Is my dog angry or scared? Psychology and animal behaviour with Hannah Burrows


Is my dog angry or scared? Psychology and animal behaviour with Hannah Burrows
In this week’s episode of the Mind Full podcast we talk to Hannah Burrows, a Master’s psychology student specializing in animal behaviour. Specifically, the relationship between dogs and people. We talk about dogs, research, and the incredible things we have learned about animals over the years – crows, cuttlefish, and of course our own furry companions


Nouvelles fiches d’information « La psychologie peut vous aider »

Le SCP a créé de nouvelles fiches d’information « La psychologie peut vous aider » sur Les jeunes enfants et les écrans et sur Les adolescents et les écrans.

  • Les jeunes enfants et les écrans – PDF | HTML 
  • Les adolescents et les écrans – PDF | HTML 

Vous pouvez trouver toutes nos fiches d’information « La psychologie peut vous aider » ici


Série « La psychologie peut vous aider » : Les jeunes enfants et les écrans

Les effets de l’utilisation des écrans

Les enfants ont accès à la technologie et aux appareils électroniques et les utilisent plus que jamais. Si la technologie permet d’accéder à des informations utiles, à des outils permettant d’accomplir des tâches et à des divertissements amusants, elle peut également avoir des effets négatifs, en particulier sur les enfants. Elle peut notamment remplacer d’autres activités nécessaires à une croissance et à un développement sains et avoir des répercussions négatives sur le bien-être émotionnel et social. Voici un échantillon des effets les plus courants que nous avons découverts jusqu’à présent :

  • Bien que les interactions directes et dynamiques avec des adultes attentionnés soient ce qu’il y a de mieux pour le développement des enfants, les moyens éducatifs adaptés à l’âge peuvent également favoriser le développement du langage, de la lecture, et le développement cognitif et social.
  • Les technologies peuvent être utilisées pour encourager et accompagner l’activité physique et le développement de la motricité.
  • Bien que des utilisations particulières de la technologie numérique puissent soutenir certaines tâches développementales, une utilisation trop importante ou excessive est associée à :
    • des retards de langage, des capacités cognitives moindres et des retards dans l’apprentissage de la lecture
    • une diminution de la capacité d’autorégulation émotionnelle et des problèmes de comportement
    • des déficits en matière d’aptitudes sociales
    • un développement moteur plus faible
    • un sommeil perturbé lorsque les écrans sont utilisés avant le coucher

Recommandations d’utilisation

Voici quelques recommandations permettant d’éviter que les enfants ne soient surexposés aux écrans, en particulier pendant les premières années de développement du cerveau :

  • Moins de deux ans : aucun temps d’écran.
  • De deux à cinq ans : moins d’une heure par jour.
  • Il n’existe actuellement aucune recommandation publiée qui concerne la durée d’utilisation des écrans pour les enfants de plus de cinq ans. Les cliniciens recommandent généralement que les enfants d’âge scolaire ne dépassent pas une heure de temps d’écran récréatif par jour d’école et pas plus de deux à trois heures par jour de fin de semaine, tout en adaptant le temps d’écran à l’âge et au niveau d’habileté de l’enfant.
  • Certaines provinces ont mis en œuvre une politique interdisant les appareils numériques personnels à l’école. Bien que des recherches soient en cours pour déterminer son efficacité, il semble que cette politique soit utile et qu’elle contribue au développement général et au bien-être des enfants d’âge scolaire.
  • Courtes périodes d’utilisation entrecoupées d’activités physiques complètes.
  • Éviter les écrans après 19 h et au moins une heure avant le coucher.
  • Privilégier du contenu éducatif, adapté à l’âge de l’enfant et interactif – pas de contenu violent pour les plus jeunes. Pour les enfants plus âgés, le visionnement de contenu violent doit être supervisé et abordé avec les parents.
  • Les personnes qui s’occupent des enfants doivent être présentes et attentives lorsque les jeunes enfants utilisent les médias numériques. Cela permet une surveillance active et donne l’occasion de passer du temps avec les enfants et de mieux connaître leurs centres d’intérêt.
  • Éteindre les écrans lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Il a été prouvé que l’usage passif des écrans (p. ex., la télévision allumée en arrière-plan) présente davantage d’effets négatifs que l’utilisation des écrans telle qu’elle est décrite ci-dessus.

