CPA webinar ‘COVID and the Canadian Winter’ now available on YouTube

The CPA webinar ‘COVID and the Canadian Winter‘ recorded on Thursday is now up on our YouTube channel. Featuring presenters Dr. Ben C.H. Kuo, Dr. Heather Hadjistavropoulos, Dr. Janine Hubbard, and Dr. Yael Goldberg speaking on racism, teletherapy, children, isolation & anxiety.


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La COVID-19 aggrave l’accès des Canadiens aux psychologues (décembre 2020)

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La COVID-19 aggrave la difficulté d’accès des Canadiens aux psychologues

Le 2ieme décembre 2020 (Ottawa) – À la lumière des répercussions de la COVID-19 sur la santé mentale des Canadiens, la Société canadienne de psychologie (SCP) et la Société canadienne de psychologie et le Conseil des associations professionnelles de psychologie (SCP-CAPP) ont demandé à Nanos Research d’effectuer un sondage auprès de plus de 3 000 Canadiens afin de mieux comprendre comment ceux-ci prennent soin de leur santé mentale et accèdent aux soins fournis par les psychologues.

« Nous sommes très préoccupés par l’impact, présent et futur, de la pandémie mondiale sur la santé mentale des Canadiens. Lorsque la pandémie a éclaté, l’accès aux soins de santé mentale au Canada était déjà extrêmement précaire. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons mettre en œuvre des solutions novatrices et durables – dans les secteurs public et privé – pour améliorer l’accès en temps opportun aux soins de santé mentale offerts par les psychologues, et ce, dès que les Canadiens et les Canadiennes en ont besoin », a déclaré la Dre Karen Cohen, chef de la direction de la SCP.

« Pendant que d’autres sondages publics nous disent que la santé mentale des Canadiens est en déclin, nous devons nous assurer que les secteurs public et privé mettent en place les politiques, les programmes et les services nécessaires pour répondre à la demande imminente de soins de santé mentale », a ajouté M. Christopher Cameron, directeur-général de la CPAP. « Les psychologues sont des professionnels hautement qualifiés, qui sont à même de jouer un rôle essentiel dans l’évaluation, le traitement et la prise en charge des problèmes de santé mentale des individus. »

Même si, dans le contexte de l’actuelle pandémie, les contacts en personne sont restreints, les Canadiens ont une forte préférence à être traités en présence du psychologue. Toutefois, la SCP est encouragée par le fait que les gens sont de plus en plus réceptifs à l’utilisation de la technologie.

Le sondage révèle ce qui suit :

Accès aux soins

  • 56 % des Canadiens déclarent que la COVID-19 a eu une incidence négative (33 %) ou plutôt négative (23 %) sur leur capacité à accéder aux soins de santé mentale offerts par les psychologues.
  • La majorité des Canadiens (73 %) préfèrent recevoir des services psychologiques en personne. Les Canadiens âgés (55 ans et plus) sont plus susceptibles de dire qu’ils préféreraient recevoir des services en personne (80 %) que ceux âgés de 35 à 54 ans (70 %) et de 18 à 34 (65 %).
  • 92 % des Canadiens déclarent ne pas avoir eu recours aux services d’un psychologue depuis le début de la pandémie de COVID-19. Il convient de mentionner que les Canadiens âgés (55 ans et plus) sont moins susceptibles de déclarer avoir eu recours aux services (3 %) que ceux âgés de 35 à 54 ans ou de 18 à 34 (11 % chacun).
  • En ce qui concerne les personnes qui ont eu recours à des soins psychologiques pendant la pandémie de COVID-19, 47 % des Canadiens déclarent que ces soins ont été fournis par l’intermédiaire d’une assurance privée, tandis que 26 % d’entre eux déclarent que les soins ont été fournis par le système de santé public et 26 % déclarent avoir payé les soins de leur poche. Les personnes de 55 ans et plus sont les plus nombreuses à avoir payé les soins de leur poche (39 %); cela s’explique probablement par le fait qu’elles sont à la retraite et que peu d’entre elles disposent d’une assurance-maladie privée fournie par leur employeur.
  • En ce qui concerne les personnes qui ont eu recours à des soins psychologiques pendant la pandémie de COVID-19 (8 %), 84 % des Canadiens déclarent que ces soins ont été fournis dans un délai raisonnable (50 %) ou plutôt raisonnable (34 %).
  • 85 % des Canadiens seraient prêts (58 %) ou plutôt prêts (27 %) à recevoir une évaluation psychologique en personne, fournie par un psychologue, pour évaluer des problèmes de mémoire, les effets d’un accident vasculaire cérébral ou d’une lésion cérébrale, un TDAH ou un trouble d’apprentissage, si on leur disait que cela est nécessaire.

Soins virtuels

  • En raison des règles de distanciation physique et sociale en place, 71 % des Canadiens se disent disposés (36 %) ou plutôt disposés (35 %) à utiliser la technologie – comme la télémédecine – pour recevoir des soins de santé mentale offerts par des psychologues.
  • Chez les 29 % de Canadiens qui se disaient peu disposés à utiliser la technologie pour recevoir des soins dispensés par des psychologues, les préoccupations suivantes ont été évoquées pour expliquer leur réticence : (1) vie privée/confidentialité (8 %); (2) difficultés à établir une bonne communication (5 %); (3) sécurité/piratage (4 %); (4) préfèrent les consultations en personne (3 %); (5) soins impersonnels (2 %); (6) difficultés liées à l’utilisation de la technologie (2 %).

Compte tenu de l’époque sans précédent dans laquelle nous vivons, nous devons investir et protéger nos biens les plus précieux, c’est-à-dire les gens. Notre première richesse doit toujours être notre santé mentale. La SCP s’est engagée à travailler en collaboration avec tous les ordres de gouvernement, les employeurs et les assureurs afin que les Canadiens reçoivent des soins fondés sur des données probantes, à l’endroit de leur choix, et au moment où ils en ont besoin.

Pour consulter les résultats détaillés, ainsi que la ventilation par province et territoire, par sexe et par âge, veuillez visiter notre site Web : cpa.ca/fr/.

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À propos de la SCP

La Société canadienne de psychologie est le porte-parole national de la science, la pratique et l’enseignement de la psychologie au Canada et se voue à la promotion de la santé et du bien-être des Canadiens. La SCP est la plus importante association de psychologues du Canada et représente les psychologues en pratique publique et privée, les professeurs d’université et les chercheurs universitaires, ainsi que les étudiants. Les psychologues constituent le plus grand groupe de fournisseurs de soins de santé mentale spécialisés et réglementés, ce qui fait de notre profession une ressource indispensable pour la prestation de soins psychologiques aux Canadiens qui en ont besoin.

À propos du SCP-CAPP

La Société canadienne de psychologie et le Conseil des associations professionnelles de psychologie est composé de 13 associations nationales, provinciales et territoriales de psychologue et a quatre objectifs : faciliter l’échange de connaissances entre les associations membres; déterminer et diffuser les pratiques exemplaires auprès des associations membres; défendre les besoins des psychologues canadiens et les personnes qu’ils soutiennent; développer le potentiel et la capacité de leadership des psychologues canadiens.

À propos du sondage

Nanos Research a mené un sondage représentatif en ligne auprès de 3 070 Canadiens, tirés d’un échantillon non probabiliste sélectionné entre le 25 septembre et le 2 octobre 2020. Les résultats ont été vérifiés et pondérés statistiquement selon l’âge et le sexe à l’aide des données du dernier recensement, et l’échantillon a fait l’objet d’une stratification géographique afin d’être représentatif de la répartition géographique de la population canadienne. La recherche était commandée par la Société canadienne de psychologie et a été menée par Nanos Research.

Personne-ressource :  Monsieur Eric Bollman
Spécialiste des communications
Société canadienne de psychologie
613-853-1061
ebollman@cpa.ca


Pour voir les résultats du sondage national, cliquez ICI.

Les résultats provinciaux/territoriaux :


Série « La psychologie peut vous aider » : Le trouble affectif saisonnier (dépression saisonnière)

Est-ce que vous, ou quelqu’un que vous connaissez, commencez, chaque automne, à éprouver une baisse d’énergie, à devenir irritable et à vous sentir déprimé? Continuez à lire ceci pour voir si vous devriez parler à un professionnel de ce que vous ressentez.

Qu’est-ce que le trouble affectif saisonnier?

Le trouble affectif saisonnier (TAS), ou dépression saisonnière, est un trouble de l’humeur qui va et vient en fonction des changements saisonniers, apparaissant à l’automne et disparaissant au printemps ou à l’été. Ce diagnostic ne devrait être envisagé que lorsque l’état dépressif va au-delà du « blues de l’hiver » qui lui, est causé par la diminution des activités en plein air ou des passe-temps habituels en raison de la météo. Dans certains cas, le trouble affectif saisonnier se manifeste au printemps et en été, mais les symptômes du TAS sont plutôt rares pendant les saisons chaudes.

