BALADOS
Le domaine de la psychologie est vaste et est très présent dans le débat public. Pour faire connaître le point de vue des psychologues sur des questions d’actualité, la SCP a lancé le balado Mind Full. Écoutez ci-dessous des sujets qui sont importants pour les Canadiens, présentés dans une perspective psychologique.
Cette semaine, dans le cadre du Mois de la psychologie dont le thème, cette année, est « Les femmes et la science », nous présentons Sophie Bergeron, Ph. D., qui détient une Chaire de recherche du Canada sur les relations intimes et le bien-être sexuel au Département de psychologie de l’Université de Montréal, où elle dirige également le Centre de recherche interdisciplinaire sur les problèmes conjugaux et les agressions sexuelles (CRIPCAS), l’Équipe SCOUP Sexualité et Couple, et le Laboratoire d’étude de la santé sexuelle. Ses travaux portent sur les déterminants psychosociaux de la santé sexuelle des individus et des couples ainsi que sur le traitement des dysfonctions sexuelles.
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Les psychologues, les étudiants et d’autres personnes qui ont une formation en psychologie font des choses extraordinaires partout au Canada. Nous présentons ici quelques personnes qui aident les autres et qui vivent une vie professionnelle et personnelle intéressante.
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Maureen Plante a reçu un prix d’étudiant en psychologie autochtone de la SCP en 2024 pour son travail à l’Université de Calgary, où elle étudiait les comportements alimentaires perturbés du point de vue des Autochtones.
Maureen Plante est Iroquoise-Crie-Métisse du côté de son père, tandis que sa mère est d’origine allemande. Ayant souffert d’un trouble de l’alimentation à l’adolescence, elle a été amenée à faire une recherche de maîtrise à l’Université de Calgary, qui portait sur les troubles de l’alimentation dans une perspective autochtone. Elle a grandi en s’identifiant avant tout comme Crie, une communauté autochtone qui se souvient encore de l’époque où les bisons parcouraient les plaines canadiennes en vastes troupeaux quasi infinis.
L’éradication des bisons des plaines occidentales de l’Amérique du Nord au cours des 18e et 19e siècles est une illustration frappante du conflit entre les traditions autochtones et la philosophie coloniale européenne. À la fin des années 1700, on estimait à 30 millions le nombre de bisons vivant dans les grandes plaines nord-américaines.
Jusqu’à cette époque, les peuples autochtones de l’Ouest canadien vivaient aux côtés des bisons, qu’ils chassaient pour leurs fourrures et leur viande. La terre était un partenaire partagé qui assurait la subsistance de la population. Lorsque les colons sont arrivés, ils ont introduit une mentalité différente, celle de l’exploitation des ressources et du capitalisme. L’abondance de bisons des plaines et de bisons des bois permettait de réaliser d’énormes bénéfices sans grand effort, et la chasse a commencé sérieusement.
Pour les populations autochtones, cela signifiait qu’elles devaient elles-mêmes s’adapter à la nouvelle réalité. Elles devaient désormais entrer en concurrence avec les chasseurs blancs pour le moindre animal et étaient contraints, pour survivre, de passer d’une relation de coopération à une relation d’exploitation des ressources. Beaucoup sont devenus des chasseurs de bisons nomades, vendant des peaux et d’autres objets en échange des nécessités de l’existence. La nourriture n’était plus une partie évidente et intégrante de la vie, comme l’air et l’eau, mais une marchandise.
Il serait exagéré d’établir un lien direct entre l’éradication du bison et les troubles de l’alimentation qu’a connus Maureen Plante quelque 200 ans plus tard. Mais en même temps, il ne faut pas négliger ce lien. Ces dernières années, les traumatismes historiques ont fait couler beaucoup d’encre, notamment en ce qui concerne les souffrances subies au fil des siècles par les peuples autochtones du Canada. Mais nous commençons à peine à effleurer la surface de ce que cela signifie vraiment, et la façon dont les traumatismes historiques nourrissent les problèmes que nous observons aujourd’hui.
Maureen a grandi dans une très petite collectivité située à l’extérieur d’Edmonton, où l’accès aux services était très limité. Lorsqu’elle a développé un trouble de l’alimentation à l’adolescence, il y avait très peu de ressources dans sa région immédiate, et même dans les centres urbains voisins, il n’y avait guère de soutien centré sur les Autochtones. À l’âge de 16 ans, Maureen s’est juré d’aider d’autres personnes qui avaient le même type de comportements alimentaires perturbés, et elle n’a jamais cessé de poursuivre cet objectif depuis.