Stratégies pour les personnes qui s’occupent des enfants

Il peut être difficile de trouver la meilleure façon de limiter l’utilisation des écrans par les enfants. Voici quelques stratégies parentales qui peuvent les aider à le faire :

  • Donnez l’exemple d’un comportement sain par rapport aux écrans : on constate que l’utilisation des écrans par les personnes qui prennent soin des enfants est associée à l’utilisation des écrans par l’enfant et à des effets plus négatifs sur l’enfant.
  • Faites en sorte que toute la famille passe régulièrement du temps sans écran : tout le monde se déconnecte!
  • Mettez en place une structure proactive et des limites à l’utilisation des écrans. Les minuteurs et les applications de suivi du temps d’écran peuvent être utiles à cet égard. Commencez quand les enfants sont jeunes.
    • Prévoyez les moments où les enfants seront autorisés à passer du temps devant un écran, afin de ne pas avoir à décider à chaque fois qu’ils le demandent.
    • Comprenez l’activité à laquelle s’adonne votre enfant sur les écrans afin de pouvoir l’aider à mettre fin correctement à sa séance d’écran. Peut-elle être sauvegardée à certains moments? La durée d’une vidéo dépasse-t-elle la limite de temps autorisée? Aidez votre enfant à choisir ce qu’il fera sur les écrans et être précis sur le type d’activité numérique permise; par exemple, il est plus difficile de superviser une séance de navigation sur Internet et d’y mettre fin.
    • Privilégiez les activités à l’écran qui ont des effets positifs, comme les applis éducatives et les échanges par vidéo avec les proches.
  • N’autorisez du temps d’écran qu’après que l’enfant a accompli les autres tâches nécessaires, par exemple, les devoirs, l’activité physique, les activités sociales.
  • Avertissez l’enfant avant la fin du temps d’écran afin qu’il puisse se préparer à mettre fin à sa séance d’écran ou à la sauvegarder.
  • Ne prolongez pas le temps d’écran en réponse à ses protestations – validez ses sentiments de tristesse et de déception, aidez-le à réguler ses émotions s’il est contrarié et respectez la limite fixée.
  • Apprenez et pratiquez des stratégies d’autorégulation des émotions pour faire face aux protestations de l’enfant, par exemple, pleine conscience, phrases d’autocompassion et respiration apaisante.
  • Prévoyez une activité ou une tâche à laquelle l’enfant pourra se consacrer une fois le temps d’écran écoulé et guidez-le doucement vers cette activité.
  • Récompensez l’enfant en le félicitant lorsqu’il met fin au temps d’écran dès la première demande.
  • Si l’enfant se met en colère lorsque le temps d’écran est écoulé, prévoyez une conséquence cohérente que l’enfant connaîtra à l’avance.
  • Dans le cas des enfants plus âgés qui ont la permission d’utiliser les médias sociaux, exigez qu’ils vous incluent dans leurs groupes d’amis et vous autorisent à les suivre. Vous pouvez leur expliquer que cela fait partie de votre devoir, qui est de veiller à leur sécurité.
  • En ce qui concerne les enfants plus âgés qui ont été autorisés à participer à des groupes de clavardage, la personne qui s’occupe d’eux doit vérifier le contenu de manière aléatoire afin de veiller à leur sécurité et de s’assurer qu’ils apprennent à échanger avec leurs amis en ligne de manière appropriée. Même si l’enfant peut avoir besoin de plus de consignes, de restrictions et/ou de surveillance s’il commet des erreurs, veillez à rester calme et accessible lorsque vient le temps d’en parler. Le plus efficace serait que vos enfants plus âgés viennent vous voir pour que vous puissiez résoudre ensemble les problèmes et trouver une solution positive.
  • D’autres stratégies de surveillance et de gestion des facteurs de risque de cyberintimidation chez les enfants plus âgés sont présentées dans la fiche d’information « Les adolescents et les écrans ».

Ressources supplémentaires

Nous savons qu’il est parfois difficile pour les parents de gérer le temps d’écran et l’utilisation des médias numériques. La technologie et les programmes sont conçus pour générer des récompenses et faire en sorte qu’il soit difficile de s’arrêter. La mise en œuvre de ces stratégies nécessitera du temps et de la pratique, mais le jeu en vaut la chandelle. Vous trouverez ci-dessous quelques ressources supplémentaires qui vous seront utiles. Si vous êtes préoccupé par la santé mentale et le bien-être d’un membre de votre famille, n’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel.

