Truth and Reconciliation: A Conversation With The Legacy Of Hope Foundation


Legacy Of Hope With Adam North Peigan
At the 2022 CPA Convention we sold orange T-shirts designed by Indigenous artist Betty Albert. The proceeds from those sales were donated to the Legacy of Hope Foundation, an Indigenous-led charity educating Canadians about residential schools. We spoke to Legacy of Hope President Adam North Peigan about residential schools, the sixties scoop, and Legacy of Hope’s mission.

 


Spotlight: CPA Student Mentor Maya Atlas and Mentee Kiana Chubey

Maya Atlas and Kiana Chubey

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Maya Atlas

« Une chose que j’ai toujours voulu faire, c’est être chroniqueuse de conseils et je pense que si je n’étais pas en psychologie, c’est un travail que j’aimerais faire. »

Il se pourrait qu’un jour Maya Atlas tienne sa propre chronique. Une fois qu’elle aura obtenu son doctorat en psychologie, elle aura les diplômes pour le faire. Et comme elle adore écrire, elle saura rendre cette chronique fascinante. Comme elle le dit : « les chroniques de conseils sont parfois de la littérature en soi ». Mais en attendant, elle se contente de donner directement des conseils, en tant que mentore dans le Programme de mentorat étudiant de la SCP.

Kiana Chubey photo
Kiana Chubey

Maya est en deuxième année de son doctorat à la Toronto Metropolitan University, où elle étudie la croissance post-traumatique dans le cadre de la psychothérapie assistée par l’administration de MDMA pour les couples souffrant du trouble de stress post-traumatique. Sa mentorée est Kiana Chubey, qui en est à sa cinquième année d’études à l’Université du Manitoba et qui prépare sa thèse de spécialisation. Kiana espère s’orienter vers la psychologie clinique et travailler avec les enfants, et elle fait appel à Maya pour s’y retrouver dans le système et postuler à des programmes d’études supérieures.

Kiana aime peindre, mais trouve que ses études de premier cycle lui prennent beaucoup de temps et la tiennent très occupée! Alors que Maya essaie de se réserver du temps pour écrire pendant son doctorat, Kiana doit de son côté faire des efforts pour pouvoir consacrer un peu de temps à son art durant ses études. Voilà l’un des rares points qu’elles ont en commun.

LE TEMPS D’UNE PAUSE AVEC MAYA ET KIANA

Quel est le concept psychologique (l’effet du témoin, le biais de confirmation, ce genre de choses) qui t’a époustouflée la première fois que tu l’as entendu?
Kiana : « Tout ce qui concerne les faux souvenirs est vraiment fascinant. Comment nous pouvons réellement implanter de faux souvenirs. Nous avons beaucoup parlé en classe des témoignages des témoins oculaires, par exemple, comment ils ne sont pas si fiables que ça, ni le meilleur moyen de résoudre un crime. »
Maya : « Pendant mes études de premier cycle, j’ai suivi un cours sur la neuroscience de la conscience. J’ai appris à connaître les différents états, les expériences de mort imminente et d’autres choses du genre. Ça a éveillé quelque chose en moi et, d’une certaine façon, c’est lié à mon sujet de recherche actuel, qui est la psychothérapie assistée par les drogues psychédéliques. »

Tu ne peux écouter qu’un seul artiste/groupe musical pour le reste de tes jours. Quel sera ton choix?
Kiana : « J’aime beaucoup Tom Petty. J’aime la musique de cette époque-là et il a plusieurs bonnes chansons. J’ai l’impression que sa musique est un peu plus spéciale étant donné son décès récent. »
Maya : « Je vais tricher pour cette réponse. Je choisirais une super liste d’écoute. Je pense qu’écouter une seule personne pour toujours serait affreux! »

Livre préféré
Maya : « Wild, de Cheryl Strayed. C’est le récit d’une femme qui a traversé un deuil et beaucoup d’épreuves dans sa vie. Elle part seule en randonnée, trouve son chemin et finit par accepter ce qui s’est passé pour pouvoir aller de l’avant. »
Kiana : « Le soleil est pour toi, de Jandy Nelson. C’est une histoire de jumeaux séparés, mais aussi de deuil. Ça parle beaucoup de l’importance de la famille. »

Citation favorite
Kiana : « “Tu peux dire que je suis un rêveur. Mais je ne suis pas le seul. J’espère qu’un jour tu nous rejoindras, et que le monde vivra uni.” Je crois que c’est une très belle citation sur la paix dans le monde. »
Maya : « Ma citation vient du film Appelle-moi par ton nom, et c’est “se couper de ce que l’on ressent pour ne rien ressentir du tout, quel gâchis!”. Pour moi, cela veut dire qu’il faut pleinement vivre sa vie, et toutes les émotions qui viennent avec. »

Si tu pouvais passer une journée dans la peau de quelqu’un d’autre, ce serait qui, et pourquoi?
Kiana : « J’aimerais être une astronaute dans l’espace. Ce serait tellement chouette de faire l’expérience de l’apesanteur, et de voir la Terre à partir de l’espace! »
Maya : « Et si c’était plutôt de passer cinq minutes dans la peau de différentes personnes au cours de la journée, pour vivre toutes ces expériences différentes? Je pense que ce serait intéressant d’avoir toutes ces perspectives différentes. J’irais aussi dans l’espace comme Kiana. Et sous l’eau, comme une plongeuse en haute mer. »

Maya a commencé des études en journalisme à l’Université de Carleton, pour bifurquer vers la psychologie, puis elle a voyagé pendant cinq ans après l’obtention de son diplôme de premier cycle. Elle a fait une saison de ski à Whistler, où elle s’est fait des amis, pour les accompagner par la suite en Australie pendant un an. Elle est ensuite revenue au Canada pour vivre à Banff pendant un an et demi. Après cela, elle s’est installée à Vancouver, où elle a suivi des cours de création littéraire. C’est là qu’elle s’est rendu compte qu’elle voulait faire des études supérieures en psychologie clinique, et ses voyages l’ont amenée à Toronto.