Tous ne s’entendent pas sur les causes du TAS. Certains croient que le trouble affectif saisonnier est influencé par l’exposition à la lumière du soleil. Notre corps réagit à la quantité de soleil à laquelle nous sommes exposés par l’intermédiaire de notre rythme circadien. Le rythme circadien est l’horloge naturelle qui régule une multitude de choses, y compris l’humeur et le sommeil. L’exposition au soleil peut également avoir une incidence sur les substances chimiques présentes dans le cerveau (sérotonine) et dans le corps (mélatonine), lesquelles influencent également les émotions. D’autres experts croient que les données probantes appuyant cette théorie sont insuffisantes, et font un lien entre la modification de l’humeur et le fait de ne pouvoir faire les activités de plein air et les passe-temps qui nous plaisent. L’influence sur l’humeur qui en résulte peut malgré tout bénéficier d’un traitement donné par un psychologue.

Qui est le plus à risque de développer le TAS?

On estime que 10 % de tous les cas déclarés de dépression sont le fait du TAS. Environ 15 % des Canadiens disent avoir déjà ressenti dans leur vie des symptômes légers du TAS, tandis que de 2 % à 3 % déclareront des symptômes graves. Il est également possible que les personnes ayant des antécédents familiaux de toute forme de dépression soient à risque de développer un TAS. Les Canadiens sont particulièrement exposés à ce trouble, car l’ensoleillement diminue pendant les mois d’hiver.

Si vous avez des antécédents de dépression ou de trouble bipolaire, il se peut que vos symptômes s’aggravent de façon saisonnière.

Quels sont les symptômes du trouble affectif saisonnier?

Si vous êtes atteint du TAS, peut-être ressentirez-vous beaucoup de symptômes de dépression, particulièrement de l’irritabilité, et serez-vous plus sensible dans vos relations interpersonnelles. Les gens déclarent souvent que leur niveau d’énergie est anormalement bas, entraînant de la fatigue, ou un sentiment de lourdeur ou de léthargie. Par conséquent, vous avez peut-être l’impression que votre routine de sommeil régulière ne vous fournit pas assez de repos. L’hypersomnie accompagne fréquemment le TAS.

Vous remarquerez peut-être que votre appétit a changé, et que vous avez envie de manger des aliments riches en glucides, en amidon et en gras. Certaines personnes rapportent un gain de poids, en particulier celles qui consomment fréquemment des aliments réconfortants (p. ex., des aliments riches en calories et du prêt-à-manger). Vous pourriez perdre de l’intérêt à faire certaines activités qui vous plaisaient auparavant, ce qui peut vous amener à développer un mode de vie plus évitant ou sédentaire. Parfois, l’intimité physique vous paraît inintéressante ou trop exigeante. Vous êtes également plus enclin à vous sentir stressé, distrait, triste, coupable ou désespéré.

La psychologie peut-elle aider au traitement du trouble dépressif saisonnier?

Il existe plusieurs moyens de réduire les symptômes du TAS ou du blues de l’hiver. La psychothérapie la plus recommandée est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). La TCC aide les individus à se concentrer sur les pensées immédiates, les humeurs et les émotions, ce qui permet de décomposer les problèmes et de les rendre plus faciles à gérer. Votre psychologue pourrait également vous recommander d’apporter certains changements à votre mode de vie en hiver, comme ouvrir les stores, sortir dehors et faire de l’exercice. La TCC peut être suivie individuellement ou en groupe. Selon la recherche, la TCC peut aider à améliorer les symptômes présents tout en aidant à acquérir une façon saine de réagir lors des épisodes futurs.

D’autres formes de psychothérapie sont utilisées couramment pour traiter la dépression saisonnière, comme le counseling et les thérapies psychodynamiques. Ces thérapies vous permettent de discuter de vos préoccupations et de vos inquiétudes avec un thérapeute dans un environnement ouvert et sûr. Vous pouvez discuter avec lui de vos sentiments par rapport à vous-même et aux autres, ou des expériences passées qui pourraient avoir une incidence sur vos symptômes. L’un des objectifs consiste à déterminer les souvenirs ou les émotions qui pourraient agir sur votre état d’esprit actuel. Une fois que les causes possibles seront déterminées, vous examinerez celles-ci afin de résoudre les influences négatives qui vous affectent dans le présent.

Existe-t-il d’autres façons de traiter le trouble affectif saisonnier?

Certaines études montrent que la luminothérapie est une méthode efficace pour améliorer les symptômes. Dans le cadre de cette thérapie, l’utilisateur s’assoit devant un caisson lumineux ou une lampe spéciale environ 30 minutes par jour. La luminothérapie peut être administrée au bureau du médecin, ou encore à la maison avec votre propre matériel, selon le calendrier recommandé par un clinicien. Vous devriez consulter votre médecin avant d’entreprendre une thérapie par la lumière. La luminothérapie ne convient pas à tout le monde, car, dans certains cas, ce traitement entraîne des effets secondaires négatifs, y compris de la fatigue oculaire, de l’agitation, des maux de tête et des nausées. Les caissons lumineux et les lampes de luminothérapie ne doivent être achetés qu’après en avoir discuté avec votre professionnel traitant, car les lampes de luminothérapie ne sont pas toutes efficaces; en outre, vous pourriez vouloir passer en revue, avec votre professionnel traitant, la recherche sur l’utilisation des lampes et des caissons lumineux.

L’exposition à la lumière naturelle peut être utile. La recherche révèle que les bienfaits de l’exposition à la lumière du soleil commencent à se manifester dans l’heure suivant le réveil le matin, en particulier chez les personnes qui souffrent du TAS. Vous pouvez vous asseoir à côté d’une fenêtre, garder vos stores ouverts lorsque vous êtes à la maison, couper les branches qui bloquent la lumière sur votre propriété ou faire de fréquentes promenades à l’extérieur en vous protégeant adéquatement contre les rayons ultraviolets.

Mais surtout, l’adoption d’un mode de vie sain et équilibré améliorera les symptômes et réduira la gravité des épisodes futurs. Essayez d’intégrer l’activité physique à votre routine quotidienne. L’activité physique aidera à améliorer votre bien-être physique et mental, à atténuer le stress et à réduire le sentiment de léthargie. Mangez sainement et prenez soin de ne pas céder à vos envies de sucre, d’amidon et d’aliments gras. Maintenez des habitudes de sommeil régulières pour lutter contre la fatigue et éviter l’hypersomnie. De plus, avec l’aide de votre médecin ou de votre pharmacien, assurez-vous que votre alimentation comprend un bon niveau de vitamine D.

Maintenez des contacts réguliers avec votre famille et vos amis, à la fois en personne et par des moyens électroniques, même si d’emblée, cela vous semble difficile. Vos réseaux peuvent vous donner l’occasion de socialiser et d’améliorer votre humeur. Faites appel aux membres de votre réseau de soutien pour chercher du réconfort et de la compréhension. Cela peut aider à atténuer votre sentiment de culpabilité, votre isolement ou votre désespoir. Assurez-vous de passer une partie de votre temps libre à faire des activités que vous trouvez gratifiantes et satisfaisantes. Pratiquez la pleine conscience et l’attention à l’intérieur de la maison si vous ne pouvez pas le faire à l’extérieur (devant une fenêtre si possible). Enfin, ayez recours aux techniques de gestion du stress, comme la méditation et la respiration consciente.

Sinon, votre médecin peut décider que la médication, comme les antidépresseurs, est un traitement efficace pour vous. La pharmacothérapie sera probablement recommandée si les symptômes sont graves et ont un impact important sur le fonctionnement quotidien. Les médicaments ont des effets secondaires, que vous devriez examiner avec le professionnel qui vous les a prescrits.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

La présente fiche d’information a été rédigée pour le compte de la Société canadienne de psychologie par Sarah Amirault, Université Carleton.

Date : juillet 2018

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca

Société canadienne de psychologie
1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
Ottawa, ON K2C 3Y4

Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657

 

Série « La psychologie peut vous aider » : L’anxiété sociale 

Qu’est-ce que l’anxiété sociale?

Il est tout à fait normal de ressentir, de temps en temps, une certaine anxiété dans des situations sociales. La plupart d’entre nous éprouvent de l’anxiété lors d’un entretien d’embauche, lorsque nous rencontrons quelqu’un de nouveau ou lorsque nous parlons devant un groupe. Nous voulons tous faire bonne impression et nous sentir acceptés. Pour les personnes souffrant d’anxiété sociale, cependant, ces situations peuvent être très difficiles à supporter et pénibles. L’anxiété sociale se caractérise par une peur intense d’être jugé, humilié ou rejeté par les autres. Les personnes qui souffrent d’anxiété sociale craignent souvent de faire ou de dire quelque chose d’embarrassant, et que les gens aient une mauvaise opinion d’elles. Elles ont tendance à être mal à l’aise et peuvent avoir l’impression d’être « en représentation » et constamment observées ou évaluées.

L’anxiété sociale peut se manifester de différentes façons. Certaines personnes se sentent anxieuses dans un large éventail de situations sociales, telles que :

  • Rencontrer de nouvelles personnes
  • Assister à des fêtes ou à des rencontres sociales
  • Participer en classe, aux activités scolaires ou à des réunions
  • Amorcer ou entretenir une conversation
  • Être au centre de l’attention
  • Demander de l’aide
  • Commander à manger en public
  • Téléphoner ou envoyer des textos
  • Publier ou commenter sur les médias sociaux

D’autres peuvent ne ressentir de l’anxiété que dans des situations précises, comme parler en public.