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues mettent à la disposition du public une liste de psychologues en exercice qui peut être consultée pour obtenir les services appropriés. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales en psychologie, visitez https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Jo Ann Unger, psychologue agréée, et la Dre Michelle Warren, psychologue agréée, Université du Manitoba.

Révision : mai 2025

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « LA PSYCHOLOGIE PEUT VOUS AIDER », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.


Références

Cost, K.T., Unternaehrer, E., Tsujimoto, K., Vanderloo, L.L., Birken, C.S., Maguire, J.L., Szatmari, P., Charach, A. (2023). Patterns of parent screen use, child screen time, and child socio-emotional problems at 5 years. Journal of Neuroendocrinology, 35(7), Article e13246. https://doi.org/10.1111/jne.13246

Farah, R., Zivan, M., Niv, L., Havron, N., Hutton, J. et Horowitz-Kraus, T. (2021). High screen use by children aged 12-36 months during the first COVID-19 lockdown was associated with parental stress and screen us. Acta Pediatrica, 110(10), 2808-2809. https://doi.org/10.1111/apa.15979

Mantilla A. et Edwards, S. (2019). Digital technology use by and with young children: A systematic review for the statement on young children and digital technologies. Australian Journal of Early Childhood, 44(2), 182-195. https://doi.org/10.1177/1836939119832744

Ponti, M. (2023). Le temps d’écran et les enfants d’âge préscolaire : la promotion de la santé et du développement dans un monde numérique. Groupe de travail sur la santé numérique de la Société canadienne de pédiatrie. https://cps.ca/fr/documents/position/le-temps-decran-et-les-enfants-dage-prescolaire

Wong, R.S., Tung, K.T.S., Rao, N., Leung, C., Hui, A.N.N., Tso, W.W.Y., Fu, K.-W.Y., Jiang, F., Zhao, J. et Ip. P. (2020). Parent technology use, parent-child interaction, child screen time, and child psychosocial problems among disadvantaged families. The Journal of Pediatrics, 226, 258-265. https://doi.org/10.1016/j.jpeds.2020.07.006

Le Comité des affaires scientifiques de la SCP est à la recherche de nouveaux membres!

Le Comité des affaires scientifiques de la Société canadienne de psychologie recrute actuellement de nouveaux membres. L’objectif principal du Comité des affaires scientifiques est de faire progresser la psychologie scientifique en se penchant sur des questions importantes pour le milieu de la recherche en psychologie, les membres et les affiliés de la SCP et les groupes de chercheurs. Le comité est également responsable des politiques et des pratiques des revues et autres publications de la SCP.

Chaque année, les membres du Comité des affaires scientifiques se chargent d’examiner les demandes de subventions de recherche pour les étudiants, de donner leur avis sur différentes questions ayant trait aux revues de la SCP (p. ex., ententes de publication, vocabulaire du libre accès, normes de publication) et d’examiner les propositions de numéros spéciaux présentés aux revues. D’autres activités auront lieu tout au long de leur mandat. Pour en savoir plus sur le Comité des affaires scientifiques ou pour lire le mandat du comité, cliquez ici.

Si vous souhaitez vous impliquer dans le travail important du Comité des affaires scientifiques, veuillez envoyer une lettre d’intention et un CV à jour à la Dre Lauren Thompson, responsable des affaires scientifiques de la SCP, à science@cpa.ca. Dans votre lettre d’intention, veuillez préciser si votre travail de recherche relève principalement du mandat du CRSH, du CRSNG ou des IRSC.


A virtual reality tour of a residential school with Dr. Iloradanon Efimoff and Dr. Katherine Starzyk


A virtual reality tour of a residential school with Dr. Iloradanon Efimoff and Dr. Katherine Starzyk

Dr. Katherine Starzyk and Dr. Iloradanon Efimoff created a virtual reality tour of a residential school. They collaborated with Survivors and computer scientists to see if a tour in this manner could change attitudes toward residential schools and reconciliation. Did it work? Well…kind of. But that doesn’t mean the study wasn’t worth doing! On today’s episode of Mind Full we discuss what they learned and how even disappointing results move science and understanding forward.