Après ses études secondaires, Kiana a choisi d’étudier la psychologie, à Winnipeg, et est ainsi restée près de chez elle. Elle se passionnait pour l’art à l’école secondaire, mais on lui a conseillé de trouver une carrière plus lucrative. Elle a donc choisi une carrière où elle pourrait aider les gens, en particulier les enfants. Elle espère être acceptée dans un programme d’études supérieures à l’Université du Manitoba, afin de ne pas avoir à déménager.

Bien que leurs parcours soient bien différents, elles visent les mêmes objectifs et le lien qui les unit est solide. Kiana a beaucoup appris de Maya et elle est reconnaissante des conseils, de la gentillesse et du mentorat que lui offre Kiana. Maya aime la soif de connaissances de Kiana et son implication dans le processus de mentorat, à tel point qu’elle a proposé la candidature de Kiana pour le Prix du mentoré de l’année de la Section des étudiants. Maya confie :

« Kiana était très bien préparée pour toutes nos rencontres, avait toujours des questions à poser et savait toujours où elle s’en allait. Elle est vraiment motivée, intéressée et curieuse. Nos parcours en psychologie sont très différents, mais elle montrait toujours un intérêt à apprendre, elle voulait en savoir plus, et c’est une étudiante très curieuse et motivée. »

Kiana se rendra sûrement très loin en psychologie, peut-être pas en kilomètres parcourus comme Maya, mais elle se trouve assurément sur une voie prometteuse dans le domaine de la psychologie. Qui sait, peut-être qu’un jour l’écrivaine nomade et l’artiste casanière collaboreront en tant que psychologues et collègues, ou bien Kiana illustrera le livre que Maya aura écrit. Ou les deux! Peu importe, l’avenir est plein de promesses pour ces deux jeunes femmes intelligentes et motivées.

 

Spotlight: Linnea Kalchos, Président de la section étudiante de la SCP

Linnea Kalchos

Linnea Kalchos photo
Linnea Kalchos

« Bonjour, je m’appelle Linnea, je suis étudiante à l’Université de la Colombie-Britannique. [blabla au sujet de l’UBC]. J’étais autrefois enseignante, et je me passionne véritablement pour la justice sociale, et en particulier pour le féminisme. La recherche que j’effectue tente d’aborder ces questions sous cet angle. Tout ce que vous dites sera confidentiel, et il s’agit d’une recherche appliquée. Mon but est de la diffuser une fois que nous aurons terminé, et je vais m’assurer que vous y ayez accès. »

C’est ce que vous entendriez si vous étiez un jeune Canadien nouvellement arrivé au pays et que vous participiez à un projet mené par Linnea Kalchos, étudiante au doctorat à l’Université de la Colombie-Britannique. Son projet porte sur la façon dont les jeunes nouveaux arrivants vivent leur intégration scolaire à leur arrivée au Canada. Comment les écoles les soutiennent-ils, et de quel type de soutien ont-ils besoin?

Ce que mentionne Linnea dans son préambule est tout à fait intentionnel. Il intègre tout ce que Linnea a appris au fil des ans sur la façon d’aborder la recherche du point de vue de la justice sociale. Elle veut ainsi s’assurer que les personnes impliquées dans la recherche bénéficient également des résultats qui en découlent, ainsi que de l’ensemble du processus. Elle tient à faire en sorte que leur participation soit aussi conviviale que possible et comporte le moins de risques possible. Et elle cherche à ce que la recherche ait une véritable incidence sur la vie de véritables personnes.

Lorsque nous nous sommes entretenues, Linnea était étudiante à la maîtrise à l’Université de la Colombie-Britannique et avait soutenu son mémoire de maîtrise dans l’intervalle. Nouvelle présidente de la Section des étudiants de la SCP, Linnea utilise les mots « justice sociale » comme d’autres utilisent les mots « genre… » ou « euh… ». Sa passion pour la justice sociale, elle souhaite l’insuffler à la Section des étudiants dans l’année à venir. La section, en particulier, a toujours été une figure de proue dans ce domaine, et beaucoup de ses anciens présidents ont fait des avancées importantes dans la voie de la justice sociale. Sous la direction de la présidente précédente, Alejandra Botia, la section a créé un poste voué à la JEDI (responsable de la justice, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion), qui est actuellement occupé par Emily Winter. La direction que Linnea choisira à partir de là reste à déterminer, mais elle envisage dans un premier temps d’introduire dans le bulletin d’information des étudiants la thématique de la justice sociale. De manière plus générale, elle espère que la Section des étudiants pourra accueillir davantage de diversité, tant sur le plan de l’expérience que de la recherche.