Lorsqu’elles sont confrontées aux situations sociales redoutées, les personnes souffrant d’anxiété sociale éprouvent souvent ce qui suit :

  • Pensées : autocritique et anticipation des situations anxiogènes, telles que :
    « Je vais dire un truc stupide. »
    « Je vais avoir l’air anxieux. »
    « Je n’aurai rien d’intéressant à dire. »

    Elles peuvent également craindre les réactions des autres, telles que :

    « Les gens ne m’aimeront pas. »
    « Mes camarades de classe vont me trouver bizarre. »
    « Mes collègues vont me trouver inintéressant. »
  • Émotions : anxiété, peur, nervosité, gêne et honte.
  • Sensations physiques : transpiration, rougissement, tremblements, secousses, palpitations, douleur à l’estomac, nausées, vertiges, étourdissements, bouche sèche ou sensations d’étouffement.
  • Comportements : éviter complètement les situations sociales, par exemple en ne participant pas à des activités ou en déclinant des invitations. Elles peuvent également adopter des comportements de sécurité, à savoir des choses que l’ont fait pour empêcher la survenue des conséquences redoutées, mais qui, en réalité, maintiennent la peur à long terme. Exemples :
    • Éviter le contact visuel
    • Rester silencieux ou parler très peu
    • Répéter à l’avance ce que l’on va dire
    • Éviter d’exprimer ses opinions
    • Consommer de l’alcool ou de la drogue pour faire face à la situation

Quand l’anxiété sociale devient-elle un problème?

L’anxiété sociale peut devenir un problème, ou être considérée comme un trouble, lorsqu’elle est intense, survient fréquemment, provoque une détresse importante et perturbe la vie quotidienne. Elle peut avoir des répercussions sur de nombreux aspects de la vie, notamment :

  • Travail et école : les difficultés rencontrées peuvent inclure l’absentéisme au travail ou à l’école, la difficulté à participer aux réunions ou aux discussions en classe, des résultats insuffisants au travail ou à l’école, le fait d’éviter certains parcours professionnels ou universitaires, et la difficulté à communiquer avec ses supérieurs, ses collègues, ses professeurs ou ses camarades de classe.
  • Relations et amitiés : l’anxiété sociale peut rendre difficile la création ou le maintien de relations étroites. Les gens peuvent éviter les rencontres amoureuses, avoir du mal à s’exprimer ou éprouver des difficultés à entrer en contact avec les autres.
  • Activités récréatives et loisirs : les individus peuvent éviter d’essayer de nouvelles choses ou de participer à des activités de groupe telles que la fréquentation d’un centre d’entraînement physique, la participation à un cours ou l’adhésion à un club.
  • Activités quotidiennes : même les activités quotidiennes courantes peuvent sembler insurmontables, comme faire les courses, commander à manger au restaurant, passer des coups de fil, demander de l’aide et utiliser les transports en commun.

Qui souffre d’anxiété sociale?

Tout le monde peut souffrir d’anxiété sociale, et cela n’est pas toujours visible de l’extérieur. Une personne peut sembler confiante, mais éprouver des difficultés à l’intérieur. Lorsque l’anxiété sociale devient très pénible et empêche une personne de mener une vie normale, on parle alors de trouble d’anxiété sociale. C’est l’un des problèmes anxieux les plus courants. Au Canada, environ 7 % des individus sont touchés chaque année par le trouble d’anxiété sociale, et de 8 % à 12 % des individus en reçoivent le diagnostic à un moment donné de leur vie.

Des recherches montrent que tant la génétique familiale que les expériences de vie peuvent jouer un rôle dans le développement de problèmes d’anxiété sociale. L’anxiété sociale a tendance à être héréditaire, ce qui signifie que si un membre de votre famille souffre d’anxiété, vous êtes plus susceptible d’en souffrir également. Certaines expériences de vie, comme le fait d’être taquiné ou victime d’intimidation, peuvent jouer un rôle. Les problèmes d’anxiété sociale peuvent se développer lentement au fil du temps, souvent à partir de l’école primaire ou au début de l’adolescence, ou après un événement très stressant ou embarrassant.

Quels sont les traitements qui peuvent aider les gens qui souffrent d’anxiété sociale?

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est le traitement non pharmacologique de référence pour le trouble d’anxiété sociale. La recherche scientifique montre que la TCC est très utile pour les personnes souffrant d’anxiété sociale. Dans le cadre de la TCC, les personnes apprennent de nouvelles façons de penser (cognition) et d’agir (comportement) qui peuvent réduire leur anxiété. Un programme typique de TCC nécessite environ de 12 à 20 séances d’une heure.

Les personnes souffrant d’anxiété sociale surestiment souvent le danger que représentent les situations sociales et sous-estiment leur capacité à les surmonter. La TCC apprend aux gens à reconnaître et à remettre en question les pensées et les croyances inutiles. Cela contribue à réduire l’anxiété et facilite la participation à des activités sociales.

De nombreuses personnes souffrant d’anxiété sociale essaient également d’éviter les situations ou les personnes qui les rendent nerveuses. L’évitement peut aider à court terme, par exemple en réduisant l’anxiété liée à l’idée d’assister à une fête, mais il peut aggraver le problème par la suite. Lorsque les gens recourent à l’évitement pour gérer leurs émotions, ils passent à côté d’occasions de nouer des liens avec les autres et de découvrir qu’ils sont capables de gérer les situations sociales.

Un thérapeute spécialisé en TCC aide les gens à affronter progressivement leurs peurs, un processus appelé exposition. L’exposition aide les gens à apprendre, grâce à des expériences réelles, que les situations sociales sont généralement plus sûres qu’ils ne le pensent et qu’ils peuvent y faire face.

D’autres types de thérapie, comme les interventions basées sur la pleine conscience (IBPC) et la thérapie interpersonnelle (TPI), peuvent également aider, bien qu’ils ne soient pas aussi efficaces que la TCC.

  • Les IBPC apprennent aux gens à prêter attention à leurs pensées, leurs émotions et leur environnement dans le moment présent, sans les juger. La pleine conscience aide les gens à accorder moins d’attention à leurs préoccupations et à se concentrer davantage sur ce qui se passe autour d’eux dans l’instant présent. Elle leur apprend également à considérer les pensées et les sentiments anxieux comme étant temporaires.
  • La TIP est axée sur la compréhension et l’amélioration des relations avec les autres.

Ce qui est encourageant, c’est que la plupart des personnes souffrant du trouble d’anxiété sociale voient leur état s’améliorer grâce à la psychothérapie. Il faut parfois plusieurs semaines, voire plusieurs mois, avant de constater des changements. Il est donc important de persévérer.

Les médicaments peuvent également aider certaines personnes atteintes du trouble d’anxiété sociale. Il faudra peut-être du temps pour trouver le bon médicament, alors la patience est essentielle. Discutez avec votre médecin de famille ou votre psychiatre des options qui pourraient vous convenir le mieux.

Comment les psychologues peuvent-ils aider les personnes souffrant d’anxiété sociale?

Les psychologues jouent un rôle important en aidant les gens à comprendre, à gérer et à surmonter leur anxiété sociale. Leur soutien peut prendre les formes suivantes :

  • Éducation thérapeutique : les psychologues aident les gens à comprendre ce qu’est l’anxiété sociale, quelles en sont les causes et comment la gérer.
  • Évaluation et planification du traitement : les psychologues discutent avec les gens pour comprendre ce qu’ils vivent et mettre en place un plan pour les aider à gérer leur anxiété sociale.
  • Thérapie fondée sur des données probantes : les psychologues ont recours à des traitements éprouvés comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). La TCC aide les gens à prendre conscience de leurs pensées négatives et à les modifier, à affronter progressivement les situations qui leur font peur et à se sentir plus confiants.
  • Recherche : les psychologues étudient l’anxiété sociale pour en apprendre davantage sur elle et trouver de meilleures façons de la traiter.
  • Défense des intérêts et accès : les psychologues sensibilisent le public à l’anxiété sociale et veillent à ce que les personnes qui en souffrent puissent obtenir l’aide dont elles ont besoin. De nombreux Canadiens ont encore du mal à trouver un traitement efficace, mais les psychologues font tout pour que ça change!

Où puis-je obtenir plus d’informations?

Vous trouverez des renseignements supplémentaires et des ressources d’autosoins gratuites qui vous seront utiles pour surmonter vos problèmes d’anxiété sociale à :

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues peuvent mettre à la disposition du public une liste de psychologues praticiens qui peut être consultée pour obtenir les services appropriés. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, visitez le https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

Cette fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Melanie Badali et la Dre Kristin Buhr, psychologues agréées, à la North Shore Stress and Anxiety Clinic.

Révision : novembre 2025

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « LA PSYCHOLOGIE PEUT VOUS AIDER », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca

Série « La psychologie peut vous aider » : L’énurésie et l’encoprésie chez l’enfant

Qu’est-ce que l’énurésie et l’encoprésie?