Celebrate EVERYTHING with Dr. Rehman Abdulrehman


Celebrate EVERYTHING with Dr. Rehman Abdulrehman

Every time we get to celebrate something, we’re a little happier as a result. A promotion, a birthday, an unusually warm and sunny day in January. The fact is, there are hundreds of reasons for a celebration, but for some reason we don’t lean into them all. Dr. Rehman Abdulrehman has a radical idea – let’s celebrate EVERYTHING!


Plan stratégique 2025-2030 de la SCP

C’est avec grand plaisir que le conseil d’administration de la Société canadienne de psychologie publie le plan stratégique 2025-2030 de la SCP.

Le conseil d’administration de la SCP tient à remercier tous les membres, affiliés et associés qui ont pris le temps, à titre individuel ou collectif, de nous faire part de leurs commentaires dans le cadre de notre consultation ouverte et de notre appel de commentaires. Avec le nouveau plan stratégique, le conseil d’administration a actualisé la vision, la mission et les objectifs stratégiques de la SCP.
  Plus…

Bourse BMS de leadership étudiant – L’appel de demandes est LANCÉ

Cette bourse, d’une valeur de 500 $, soutient la formation, la pratique et/ou le perfectionnement axé sur le leadership dans tous les domaines de la psychologie.

Voici quelques exemples d’activités qui pourraient être sélectionnées :

  • Cours/atelier (en personne ou virtuel) dispensé par un institut de formation en leadership existant ou un programme reconnu
  • Participation à une conférence portant sur le développement du leadership
  • Cours/atelier (en personne ou virtuel) sur le perfectionnement du leadership

Pour en savoir plus sur la bourse de développement du leadership, ainsi que sur les exigences relatives aux demandes, les critères d’admissibilité et la façon de présenter sa candidature, cliquez ici.

La date limite pour présenter une demande est le dimanche 6 juillet 2025


Prix du meilleur article 2024, Psychologie canadienne.

Félicitations à Heather K. Gower et Graham Gaine pour leur article intitulé Ethics of psychotherapy rationing: A review of ethical and regulatory documents in Canadian professional psychology (2024, volume 65, no 1, 15-27), qui a remporté le Prix du meilleur article 2024 paru dans Psychologie canadienne.

L’équipe de rédaction de Psychologie canadienne propose des articles pour ce prix, qui sont ensuite évalués par le conseil d’administration de la SCP représentant la science, la pratique et l’éducation.

Il est désormais possible de lire gratuitement cet article; pour y accéder, cliquez ici.


Prix du meilleur article 2024, Revue canadienne des sciences du comportement

Félicitations à Scott Davies et Angran Li pour leur article intitulé Effects of summer numeracy interventions among French-language students in Ontario (2024, volume 56, no 3, 195-204), qui a remporté le Prix du meilleur article 2024 paru dans la Revue canadienne des sciences du comportement.

L’équipe de rédaction de la RCSC propose et évalue les articles pour ce prix.

Il est désormais possible de lire gratuitement cet article; pour y accéder, cliquez ici.


Programme de bourses de la SCP pour les étudiants autochtones : bourse d’études en psychologie

L’objectif de ce programme est d’encourager et de soutenir les étudiants autochtones (Inuits, Premières nations ou Métis) qui entament un programme de premier cycle ou un programme d’études supérieures en psychologie dans les universités canadiennes. Il s’agit d’une bourse fondée sur les résultats scolaires qui prend également en considération les circonstances personnelles du candidat, comme la volonté d’exceller dans le domaine de la psychologie et ce dont il a besoin pour surmonter les obstacles à la poursuite d’études universitaires.  Pour remplir le formulaire de candidature, vous aurez besoin des éléments suivants : relevé de notes officiel, curriculum vitae, déclaration personnelle et une lettre de soutien.

FERMÉ pour 2025 – La date limite de candidature est le 10 mai.


The psychology of anti-trans legislation with Dr. Alison Phillips and Julia Standefer


The psychology of anti-trans legislation with Dr. Alison Phillips and Julia Standefer

We’ve spoken on Mind Full before about anti-trans legislation, and the push to sideline the scientists doing work in the sex and gender space. But we’ve always done so from a Canadian perspective. We were curious to know how American psychologists are feeling at the moment. Dr. Alison Phillips and Julia Standefer, researchers at Iowa State University, tell us about their current situation and a recent article.


