Spotlight: CPA Student Mentor Kayla Hollett and Mentee Liran Leidershnaider

Kayla Hollett et Liran Leidershnaider

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Kayla Hollett

« Ce courriel aurait pu être une réunion. »

Dans un monde où la plupart des réunions pourraient être des courriels, et où la plupart des appels téléphoniques pourraient être des textos, Kayla Hollett est de la vieille école. Mentore au sein du Programme de mentorat étudiant de la SCP depuis 2018, Kayla a établi ses premiers mentorats en n’utilisant que les courriels et les textos. C’est ainsi que ses mentorés se sentaient le plus à l’aise et qu’ils préféraient communiquer, mais Kayla mentionne qu’elle ne sait toujours pas à quoi ressemblaient ses premiers mentorés, et n’a jamais entendu leur voix. Lorsqu’elle s’est inscrite au programme à titre de mentore une fois de plus en 2022, l’une de ses conditions était très claire : son mentoré ou sa mentorée devait être à l’aise avec l’idée d’utiliser une plateforme vidéo en ligne.

Liran Leidershnaider était heureux de se plier à cette exigence. Depuis le début de la pandémie, la plupart d’entre nous sont devenus beaucoup plus habitués à Zoom et à Skype, et cela lui convenait parfaitement d’interagir de cette manière. Les avantages ont été évidents. Kayla confie :

Liran Leidershnaider photo
Liran Leidershnaider

« Nous avions des réunions d’au moins une heure toutes les deux semaines, au cours desquelles nous avions des conversations où beaucoup de questions surgissaient et où nous avions beaucoup de détails à discuter. J’ai également transmis tous les documents et toutes les ressources que j’avais à Liran et à mes autres mentorés sur Google Docs pour qu’ils aient accès à tout. Je n’aurais pas pu faire cela dans les premières années du programme, il s’agissait plutôt de réponses superficielles à des questions rapides ici et là. Je pense que notre relation sur Zoom est plus efficace, et c’est la voie à suivre pour l’avenir. Vous savez, vous arrivez à une réunion avec une question et cela en amène cinq autres. Chaque fois que Liran m’envoie un courriel, je me dis : “on aurait pu faire une réunion pour parler de ce sujet”. »

Liran vient de commencer sa quatrième année du programme de baccalauréat spécialisé en psychologie à l’Université York. Il a grandi dans une famille du milieu médical, et dès son enfance, il a été entouré de discussions sur la psychologie. Cela a éveillé chez lui dès son plus jeune âge un intérêt à comprendre pourquoi les êtres humains se comportent comme ils le font. À l’école secondaire, il a suivi un cours sur le développement de la personne qui l’a conforté dans sa décision de faire de la psychologie sa carrière. Son objectif est maintenant de travailler un jour avec des patients en tant que psychologue clinicien.

LE TEMPS D’UNE PAUSE AVEC KAYLA ET LIRAN

Quel est le concept psychologique (l’effet du témoin, le biais de confirmation, ce genre de choses) qui t’a renversé(e) la première fois que tu l’as entendu?
Liran: « Lorsque j’ai entendu parler de l’effet placebo au secondaire, j’étais fasciné! La façon dont on peut faire croire quelque chose à quelqu’un sans que ça existe vraiment, c’est vraiment incroyable. Je me souviens d’avoir regardé Dre Grey, leçon d’anatomie à l’époque, et d’avoir vu un essai clinique où l’on donnait à un groupe de participants une pilule qui avait réellement une fonction, et où l’on donnait à l’autre groupe de participants un placebo, et le groupe de participants ayant reçu le placebo a montré une certaine amélioration des symptômes cliniques de leur trouble! Cela me fascine que l’on puisse faire croire à notre cerveau ce que l’on veut, ou même le faire penser d’une manière qui nous améliore. Je pense que cela valide en quelque sorte l’importance de la psychologie pour notre santé mentale et notre vie quotidienne en général. »
Kayla: « Pour moi, c’est l’effet Flynn. J’étais en classe et nous en avons parlé. Il s’agit du fait que les scores de QI augmentent dans la population générale au fil des décennies, depuis le début des tests de QI jusqu’à aujourd’hui. J’étais fascinée par ce phénomène, car je n’arrivais pas à en comprendre la raison. Je suis allée au bureau de mon professeur de psychologie pour lui demander ce qu’il pensait être la cause de ce phénomène. J’étais très curieuse, et le manuel ne donnait pas ces détails. C’est ma curiosité à l’égard de l’effet Flynn qui m’a fait réaliser que la psychologie pourrait être mon choix de carrière. »