L’énurésie est l’émission d’urine dans des endroits inappropriés (p. ex., dans le lit ou dans les vêtements). L’encoprésie est l’émission de matières fécales dans des endroits inappropriés (p. ex., dans les vêtements ou sur le sol). Pour établir que l’enfant souffre d’énurésie ou d’encoprésie :

  • L’enfant doit être assez vieux pour être propre, c’est-à-dire avoir cinq ans ou plus, dans le cas de l’énurésie, et quatre ans ou plus, dans le cas de l’encoprésie. Les enfants qui n’ont pas encore cet âge ont probablement simplement besoin de plus de temps pour apprendre la propreté. Vous trouverez ci-dessous une liste de ressources sur l’apprentissage de la propreté qui vous seront sûrement utiles pour aider ces enfants.
  • L’émission involontaire d’urine ou de matières fécales doit également se produire régulièrement, soit au moins deux fois par semaine, pour l’énurésie, et une fois par mois, pour l’encoprésie.
  • L’émission involontaire d’urine ou de matières fécales doit également se produire avec une certaine Cela signifie que le problème doit se présenter pendant au moins trois mois.

Certains enfants qui souffrent d’énurésie ont du mal à retenir leur urine seulement la nuit (pipi au lit), ce que l’on appelle « énurésie nocturne ». L’énurésie et l’encoprésie sont des problèmes distincts, mais ils se produisent parfois ensemble.

L’énurésie est assez fréquente chez les jeunes enfants, de 5 % à 10 % des enfants de cinq ans en étant atteints. L’énurésie est moins courante à mesure que l’enfant vieillit, mais environ un pour cent des jeunes de plus de 15 ans en sont affectés. Moins courante, l’encoprésie touche environ un pour cent des enfants de cinq ans.

Il est important de savoir qu’il est très peu fréquent que votre enfant mouille ou souille ses vêtements pour vous contrarier! La plupart des enfants préféreraient être capables d’utiliser les toilettes correctement.

Pourquoi mon enfant souffre-t-il d’énurésie ou d’encoprésie? Quels sont les facteurs de risque?

Plusieurs raisons expliquent l’apparition de l’énurésie ou de l’encoprésie chez l’enfant. Voici quelques facteurs de risque courants :

  • Manque d’entraînement à la propreté. Même si certains enfants semblent apprendre sans aide, beaucoup d’entre eux ont besoin qu’on leur enseigne clairement comment utiliser les toilettes.
  • Début de l’entraînement à la propreté avant que l’enfant soit prêt.
  • Stress (p. ex., la naissance d’une petite sœur ou d’un petit frère, déménagement, nouveau service de garde, etc.).
  • La constipation (difficulté à aller à la selle) est l’une des principales causes de l’encoprésie et peut être liée à certaines habitudes de vie, comme une consommation excessive de malbouffe, une alimentation pauvre en fibres (p. ex., fruits, céréales complètes), une consommation insuffisante de liquides et l’absence d’activité physique régulière (p. ex., marche, vélo, course à pied, natation).
  • Anxiété ou inquiétude liée à tout ce qui concerne les selles après une expérience difficile aux toilettes (p. ex, des selles douloureuses, une maladie, avoir eu un accident en public).
  • Cas d’énurésie dans la famille (surtout dans le cas de l’énurésie nocturne).
  • Infections urinaires.
  • Distractibilité (il se peut que l’enfant ait de la difficulté à être à l’écoute des signaux de son corps qui lui disent que c’est le moment d’aller faire pipi ou caca).
  • Anxiété entourant les toilettes, les microbes, les salles de bains ou la séparation d’avec maman ou papa.

Parfois, la cause de l’énurésie ou de l’encoprésie chez l’enfant est inconnue. Tout ce que nous pouvons faire, c’est essayer d’aider l’enfant à y faire face et la traiter le mieux possible.

Pourquoi l’énurésie et l’encoprésie sont-elles un problème?

Les enfants atteints d’énurésie ou d’encoprésie sont susceptibles de développer une faible estime de soi, de se sentir anxieux ou tristes et d’avoir des problèmes de comportement. Certains enfants qui souffrent d’énurésie ou d’encoprésie se sentent seuls et gênés, et se font parfois taquiner par les autres enfants. Dans certains cas, les enfants atteints d’énurésie ou d’encoprésie ont des problèmes d’apprentissage et des difficultés scolaires, et ont tendance à manquer l’école plus souvent que leurs camarades.

L’énurésie et l’encoprésie peuvent aussi avoir des répercussions négatives sur la famille. Pour les parents, il peut être stressant d’avoir un enfant qui souffre d’énurésie ou d’encoprésie. Souvent, les parents s’inquiètent du fait que leur enfant puisse faire rire de lui à l’école et de ce que les autres familles puissent penser d’eux. Les parents d’enfants qui souffrent d’énurésie ou d’encoprésie se sentent parfois jugés, seuls, anxieux et impuissants. Il arrive également que les parents ressentent de la frustration envers leur enfant et les autres personnes qui s’occupent de lui, ce qui peut nuire à leurs relations.

Que peuvent faire les psychologues pour aider les enfants qui souffrent d’énurésie et d’encoprésie?

La consultation d’un psychologue aide souvent les enfants qui souffrent d’énurésie et d’encoprésie. Chez de nombreux enfants, les problèmes d’énurésie et d’encoprésie se règlent avec le temps, même sans traitement. Chez ces enfants, le traitement aidera simplement à accélérer la guérison.

Le psychologue peut :

  • Aider l’enfant à prendre conscience des signaux qu’utilise son corps pour lui dire que c’est le temps d’aller aux toilettes.
  • Expliquer aux familles ce que sont l’énurésie et l’encoprésie afin de les amener à voir les accidents comme le problème au lieu de reporter la faute sur l’enfant.
  • Fournir un traitement comportemental afin d’encourager l’enfant à utiliser les toilettes.
  • Aider les parents à enseigner à leur enfant l’importance des saines habitudes alimentaires, d’une consommation adéquate de liquides et de l’activité physique, qui sont importantes pour le contrôle de l’intestin et de la vessie.
  • Apporter du soutien en cas d’anxiété et de comportements difficiles liés aux visites médicales et aux traitements (p. ex., refus de se soumettre à des lavements ou de prendre des laxatifs ou des émollients fécaux pour traiter la constipation).

Il existe plusieurs traitements pour guérir l’énurésie et l’encoprésie. Dans certains cas, les traitements médicaux aideront l’enfant et seront parfois nécessaires (p. ex., utilisation de laxatifs ou lavements). Les traitements comportementaux pour guérir l’énurésie et l’encoprésie procurent des résultats durables. Voici des exemples de méthodes de traitement courantes :

  • La thérapie par conditionnement, qui fait appel à une alarme « pipi au lit » pour traiter l’énurésie nocturne. Cette méthode conditionne l’enfant à se réveiller la nuit pour aller aux toilettes suivant un horaire établi et utilise une alarme qui réveille l’enfant si un accident se produit. Il est également important de féliciter l’enfant lorsqu’il se réveille dans un lit sec!
  • Le programme comportemental d’apprentissage de la propreté pour traiter l’encoprésie. Cette approche combine l’utilisation d’un horaire pour aller aux toilettes et des récompenses (pour encourager l’enfant à aller régulièrement aux toilettes), la modification appropriée du mode de vie (p. ex., habitudes alimentaires, consommation de liquides et exercice physique), un enseignement sur les parties du corps impliquées dans l’expulsion des matières fécales, la démonstration à l’enfant de la bonne façon d’aller à la selle et le recours à la médication.

Voici une liste des choses que peuvent faire les parents et les personnes qui s’occupent de l’enfant pour régler le problème. Un psychologue aidera à renforcer les apprentissages :

  • Réduire le sentiment de honte: un enfant qui fait pipi et caca dans des endroits inappropriés, comme dans ses pantalons, ressent souvent de la honte et de l’embarras. Parfois, les parents amplifient accidentellement ces sentiments en montrant leur frustration, leur colère ou leur déception envers l’enfant lorsqu’un accident se produit. Chez l’enfant, cette honte et cet embarras peuvent rendre encore plus difficile l’utilisation des toilettes. Le fait de parler de la situation en dépersonnalisant les difficultés qu’éprouve l’enfant (p. ex., « Ces petits cacas nous causent des problèmes, n’est-ce pas? ») permet de retirer le blâme des épaules de l’enfant.
  • Encourager et montrer de saines habitudes de vie: la consommation d’aliments sains et riches en fibres, la consommation fréquente de liquides et l’activité physique régulière jouent un rôle essentiel dans le traitement de l’énurésie ou de l’encoprésie chez l’enfant. Il est important d’expliquer à l’enfant comment l’activité physique et ce que nous mangeons et buvons sont liés au contrôle de la vessie et des intestins. Considérant que les enfants apprennent constamment en observant les autres, nous pouvons contribuer à régler le problème en donnant l’exemple d’une alimentation saine et en prenant plaisir à faire régulièrement de l’exercice.
  • Aider l’enfant à déterminer quand il a besoin d’aller aux toilettes: nous savons que notre corps nous donne des indices lorsque nous avons besoin de faire pipi ou caca. Il arrive que les enfants atteints d’énurésie ou d’encoprésie ne les remarquent pas. Nous pouvons aider en faisant remarquer ces signes à l’enfant de façon claire, et sans porter de jugement. Par exemple, en disant : « Tu te croises les jambes. Cela signifie peut-être que tu dois aller faire pipi. Allons-y! »
  • Réduire la peur et l’anxiété : il est important de comprendre si certaines peurs ou inquiétudes empêchent l’enfant d’aller aux toilettes. Nous pouvons aider les enfants à trouver des solutions pour réduire ces peurs. Par exemple, en installant un siège de toilette confortable et un tabouret sur lequel l’enfant peut poser ses pieds pour surmonter sa peur de tomber dans la cuvette. Certains enfants auront peut-être besoin d’un soutien supplémentaire pour affronter progressivement leur peur, par petites étapes faciles à gérer, afin de réduire progressivement ces peurs au fil du temps. Par exemple, si votre enfant a peur de s’asseoir sur la toilette, on peut commencer par le faire se tenir debout à côté de la toilette, puis, une fois qu’il se sent à l’aise, on peut lui demander de s’asseoir sur la toilette pendant 10 secondes tout habillé, puis progressivement, de s’asseoir sur la toilette sans pantalon ni sous-vêtements lorsqu’il a besoin de faire pipi ou caca.