Elle a obtenu son baccalauréat avec spécialisation en psychologie à l’Université MacEwan d’Edmonton, sa maîtrise à l’Université de Calgary et elle prépare actuellement un doctorat en psychologie du counseling à l’Université de l’Alberta. Au cours de cette période, elle a travaillé au Eating Disorder Support Network of Alberta de différentes manières, notamment comme bénévole. Bien que Maureen ait toujours parlé ouvertement et avec vigueur des comportements alimentaires perturbés, ce n’est que lorsqu’elle a obtenu sa maîtrise qu’elle a pu commencer à explorer les points de vue autochtones dans le cadre de son travail.
À cette fin, Maureen a travaillé avec des femmes autochtones – thérapeutes, psychologues, travailleuses sociales – qui proposaient des thérapies fondées sur le modèle IFOT. L’Indigenous Focusing-Oriented Therapy (thérapie autochtone axée sur l’individu) est une modalité thérapeutique historiquement pertinente et adaptée, qui adopte une approche de la guérison basée sur les forces. Elle correspond à ce que font les chercheurs et les praticiens autochtones lorsqu’ils travaillent avec des Autochtones. La « grand-mère de l’IFOT », Shirley Turcotte, a travaillé avec Eugene Gendlin, créateur de la FOT, pour créer cette approche, estimant que les points de vue autochtones étaient négligés, en particulier la relation que nous entretenons avec nos ancêtres et toutes nos relations.
Maureen, qui prépare actuellement son doctorat, a déjà reçu le Prix pour les étudiants autochtones 2023 de la SCP pour le travail qu’elle accomplit et qui cherche à approfondir tout ce qu’elle a fait jusqu’à présent.
« J’ai entendu les praticiens qui dispensent l’IFOT, je veux entendre dorénavant les Autochtones. Certaines femmes vivant dans des centres urbains m’ont raconté qu’elles avaient vécu des perturbations des comportements alimentaires et qu’elles s’étaient parfois rendues à l’hôpital pour y recevoir des soins. Cela ne les avait pas aidées. Je souhaite également comprendre le rôle que jouent les traumatismes historiques dans le développement de comportements alimentaires perturbés chez les Autochtones, car j’ai l’impression que cet aspect a été négligé.
Les troupeaux de bisons n’ont jamais été près de se reconstituer complètement, et on estime aujourd’hui à 20 000 le nombre de bisons sauvages vivant en Amérique du Nord, soit 0,0007 % de ce qu’il était il y a 200 ans. Pendant ce temps, les communautés autochtones qui pratiquaient l’agriculture depuis des centaines d’années ont dû modifier leurs pratiques, car l’accent était mis désormais sur les monocultures.
Autrefois, les arêtes des poissons de la rivière fertilisaient les haricots qui fournissaient de l’azote au maïs. Les gens se nourrissaient de poissons, de haricots, de maïs et de courges qui étaient cultivées autour des cultures pour les protéger des animaux affamés. Lorsque le gouvernement canadien a commencé à construire un chemin de fer à travers le pays, la marchandisation de l’agriculture a été l’un des moyens qu’il a utilisés pour priver les populations autochtones de leurs droits. Dans cette région, on cultivait désormais de l’orge, et uniquement de l’orge. Dans cette autre région, c’était du lin, dans la région voisine, c’était du canola, tout cela dans le but d’expédier et de vendre le produit.
Les communautés autochtones agraires ont dû soit modifier leurs pratiques pour participer à ce nouveau paradigme, soit se déplacer vers des zones moins fertiles pour essayer de pratiquer une agriculture de subsistance, en espérant pouvoir cultiver suffisamment pour faire vivre leurs familles d’un hiver rigoureux à l’autre. Toutes n’ont pas pu le faire.
L’une des notions centrales de l’IFOT c’est qu’en se concentrant sur soi-même, on peut trouver son propre « remède », c’est-à-dire ce qui fonctionnera pour soi pour traiter ses problèmes de santé mentale. Lorsque Maureen a fait sa maîtrise, elle a été initiée à cette pratique. Pour elle, cela a fait remonter beaucoup d’herbe et de blé, et elle a découvert que le blé était son remède. C’était une prise de conscience étrange, car son trouble de l’alimentation faisait que son cerveau lui disait que le blé était mauvais. Cette révélation a changé son point de vue sur sa relation avec la nourriture et l’a éclairée sur le croisement entre l’identité autochtone et les comportements alimentaires perturbés.