Tu ne peux écouter qu’un seul artiste/groupe de musique pour le reste de tes jours. Quel sera ton choix?
Kayla: « En tant que milléniale, je pense que je devrais dire Taylor Swift. Mais en fait je la trouve géniale! Ses deux plus récents albums, Folklore et Evermore, je peux chanter chaque mot de chaque chanson. »
Liran: « Je pense bien que c’est Pink Floyd. Mon père les faisait toujours jouer dans la voiture, et comme je jouais de la guitare, je lui posais des questions sur telle ou telle mélodie. Leurs mélodies de guitare sont encore parmi les meilleures. »

Est-ce que tu pratiques un sport? Qu’est-ce que c’est, et le regardes-tu, le suis-tu?
Liran: « La nage de compétition. Je suis arrivé à Winnipeg à l’âge de six ans et, par la suite, j’ai fait des compétitions à l’échelle provinciale, principalement à l’Université du Manitoba. Puis lorsque j’ai déménagé à Toronto en 2013, j’ai commencé à nager de façon compétitive au club de natation North York. J’ai malheureusement dû arrêter en raison de la COVID. »
Kayla: « Je fais de la musculation pendant mes temps libres. Je soulève des poids à la salle de gym! »

Si tu pouvais passer une journée dans la peau de quelqu’un d’autre, ce serait qui, et pourquoi?
Kayla: « Je pense que toute personne qui est considérée comme une personne ayant réussi à l’échelle mondiale. Non pas que je soutienne tout ce qu’ils disent ou font, mais quelqu’un comme Elon Musk qui dirige une tonne d’entreprises. Je veux savoir comment il gère son temps! En tant que personne en formation dans le domaine de la psychologie, je pense qu’il serait intéressant de pouvoir savoir ce qui se passe dans sa tête. »
Liran: « Je veux être moi-même, mais dans 20 à 30 ans. Je suis très curieux de savoir où je serai dans la vie, ce que je ferai. Me voici maintenant avec mes grandes aspirations et mes projets d’avenir, mais à quoi cela ressemblera-t-il dans 20 ans? »

Si tu pouvais devenir un expert ou une experte dans un autre domaine que la psychologie, qu’est-ce que ce serait?
Liran: « Un vétérinaire. J’adore les animaux, et, ayant moi-même deux chats, je sais combien les animaux de compagnie sont importants pour leurs propriétaires. Par expérience, les animaux ont un effet relaxant sur les humains, que ce soit lorsqu’ils vous accueillent à votre retour à la maison ou lorsqu’ils restent assis à vos côtés pendant que vous travaillez. Donc, je sais que le fait de pouvoir soigner les animaux aurait un effet positif sur leur propriétaire et me procurerait également de la joie. »
Kayla: « Je crois que je serais physiothérapeute. L’entraînement en musculation s’accompagne parfois de blessures ou de douleurs. Ce serait tellement plus facile si je pouvais faire de la physiothérapie sur moi-même! Cela me permettrait également d’interagir avec les gens toute la journée, ce qui est quelque chose qui m’attire. »

Kayla a le même objectif de carrière : travailler en tant que psychologue clinicienne. Elle vient de commencer la troisième année de son doctorat en psychologie clinique à l’Université Concordia, après avoir obtenu une maîtrise en psychologie expérimentale à l’Université Memorial, dans sa province natale, Terre-Neuve-et-Labrador. Elle s’est intéressée à la biologie du cerveau au secondaire, mais ne savait pas encore ce qu’était la psychologie. Elle a commencé son parcours universitaire en biologie pour pouvoir étudier le cerveau. Un an plus tard, elle a choisi un cours de psychologie comme cours optionnel et s’est rendu compte que c’était peut-être la voie qu’elle devait suivre. « Je suis allée voir mon professeur de psychologie et lui ai dit, un peu paniquée, que je pensais être dans le mauvais programme. Il m’a dit que je devrais changer de programme, ce que j’ai fait, et j’ai commencé à me renseigner sur les différentes possibilités de carrière offertes par la psychologie. J’ai compris que je voulais être thérapeute, faire du travail clinique, et maintenant je suis super contente d’avoir fait ce choix. »

Parfois, décider d’une orientation professionnelle est la partie facile, et il n’est pas si évident de s’y retrouver par la suite dans les démarches que l’on doit effectuer. Kayla comprend très bien cette réalité, qu’elle a vécue au cours de ses études de premier cycle, lorsqu’elle a commencé à s’intéresser aux études supérieures. Elle dit qu’elle aurait vraiment eu besoin d’un mentor du même domaine qu’elle.