Prix du meilleur article 2024, Revue canadienne de psychologie expérimentale

Félicitations à Véronic Delage, Richard J. Daker, Geneviève Trudel, Ian M. Lyons et Erin A. Maloney pour leur article intitulé It is a “small world”: Relations between performance on five spatial tasks and five mathematical tasks in undergraduate students (2024, volume 78, no  4, 256-274), qui a remporté le Prix du meilleur article 2024 paru dans la Revue canadienne de psychologie expérimentale.

Le Prix du meilleur article de la RCPE est financé conjointement par la SCP et la Société canadienne des sciences du cerveau, du comportement et de la cognition (SCSCCC). L’équipe de rédaction de la RCPE propose des articles pour ce prix, et les articles sont évalués par les membres désignés par la SCP et la SCSCCC.

Il est désormais possible de lire gratuitement cet article; pour y accéder, cliquez ici.


Annonce des lauréats des bourses de recherche pour étudiants de la SCP 2025

La SCP a le plaisir de dévoiler les noms des lauréats des subventions de recherche pour les étudiants de cette année. Ces subventions reconnaissent des travaux de recherche réalisés par des étudiants dans tous les domaines de la psychologie. Cette année, les subventions ont été accordées par la SCP, conjointement avec la SCSCCC, et par BMS Canada.

Félicitations à tous!


Appel de mises en candidature de 2025 en vue de l’élection du conseil d’administration de la SCP

Les membres de la Société canadienne de psychologie (SCP) sont invités à présenter des candidatures pour les postes suivants :

Remarque : la durée du mandat de tous les membres du conseil d’administration est de trois ans (à compter de juin 2025). Le conseil d’administration se réunit cinq fois par année – deux fois en personne (sur le lieu du congrès national annuel de la SCP et à Ottawa, à l’automne) et trois fois de manière virtuelle (décembre, février, avril). Des réunions virtuelles supplémentaires peuvent être organisées si nécessaire. Les administrateurs qui en sont à la première ou à la deuxième année de leur mandat peuvent se porter candidats aux postes de président et de président du conseil d’administration.

Consultez la page Candidature en vue de l’élection du conseil d’administration pour plus de détails.

2025 Section Newsletter Award Winner

congratulations!

The Student Section is the winner of the CPA Section Newsletter Award for their Fall 2024 newsletter (PDF).
version francais (PDF)

The CPA recognizes the efforts that the Sections put into creating and maintaining their newsletters. Section newsletters serve as an important communication tool to help keep members informed and involved in the Section and in CPA.


Le Dr Steven Smith élu président du SCP pour 2025-26

Dr Steven Smith
Le Dr Steven Smith a été élu par le conseil d’administration de la SCP au poste de président et président du conseil d’administration de la SCP pour la période de 2025-2026. Le Dr Smith mettra à profit sa vaste expérience en matière d’intégration de la recherche en psychologie aux contextes appliqués.

Le Dr Smith est professeur de psychologie à l’Université Saint Mary’s (SMU), où il a occupé une série de postes de plus en plus élevés, notamment celui de doyen associé, puis de doyen de la faculté des sciences de la SMU. Il a ensuite occupé le poste de vice-président associé chargé de la gestion des inscriptions et de registraire d’université par intérim, fonction dans le cadre de laquelle il a mis en œuvre des programmes axés sur la persévérance scolaire et la réussite des étudiants. Il a travaillé avec plusieurs conseils d’administration et est habitué à traiter des questions de politique et de gouvernance. Chercheur actif, le Dr Smith mène des projets dans le domaine de la promotion de la santé, de la réussite scolaire et de la psychologie légale.

En ce qui concerne son implication à la SCP, le Dr Smith a été président de la Section de la psychologie sociale et de la personnalité, est membre en règle depuis plus de 25 ans, et siège depuis un an au conseil d’administration de la SCP en tant que membre non désigné. En sa qualité de président, il a l’intention de travailler à l’amélioration de la réussite des étudiants de premier cycle, en particulier « en soutenant l’intégration du contenu relatif à la réussite scolaire dans les cours d’introduction à la psychologie ».

Nous offrons au Dr Smith nos sincères félicitations et nous sommes impatients de travailler encore plus étroitement avec lui au cours de l’année à venir.