« L’une des choses les plus importantes qui ont été partagées par les aînés et les porteurs de connaissances est la suivante : “Le DSM-5 [Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux, la classification standard des troubles mentaux utilisée par les professionnels de la santé mentale] est basé sur des catégories dans lesquelles on retrouve différents types de troubles du comportement alimentaire (anorexie, boulimie, etc.).” Les gardiens du savoir autochtone affirment que ce type de pensée eurocentrique rompt l’interconnexion. Ma recherche de maîtrise soulignait vraiment l’interconnexion et l’enracinement dans le contexte du colonialisme. Depuis le contact avec les Européens et tout au long de l’histoire, l’accès des peuples autochtones aux aliments traditionnels et aux droits de chasse, entre autres, a été très controversé. Beaucoup de choses se sont passées ici, qui ont modifié notre relation avec la nourriture et notre lien avec la terre. Comme la Loi sur les Indiens, des lois qui ont des répercussions sur notre relation. Un aspect sur lequel j’ai vraiment insisté dans ma recherche de maîtrise était la nécessité de commencer à changer notre relation avec le terme « troubles de l’alimentation » afin de ne pas les pathologiser, mais plutôt de les situer dans le contexte du colonialisme ».
Dans le cas des comportements alimentaires perturbés, le poids, la forme du corps et l’idéalisation de la minceur sont des préoccupations très présentes, du moins, en Amérique du Nord où le DSM-5 est le plus utilisé. Maureen est curieuse de savoir si cette idéalisation de la minceur est un phénomène qui touche toutes les cultures. Il est difficile d’obtenir des données sur les taux de comportements alimentaires perturbés chez les Autochtones et sur la répartition entre zones rurales et urbaines, car la plupart de ces données proviennent des programmes de traitement, auxquels très peu d’Autochtones sont inscrits. Certains chercheurs non autochtones affirment qu’il faut que les Autochtones s’expriment davantage sur le sujet.
« Beaucoup d’articles que j’ai trouvés parlent encore du DSM-5, du taux de prévalence, etc. La dimension narrative fait défaut, et nous ignorons un grand nombre de choses, ce qui, je le crains, nous amène par inadvertance à mettre des étiquettes sur les Autochtones (ou même sur les non-Autochtones). »
Maureen est en passe de devenir une voix autochtone forte sur le thème de la perturbation des comportements alimentaires. Son histoire se nourrit de son expérience personnelle, mais aussi de la décimation de la population de bisons, du passage à l’agriculture de subsistance, de la famine qui régnait dans les pensionnats et de toutes les autres indignités qui ont bouleversé la relation des peuples autochtones avec la terre et leur nourriture. Son avenir se nourrit de cette histoire, mais aussi de l’IFOT, du DSM-5 et d’un parcours universitaire remarquable et primé dans certains des meilleurs établissements d’enseignement supérieur de l’Alberta. Nous sommes impatients de découvrir les enseignements précieux que cet avenir radieux nous apportera!
Questions pour faire connaissance
Avez-vous un livre préféré?Je crois que oui… Les Méditations de Marc Aurèle. Il y a quelque chose dans ce livre qui fait vraiment réfléchir, qui est philosophique et qui donne de bonnes leçons de vie. Je suis quelqu’un sur les médias sociaux qui en parle beaucoup, et cela m’a donné envie de m’y plonger. Je l’ai lu entre ma maîtrise et mon doctorat, et je me concentrais vraiment sur la psychologie. J’ai trouvé que la TCC comportait un élément de questionnement socratique, et ce livre semblait intéressant à lire dans cette perspective. Lors du congrès de la SCP de 2022, j’ai assisté à une présentation donnée par deux messieurs sur le stoïcisme et la TCC, qui m’a fait penser aux Méditations et m’a donné l’impression d’une certaine convergence de vues avec les miennes!
Si vous pouviez être une experte dans un autre domaine que la psychologie, quel serait-il?
Quand j’étais plus jeune, je voulais devenir biologiste marine. J’aime les animaux, et je suis folle des raies. Récemment, j’ai beaucoup lu sur le comportement des loutres. Je sais que des recherches sont en cours sur les loutres et que les chercheurs travaillent avec les communautés autochtones pour savoir comment favoriser les relations entre humains et loutres.