« Je n’avais pas de mentor à proprement parler, mais il y avait quelques étudiants des cycles supérieurs dans mon laboratoire qui pouvaient répondre à certaines questions. Mais il y avait quelques manques. Ils n’avaient pas nécessairement fait leur demande pour les mêmes programmes que ceux qui m’intéressaient (domaine clinique). Il aurait donc été très utile de connaître quelqu’un qui était passé par là, mais pour un doctorat en psychologie clinique. J’ai fini par m’y retrouver toute seule, en échangeant de l’information avec d’autres candidats. J’ai déposé des demandes deux fois, en deux cycles. Le premier cycle, j’étais tellement débordée que je n’ai pu déposer une demande que pour deux programmes. Le processus constitue un cours en soi, et la courbe d’apprentissage a été abrupte. On est en quatrième année de son baccalauréat, on essaie de faire sa thèse de spécialisation en même temps que tout le reste. On devient vite débordé. J’aime à dire que cette période était un exercice pour plus tard, qui m’a facilité la tâche lorsque j’ai à nouveau déposé une demande deux ans plus tard. J’avais vraiment besoin de cet exercice, étant donné l’importance du processus de candidature. »

À cette époque, le Programme de mentorat étudiant de la SCP n’en était encore qu’à ses balbutiements. Au cours des dernières années, il est devenu un programme extrêmement utile pour les étudiants qui y participent, en grande partie à cause du processus fastidieux des demandes d’admission aux études supérieures. Liran affirme que le mentorat de Kayla l’a aidé de nombreuses façons, et que le processus de présentation des demandes en constitue l’un des éléments les plus importants.

« J’étais un nouvel étudiant de troisième année l’année dernière. Je savais que je voulais faire une demande d’admission dans une école d’études supérieures et devenir psychologue clinicien. J’étais assez bien informé sur la façon d’entrer dans une école d’études supérieures, mais j’avais encore besoin d’informations sur de nombreux détails importants concernant la façon de faire les choses correctement, et Kayla vous dira que j’avais beaucoup de questions. Elle s’est montrée très accessible, s’est assurée de répondre à toutes mes questions et était disponible quand j’en avais besoin. Je me suis senti vraiment à l’aise pour poser toutes les petites questions qui auraient pu sembler stupides. Maintenant, je me sens parfaitement préparé et riche des connaissances que j’ai acquises au cours de l’année écoulée. »

Les progrès de Liran ont été tels que Kayla a proposé sa candidature pour le Prix du mentoré de l’année de la Section des étudiants. Non seulement sa réussite scolaire et ses compétences professionnelles, mais aussi son évolution personnelle ont été une source de grande fierté pour Kayla.

« Tout étudiant qui souhaite avoir un mentorat excelle pour cette seule raison. Liran est exceptionnel en raison de son incroyable progression. Je l’ai vu commencer à un endroit, et à la fin, je l’ai vu presque comme une nouvelle personne. Même lorsque je l’observe aujourd’hui, s’exprimant de manière si professionnelle et compétente, je suis tout simplement fière! Je le vois devenir un universitaire sous mes yeux. »

Kayla, bien sûr, n’aurait pas pu voir Liran évoluer devant ses yeux s’ils n’avaient pas interagi par vidéo, ce qui rend cette relation encore plus gratifiante. Ils ont tous deux présenté une demande au programme de mentorat cette année encore, et ils espèrent être jumelés l’un à l’autre une fois de plus. Ils ont tous deux bien aimé ces interactions et la richesse de leurs discussions pendant ces rencontres, et ils souhaitent maintenir et poursuivre ce lien et ce partenariat.

L’avenir de ces deux jeunes étudiants est brillant, à l’image de leurs interactions vidéo : bien éclairé, avec un arrière-plan net, un son clair et une bonne connexion Internet.