LE TEMPS D’UNE PAUSE AVEC LINNEA

Quel est le concept psychologique (l’effet du témoin, le biais de confirmation, ce genre de choses) qui t’a renversée lorsque tu en as entendu parler pour la première fois?
Au fil de mes études de psychologie, j’ai commencé à m’intéresser à la somatisation – l’idée que quelque chose de psychosocial se passe dans notre esprit et que notre corps le manifeste de différentes manières. J’ai l’impression que lorsque j’ai entendu parler de ce concept, cela a fait tilt dans ma tête, en particulier dans mon travail avec les enfants. Les enfants ne savent pas toujours comment dire « “J’ai mal au ventre et c’est dû à mon anxiété” ». Ils ont tout simplement mal au ventre! J’ai l’impression que notre corps fait plein de choses compliquées pour nous protéger – y compris développer des symptômes physiques.

Tu ne peux écouter qu’un seul artiste/groupe musical pour le reste de tes jours. Quel sera ton choix?
Matchbox 20 à coup sûr! L’influence de mon père est indéniable dans ce choix. Mon père est chef cuisinier. J’ai des souvenirs fantastiques des moments que je passais avec lui dans la cuisine, à le regarder cuisiner et à écouter 3AM au début des années 2000.

Mon livre préféré
Je reviens souvent à une compilation de poèmes d’Iain Thomas intitulée I Wrote This For You. C’est une anthologie de poèmes, mais il y a aussi des photographies tout au long du livre. J’ai trouvé ce livre tellement beau que je suis certaine d’avoir pleuré dans la librairie pendant que je le lisais!

Citation favorite
« Quand ils s’enfoncent, on s’élève » de Michelle Obama. Cela me rappelle que si vous vivez votre vie avec intégrité et que vous êtes un exemple pour les autres, vous ne pouvez pas vraiment vous tromper!

Si tu pouvais passer une journée dans la peau de quelqu’un d’autre, ce serait qui, et pourquoi?
Michelle Obama encore une fois! Je voudrais vraiment être dans son cerveau (et dans ses vraies chaussures, littéralement – elle est une icône de la mode!) Son travail de défense des droits est tellement important, elle a fait tellement de choses dans sa carrière au-delà de son rôle de Première Dame : avocate décorée, mère, militante, auteure, conférencière, défenseure de la santé publique. J’adorerais me glisser dans ses chaussures et m’essayer à tous ces rôles – et passer du temps avec sa famille. Je la trouve extraordinaire!

« Il y a une quantité énorme de travaux et de recherches dans ce domaine qui sont effectués par des étudiants, et nous voulons inclure toutes les perspectives possibles. Nous souhaitons également mettre en lumière différentes formes de recherche. Des méthodologies qui ne sont pas très répandues en psychologie mais qui font leur apparition aujourd’hui. Par exemple, la recherche sur la justice sociale, la recherche sur l’action communautaire, toutes les méthodes qualitatives, les modes de connaissance autochtones, et cætera.

L’autre volet du projet actuel de Linnea – celui qui concerne les enfants – est son autre passion. Dans une autre vie, Linnea était enseignante. Si ses intérêts se sont orientés vers la santé mentale et la psychologie, son désir de travailler avec les jeunes n’a pas faibli. Au bout du compte, elle espère avoir un cabinet privé où elle travaillera à plein temps avec des enfants. Le chemin qui l’a conduite à la psychologie a été quelque peu sinueux et c’est Linnea elle-même qui l’explique le mieux.

« Je me suis beaucoup intéressée à la justice sociale au secondaire. J’ai fait un voyage de volontariat, je me suis jointe à des groupes de promotion de la justice sociale, je suis devenue végétarienne – enfin, vous voyez le genre. Je voulais depuis toujours suivre le programme de formation des enseignants de l’Université Queen’s, où j’ai fait mes études de premier cycle. J’ai trouvé un moyen d’aménager mon programme afin de pouvoir me spécialiser en développement international tout en continuant à enseigner en même temps que j’étudiais pour obtenir mon baccalauréat en éducation. Pendant cette période, on m’a mise en contact avec un laboratoire de recherche en psychologie qui menait des recherches sur l’intimidation sous la direction de la Dre Wendy Craig. Ce fut l’une des plus extraordinaires expériences de ma vie. En travaillant avec la Dre Craig et avec PREVNet, j’ai appris énormément de choses!

J’ai terminé mon baccalauréat et ai déménagé en Australie, où j’ai enseigné trois ans. Après ma première année en Australie, je me suis dit que même si j’aimais travailler avec les enfants, je n’étais pas sûre de vouloir rester enseignante toute ma vie. Je nourrissais une véritable passion pour la santé mentale, les élèves ayant des besoins particuliers et les programmes de soutien scolaire. À ce moment-là, je savais que je voulais faire des études supérieures et j’ai trouvé la combinaison parfaite de tous mes intérêts, à savoir la psychologie scolaire.

Linnea avait toujours voulu vivre à Vancouver. Le programme qu’elle a entrepris à l’UBC répondait donc à ses attentes, quoique pas immédiatement. Elle a fait sa première année scolaire depuis l’Australie, coincée là-bas à cause des restrictions de voyage imposées par la COVID. Heureusement, elle a pu déménager pour sa deuxième année scolaire, et après avoir terminé sa maîtrise, elle aura vécu une année complète à Vancouver.