Devrions-nous consulter d’autres professionnels?

Les médecins et les infirmières praticiennes peuvent aider à éliminer les autres causes de l’énurésie ou de l’encoprésie chez votre enfant. Ils peuvent également offrir une prise en charge médicale de la constipation et de la douleur lors de la défécation.

Les diététistes peuvent être utiles en donnant des exemples d’aliments sains riches en fibres pour aider votre enfant à aller régulièrement à la selle.

Les physiothérapeutes peuvent aider votre enfant à renforcer les muscles qu’il faut contracter pour se retenir. Ils peuvent également apprendre à l’enfant à faire pipi et caca sur commande (apprendre à ouvrir et à fermer ses sphincters volontairement) et aider celui-ci à comprendre quand il doit aller aux toilettes.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour plus d’informations, consultez les ressources suivantes :

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour déterminer si les interventions psychologiques peuvent vous venir en aide. Les associations de psychologie provinciales et territoriales ainsi que certaines associations municipales offrent souvent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, rendez-vous à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par les Drs Jennifer Theule1, Kristene Cheung1, Brenna Henrikson2, Michelle Ward1 et Kylee Clayton1.

1 Université du Manitoba

2 Soins communs, Manitoba

 

Dernière révision : juillet 2025

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Série « La psychologie peut vous aider » : L’anxiété liée à l’état de santé

Qu’est-ce que l’anxiété liée à l’état de santé?

Au cours d’une vie, la plupart des personnes ont déjà éprouvé des inquiétudes au sujet de leur santé ou de la santé d’un proche. En fait, nous faisons souvent face à des situations où il est tout à fait normal d’éprouver de l’anxiété face à un état de santé. Par exemple, vous pourriez attendre les résultats d’une biopsie ou vous pourriez tout juste venir d’apprendre qu’un bon ami est atteint d’une maladie grave. Il est naturel de se sentir anxieux et chaviré dans ces situations. Dans un même ordre d’idées, la plupart d’entre nous avons de temps en temps des interrogations au sujet de la mort. Il est normal de vivre une forme d’anxiété face à la maladie et à la mort.

Les inquiétudes face à la santé et à la mort deviennent un problème si elles gênent la façon de vivre et de profiter de la vie. L’anxiété liée à l’état de santé suppose la crainte d’être atteint d’une maladie grave comme le cancer, une maladie coronarienne ou la sclérose en plaques. Elle s’accompagne souvent de très grandes inquiétudes, d’une attention exagérée accordée aux symptômes corporels, d’une recherche constante de signes et de symptômes liés à ses préoccupations, une hantise de la mort et des tentatives fréquentes d’obtenir la réassurance de membres de la famille, d’amis ou de professionnels de la santé. Il arrive que les personnes souffrant d’anxiété liée à l’état de santé évitent de consulter leur médecin parce qu’elles ont peur qu’il diagnostique une maladie grave ou qu’elles ont des doléances par rapport aux soins de santé reçus par le passé.

Les inquiétudes au sujet de la santé peuvent être déclenchées par des expériences souvent vécues au quotidien (une arythmie cardiaque passagère, un mal de tête), une expérience effrayante comme découvrir une masse sur un sein ou devoir composer avec la maladie ou le décès d’un être cher. L’anxiété peut également être déclenchée par des anecdotes au sujet d’issues de santé qui circulent dans la collectivité ou les médias. Légères et passagères, les inquiétudes peuvent aussi prendre une tournure plus grave et chronique et fluctuées au gré des jours. Certaines personnes peuvent s’inquiéter d’une maladie ou d’un symptôme particulier, tandis que pour d’autres s’inquiètent de plusieurs symptômes et maladies à la fois. L’anxiété liée à l’état de santé peut appraître seule ou elle peut s’accompagner d’autres problèmes comme d’un trouble panique, d’un trouble obsessif-compulsif ou d’une dépression.

Les personnes dont l’état a été diagnostiqué peuvent également éprouver de hauts niveaux d’anxiété en réaction à leur problème de santé. Dans certaines circonstances, le niveau d’anxiété liée à l’état de santé peut être excessif et peut nuire au fonctionnement normal et à la jouissance de la vie.

Le terme «hypochondrie» est un terme médical qui est parfois mal compris et qui comporte des connotations négatives. Cependant, lorsqu’il est utilisé adéquatement, le terme «hypochondrie» est simplement une autre façon de désigner l’expérience d’avoir des inquiétudes et des frayeurs intenses qui persistent au sujet d’une maladie, malgré la réassurance du médecin.

Quelle est la prévalence de l’anxiété liée à l’état de santé?

Des estimations suggèrent que de 3 à 10 % de la population générale souffrent d’une anxiété importante liée à l’état de santé. Jusqu’à 30 % de la population éprouvent des peurs intermittentes ou plus légères relativement à leur état de santé. Il s’agit d’un problème relativement commun qui peut s’ingérer profondément dans une vie. Il peut être coûteux pour le système de soins de santé lorsqu’il provoque un achalandage élevé des services de soins médicaux.

Quelles sont les principales causes de l’anxiété liée à l’état de santé?

Divers facteurs peuvent favoriser la création et le déclenchement des problèmes d’anxiété liée à l’état de santé, entre autres les suivants :

Génétique : Certaines personnes sont nées avec un tempérament qui les amène à être plus enclines à éprouver plus d’anxiété que la plupart des personnes. De plus, la plupart des formes d’anxiété se manifestent dans les familles jusqu’à un certain point.

Antécédents familiaux et expériences au cours de l’enfance : Les individus qui ont du faire face à une vie de famille éprouvante au cours de leur enfance (comme les conflits familiaux, le stress familial élevé ou l’abus) subiront plus vraisemblablement des problèmes d’anxiété et de dépression. Les personnes qui ont des problèmes d’anxiété en général peuvent être plus enclines à éprouver des inquiétudes et des craintes au sujet de leur santé et de la maladie.

Apprentissage social : Nous pouvons apprendre de nombreuses choses de nos parents, de nos frères et soeurs ou d’autres figures importantes dans nos vies. Ces leçons peuvent parfois être positives, mais il arrive aussi d’hériter de certains aspects négatifs des personnes qui nous entourent. Les enfants modélisent souvent le comportement de leur parents ou de leurs frères et soeurs. Par exemple, si un parent anxieux évite une gamme de situations, les enfants qui les copient seront plus enclins à se comporter de façon semblable (p. ex. ils éviteront les situations).

Les parents ou d’autres figures importantes peuvent aussi transmettre leurs peurs par la communication verbale. Par exemple, les personnes en proie à la peur ou à l’anxiété peuvent se préoccuper beaucoup trop des dangers possibles et souvent communiquent ces craintes à leur enfants en leur disant des choses comme : «Si tu as mal à l’estomac tu devrais rester au lit jusqu’à ce que tu te sentes mieux» ou «As-tu entendu parler de Suzanne? – elle se portait bien, puis du jour au lendemain elle a été diagnostiquée d’un cancer du cerveau et elle est morte».

Dans ce cas, en percevant la santé comme un état fragile et la maladie comme souffrante et mortelle, l’enfant peut en venir à se replier sur ses préoccupations de santé, éviter certaines situations ou s’inquiéter de manière excessive de la maladie et de la mort.

Expérience de maladie et de mort : L’anxiété liée à l’état de santé peut aussi être liée à une source de stress autour de la maladie et de la mort au cours de l’enfance ou de l’âge adulte.

Quels sont les traitements psychologiques utilisés pour traiter l’anxiété liée à l’état de santé?

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est le moyen principal le plus efficace pour traiter ce problème. Le traitement suppose qu’il faut :

  • comprendre l’anxiété et l’évolution du problème;
  • diminuer certains comportements déterminés comme la vérification des symptômes et le besoin d’être réassuré sur la santé;
  • apprendre les façons de lutter contre les inquiétudes excessives face à la santé et à la maladie;
  • surmonter l’évitement de situations liées à la maladie et à la mort;
  • apprendre à gérer les inquiétudes face à la maladie de façon réaliste et directe, ce qui peut réduire la peur associée à ces pensées;
  • composer avec la peur de la mort en insistant sur l’importance d’accepter la réalité de la mort et de vivre sa vie le plus pleinement possible;
  • des stratégies de gestion de l’anxiété en général comme les techniqeus de relaxation et l’augmentation de l’exercice.

