« Le plastique ».
Lorsque Walter Brooke a lancé cette phrase mémorable à Dustin Hoffman dans Le Lauréat, nous étions en 1967. Brooke, qui jouait le rôle de M. Maguire, essayait de transmettre sa sagesse au jeune Benjamin Braddock, lui disant où se trouvait l’avenir. À l’époque, les spectateurs étaient au courant des capacités du plastique, mais ils auraient probablement été surpris de voir à quel point cette affirmation était prémonitoire. En 1976, le plastique était le matériau le plus utilisé aux États-Unis et est encore aujourd’hui le plus utilisé dans le monde. Rien n’indique que cette tendance va bientôt ralentir.
En raison de l’omniprésence du plastique, nous avons tous une idée prédéterminée de ce qu’il est, et lorsque nous entendons un terme comme « plasticité », cela peut sembler étrange. Lorsque nous pensons au plastique, nous pensons à des formes plutôt définies – des roues de voiture miniature et des bouteilles de Fresca, des rennes gonflables et d’autres objets. Pourtant, la « plasticité » est un terme utilisé pour indiquer la capacité d’être modelé, de changer, de s’adapter à un nouveau contenant en fonction des circonstances.
La Dre Andrea Howard est une psychologue du développement. Professeure agrégée au département de psychologie de l’Université Carleton et directrice du Pickering Centre for Research in Human Development de la même université, elle étudie le bien-être de la personne pendant les transitions importantes du développement comme le passage à l’âge adulte. Elle parle beaucoup de plasticité.
« Une personne peut à tout moment être modelée ou modifiée d’une façon ou d’une autre. Soit par elle-même, soit par son environnement, ses gènes ou une combinaison de tout cela. C’est un terme qui s’est imposé il y a de nombreuses années et que nous utilisons pour décrire le potentiel. Il n’y a vraiment jamais un moment dans la vie où autre chose ne pourrait pas arriver. Nous disons souvent que les gens partent d’un point commun. Comme deux enfants qui ont eu tous les deux des parents universitaires, ayant des revenus similaires, et des expériences de jeunesse semblables, mais qui ont fini à des endroits très différents. »
Il y a de cela de nombreuses années. Le terme a été utilisé pour la première fois dans les années 1630 et était souvent relié aux arts (sculpture, poterie, etc.). Le terme « plasticité » ne vient pas du mot « plastique », et lui est en fait antérieur de plusieurs siècles. Ils ont plutôt la même racine – « plasticus » en latin ou « plastikos » en grec, ce qui signifie « capable d’être modelé sous diverses formes ». Il est également à l’origine d’autres mots, comme « plâtre » et « plasticine ». La Dre Howard dit qu’il y a deux périodes dans la vie où la plasticité est le plus prévalente – la petite enfance et l’adolescence.
« La psychologie du développement a beaucoup appris sur le développement de l’enfant et les périodes cruciales de la vie pour tirer parti de cette plasticité – et son rôle dans la progression ou le recul d’un enfant par rapport à son potentiel. Les progrès nous ont permis de constater à quel point les trois premières années de vie – mais en réalité les six premières années – sont essentielles. Par exemple, l’école maternelle et les garderies préscolaires basées sur le jeu sont le résultat de ce travail. Nous ne traitons plus les enfants comme des adultes miniatures parce que nous comprenons qu’ils ont des besoins différents, et leur capacité à traiter les informations, à se développer et à s’épanouir est très différente de celle des adultes. La maternelle en Ontario, par exemple, est le reflet de la science du développement de l’enfant. Elle est très différente de celle que je fréquentais quand j’étais plus jeune. »
Pendant la petite enfance, l’enfance et l’adolescence, beaucoup de choses se produisent en très peu de temps. C’est pourquoi le développement des enfants présente un intérêt non seulement pour les psychologues, mais aussi pour les parents, les enseignants, les enfants eux-mêmes et le grand public. Mais la psychologie du développement est un champ d’études qui s’intéresse à toutes les étapes de la vie.