La SCP répond à la lettre d’interprétation de la Loi canadienne sur la santé (mars 2025)

En janvier 2025, la ministre fédérale de la Santé a publié une lettre d’interprétation de la Loi canadienne sur la santé qui désignait certaines professions réglementées (infirmières praticiennes, sages-femmes et pharmaciens) comme fournissant des « services équivalents à ceux des médecins » et devant être assurés par le régime public des provinces et des territoires. Cependant, la psychologie n’est pas précisément reconnue. Lire la réponse de la SCP.


The Friendship Guide with Dr. Jillian Roberts


The Friendship Guide with Dr. Jillian Roberts

Dr. Jillian Roberts is a Professor at the University of Victoria, a registered psychologist in B.C., and an author who has written a string of successful children’s books in the Just Enough and The World Around Us series. Her latest book, The Friendship Guide, is a book that helps kids learn how to make friends and how to be a good friend.


Bourse pour les étudiants diplômés en psychologie méritant l’équité – L’appel de demande est LANCÉ

Bourse pour les étudiants diplômés en psychologie méritant l’équité – L’appel de demande est LANCÉ

La SCP est heureuse de fournir quatre subventions d’une valeur de 2 500 $ chacune pour les étudiants en psychologie méritant l’équité et deux bourses d’une valeur de 2 500 $ chacune pour les étudiants noirs en psychologie. Pour être admissibles à cette bourse, les étudiants doivent être inscrits à temps plein à un programme d’études supérieures en psychologie d’une université à charte canadienne, établie dans une province ou un territoire du Canada, ou y avoir été acceptés, et être des étudiants affiliés à la SCP en règle au moment du dépôt de la demande et, si celle-ci est acceptée, pendant toute la durée de la bourse. L’objectif de cette bourse est de compenser les frais de subsistance personnels et/ou les frais de scolarité.

 La date limite de candidature est le 31 mars 2025.

Pour obtenir plus de renseignements, cliquez ici.


Publication des documents d’introduction sur les politiques de la SCP (février 2025)

Sachant que des élections fédérales sont imminentes, la SCP reconnaît l’importance et la nécessité de continuer à investir dans notre santé mentale collective, laquelle rapporte des dividendes sur le plan socio-économique et sur le plan de la santé, qui profitent aux individus, aux familles, aux collectivités et au pays dans son ensemble. Dans le but de contribuer à l’élaboration des politiques publiques du pays en matière de santé mentale, la SCP a élaboré un document d’introduction intitulé Le gouvernement fédéral et les politiques en matière de santé mentale… Préparer les prochaines élections fédérales. La SCP s’est concentrée sur un certain nombre de questions stratégiques pour lesquelles le gouvernement fédéral peut jouer un rôle de premier plan : (1) améliorer et élargir l’accès aux services psychologiques financés par l’État; (2) améliorer la couverture des services psychologiques par les employeurs; (3) augmenter le nombre de psychologues cliniciens en exercice; (4) accroître les investissements dans la recherche en psychologie.


L’ACMMSM publie son troisième bulletin annuel sur la santé mentale et l’utilisation de substances psychoactives (janvier 2025)

L’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM) a publié son troisième bulletin annuel sur la santé mentale et l’utilisation de substances psychoactives. Il est évident qu’il subsiste un décalage entre ce que les citoyens canadiens attendent de leurs gouvernements et ce que ces derniers leur apportent. Il faut faire davantage pour que les personnes qui ont des problèmes de santé mentale et d’usage de substances psychoactives obtiennent les soins dont elles ont besoin, au moment où elles en ont besoin. Voir le communiqué de presse et le sondage.


Profils du Mois de la psychologie : Liisa Galea

Liisa Galea
Liisa Galea

La Dre Liisa Galea est responsable scientifique du programme CAMH (Centre de toxicomanie et de santé mentale) womenmind™. Il s’agit d’une communauté de philanthropes, de leaders d’opinion et de scientifiques qui se consacrent à la lutte contre les disparités entre les sexes dans le domaine des sciences et à mettre les besoins et les expériences uniques des femmes au premier plan de la recherche sur la santé mentale.