J’ai lu une étude sur les loutres et les dauphins, car les loutres et les dauphins peuvent tous deux utiliser des outils, mais les loutres ont précédé les dauphins en ce qui concerne l’utilisation d’outils.
Avez-vous un sport préféré?
Non, pas vraiment, mais j’ai commencé récemment à regarder le hockey avec mon copain. J’aime aller au centre d’entraînement physique et être active, alors je fais de la musculation et d’autres choses de ce genre.
Si vous pouviez passer une journée dans la tête de quelqu’un d’autre, ce serait qui?
Je pense que c’est parce que je suis à ce stade de ma vie, mais je dirais mon conjoint. C’est un charpentier certifié Sceau rouge et son travail est complètement différent du mien. Il travaille de ses mains, c’est un as des mathématiques, et il est capable de visualiser un espace et de savoir comment y configurer les choses. C’est un travail difficile, et j’aimerais vraiment passer une journée dans son cerveau pour comprendre son univers et sa façon de voir les choses. J’admire les gens de métier, qui font des tas de choses extraordinaires, et je reconnais que je ne suis pas très douée pour tout ça! En outre, en tant qu’êtres humains, nous ne savons pas vraiment comment nous sommes reçus par les autres!
Quel est le concept psychologique qui vous a le plus surprise lorsque vous en avez entendu parler pour la première fois?
J’ai fait un baccalauréat en psychologie sociale, et j’aime encore beaucoup cette discipline. Je pense à l’étude de la prison de Stanford, l’expérience de Asch, qui font ressortir, en quelque sorte, le côté sombre de l’expérience humaine, et je trouve tout cela vraiment fascinant. Aussi, tout ce qui a trait à la personnalité me fascine, comme le modèle de personnalité à cinq facteurs. En ce moment, je lis des travaux de chercheurs qui parlent de cela dans le contexte du travail, des études, etc.
Si vous ne pouviez écouter qu’un seul musicien ou chanteur jusqu’à la fin de votre vie, ce serait qui?
J’aime beaucoup la musique classique, alors je répondrai Bach.
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Trinity Stephens a reçu un prix d’étudiant en psychologie autochtone de la SCP en 2024 pour son travail non conventionnel comme étudiante à l’université de la Colombie-Britannique.
Nous attendons certaines choses des gens en ce qui concerne leurs comportements. Nous nous attendons à ce qu’ils tournent à droite lorsque leur clignotant de droite est en marche. Lorsque nous commandons un café, nous nous attendons à ce que le barista verse le café dans une tasse et que, à bord d’un bus, les passagers s’abstiennent de faire des tractions sur les poignées de soutien. Ou que, lorsque nous prenons l’ascenseur, tout le monde fasse face à la porte et aux boutons, évite les contacts visuels et se rende à son étage en silence. Et ces attentes sont la plupart du temps confirmées par les autres. Sauf si vous prenez l’ascenseur avec Trinity Stephens.
« Même lorsque j’étais enfant, je ne faisais jamais rien comme les autres, mais c’est lorsque je suis devenue étudiante en psychologie que j’ai réalisé à quel point c’était bizarre. Dans un cours de psychologie sociale, le professeur nous envoyait en mission. Par exemple, aller dans la société et briser les normes sociales. Ainsi, pendant une semaine, je rentrais dans l’ascenseur et je me mettais face à tout le monde. Pendant que tout le monde regardait dans la même direction, je regardais dans l’autre sens. Je me forçais simplement à surmonter l’idée de devoir faire ce que tout le monde faisait. Les gens détestaient ça, surtout si j’étais avec mes amis. Cela les agaçait vraiment, et je pouvais constater l’anxiété que cela provoquait chez les gens. »
Trinity entame sa dernière année de premier cycle à l’Université de la Colombie-Britannique. Elle est Micmaque, Métisse et Jamaïcaine, et a récemment reçu une bourse de la SCP pour les étudiants autochtones en psychologie pour son travail à l’école – où elle fait un baccalauréat ès arts avec une majeure en psychologie, ainsi qu’une mineure en droit et société et une mineure en enseignement.