Quelle est l’efficacité des méthodes psychologiques pour traiter l’anxiété liée à l’état de santé?

La recherche révèle que le traitement cognitivo-comportemental aide à calmer la crainte d’être atteint d’une maladie grave. Les études révèlent que les individus recevant de six à vingt séances de traitement manifestent habituellement une diminution de la peur de la maladie et une réduction de la dépression qui l’accompagne. Les traitements individuels et en groupe sont aussi efficaces.

Pour obtenir plus d’information :

Pour le grand public :

Pour le professionnel :

  • Treating Health Anxiety and Fear of Death: A Practitioner’s Guide. P. Furer, J.R. Walker, & M.B. Stein (2007). New York: Springer.
  • Treating Health Anxiety: A Cognitive-Behavioral Approach. S. Taylor & G.J.G. Asmundson (2004). New York: Guilford Press.
  • Treatment of Health Anxiety and Hypochondriasis: A Biopsychosocial Approach. J. Abramowitz & A. Braddock (2008). Ashland, OH: Hogrefe & Huber.

Vous pouvez consulter un psychologue autorisé pour déterminer si les interventions psychologiques peuvent vous venir en aide. Les associations de psychologie provinciales et territoriales ainsi que certaines associations municipales offrent souvent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales en psychologie, visitez https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

 

Ce feuillet d’information a été préparé pour la Société canadienne de psychologie par Patricia Furer, Ph.D., C.Psych., Département de psychologie de santé clinique, Université du Manitoba.

Révision : juin 2020

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Série « La psychologie peut vous aider » : Le trouble de stress post-traumatique

La plupart d’entre nous avons vécu au moins un événement traumatisant dans notre vie. Les répercussions des événements traumatisants peuvent se faire sentir longtemps et affecter notre sentiment d’identité, notre système de croyances et notre fonctionnement global, que ce soit sur le plan personnel, social ou professionnel. Nous pourrions avoir des souvenirs douloureux constants de l’événement bouleversant ou traumatisant, faire des cauchemars, être constamment à l’affût du moindre signe de menace ou de danger, craindre qu’une catastrophe ou un malheur soient sur le point de se produire, avoir l’impression d’être engourdis émotionnellement, nous sentir isolés, avoir peu de tolérance au stress ou nous sentir mal à l’aise en public, être en colère, nous sentir irritables, anxieux, honteux ou coupables, ou être excessivement nerveux.

Le traumatisme a un impact individuel. Chaque personne peut vivre et ressentir différemment les symptômes du traumatisme. Chez certaines personnes, le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est associé à une dysrégulation émotionnelle, comme des flash-back, des souvenirs pénibles du traumatisme, une nervosité et une vigilance extrêmes tandis que chez d’autres, il est lié à un engourdissement émotionnel et à une tendance à s’isoler.

La majorité des personnes exposées à un événement potentiellement traumatisant éprouvent des symptômes post-traumatiques peu après l’événement. Avec le temps, en particulier au cours du premier mois ou à peu près, les symptômes ont tendance à diminuer progressivement. Dans certains cas, toutefois, les symptômes s’intensifient au fil du temps, engendrent une plus grande détresse émotionnelle et psychologique et perturbent le fonctionnement global. Dans ce dernier cas, les symptômes peuvent évoquer un trouble de stress post-traumatique.

Il y a, en outre, des facteurs de risque qui peuvent accroître la vulnérabilité au TSPT (p. ex., mauvais traitements et difficultés durant l’enfance; stress élevé), des facteurs de risque pendant l’état de stress post-traumatique (p. ex., accumulation d’incidents traumatisants, manque de soutien social) et des facteurs de risque après l’état de stress post-traumatique (p. ex., difficultés financières ou relationnelles, blessures physiques); de plus, les facteurs de risque peuvent augmenter la gravité et la durée des réactions de stress post-traumatique et avoir des répercussions sur le fonctionnement et le rétablissement. Par ailleurs, les facteurs de risque qui contribuent au développement du TSPT ne sont pas les mêmes que ceux qui en influencent la durée et la persistance.

Si vos symptômes ne s’améliorent pas avec le temps et s’exacerbent au fil du temps, en particulier plus d’un mois, que la détresse qu’ils causent augmente, ou si vous vous apercevez que vous avez de plus en plus de difficulté à exercer vos activités ou vos responsabilités quotidiennes et/ou que les symptômes se répercutent sur votre fonctionnement global, vous pourriez alors souffrir de TSPT. Dans un tel cas, un professionnel de la santé mentale, comme un psychologue clinicien qualifié, pourrait vous aider.

Quels sont les symptômes du TSPT?

La cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) (American Psychiatric Association, 2013)[1] définit le TSPT et ses quatre catégories de symptômes, à savoir les souvenirs intrusifs du traumatisme, l’évitement des stimuli liés au traumatisme, une altération de l’humeur ou de la conscience et une altération de l’état de vigilance et de la réactivité.

Symptômes de TSPT[2] chez les adultes, les adolescents et les enfants de plus de six ans; les symptômes doivent durer plus d’un mois :

  1. Exposition à la mort, à des blessures graves ou à de la violence sexuelle, réelle ou potentielle dans un (ou plusieurs) des cas suivants :
    1. Avoir vécu directement l’événement ou les événements traumatisants.
    2. Avoir été témoin de l’événement subi par d’autres personnes.
    3. Apprendre qu’un être cher, comme un proche ou un membre de la famille, a subi l’événement ou les événements traumatisants, et dans ce cas, le ou les événements doivent avoir été violents ou accidentels.
    4. Être exposé de façon répétée ou extrême aux détails sordides d’un événement ou d’événements traumatisants. Par exemple, les policiers qui mènent des enquêtes sur les mauvais traitements infligés à des enfants. Dans cette catégorie, la personne doit être exposée dans le cadre de ses activités professionnelles.
  2. Symptômes d’intrusion :
    1. Souvenirs ou images récurrents, pénibles et intrusifs de(s) événements traumatisant(s).
    2. Rêves pénibles ou cauchemars liés à l’événement traumatisant.
    3. Flash-back, impression de revivre l’événement ou d’agir ou de se sentir comme si l’événement se produisait de nouveau. Remarque : les enfants pourraient reproduire l’événement dans leurs jeux.
    4. Détresse psychologique après avoir été exposé à un déclencheur évoquant l’événement traumatisant ou à tout autre signe qui pourrait ressembler à l’événement.
    5. Réactions physiologiques après avoir été exposé à des stimuli liés au traumatisme. Par exemple, palpitations cardiaques, transpiration ou douleur à la poitrine.
  3. Évitement persistant :
    1. Éviter les souvenirs, les pensées ou les sentiments pénibles liés au traumatisme.
    2. Éviter les rappels du traumatisme. Par exemple, le lieu, sortir seul, les conversations, les personnes ou les objets, certaines émissions de télévision et/ou activités liés à l’événement. Les comportements de sécurité ne sont pas rares, par exemple, être toujours accompagné lorsqu’on sort de la maison; ou, lorsque l’on s’assoit en public, s’assurer d’être dos au mur.
  4. Modification négative de la cognition et de l’humeur :
    1. Incapacité de se souvenir d’éléments essentiels de(s) événement(s) traumatisant(s).
    2. Croyances négatives exagérées sur soi, sur les autres ou sur le monde. Par exemple, « Je suis un échec », « Je suis faible », « Je ne peux faire confiance à personne », « Le monde entier est dangereux, peu importe où vous allez ou ce que vous faites ».
    3. Pensées déformées sur la cause ou les conséquences de l’événement traumatisant. Dans ce cas, la personne en vient à se blâmer et/ou à blâmer les autres. Par exemple, « C’est de ma faute si cela s’est produit », « J’aurais dû faire ceci ou cela ».
    4. Émotions négatives persistantes, par exemple, ressentir constamment de l’anxiété, de la culpabilité ou de la honte.
    5. Diminution de l’intérêt à l’égard des activités ou des passe-temps auxquels on s’adonnait auparavant.
    6. Sensation d’engourdissement émotionnel, ou d’éloignement ou de détachement des autres. Par exemple, vous savez que vous aimez votre famille, mais vous vous sentez distant ou engourdi émotionnellement et avez de la difficulté à ressentir l’amour de vos proches.
    7. Incapacité à éprouver des émotions positives, comme le sentiment de bonheur ou d’amour.
  5. Modification marquée de la vigilance et de la réactivité :
    1. Comportement irritable et accès de colère, qui peuvent se manifester verbalement ou physiquement.
    2. Comportement autodestructeur ou imprudent. Par exemple, une consommation excessive d’alcool pour réduire sa détresse pourrait être considérée comme un comportement autodestructeur.
    3. Par exemple, se sentir constamment à l’affût de signes de menace ou de danger.
    4. Réaction de sursaut exagérée. Par exemple, être excessivement nerveux face à n’importe quel son ou bruit.
    5. Difficultés de concentration, d’attention ou de mémoire.
    6. Troubles du sommeil. Par exemple, difficulté à s’endormir ou à rester endormi; se réveiller très tôt le matin.

L’American Psychological Association (APA)2 a élaboré des lignes directrices qui fournissent des recommandations sur les traitements psychologiques et pharmacologiques du trouble de stress post-traumatique (TSPT) à l’intention des adultes. Ces lignes directrices sont fondées sur les recommandations du rapport de l’Institute of Medecine, intitulé Clinical Practice Guidelines We Can Trust (IOM, 2011).