Elle commence maintenant un nouveau chapitre de sa scolarité et se prépare à relever les nouveaux défis qui l’attendent pendant ses études de doctorat, ainsi qu’à profiter des occasions qui se présenteront à elle à titre de présidente de la Section des étudiants. En abordant cette nouvelle fonction, Linnea s’inspire de certains psychologues qui font ce travail depuis des années.

« Le leadership qu’ont exercé des personnes comme la Dre Ada Sinacore [présidente sortante de la SCP] a été très fort. Des personnes qui expriment ouvertement ce qu’elles sont, en intégrant cela dans leurs recherches, la représentation compte énormément. Ma superviseure, la Dre Anusha Kassan, m’a appris une méthode qui consiste à “définir notre position”. Il s’agit essentiellement de reconnaître sa position et son rôle (qui englobe souvent ses privilèges) dans le processus de recherche lui-même. »

Ces recherches vont se poursuivre, tandis que Linnea s’investit dans un nouveau rôle et poursuit ses travaux de doctorat. Et un jour, le laïus qu’elle adressera aux participants à ses recherches ou aux enfants qu’elle aide commencera un peu différemment. “Bonjour, je m’appelle Linnea, et je suis psychologue.” »

Spotlight: CPA Student Mentor Kayla Hollett and Mentee Liran Leidershnaider

Kayla Hollett et Liran Leidershnaider

Kayla Hollett photo
Kayla Hollett

« Ce courriel aurait pu être une réunion. »

Dans un monde où la plupart des réunions pourraient être des courriels, et où la plupart des appels téléphoniques pourraient être des textos, Kayla Hollett est de la vieille école. Mentore au sein du Programme de mentorat étudiant de la SCP depuis 2018, Kayla a établi ses premiers mentorats en n’utilisant que les courriels et les textos. C’est ainsi que ses mentorés se sentaient le plus à l’aise et qu’ils préféraient communiquer, mais Kayla mentionne qu’elle ne sait toujours pas à quoi ressemblaient ses premiers mentorés, et n’a jamais entendu leur voix. Lorsqu’elle s’est inscrite au programme à titre de mentore une fois de plus en 2022, l’une de ses conditions était très claire : son mentoré ou sa mentorée devait être à l’aise avec l’idée d’utiliser une plateforme vidéo en ligne.

Liran Leidershnaider était heureux de se plier à cette exigence. Depuis le début de la pandémie, la plupart d’entre nous sont devenus beaucoup plus habitués à Zoom et à Skype, et cela lui convenait parfaitement d’interagir de cette manière. Les avantages ont été évidents. Kayla confie :

Liran Leidershnaider photo
Liran Leidershnaider

« Nous avions des réunions d’au moins une heure toutes les deux semaines, au cours desquelles nous avions des conversations où beaucoup de questions surgissaient et où nous avions beaucoup de détails à discuter. J’ai également transmis tous les documents et toutes les ressources que j’avais à Liran et à mes autres mentorés sur Google Docs pour qu’ils aient accès à tout. Je n’aurais pas pu faire cela dans les premières années du programme, il s’agissait plutôt de réponses superficielles à des questions rapides ici et là. Je pense que notre relation sur Zoom est plus efficace, et c’est la voie à suivre pour l’avenir. Vous savez, vous arrivez à une réunion avec une question et cela en amène cinq autres. Chaque fois que Liran m’envoie un courriel, je me dis : “on aurait pu faire une réunion pour parler de ce sujet”. »

Liran vient de commencer sa quatrième année du programme de baccalauréat spécialisé en psychologie à l’Université York. Il a grandi dans une famille du milieu médical, et dès son enfance, il a été entouré de discussions sur la psychologie. Cela a éveillé chez lui dès son plus jeune âge un intérêt à comprendre pourquoi les êtres humains se comportent comme ils le font. À l’école secondaire, il a suivi un cours sur le développement de la personne qui l’a conforté dans sa décision de faire de la psychologie sa carrière. Son objectif est maintenant de travailler un jour avec des patients en tant que psychologue clinicien.

LE TEMPS D’UNE PAUSE AVEC KAYLA ET LIRAN

Quel est le concept psychologique (l’effet du témoin, le biais de confirmation, ce genre de choses) qui t’a renversé(e) la première fois que tu l’as entendu?
Liran: « Lorsque j’ai entendu parler de l’effet placebo au secondaire, j’étais fasciné! La façon dont on peut faire croire quelque chose à quelqu’un sans que ça existe vraiment, c’est vraiment incroyable. Je me souviens d’avoir regardé Dre Grey, leçon d’anatomie à l’époque, et d’avoir vu un essai clinique où l’on donnait à un groupe de participants une pilule qui avait réellement une fonction, et où l’on donnait à l’autre groupe de participants un placebo, et le groupe de participants ayant reçu le placebo a montré une certaine amélioration des symptômes cliniques de leur trouble! Cela me fascine que l’on puisse faire croire à notre cerveau ce que l’on veut, ou même le faire penser d’une manière qui nous améliore. Je pense que cela valide en quelque sorte l’importance de la psychologie pour notre santé mentale et notre vie quotidienne en général. »
Kayla: « Pour moi, c’est l’effet Flynn. J’étais en classe et nous en avons parlé. Il s’agit du fait que les scores de QI augmentent dans la population générale au fil des décennies, depuis le début des tests de QI jusqu’à aujourd’hui. J’étais fascinée par ce phénomène, car je n’arrivais pas à en comprendre la raison. Je suis allée au bureau de mon professeur de psychologie pour lui demander ce qu’il pensait être la cause de ce phénomène. J’étais très curieuse, et le manuel ne donnait pas ces détails. C’est ma curiosité à l’égard de l’effet Flynn qui m’a fait réaliser que la psychologie pourrait être mon choix de carrière. »