« Je pense que les gens ont l’impression que la psychologie du développement concerne seulement la psychologie de la petite enfance et de l’enfance, et ce n’est pas tout à fait vrai. Tous nos fondements théoriques portent sur les changements qui surviennent tout au long de la vie, et une grande partie des premiers travaux en psychologie du développement sont issus du vieillissement. Plusieurs des chercheurs les plus influents ont étudié le développement de la personne dans la dernière partie de la vie ainsi que le vieillissement cognitif. Aujourd’hui, beaucoup de psychologues du développement importants se concentrent encore sur cette étape de la vie. »
Lorsque j’étais étudiant à l’université, j’avais deux colocataires, Sang et Kent. Une année, nous avions organisé une fête du Super Bowl et mon père était là. Je me souviens d’un jeu où aucune des deux équipes n’avait pu récupérer un ballon perdu, et où le ballon a fini par sortir des limites du terrain. Mon père s’est tourné vers moi et m’a dit : « Aucune des deux équipes n’a été foutue de ramasser ce maudit ballon! » C’est à ce moment-là que j’ai senti que j’étais entré dans l’âge adulte. Papa me parlait comme à un ami, avec un juron tout à fait banal! En s’adressant à moi! Je suis un adulte! La Dre Howard étudie cette transition vers l’âge adulte, qui, selon elle, se présente différemment selon les personnes.
« Devenir adulte, cela ne se fait pas en un rien de temps. Les enfants commencent à se rapprocher de l’âge adulte dès leur naissance, mais beaucoup de choses se succèdent rapidement lorsque les adolescents arrivent à la fin du secondaire, apprennent à conduire à 16 ans et deviennent majeurs à 18 ans. La plupart des gens considèrent que la transition vers l’âge adulte commence à la fin de l’adolescence et se termine à la fin de la vingtaine, mais ce processus est très fluide et très individualisé. Certaines personnes auront l’impression d’avoir atteint l’âge adulte plus tôt que d’autres lorsqu’elles assument des rôles conventionnels comme occuper un emploi à temps plein, être chef de famille et payer ses propres factures.
Il y a beaucoup de gens de 60 ans et de 70 ans qui disent « Vous savez, je ne me sens pas vraiment comme un adulte ». Ou ils ont l’impression que d’une certaine manière ils le sont, mais que d’une autre manière, ils ne le sont pas. Il n’y a pas de règles officielles prescrivant le moment où un individu « devient » un adulte. Il n’existe pas de définition juridique de l’âge adulte, et lorsqu’un individu a 19 ans, il est majeur et a des droits légaux. Mais sur le plan du développement, nous sommes plus intéressés par la façon dont les gens se perçoivent et perçoivent les autres relativement à l’âge adulte.
Au cours des 30 dernières années, dans les pays occidentaux – les pays ayant plus de ressources – on a commencé à s’intéresser à des indicateurs moins tangibles de l’âge adulte. Comme la capacité de prendre soin de soi-même de manière générale et d’être responsable de ses actions, ou de se distinguer de ses parents dans une relation interpersonnelle, tandis qu’auparavant les marqueurs étaient le mariage, la maternité, le travail à temps plein, l’indépendance financière, et ainsi de suite. Mais ces choses ont beaucoup moins d’importance, et beaucoup de personnes qui n’ont pas nécessairement franchi toutes ces étapes du développement de la personne se sentent tout à fait adultes. Depuis longtemps, nous constatons que les gens se soucient davantage des caractéristiques intangibles pour déterminer si on a franchi le cap de l’âge adulte. »
L’adolescence, au moment où l’on s’approche de l’âge adulte – quelle que soit la définition que l’on donne à ce terme – est un moment clé du développement. Encore une fois, c’est parce que c’est une période où la plasticité est très forte. Selon la Dre Howard, le développement du cerveau des adolescents a fait l’objet de beaucoup de recherches au cours des dernières décennies.
