Maya Atlas and Kiana Chubey
Maya Atlas
« Une chose que j’ai toujours voulu faire, c’est être chroniqueuse de conseils et je pense que si je n’étais pas en psychologie, c’est un travail que j’aimerais faire. »
Il se pourrait qu’un jour Maya Atlas tienne sa propre chronique. Une fois qu’elle aura obtenu son doctorat en psychologie, elle aura les diplômes pour le faire. Et comme elle adore écrire, elle saura rendre cette chronique fascinante. Comme elle le dit : « les chroniques de conseils sont parfois de la littérature en soi ». Mais en attendant, elle se contente de donner directement des conseils, en tant que mentore dans le Programme de mentorat étudiant de la SCP.
Kiana Chubey
Maya est en deuxième année de son doctorat à la Toronto Metropolitan University, où elle étudie la croissance post-traumatique dans le cadre de la psychothérapie assistée par l’administration de MDMA pour les couples souffrant du trouble de stress post-traumatique. Sa mentorée est Kiana Chubey, qui en est à sa cinquième année d’études à l’Université du Manitoba et qui prépare sa thèse de spécialisation. Kiana espère s’orienter vers la psychologie clinique et travailler avec les enfants, et elle fait appel à Maya pour s’y retrouver dans le système et postuler à des programmes d’études supérieures.
Kiana aime peindre, mais trouve que ses études de premier cycle lui prennent beaucoup de temps et la tiennent très occupée! Alors que Maya essaie de se réserver du temps pour écrire pendant son doctorat, Kiana doit de son côté faire des efforts pour pouvoir consacrer un peu de temps à son art durant ses études. Voilà l’un des rares points qu’elles ont en commun.
LE TEMPS D’UNE PAUSE AVEC MAYA ET KIANA
Quel est le concept psychologique (l’effet du témoin, le biais de confirmation, ce genre de choses) qui t’a époustouflée la première fois que tu l’as entendu?
Kiana : « Tout ce qui concerne les faux souvenirs est vraiment fascinant. Comment nous pouvons réellement implanter de faux souvenirs. Nous avons beaucoup parlé en classe des témoignages des témoins oculaires, par exemple, comment ils ne sont pas si fiables que ça, ni le meilleur moyen de résoudre un crime. »
Maya : « Pendant mes études de premier cycle, j’ai suivi un cours sur la neuroscience de la conscience. J’ai appris à connaître les différents états, les expériences de mort imminente et d’autres choses du genre. Ça a éveillé quelque chose en moi et, d’une certaine façon, c’est lié à mon sujet de recherche actuel, qui est la psychothérapie assistée par les drogues psychédéliques. »
Tu ne peux écouter qu’un seul artiste/groupe musical pour le reste de tes jours. Quel sera ton choix?
Kiana : « J’aime beaucoup Tom Petty. J’aime la musique de cette époque-là et il a plusieurs bonnes chansons. J’ai l’impression que sa musique est un peu plus spéciale étant donné son décès récent. »
Maya : « Je vais tricher pour cette réponse. Je choisirais une super liste d’écoute. Je pense qu’écouter une seule personne pour toujours serait affreux! »
Livre préféré
Maya : « Wild, de Cheryl Strayed. C’est le récit d’une femme qui a traversé un deuil et beaucoup d’épreuves dans sa vie. Elle part seule en randonnée, trouve son chemin et finit par accepter ce qui s’est passé pour pouvoir aller de l’avant. »
Kiana : « Le soleil est pour toi, de Jandy Nelson. C’est une histoire de jumeaux séparés, mais aussi de deuil. Ça parle beaucoup de l’importance de la famille. »
Citation favorite
Kiana : « “Tu peux dire que je suis un rêveur. Mais je ne suis pas le seul. J’espère qu’un jour tu nous rejoindras, et que le monde vivra uni.” Je crois que c’est une très belle citation sur la paix dans le monde. »
Maya : « Ma citation vient du film Appelle-moi par ton nom, et c’est “se couper de ce que l’on ressent pour ne rien ressentir du tout, quel gâchis!”. Pour moi, cela veut dire qu’il faut pleinement vivre sa vie, et toutes les émotions qui viennent avec. »
Si tu pouvais passer une journée dans la peau de quelqu’un d’autre, ce serait qui, et pourquoi?
Kiana : « J’aimerais être une astronaute dans l’espace. Ce serait tellement chouette de faire l’expérience de l’apesanteur, et de voir la Terre à partir de l’espace! »
Maya : « Et si c’était plutôt de passer cinq minutes dans la peau de différentes personnes au cours de la journée, pour vivre toutes ces expériences différentes? Je pense que ce serait intéressant d’avoir toutes ces perspectives différentes. J’irais aussi dans l’espace comme Kiana. Et sous l’eau, comme une plongeuse en haute mer. »
Maya a commencé des études en journalisme à l’Université de Carleton, pour bifurquer vers la psychologie, puis elle a voyagé pendant cinq ans après l’obtention de son diplôme de premier cycle. Elle a fait une saison de ski à Whistler, où elle s’est fait des amis, pour les accompagner par la suite en Australie pendant un an. Elle est ensuite revenue au Canada pour vivre à Banff pendant un an et demi. Après cela, elle s’est installée à Vancouver, où elle a suivi des cours de création littéraire. C’est là qu’elle s’est rendu compte qu’elle voulait faire des études supérieures en psychologie clinique, et ses voyages l’ont amenée à Toronto.
Après ses études secondaires, Kiana a choisi d’étudier la psychologie, à Winnipeg, et est ainsi restée près de chez elle. Elle se passionnait pour l’art à l’école secondaire, mais on lui a conseillé de trouver une carrière plus lucrative. Elle a donc choisi une carrière où elle pourrait aider les gens, en particulier les enfants. Elle espère être acceptée dans un programme d’études supérieures à l’Université du Manitoba, afin de ne pas avoir à déménager.
Bien que leurs parcours soient bien différents, elles visent les mêmes objectifs et le lien qui les unit est solide. Kiana a beaucoup appris de Maya et elle est reconnaissante des conseils, de la gentillesse et du mentorat que lui offre Kiana. Maya aime la soif de connaissances de Kiana et son implication dans le processus de mentorat, à tel point qu’elle a proposé la candidature de Kiana pour le Prix du mentoré de l’année de la Section des étudiants. Maya confie :
« Kiana était très bien préparée pour toutes nos rencontres, avait toujours des questions à poser et savait toujours où elle s’en allait. Elle est vraiment motivée, intéressée et curieuse. Nos parcours en psychologie sont très différents, mais elle montrait toujours un intérêt à apprendre, elle voulait en savoir plus, et c’est une étudiante très curieuse et motivée. »
Kiana se rendra sûrement très loin en psychologie, peut-être pas en kilomètres parcourus comme Maya, mais elle se trouve assurément sur une voie prometteuse dans le domaine de la psychologie. Qui sait, peut-être qu’un jour l’écrivaine nomade et l’artiste casanière collaboreront en tant que psychologues et collègues, ou bien Kiana illustrera le livre que Maya aura écrit. Ou les deux! Peu importe, l’avenir est plein de promesses pour ces deux jeunes femmes intelligentes et motivées.