Tu ne peux écouter qu’un seul artiste/groupe de musique pour le reste de tes jours. Quel sera ton choix?
Kayla: « En tant que milléniale, je pense que je devrais dire Taylor Swift. Mais en fait je la trouve géniale! Ses deux plus récents albums, Folklore et Evermore, je peux chanter chaque mot de chaque chanson. »
Liran: « Je pense bien que c’est Pink Floyd. Mon père les faisait toujours jouer dans la voiture, et comme je jouais de la guitare, je lui posais des questions sur telle ou telle mélodie. Leurs mélodies de guitare sont encore parmi les meilleures. »

Est-ce que tu pratiques un sport? Qu’est-ce que c’est, et le regardes-tu, le suis-tu?
Liran: « La nage de compétition. Je suis arrivé à Winnipeg à l’âge de six ans et, par la suite, j’ai fait des compétitions à l’échelle provinciale, principalement à l’Université du Manitoba. Puis lorsque j’ai déménagé à Toronto en 2013, j’ai commencé à nager de façon compétitive au club de natation North York. J’ai malheureusement dû arrêter en raison de la COVID. »
Kayla: « Je fais de la musculation pendant mes temps libres. Je soulève des poids à la salle de gym! »

Si tu pouvais passer une journée dans la peau de quelqu’un d’autre, ce serait qui, et pourquoi?
Kayla: « Je pense que toute personne qui est considérée comme une personne ayant réussi à l’échelle mondiale. Non pas que je soutienne tout ce qu’ils disent ou font, mais quelqu’un comme Elon Musk qui dirige une tonne d’entreprises. Je veux savoir comment il gère son temps! En tant que personne en formation dans le domaine de la psychologie, je pense qu’il serait intéressant de pouvoir savoir ce qui se passe dans sa tête. »
Liran: « Je veux être moi-même, mais dans 20 à 30 ans. Je suis très curieux de savoir où je serai dans la vie, ce que je ferai. Me voici maintenant avec mes grandes aspirations et mes projets d’avenir, mais à quoi cela ressemblera-t-il dans 20 ans? »

Si tu pouvais devenir un expert ou une experte dans un autre domaine que la psychologie, qu’est-ce que ce serait?
Liran: « Un vétérinaire. J’adore les animaux, et, ayant moi-même deux chats, je sais combien les animaux de compagnie sont importants pour leurs propriétaires. Par expérience, les animaux ont un effet relaxant sur les humains, que ce soit lorsqu’ils vous accueillent à votre retour à la maison ou lorsqu’ils restent assis à vos côtés pendant que vous travaillez. Donc, je sais que le fait de pouvoir soigner les animaux aurait un effet positif sur leur propriétaire et me procurerait également de la joie. »
Kayla: « Je crois que je serais physiothérapeute. L’entraînement en musculation s’accompagne parfois de blessures ou de douleurs. Ce serait tellement plus facile si je pouvais faire de la physiothérapie sur moi-même! Cela me permettrait également d’interagir avec les gens toute la journée, ce qui est quelque chose qui m’attire. »

Kayla a le même objectif de carrière : travailler en tant que psychologue clinicienne. Elle vient de commencer la troisième année de son doctorat en psychologie clinique à l’Université Concordia, après avoir obtenu une maîtrise en psychologie expérimentale à l’Université Memorial, dans sa province natale, Terre-Neuve-et-Labrador. Elle s’est intéressée à la biologie du cerveau au secondaire, mais ne savait pas encore ce qu’était la psychologie. Elle a commencé son parcours universitaire en biologie pour pouvoir étudier le cerveau. Un an plus tard, elle a choisi un cours de psychologie comme cours optionnel et s’est rendu compte que c’était peut-être la voie qu’elle devait suivre. « Je suis allée voir mon professeur de psychologie et lui ai dit, un peu paniquée, que je pensais être dans le mauvais programme. Il m’a dit que je devrais changer de programme, ce que j’ai fait, et j’ai commencé à me renseigner sur les différentes possibilités de carrière offertes par la psychologie. J’ai compris que je voulais être thérapeute, faire du travail clinique, et maintenant je suis super contente d’avoir fait ce choix. »

Parfois, décider d’une orientation professionnelle est la partie facile, et il n’est pas si évident de s’y retrouver par la suite dans les démarches que l’on doit effectuer. Kayla comprend très bien cette réalité, qu’elle a vécue au cours de ses études de premier cycle, lorsqu’elle a commencé à s’intéresser aux études supérieures. Elle dit qu’elle aurait vraiment eu besoin d’un mentor du même domaine qu’elle.