« L’une des contributions les plus importantes de la psychologie du développement concerne la perception que nous avons des adolescents et la nécessité de les traiter comme des enfants plutôt que comme des adultes. Cela vient en grande partie de notre compréhension du développement du cerveau entre 10 ans et 25 ans. La neuropsychologie du développement nous a permis de comprendre que le cerveau continue de changer de façon très importante, et que l’adolescence en particulier est une période d’activité extrêmement élevée et de changements neurologiques. Cela est semblable à l’enfance pour ce qui est du niveau d’activité. Au fil des ans, notre façon d’envisager la prise de décision et la prise de risque chez les adolescents, ainsi que le fait de faire preuve de bon ou de mauvais jugement dans des situations intenses, a changé. Nous savons très bien qu’un jeune de 16 ans peut raisonner aussi bien qu’une personne de 30 ans pendant une situation calme sans implication émotionnelle – une situation qui ne nécessite pas une prise de décision rapide sous pression. Comme voter, par exemple. Mais le jeune de 16 ans n’est pas aussi doué pour décider s’il faut ou non brûler un feu rouge. Lorsqu’ils se trouvent avec leurs amis, les adolescents ont tendance à choisir des comportements plus risqués. C’est une constatation qui a aidé la société à décider de la manière de traiter les adolescents dans les situations décisionnelles et judiciaires. »
Donc, si les jeunes de 16 ans sont tout aussi capables que les adultes de prendre une décision comme choisir pour qui voter, pourquoi ne peuvent-ils pas voter? La Dre Howard poursuit.
« À une époque, les personnes de 18 ans ne pouvaient pas voter non plus, mais comme il fallait plus de gens pour faire la guerre, on a abaissé l’âge du vote. La décision d’interdire aux jeunes de 16 ans de voter n’a pas de base développementale. La question de savoir si notre pays choisira cette voie a davantage à voir avec la volonté des adultes de céder une partie du contrôle de la prise de décision à des personnes plus jeunes. Les études sur le développement des adolescents indiquent qu’un jeune de 16 ans devrait être en mesure de prendre une décision aussi éclairée qu’un adulte. »
Et pourtant, les jeunes de 16 ans ont le droit de conduire. Ceux d’entre nous qui ont, à un moment ou à un autre, été (ou ont eu) des adolescents se souviennent peut-être des primes d’assurance incroyablement élevées que nous devions payer – beaucoup plus élevées que celles des adolescentes, et astronomiquement plus élevées que celles de nos parents ou nos grands-parents. Je me souviens du moment où l’Ontario a instauré son programme de « délivrance graduelle des permis de conduire ». J’étais juste un peu trop jeune pour être exempté, et cela a ajouté une étape supplémentaire (et deux années supplémentaires) au processus d’obtention du permis de conduire. Cela a augmenté les dépenses, mais pas autant que les primes d’assurance. La Dre Howard dit qu’il y a une bonne raison à cela.
« Si votre assurance automobile était si chère lorsque vous aviez 17 ans, ce n’est pas parce que des psychologues du développement ont dit aux assureurs qu’il devait en être ainsi, mais parce que les compagnies d’assurance reconnaissaient que les adolescents étaient impliqués dans beaucoup plus de collisions que les autres conducteurs. Et cela est dû aux différences liées au développement. Le programme de délivrance graduelle des permis de conduire contribue grandement à faire des conducteurs novices des conducteurs plus prudents. »
En plus de modifier sa façon d’aborder les enfants en bas âge et les adolescents à l’adolescence, la psychologie du développement s’est orientée au cours des trois dernières décennies vers les études longitudinales. Les pionniers très influents dans le domaine se concentraient autrefois sur l’idée que le développement de la personne présentait une grande universalité. Jean Piaget, par exemple, est à l’origine de la célèbre théorie des « stades » du développement, qui divise la vie humaine en quatre stades distincts. Selon la Dre Howard, nous voyons les choses un peu différemment aujourd’hui.