Parmi les nombreuses recommandations qui figurent au rapport, les interventions suivantes sont fortement préconisées : thérapie cognitivo-comportementale (TCC), thérapie de traitement cognitif (TTC), thérapie cognitive (TC) et thérapie d’exposition prolongée (TEP). Parmi les traitements pharmacologiques, on recommande la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline et la venlafaxine. Il existe des différences importantes entre les individus; en outre, la présence concomitance de troubles de santé mentale et la coexistence de problèmes de santé mentale et physique sont souvent observées. La dépression, les troubles anxieux, les troubles liés à la consommation de substances psychoactives, les troubles de la personnalité ou la psychose sont des troubles concomitants courants. Ainsi, une évaluation et une conceptualisation de cas complètes ainsi qu’une approche de prise en charge holistique de la personne peuvent contribuer à optimiser les options de traitement offertes à chaque personne. Il est recommandé de consulter systématiquement son professionnel de la santé mentale et un médecin pour obtenir un traitement pharmacologique qui pourrait être utile en association avec un traitement psychologique fondé sur des données probantes.

Les autosoins, par exemple, une alimentation saine et équilibrée, une bonne hygiène de sommeil, faire de l’exercice, chercher du soutien de qualité, la gestion des pensées et des émotions, l’établissement d’objectifs gradués significatifs et réalistes, la résolution active de problèmes et le maintien de l’espoir, sont des stratégies proactives qui aident à la santé, à la qualité de vie et au bien-être.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Autres ressources sur le TSPT et son traitement :

Où puis-je obtenir plus d’informations sur la psychologie et les psychologues?

Associations provinciales de psychologues : https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

Fondation de psychologie du Canada : http://www.psychologyfoundation.org

American Psychological Association (APA): http://www.apa.org/helpcenter

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Katy Kamkar, Ph.D., C. Psych, psychologue clinicienne et présidente, Section du stress traumatique de la Société canadienne de psychologie.

Date : août 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657


[1] American Psychiatric Association (2013). Diagnostic and statistical manual of mental disorders. (5e éd.). Auteur : Washington, DC.[2] Clinical Practice Guideline for the Treatment of Posttraumatic Stress Disorder (PTSD) in Adults. American Psychological Association. Guideline Development Panel for the Treatment of PTSD in Adults. Politique de l’APA adoptée le 24 février 2017 https://www.apa.org/ptsd-guideline


Série « La psychologie peut vous aider » : Changement climatique et anxiété

L’anxiété liée au changement climatique

Le changement climatique est « la modification à long terme des conditions météorologiques moyennes qui définissent les climats locaux, régionaux et mondiaux de la Terre[1]. » [traduction] En raison des effets incertains et de la gravité du changement climatique, les gens recherchent de l’aide psychologique pour faire face aux sentiments négatifs que provoquent chez eux les événements climatiques et l’incertitude quant à l’avenir de la planète. Parmi ces sentiments négatifs figurent un sentiment d’impuissance et de désespoir par rapport à l’état actuel et futur de l’environnement naturel, à sa propre qualité de vie sous l’effet des événements climatiques, ainsi qu’à la santé et au bien-être de l’être humain en général.

Qu’est-ce qui contribue à l’anxiété liée au changement climatique?

L’anxiété relative à l’état du climat terrestre peut être ressentie avant, pendant et après un événement climatique[2] :

Avant l’événement climatique

Les avis d’alerte sur des événements climatiques imminents, comme les ouragans, les tempêtes et les feux de forêt, peuvent causer une inquiétude grave pour la sécurité personnelle, la sécurité de ses proches et/ou la sécurité de sa maison et de ses autres biens. Le fait de craindre des problèmes environnementaux imminents et graves peut également engendrer de l’inquiétude; en psychologie de l’environnement, ce type d’anxiété est appelée « habitual ecological worrying »[3] (propension à s’inquiéter au sujet de l’environnement). Les personnes qui sont confrontées à ce type d’inquiétude sont susceptibles de mieux s’en sortir en adoptant des attitudes et des actions pro-environnementales. Mais lorsqu’elle est associée à des sentiments de perte, d’impuissance, de frustration et d’incapacité à améliorer la situation, cette forme d’inquiétude n’est pas très constructive. Dans la documentation en psychologie de l’environnement, c’est ce qu’on appelle l’éco-anxiété[4].

Pendant l’événement climatique

La santé mentale peut être affectée de façon significative pendant un événement climatique soudain. Il arrive que les victimes de ce type d’événements perdent rapidement et de manière inattendue leur propriété et leurs biens. Certains perdront aussi des membres de leur famille et des amis à cause de catastrophes causées par le changement climatique. La santé mentale peut également être affectée par des événements climatiques qui se manifestent progressivement au fil du temps. Par exemple, les personnes qui vivent dans des régions du monde où le changement climatique a des répercussions considérables sur les paysages et les moyens de subsistance ont tendance à faire état d’une profonde tristesse, ou solastalgie, par rapport aux changements environnementaux.

Après l’événement climatique

Lorsqu’ils entraînent des pertes (amis, membres de la famille, collectivités, maisons, biens ou emploi) ou causent de l’incertitude financière, les événements climatiques peuvent avoir un impact considérable et durer longtemps. La dépression, le trouble de stress post-traumatique (TSPT), le deuil, le désespoir, l’agressivité, les difficultés interpersonnelles, la toxicomanie et même le suicide figurent parmi ces conséquences. Dans certains cas, les individus développeront des idées délirantes en lien avec les changements climatiques[5], caractérisées par la conviction que ses actions, quelle que soit leur importance, auront un effet négatif profond sur les personnes qui subissent les conséquences des événements climatiques.

Qui sont les plus vulnérables?

Gifford et Gifford (2016) citent des études indiquant que l’anxiété liée au changement climatique a tendance à affecter fortement les enfants, les personnes âgées, les personnes ayant des problèmes de santé mentale préexistants et les personnes ayant peu de ressources financières. Par exemple :

  • L’enfant qui souffre d’anxiété liée au changement climatique éprouvera des symptômes tels qu’une humeur dépressive, de l’anxiété, des cauchemars, des flash-back, du retrait social et de la difficulté à être séparé de ses parents/tuteurs. Il a été démontré que ces symptômes sont plus graves chez les enfants que chez les adultes et peuvent perdurer plus tard dans la vie.
  • Les personnes âgées pourraient être physiquement plus vulnérables aux changements climatiques qui les touchent et sont parfois moins capables d’utiliser des mécanismes efficaces d’adaptation, comme des comportements pro-environnementaux, dans des moments de détresse.
  • Les personnes ayant moins de ressources financières peuvent être plus vulnérables aux événements climatiques en raison de leurs conditions de vie, de leurs conditions d’emploi ou de leur situation professionnelle, du manque d’accès aux ressources, aux biens et aux services et de leur incapacité à adopter des comportements écoresponsables proactifs.
  • Les personnes qui vivent dans des pays où il y a peu de ressources pour protéger les populations contre les conséquences des événements climatiques risquent d’être plus lourdement affectées par le changement climatique.

Comment les psychologues peuvent-ils aider les personnes qui éprouvent de l’anxiété liée au changement climatique?

Les psychologues possèdent les connaissances et l’expertise nécessaires pour aider les gens à faire face aux effets négatifs du changement climatique sur la santé mentale, ainsi que pour encourager des comportements efficaces et positifs[6].

Interventions et services psychologiques

Bien que certaines personnes fassent face à leurs inquiétudes au sujet du changement climatique en se livrant à une forme ou une autre d’activisme écologique (par exemple, en évitant l’utilisation de plastiques à usage unique, en recyclant, en diminuant sa consommation d’eau, etc.), d’autres pourraient faire face à leur anxiété en se retirant ou en s’inquiétant excessivement. Les thérapies psychologiques peuvent aider les personnes qui éprouvent de l’anxiété au sujet du climat à maîtriser leurs inquiétudes, à diminuer leur anxiété et à améliorer leur qualité de vie globale. Les thérapies qui se révèlent efficaces sont :

  • Le recadrage cognitif pour corriger les schémas de pensée qui causent de l’inquiétude et amplifient celle-ci;
  • Formation en résolution de problèmes pour apprendre à mieux résoudre les problèmes quotidiens;
  • La thérapie d’exposition pour aider à affronter et à maîtriser sa peur, plutôt que de l’éviter et d’être contrôlé par elle;
  • La technique de Jacobson pour diminuer certains des symptômes physiques de l’anxiété[7].

Pour les enfants, les jeunes et les jeunes adultes qui ont vécu un événement climatique ou qui éprouvent de l’anxiété par rapport au climat, des psychologues travaillant dans les écoles, les collèges et les universités sont en mesure d’apporter leur soutien dans le cadre scolaire et universitaire.

Psychologie scientifique

La recherche en psychologie peut apporter des réponses aux questions actuelles et émergentes liées au climat. Que l’accent soit mis sur la modification de comportements destructeurs, comme la réduction de l’utilisation des véhicules automobiles, ou sur l’adoption de pratiques bénéfiques, comme l’utilisation du transport en commun, la recherche en psychologie est essentielle pour comprendre comment les gens appréhendent les questions environnementales et économiques[8].