« Je n’avais pas de mentor à proprement parler, mais il y avait quelques étudiants des cycles supérieurs dans mon laboratoire qui pouvaient répondre à certaines questions. Mais il y avait quelques manques. Ils n’avaient pas nécessairement fait leur demande pour les mêmes programmes que ceux qui m’intéressaient (domaine clinique). Il aurait donc été très utile de connaître quelqu’un qui était passé par là, mais pour un doctorat en psychologie clinique. J’ai fini par m’y retrouver toute seule, en échangeant de l’information avec d’autres candidats. J’ai déposé des demandes deux fois, en deux cycles. Le premier cycle, j’étais tellement débordée que je n’ai pu déposer une demande que pour deux programmes. Le processus constitue un cours en soi, et la courbe d’apprentissage a été abrupte. On est en quatrième année de son baccalauréat, on essaie de faire sa thèse de spécialisation en même temps que tout le reste. On devient vite débordé. J’aime à dire que cette période était un exercice pour plus tard, qui m’a facilité la tâche lorsque j’ai à nouveau déposé une demande deux ans plus tard. J’avais vraiment besoin de cet exercice, étant donné l’importance du processus de candidature. »

À cette époque, le Programme de mentorat étudiant de la SCP n’en était encore qu’à ses balbutiements. Au cours des dernières années, il est devenu un programme extrêmement utile pour les étudiants qui y participent, en grande partie à cause du processus fastidieux des demandes d’admission aux études supérieures. Liran affirme que le mentorat de Kayla l’a aidé de nombreuses façons, et que le processus de présentation des demandes en constitue l’un des éléments les plus importants.

« J’étais un nouvel étudiant de troisième année l’année dernière. Je savais que je voulais faire une demande d’admission dans une école d’études supérieures et devenir psychologue clinicien. J’étais assez bien informé sur la façon d’entrer dans une école d’études supérieures, mais j’avais encore besoin d’informations sur de nombreux détails importants concernant la façon de faire les choses correctement, et Kayla vous dira que j’avais beaucoup de questions. Elle s’est montrée très accessible, s’est assurée de répondre à toutes mes questions et était disponible quand j’en avais besoin. Je me suis senti vraiment à l’aise pour poser toutes les petites questions qui auraient pu sembler stupides. Maintenant, je me sens parfaitement préparé et riche des connaissances que j’ai acquises au cours de l’année écoulée. »

Les progrès de Liran ont été tels que Kayla a proposé sa candidature pour le Prix du mentoré de l’année de la Section des étudiants. Non seulement sa réussite scolaire et ses compétences professionnelles, mais aussi son évolution personnelle ont été une source de grande fierté pour Kayla.

« Tout étudiant qui souhaite avoir un mentorat excelle pour cette seule raison. Liran est exceptionnel en raison de son incroyable progression. Je l’ai vu commencer à un endroit, et à la fin, je l’ai vu presque comme une nouvelle personne. Même lorsque je l’observe aujourd’hui, s’exprimant de manière si professionnelle et compétente, je suis tout simplement fière! Je le vois devenir un universitaire sous mes yeux. »

Kayla, bien sûr, n’aurait pas pu voir Liran évoluer devant ses yeux s’ils n’avaient pas interagi par vidéo, ce qui rend cette relation encore plus gratifiante. Ils ont tous deux présenté une demande au programme de mentorat cette année encore, et ils espèrent être jumelés l’un à l’autre une fois de plus. Ils ont tous deux bien aimé ces interactions et la richesse de leurs discussions pendant ces rencontres, et ils souhaitent maintenir et poursuivre ce lien et ce partenariat.

L’avenir de ces deux jeunes étudiants est brillant, à l’image de leurs interactions vidéo : bien éclairé, avec un arrière-plan net, un son clair et une bonne connexion Internet.

 

Spotlight: CPA Student Mentor Stephanie Woolridge and Mentee Ava Homiar

Stephanie Woolridge et Ava Homiar

Stephanie Woolridge photo
Stephanie Woolridge

« Mon livre préféré est La maison des feuilles, de Mark Z. Danielewski. C’est à la fois une histoire d’horreur, une histoire romantique et… universitaire? C’est un livre vraiment intéressant avec une structure fascinante! »

Stephanie Woolridge désigne d’un geste l’étagère derrière elle, située en plein centre de son écran Zoom et visible de part et d’autre de sa tête. Ava Homiar, à son tour, se déplace sur le côté de manière à ce que l’on voie sa propre étagère derrière elle, tout en la désignant du doigt.

« En fait, j’ai ce livre sur mon étagère en ce moment même! Les pages sont tout simplement fascinantes et c’est un livre absolument unique! »

Ava Homiar  photo
Ava Homiar

Le système fonctionne! Un peu comme les sites de rencontres en ligne qui cherchent à mettre en relation des personnes ayant des intérêts communs (nous écoutons tous les deux de la musique et mangeons de la nourriture, nous devrions sortir ensemble!), le Programme de mentorat étudiant de la SCP a pour but de mettre en relation des mentors et des mentorés sur la base d’expériences et d’objectifs communs. Les étudiants de premier cycle désireux de poursuivre une carrière de chercheur, par exemple, sont jumelés avec des étudiants des cycles supérieurs qui suivent la même voie. Ceux-ci peuvent les aider dans le processus de demande d’admission aux écoles d’études supérieures, leur donner des conseils sur leurs études, et parfois bien plus encore!

Ce fut le cas pour Stephanie Woolridge et Ava Homiar, qui ont été jumelées grâce au programme en septembre 2020, puis encore une fois en 2021, et tout récemment en 2022 aussi! Steph en est à la quatrième année de son doctorat à l’Université Queen’s en psychologie clinique, tandis qu’Ava en est à la troisième année de son programme spécialisé en sciences de la vie, avec une spécialisation en psychologie, à l’Université McMaster. Elles ont beaucoup plus en commun qu’un arrière-plan Zoom constitué d’un mur blanc avec une étagère au centre.