 


Psychology Month 2025: Knowledge mobilization and video interviews with Madeline Springle


Psychology Month 2025: Knowledge mobilization and video interviews with Madeline Springle

Madeline Springle is a second-year Ph.D. student at the University of Calgary, who is winning awards for her ability to mobilize knowledge. Specifically, she is taking the research she has done into one-way video interviews, and using it to help people who might use this knowledge to better prepare for their own job search.

As we close out Psychology Month, we wanted to highlight knowledge translation (explaining the science for a more general audience) and knowledge mobilization (putting new findings into practice such that they help those they were designed to help) because without those, science exists in a vacuum!


Le Mois de la psychologie : Knowledge mobilization and video interviews with Madeline Springle

Le Mois de la psychologie : Knowledge mobilization and video interviews with Madeline Springle

Madeline Springle is a second-year Ph.D. student at the University of Calgary, who is winning awards for her ability to mobilize knowledge. Specifically, she is taking the research she has done into one-way video interviews, and using it to help people who might use this knowledge to better prepare for their own job search.

Visitez notre page Mois de la psychologie de 2025 alors que nous ajoutons des projecteurs tout au long du mois de février.

Profils du Mois de la psychologie : Liisa Galea

Liisa Galea
Liisa Galea

La Dre Liisa Galea est responsable scientifique du programme CAMH (Centre de toxicomanie et de santé mentale) womenmind™. Il s’agit d’une communauté de philanthropes, de leaders d’opinion et de scientifiques qui se consacrent à la lutte contre les disparités entre les sexes dans le domaine des sciences et à mettre les besoins et les expériences uniques des femmes au premier plan de la recherche sur la santé mentale.

Visitez notre page Mois de la psychologie de 2024 alors que nous ajoutons des projecteurs tout au long du mois de février.

CPA signs Global Psychology Alliance (GPA) Democratic Systems and Psychological Science Statement and Call to Action

The CPA has signed a statement published by the GPA, Democratic Systems and Psychological Science: A Collective Statement and Call to Action. The members of the GPA have recognized the profound impact of social and political determinants on mental health and call upon psychologists worldwide to advocate for the protection and promotion of democratic systems as a means to enhance health globally.

Série LA PSYCHOLOGIE PEUT VOUS AIDER : Le narcissisme

Qu’est-ce que le narcissisme?

Le narcissisme fait partie de l’organisation de la personnalité d’un individu et représente la façon dont les gens maintiennent une image positive d’eux-mêmes, régulent leur estime de soi et gèrent leurs besoins d’affirmation et de validation de la part des autres. Il est normal qu’une personne ait une bonne estime d’elle-même, qu’elle accepte ses forces et ses limites et qu’elle conserve une image positive d’elle-même. Il est normal et sain que les individus cherchent des moyens adaptatifs et réalistes d’améliorer leur image de soi et de se sentir bien dans leur peau.

Le narcissisme clinique, en revanche, reflète des stratégies malsaines pour faire face aux déceptions et aux menaces qui pèsent sur l’image positive de soi. Une difficulté persistante dans ce domaine correspond généralement à un diagnostic clinique de trouble de la personnalité narcissique. Les cliniciens diagnostiquent ce trouble lorsqu’une personne répond à au moins cinq des critères suivants du DSM-5 :

  • Sens grandiose de sa propre importance
  • Est absorbé par des fantaisies de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté ou d’amour idéal
  • Pense être spécial et unique
  • Besoin excessif d’être admiré
  • Pense que tout lui est dû
  • Utilise autrui pour parvenir à ses propres fins
  • Manque d’empathie
  • Fait preuve d’attitudes et de comportements arrogants et hautains

Comment s’exprime le narcissisme clinique?

Lorsqu’on pense au narcissisme, on imagine généralement quelqu’un qui affiche un narcissisme grandiose ou qui adopte un comportement d’arrogance, de domination et de recherche d’attention. Ces traits de caractère correspondent à certains aspects du trouble de la personnalité narcissique, notamment des stratégies de valorisation excessive de soi, une empathie réduite et un comportement désagréable. Cependant, l’incapacité à réguler les émotions et les comportements associés aux besoins de valorisation de soi est à l’origine du narcissisme pathologique, défini comme un narcissisme vulnérable. Le narcissisme vulnérable se caractérise par une image de soi fragile et une faible estime de soi qui dépend de la validation externe. Elle implique une sensibilité accrue aux menaces pesant sur l’image de soi, qui se traduit par de l’anxiété, de l’impuissance, des émotions négatives persistantes, une méfiance à l’égard des autres et un retrait social. Les narcissiques cliniques oscillent entre des états de grandeur et de vulnérabilité. Comme les deux se produisent en tandem, il n’existe pas de sous-types officiellement reconnus de narcissisme clinique ou de trouble de la personnalité narcissique.