Représentation et défense des intérêts

Les individus, les organisations et tous les ordres de gouvernement ont un rôle essentiel à jouer dans la compréhension et le traitement des rapports entre changement climatique, santé, économie et comportements individuels. Pour être efficaces, les mesures de lutte contre le changement climatique doivent promouvoir la modification des comportements individuels et collectifs. Les psychologues de l’environnement peuvent aider les organisations et le gouvernement à élaborer des programmes de sensibilisation et des politiques publiques qui permettront de surmonter les écarts entre ce que les gens comprennent des changements climatiques et ce qu’ils font au quotidien en matière d’environnement[9]. Pour aider les personnes qui éprouvent de l’anxiété et d’autres problèmes de santé mentale, il est important de financer les services de santé mentale dans l’ensemble de la société.

Mobilisation des connaissances

Pour accroître la sensibilisation aux changements climatiques, responsabiliser davantage les Canadiens et les encourager à modifier leurs comportements, il est important de comprendre comment les gens traitent l’information et prennent des décisions. Des informations précises et cohérentes sur les changements climatiques devraient être mises à la disposition des individus par des organisations fiables et bien informées, et ce, de manière stimulante. Les messages doivent être motivants et axés sur les résultats positifs des stratégies de prévention, plutôt que décourageants ou effrayants.

Pour plus d’informations :

Pour plus d’informations sur les recoupements entre la psychologie et le changement climatique, consultez les références suivantes :

  • Gifford, R. (2011). The dragons of inaction: Psychological barriers that limit climate change mitigation and adaptation. American Psychologist, volume 66, 290-302.
  • Steg, L. et Vlek, C. (2008). Encouraging pro-environmental behaviour: An integrative review and research agenda. Journal of Environmental Psychology, 29, 309-317.

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour savoir si une intervention psychologique pourrait vous aider. Pour connaître les noms et les adresses des associations de psychologues provinciales et territoriales, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

La présente fiche d’information a été rédigée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Lindsay J. McCunn, de l’Université Vancouver Island, M. Alexander Bjornson, de l’Université Vancouver Island, et le Dr Robert Gifford, de l’Université de Victoria.

Date : 1er décembre 2020

Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous à factsheets@cpa.ca.

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[1] https://climate.nasa.gov/resources/global-warming-vs-climate-change/

[2] Gifford, E., & Gifford, R. (2016). The largely unacknowledged impact of climate change on mental health. Bulletin of the Atomic Scientists, 72, 292-297.

[3] Verplanken, B., & D. Roy. (2013). ““My worries are rational, climate change is not”: Habitual ecological worrying is an adaptive response.” PLoS ONE, 8 (9), e74708.

[4] Rabinowitz, P. M., & A. Poljak. (2003). “Host-environment medicine: A primary care model for the age of genomics.” Journal of General Internal Medicine, 18 (3), 222–227.

[5] National Wildlife Federation. (2011). The psychological effects of global warming on the United States and why the U.S. mental health care system is not adequately prepared. National Forum and Research Report, February 2012. https://www.nwf.org/pdf/Reports/ Psych_Effects_Climate_Change_Full_3_23.pdf.

[6] https://www.theguardian.com/environment/2020/oct/08/anxiety-climate-crisis-trauma-paralysing-effect-psychologists

[7] https://cpa.ca/docs/File/Publications/FactSheets/PsychologyWorksFactSheet_GeneralizedAnxietyDisorder.pdf

[8] https://cpa.ca/docs/File/Government%20Relations/Canadian%20Psychological%20Association’s%202020%20Pre-Budget%20Submission.pdf

[9] https://cpa.ca/docs/File/Government%20Relations/Canadian%20Psychological%20Association’s%202020%20Pre-Budget%20Submission.pdf

Série « La psychologie peut vous aider » : La dépression chez les personnes âgées

Quels sont les symptômes de la dépression chez les personnes âgées?

La fiche d’information de la Société canadienne de psychologie sur la dépression dresse la liste des symptômes de la dépression. Ces symptômes sont aussi ceux qui permettent d’identifier la dépression chez les personnes âgées. Les symptômes les plus courants chez les personnes âgées dépressives sont la perte d’énergie, une réduction de l’intérêt et du plaisir dans les activités habituelles, des plaintes de douleur et de malaises physiques, et des plaintes de problèmes de mémoire.

Qui est touché?

La dépression ne doit pas être envisagée comme le destin inévitable de l’avancée en âge. Cela dit, un certain nombre de personnes âgées ressentent de la dépression. D’un côté, le taux de dépression majeure est relativement bas, touchant entre 3 et 5 % des personnes âgées de plus de 65 ans vivant de manière autonome dans la communauté. D’un autre côté, la prévalence des symptômes dépressifs est significativement plus élevée, environ 15 % des personnes âgées dans la communauté rapportant des niveaux importants de symptômes dépressifs.

Certains sous-groupes de personnes âgées présentent un risque plus élevé de dépression, en particulier les personnes souffrant de maladie chronique, celles qui résident dans des établissements de soins de longue durée et celles qui procurent des soins à un membre de la famille, par exemple une personne atteinte de démence.

Quels sont les autres problèmes associés à la dépression?

La dépression accroît de deux à trois fois le risque de décès des personnes âgées. Par ailleurs, la dépression est le facteur le plus important associé au risque de suicide à l’âge adulte avancé.

La dépression aggrave les incapacités fonctionnelles produites par la maladie physique. Elle complique le traitement de cette maladie et la réadaptation, et contribue à un déclin plus important de la condition physique et du fonctionnement cognitif.

Pourquoi la dépression des personnes âgées est-elle souvent négligée et mal traitée?

La dépression peut être difficile à cerner chez les personnes âgées pour plusieurs raisons. Les personnes âgées sont peu enclines à parler de leurs symptômes psychologiques ou de leurs difficultés, et elles tendent à communiquer leur détresse psychologique en faisant part surtout de leurs symptômes physiques. Plusieurs symptômes de dépression (par exemple, problèmes de sommeil, fatigue et perte d’énergie) sont communs à l’âge adulte avancé, et comme tels, ils tendent à être attribués au vieillissement normal. Aussi, le mythe qu’il est normal pour les personnes âgés de ressentir de la dépression à un certain degré conduit à négliger les cas de réelle dépression clinique.

Quelles sont les causes de la dépression à l’âge adulte avancé?

Un historique de dépression plus tôt dans la vie adulte constitue un facteur de risque de dépression à l’âge adulte avancé. Des problèmes de maladie chronique et la perte du conjoint, particulièrement pour les hommes, peuvent être associés à la dépression. La dépression majeure peut être une des séquelles d’un accident vasculaire cérébral.

Des facteurs comme la perte de contrôle et d’indépendance à la suite d’une maladie et/ou d’une incapacité, ainsi que la solitude et la perte de soutien social peuvent conduire à la dépression à l’âge adulte avancé.

Quelles sont les approches psychologiques les plus utiles pour traiter la dépression des personnes âgées?

Plusieurs traitements psychologiques proposés pour les adultes d’âge adulte jeune et moyen s’avèrent tout aussi efficaces pour les personnes d’âge adulte avancé. En particulier, la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie interpersonnelle, la thérapie de résolution de problèmes et la thérapie par les réminiscences sont des traitements dont l’efficacité est appuyée par la recherche empirique.

La thérapie cognitivo-comportementale aide les personnes dépressives à prendre conscience de l’influence de leurs pensées sur leur humeur et leur comportement, et à corriger les pensées négatives pour soulager la dépression.

La thérapie interpersonnelle aide la personne dépressive à surmonter les stresseurs et défis actuels dans les relations interpersonnelles, en particulier dans le contexte des conflits, du deuil et du veuvage, des changements de rôles et du soutien social.

La thérapie de résolution de problèmes aide la personne déprimée à développer des habiletés de résolution de problèmes efficaces pour composer avec les difficultés actuelles, comme gérer sa condition physique ou s’adapter à la vie en résidence pour personnes âgées.

La thérapie par les réminiscences aide la personne à réévaluer les souvenirs personnels en vue de redécouvrir un sentiment de valeur personnelle et de cohérence et de signification de sa vie.

Ces traitements psychologiques constituent des alternatives sécuritaires et efficaces aux médicaments, une combinaison de pharmacothérapie et de traitement psychologique étant favorisée pour les cas complexes.

Les traitements psychologiques s’avèrent particulièrement utiles pour les personnes qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas prendre de médicaments antidépresseurs.

Pour obtenir plus d’information :

De plus amples renseignements sur la dépression chez les personnes âgées, incluant une description détaillée des traitements psychologiques et d’autres ressources de soutien, peuvent être obtenus dans le document intitulé « Lignes directrices nationales de la CCSMPA sur la santé mentale des personnes âgées : Évaluation et prise en charge de la dépression », Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées (2006).

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour déterminer si les interventions psychologiques peuvent vous venir en aide. Les associations de psychologie provinciales et territoriales ainsi que certaines associations municipales offrent souvent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, rendez-vous à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par le Dr Philippe Cappeliez, professeur émérite, École de psychologie, Université d’Ottawa.

Dernière révision : mars 2020

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