LE TEMPS D’UNE PAUSE AVEC STEPHANIE WOOLRIDGE ET AVA HOMIAR

Quel est le concept psychologique (l’effet du témoin, le biais de confirmation, ce genre de choses) qui t’a renversée la première fois que tu l’as entendu?
Ava: « J’ai entendu parler pour la première fois de la création de faux souvenirs dans mon cours de psychologie judiciaire. Cela m’a vraiment stupéfiée. J’avais déjà entendu parler des faux souvenirs, mais le fait de voir les mécanismes psychologiques qui se cachent derrière et la façon dont cela se traduit dans les événements de la vie réelle, je trouve cela particulièrement intéressant. »
Stephanie: « L’une des choses qui m’ont le plus frappée, c’est la théorie de la base sociale. Il s’agit principalement de la façon dont les relations sociales sont associées à un bien-être accru, ce que nous savons tous. Mais des études ont montré que lorsque les êtres humains sont menacés, les parties de notre cerveau qui régulent les émotions sont moins actives lorsque nous tenons la main d’une autre personne. Ainsi, si nous nous trouvons dans une situation menaçante, nous devons déployer beaucoup moins d’efforts émotionnels lorsque cette personne est à nos côtés. Notre cerveau doit travailler beaucoup plus fort lorsque nous sommes seuls. »

Tu ne peux écouter qu’un seul artiste/groupe musical pour le reste de tes jours. Quel sera ton choix?
Ava: « BTS. Ils ont une discographie tellement vaste et diversifiée que je ne pense pas pouvoir me lasser de les écouter. Et ce sont aussi des gens formidables, alors je me sens bien lorsque je les écoute. »
Stephanie: « Difficile de choisir! En ce moment, le groupe que j’écoute le plus est Rainbow Kitten Surprise. [Note de la rédaction : Imaginez ce que vous pensez qu’un groupe appelé “Rainbow Kitten Surprise” pourrait produire comme musique. Ça ne ressemble pas à ça.] Ils sont en compétition constante avec un autre artiste appelé Radical Face, que j’adore aussi… Je triche un peu en choisissant les deux qui se disputent toujours la première place dans mes préférés. Tous leurs albums sont des succès, la musique est toujours si bonne que je pourrais l’écouter en boucle pour toujours! »

Est-ce que tu pratiques un sport? Qu’est-ce que c’est, et le regardes-tu, le suis-tu?
Ava: « Je jouais au tennis quand j’étais plus jeune, mais je n’en joue plus. Je ne pratique actuellement aucun sport. J’ai toujours aimé regarder le patinage artistique, surtout lorsque les Jeux olympiques sont diffusés. Le talent artistique des patineurs est impressionnant! »
Stephanie: « J’ai joué au soccer de façon compétitive pendant de nombreuses années, mais je me suis déchiré le quadriceps et j’ai arrêté de jouer. Je fais toujours de la course, mais j’adore regarder le soccer à la télé. Même s’il n’y a qu’un seul but en quatre-vingt-dix minutes, je suis contente! »

Citation favorite
Ava: « Elle est tirée du livre d’Herman Hesse, Siddhartha : “Je peux réfléchir, je peux attendre, je peux jeûner”. Il s’agit d’un livre sur le passage à l’âge adulte qui explore la valeur de la résilience, et cette citation résume bien le thème. »
Stephanie: « Elle provient d’un livre de Glennon Doyle : “Si tu ne peux pas vaincre la peur, fais-le même si tu as peur”. Je pense qu’elle a été popularisée parce que Will Smith l’a dite à un moment donné, mais j’ai toujours aimé cette citation et j’ai l’impression que, du point de vue de la santé mentale, elle s’applique à une bonne partie de mon travail. »

Si tu pouvais devenir une experte dans un autre domaine que la psychologie, qu’est-ce que ce serait?
Ava: « J’aimerais être totalement immergée dans le domaine de la philosophie, consacrer tout mon temps à participer à des discussions philosophiques modernes et avoir les capacités et la formation nécessaires pour pouvoir le faire. Je pense que j’aimerais aussi être une experte en histoire de l’art, quelque chose comme l’histoire de l’art religieux. »
Stephanie: « J’ai l’impression que dans une autre vie, j’étais une classiciste d’une certaine façon. En première année, j’ai étudié l’archéologie, la Grèce antique et la Rome antique, et je pense que ça aurait été une carrière vraiment géniale d’être la conservatrice d’un musée ou quelque chose comme ça. L’histoire, la culture des temps anciens, j’ai toujours aimé ça. »

Intervieweur : « Si tu pouvais passer une journée dans la peau de quelqu’un d’autre, ce serait qui, et pourquoi? »

Stephanie : « Tous ceux qui se rendent à la Station spatiale internationale, comme un astronaute. Si peu de gens ont l’occasion de le faire et ce serait vraiment bien de pouvoir y aller pour une journée, de dire “c’était génial” et de retourner à ma vie normale. »

Ava : « Oh mon Dieu, je m’en allais dire astronaute aussi! Maintenant je dois donner une autre réponse, j’imagine. Mais astronaute serait vraiment amusant! »

Elles sont toutes deux les premières personnes à faire des études universitaires dans leurs familles respectives, les premières à choisir une voie scientifique. Pour Steph, cela a rendu les choses assez difficiles pendant ses études de premier cycle, car elle n’avait pas de famille vers laquelle se tourner pour obtenir des conseils sur la recherche ou sur les études supérieures. Pour Ava, l’expérience a été un peu plus facile, parce qu’elle avait quelqu’un pour la guider : Steph.