« À une certaine époque, les questionnements portaient sur l’idée que les enfants atteignent un stade et ne peuvent pas ensuite régresser, et que tout le monde est assez semblable à chaque stade de leur développement. Nous savons désormais que cette façon de voir les choses est un peu trop figée. Notre domaine s’est éloigné des théories du développement par stades. En ce qui concerne la conception des études, je pense que le changement le plus important a été le passage des enquêtes et des expériences ponctuelles à la collecte de données sur une longue période (données longitudinales). Les données longitudinales ont toujours existé, mais elles sont devenues une composante beaucoup plus importante de la psychologie du développement qu’elles ne l’étaient, disons, dans les années 1990. Aujourd’hui, quand on fait une étude, on s’attend presque à recueillir des données sur des mois, des années, voire des décennies. »
Nous commençons à voir apparaître des études longitudinales plus importantes en raison de la COVID. La plupart d’entre nous ont été invités à participer à un sondage quelconque concernant leur santé mentale au cours des deux dernières années, leurs habitudes quotidiennes et leur perception de la pandémie à différents moments pendant cette période. La Dre Howard ne fait pas exception, même si, pour l’une de ses études, elle affirme que la COVID a fini par être davantage une parenthèse intéressante qu’un point central.
« En 2019, nous avons recueilli des données auprès d’étudiants de premier cycle de l’Université Carleton, des jeunes de 16 à 19 ans en première année. Ils sortaient tout juste de l’école secondaire et entamaient la transition vers l’université et nous pensons qu’une transition aussi importante que celle-là offre de grandes possibilités de changement. Nous avons recueilli des données quatre fois pendant la première année scolaire, pour voir si les indicateurs de bien-être que nous mesurions évoluaient d’un mois à l’autre. Des problèmes comme la dépression et l’anxiété ont tendance à s’aggraver entre le début et la fin du semestre, ce que nous avons constaté à maintes reprises. Ce qui a été vraiment utile pour nous dans cette collecte de données, c’est que nous avons fini par recueillir certaines données au moment où les confinements commençaient en raison de la COVID à la fin de l’année scolaire. Le fait de recueillir des données à différents moments me donne un ensemble de données qui me permettent de déterminer comment les personnes appartenant à la population étudiée se portaient avant et pendant la transition vers la nouvelle situation imposée par la pandémie. Cela permet de voir non seulement comment les groupes de personnes en général évoluent dans le temps, mais aussi comment les individus eux-mêmes évoluent par rapport à leurs propres références au fil du temps. »
La COVID a bien sûr été, pour nous tous, le principal sujet de discussion au cours des deux dernières années, mais depuis une dizaine d’années, ce sont les médias sociaux qui occupent une place prépondérante. LinkedIn a été lancé en 2003, suivi rapidement par MySpace. Twitter a été lancé en 2006, et en 2008, Facebook a dépassé MySpace pour devenir le site le plus populaire. Aujourd’hui, nous avons aussi Pinterest (2010), Instagram (2010), Snapchat (2011), TikTok (2017), la liste est longue et le paysage est sans fin. Il s’agit d’un sujet important dans le domaine auquel s’intéresse la Dre Howard, à savoir la transition vers l’âge adulte.
« On discute beaucoup sur la mesure dans laquelle l’utilisation des médias sociaux est problématique pour la santé mentale et le bien-être général des jeunes. Les psychologues du développement tentent de rappeler au monde que les choses qui se trouvent sur les téléphones ne sont pas des activités statiques que l’on fait, mais des contextes dans lesquels la vie se passe. Lorsque les enfants vont à l’école, ils découvrent tout un environnement avec des personnes autour d’eux qui peuvent les influencer, et ils influencent également l’environnement et les autres personnes par leur présence. Par exemple, une plateforme Instagram est un contexte de développement dans lequel les gens évoluent, ce qui est nouveau par rapport à ce que c’était il y a dix ans. Ainsi, aborder l’utilisation des médias sociaux sous l’angle du développement nous aidera à comprendre non seulement si le fait d’être sur la plateforme est bon ou mauvais pour la personne, mais aussi quels types d’expériences qui se vivent sur cette plateforme peuvent être malléables – en vous influençant d’une manière positive ou en générant des risques et des expériences négatives. »
À la fin de 2021, une étude menée par la plateforme Facebook elle-même a marqué l’actualité mondiale. La principale manchette était que Facebook savait qu’Instagram (dont il est propriétaire) a un effet négatif profond sur l’image corporelle des jeunes filles. Pour ajouter au caractère sensationnel de cette nouvelle, l’étude a été révélée par un lanceur d’alerte, et il semble bien que Facebook ait tenté de la dissimuler. Mais, selon la Dre Howard, les psychologues du développement ne croient pas aux titres sensationnels, aux résultats de l’étude, ni même à la validité de l’étude elle-même.