Depuis son enfance, elle a le réflexe d’aider les autres. Un cours de psychologie proposée à l’école secondaire l’a intriguée et elle a été séduite par l’idée de comprendre ce que font les gens, et les motivations qui sous-tendent leurs actions et qui passent souvent inaperçues. Très vite, elle a envisagé de faire un baccalauréat en psychologie, dans le but de devenir un jour conseillère pour les membres de sa communauté.
Trinity a visité le campus de l’UBC et en est immédiatement tombée amoureuse. Venant de l’environnement chaotique et animé de Toronto, le sentiment que procure un réseau communautaire, à proximité de la nature, était attirant – et bien différent de l’atmosphère familière de sa ville natale. Elle dit qu’elle se sent en paix ici.
« Il y a de véritables forêts sur le campus, des cerisiers en fleurs partout, et même un jardin zen très bien entretenu. Je me suis dit que si je devais passer du temps quelque part à faire quelque chose, ce serait en psychologie et ce serait ici ».
Pendant ses études à l’UBC, Trinity travaille à l’Alpine Counseling Clinic de Vancouver en tant que technicienne en neurothérapie. Elle travaille la fin de semaine, et reçoit entre 4 et 12 clients par jour, âgés de 4 à 80 ans. À ce titre, elle fournit ce qu’elle appelle une forme occidentale de guérison, une dynamique qu’elle trouve très intéressante. Elle offre des séances de 30 minutes à ses clients pour les aider à « se connecter à eux-mêmes », en se concentrant sur ce qu’ils ressentent à l’intérieur et sur les causes du stress et de l’anxiété qui affectent leur vie.
Le lien entre les méthodes de guérison occidentales et les méthodes traditionnelles est un sujet qui intéresse particulièrement Trinity. Elle est emballée par les deux et est convaincue que l’une peut enrichir l’autre et vice-versa.
« Mon objectif principal était de devenir conseillère pour les PANDC, en particulier dans les communautés noires et autochtones. La thérapie est souvent stigmatisée parce que nous ne sommes pas vraiment familiers avec elle, mais tous nos ancêtres l’ont pratiquée. Je me suis donc dit que le fait de pouvoir étudier le côté occidental me donnerait une longueur d’avance, car j’ai déjà beaucoup de connaissances ancestrales et holistiques. Même en étudiant la psychologie, j’ai remarqué que la médecine traditionnelle et les méthodes de guérison traditionnelles présentaient de nombreux points communs. C’est donc tout naturellement que j’ai appris. »
Son amour pour l’UBC et la vie sur le campus a poussé Trinity à s’inscrire au programme de maîtrise de l’UBC – et pas ailleurs. Comme elle n’a pas été acceptée, elle envisage pour l’instant d’autres possibilités avant d’essayer à nouveau d’être admise à la maîtrise. L’une d’entre elles serait de devenir accompagnatrice personnelle pour les étudiants de cycle supérieur, car elle reconnaît l’ampleur du tourbillon dans lequel ils se trouvent en ce moment. Elle pense également à devenir une doula.
Les doulas aident les mères tout au long de leur grossesse. Elles travaillent avec elles jusqu’au moment de l’accouchement, mais aussi après l’accouchement pour les aider à se nourrir et les soutenir. Selon Trinity, « la doula est particulièrement utile dans les communautés noires et autochtones, car elle aide les mères à cheminer vers l’accouchement, réduisant ainsi les traumatismes tant pour la mère que pour l’enfant. Je pense que cela apporterait un plus à mon curriculum vitae lorsque je ferai de nouveau une demande d’admission à la maîtrise. Cela peut aussi être très cher, j’aimerais donc offrir un barème mobile pour les personnes qui n’ont pas les moyens de se l’offrir. »
Il s’agirait d’un choix peu conventionnel pour une année sabbatique, mais les choix peu conventionnels sont à l’image de Trinity. Son esprit iconoclaste, son ouverture à de nombreux modes de connaissance et de guérison et son désir d’aider les gens qui l’entourent laissent penser que, quel que soit le choix de Trinity, ses communautés n’en tireront que des avantages.
Questions pour faire connaissance
- Si vous ne pouviez écouter qu’un seul musicien, chanteur ou groupe jusqu’à la fin de votre vie. Ce serait qui?
- Avez-vous un sport préféré? Qu’est-ce que c’est, et le regardez-vous, le pratiquez-vous, le suivez-vous?
- Livre préféré
- Citation préférée
- Si vous pouviez passer une journée dans les souliers de quelqu’un d’autre, ce serait qui et pourquoi?