Ava et Steph ont toutes les deux commencé l’université sans prévoir de se spécialiser en psychologie. Steph s’est dit que ce serait un bon tremplin vers d’autres carrières, comme la médecine ou le droit. Ava suivait davantage de cours en sciences pures, sur insistance de ses parents. Elles ont toutes deux finalement choisi la psychologie comme domaine professionnel, en raison de leur amour du travail en laboratoire et de la recherche sociale, et dès leur deuxième ou troisième année, leurs chemins étaient tracés. Les travaux de recherche de Steph à l’Université Queen’s portent principalement sur la psychose précoce et sont axés sur des aspects tels que la cognition sociale, les relations interpersonnelles, l’intimité et la sexualité. À l’Université McMaster, Ava réalise des recherches dans le cadre du programme schizophrénie et services d’intégration communautaire de l’hôpital St. Joseph.

Pendant longtemps au cours de ses études de premier cycle, Ava a été à la recherche de mentors qui auraient pu l’aider à s’orienter dans le système d’études postsecondaires, mais elle n’a trouvé personne qui aurait pu lui offrir le type d’aide qu’elle recherchait. Au cours de cette période, à une distance de 300 km, Steph jouait le rôle de mentore auprès d’autres personnes, de diverses manières. Elle confie :

« J’ai toujours assumé des rôles de mentore tout au long de mes études. J’ai été mentore pour des étudiants de premier cycle ici à l’Université Queen’s et je le suis encore pour des étudiants diplômés dans mon département. J’ai toujours aimé faire cela. Je me suis sentie très privilégiée d’avoir eu accès à des mentors qui m’ont soutenue tout au long de ma carrière, alors l’occasion de faire la même chose pour quelqu’un d’autre ou de rendre un peu la pareille était très intéressante, car je sais à quel point c’est précieux. »

Lorsque Steph a reçu un courriel mentionnant l’existence du Programme de mentorat étudiant de la SCP, elle a tout de suite sauté sur l’occasion, sachant à quel point son expérience pourrait être précieuse pour quelqu’un qui s’engageait sur la même voie qu’elle. Entre-temps, Ava cherchait partout un mentor qui pourrait l’aider. Google l’a menée au site de la SCP, et elle a décidé de devenir membre étudiante. Elle a par la suite découvert le programme de mentorat, ce qui lui a fait connaître Steph. Ava explique :

« Lorsqu’on s’inscrit au programme de mentorat, on nous demande quels sont nos centres d’intérêt et ce que l’on envisage de faire plus tard. On est ensuite jumelé avec quelqu’un qui se rapproche de notre domaine d’intérêt, et je pense que notre jumelage était absolument parfait! Steph et moi sommes dans le même domaine, nous avons beaucoup de choses à nous dire, et elle m’a apporté un grand soutien en me permettant de lui parler de mes études et du domaine dans lequel je veux faire carrière. Le fait de bénéficier de ces conseils a vraiment influencé mes choix d’études et de carrière. Je pense que tout le monde connaît les mentors qui peuvent vous aider dans vos études, votre carrière et dans l’accès aux programmes d’études supérieures, mais avec Steph j’ai trouvé une mentore qui est aussi une amie. Nous parlons de nos vies personnelles, et avec tout ce qui se passe autour de nous, cela m’a été très utile aussi! »

La relation mentor-mentoré présente des avantages pour les deux parties. Ce n’est pas toujours un étudiant plus âgé qui sert de guide à un plus jeune. Très souvent, l’étudiant diplômé retire autant de bénéfices de ce partenariat que le mentoré. Steph confie que c’est certainement le cas pour elle.

« Au cours des deux dernières années, cela a été un tel privilège d’entendre tout ce qu’Ava a fait, de voir tout ce qu’elle a accompli et de prendre part à toutes les conversations que nous avons eues. En deuxième année, alors qu’elle postulait à ses premiers postes, et maintenant qu’elle envisage des études supérieures, ce fut vraiment un honneur pour moi d’être témoin de son évolution et de ses réalisations. J’ai hâte de voir ce qu’elle fera ensuite! »

Steph fera son entrée sur le marché du travail un peu avant Ava et mettra ainsi toutes ses connaissances en pratique, mais toutes deux ont un plan de carrière assez similaire en tête : quel que soit l’endroit où elles se trouveront, elles veulent toutes deux pouvoir y faire de la recherche. Beaucoup, beaucoup de recherche. Attendez-vous donc à les voir à nouveau ensemble à l’avenir, en tant que coautrices d’un article, collègues et collaboratrices et, on peut le supposer, en tant qu’amies pour la vie.
 

Désormais disponible : série Pathways, carrières et parcours en psychologie

La SCP est heureuse de présenter trois vidéos réalisées au début de 2022 traitant des cheminements de carrière possibles en psychologie, regroupées sous le nom de série Pathways. Ces vidéos sont une exploration rapide et instructive d’un éventail de points de vue de la part de panélistes expérimentés. Dans les vidéos, on les entend parler des études supérieures et des parcours professionnels s’offrant aux étudiants qui entreprennent des études en psychologie ou qui prévoient entreprendre des études supérieures en psychologie.