« Cette étude a vraiment posé problème, car elle n’est pas bien faite. Facebook a été accusé d’avoir caché cette recherche, mais il s’agissait d’un travail de très faible qualité qui ne montre pas du tout qu’Instagram est néfaste pour les adolescentes. Mais parce qu’elle a été enterrée et qu’une personne a lancé l’alerte à son sujet, elle a beaucoup de visibilité aujourd’hui. Dans le public, les parents et les politiciens s’inquiètent souvent du fait que les médias sociaux nuisent à nos adolescents. Du point de vue du développement, ce n’est pas la bonne question à poser. Les adolescents sont sur les réseaux sociaux, tout comme les adultes et certains enfants. Alors, que se passe-t-il dans ces environnements qui soit bon et mauvais? Qu’est-ce qui permet d’améliorer le potentiel de développement des individus et qu’est-ce qui l’entrave? L’étude révélée par le lanceur d’alerte a rassemblé des jeunes qui avaient répondu à des questions sur l’image corporelle et qui manifestaient une image corporelle négative, et leur a demandé à quel point ils pensaient qu’Instagram avait nui à leur image corporelle. Influencer les participants en leur disant : “C’est une des raisons pour lesquelles tu as une mauvaise image corporelle. À quel degré cette raison est-elle mauvaise?” n’est pas un bon moyen d’obtenir une réponse qui puisse nous renseigner sur la plateforme. Mais plus encore, quelque 70 % de ces filles, même après avoir été “conditionnées”, ont déclaré que ce n’était pas un problème, ou que cela les avait aidées. Mais on a mis l’accent sur les 30 % de filles qui ont dit que le fait d’être sur Instagram les faisait se sentir moins bien dans leur peau, ce qui a fait la une des journaux. Donc, la méthodologie de l’étude était mauvaise, la façon de poser la question était mauvaise, et les résultats ont été mal interprétés. Les psychologues du développement recommanderaient d’aborder cette question très différemment. »
Les médias sociaux ont certes des avantages et des inconvénients, et ont entraîné des développements positifs ainsi que des effets négatifs, plus médiatisés. Selon la Dre Howard, on peut dire la même chose de pratiquement tous les domaines étudiés par les psychologues du développement.
« Ce qui rassemble les gens sous la bannière de la psychologie du développement, c’est le fait qu’ils adhèrent à un cadre théorique définissant la façon dont ils considèrent la durée de vie. Les gens changent continuellement tout au long de leur vie. Le développement de la personne comporte toujours une part de plasticité et de malléabilité et les gens peuvent toujours changer. Il existe un potentiel de croissance positive ou négative en tout temps. Ce qui module notre expérience est ce qui se passe dans notre environnement. Nous adoptons une perspective théorique très large sur la façon dont les gens évoluent tout au long de leur vie, ce qui permet de rapprocher les psychologues qui étudient la petite enfance dans cette perspective et ceux qui étudient le vieillissement et la démence en fin de vie. »
La plasticité est toujours là. Et nous l’appellerons toujours « plasticité », même si nos conceptions modernes laissent entendre qu’un nom différent pourrait évoquer une représentation plus appropriée de sa mécanique. Cela dit, nous ne sommes pas malléables au point de la confondre avec le plastique.