La représentation du narcissisme dans le DSM-5 a fait l’objet d’une réception critique parce qu’elle décrit principalement des manifestations grandioses et manifestes tout en négligeant les aspects vulnérables, qui sont importants et inévitables. Selon des recherches récentes, on peut expliquer la vulnérabilité comme étant un « narcissisme primaire », étant donné que les sentiments internes de honte, de dévalorisation et de difficulté à faire face à la critique ou à l’échec sont au cœur de tous les comportements narcissiques. Un véritable sentiment de grandeur qui n’est pas une tentative de dissimuler des sentiments de dévalorisation peut être mieux compris comme étant une manifestation de la psychopathie[1].

En outre, le narcissisme peut s’exprimer de façon manifeste (comportements, attitudes et émotions) ou de manière cachée (cognitions internes, motivations, besoins et sentiments). Les gens associent souvent à tort les expressions manifestes aux idées de grandeur et les expressions cachées à la vulnérabilité. Cependant, les personnes présentant un trouble de la personnalité narcissique ont tendance à afficher des traits grandioses et vulnérables à la fois manifestes et cachés, à des moments différents, voire simultanément. Par exemple, un comportement ouvertement arrogant peut masquer des sentiments sous-jacents d’inadéquation et de vulnérabilité.

Comment identifier le narcissisme?

Reconnaître les signes révélateurs de tendances narcissiques chez une personne, quelle que soit leur intensité, peut nous aider à mieux comprendre cette personne et à interagir avec elle avec empathie et discernement.

Les principales caractéristiques du narcissisme sont les suivantes :

  • Problèmes de perception de soi et de régulation émotionnelle
    • Un sentiment exagéré d’importance personnelle, souvent associé à des sentiments d’insécurité, de honte ou de peur d’être considéré comme un échec.
    • Une recherche incessante de la perfection et de la validation externe pour maintenir une image de soi fragile.
    • Une sensibilité extrême à la critique ou au rejet, conduisant à des comportements défensifs tels que le repli sur soi, l’agressivité ou la projection de la responsabilité.
  • Problèmes interpersonnels
    • Diminution des inhibitions sociales, ce qui entraîne des démonstrations de suffisance et des attentes déraisonnables de traitement favorable ou de reconnaissance.
    • Difficulté à faire preuve d’empathie et à accorder de l’importance aux besoins et aux émotions des autres, ce qui peut se manifester par des comportements contrôlants, manipulateurs ou dénigrants.
    • Difficulté à entretenir des amitiés et des relations, ce qui conduit à un isolement croissant au fil du temps.
  • Dysrégulation émotionnelle et comportementale
    • Affectivité négative persistante, par exemple la dépression, l’anxiété ou l’anhédonie, tout en niant souvent tout sentiment de dépression ou de faiblesse.
    • Réactivité émotionnelle élevée, notamment colère intense, embarras, jalousie ou instabilité de l’humeur, en particulier lorsque les besoins de valorisation et de réconfort ne sont pas satisfaits.
    • Mauvais contrôle des impulsions et recherche accrue de sensations fortes.

Il est important de connaître les complications qui peuvent être associées à un trouble de la personnalité narcissique :

  • Le trouble de la personnalité narcissique peut s’accompagner d’autres pathologies, telles que des troubles liés à l’utilisation de substances psychoactives, des troubles de l’humeur et de l’anxiété et d’autres troubles de la personnalité. Il peut donc être difficile de porter avec certitude un diagnostic de trouble de la personnalité narcissique.
  • Un risque plus élevé de décès par suicide.
  • Une hostilité et une agressivité plus marquées, ce qui accroît les difficultés interpersonnelles et complique le traitement.

Quels sont les facteurs de risque associés au trouble de la personnalité narcissique?

  • Les expériences vécues dans la petite enfance, notamment la survalorisation parentale, l’admiration excessive, les louanges et la conviction que l’enfant a des capacités exceptionnelles, ont été associées au narcissisme à l’âge adulte. À l’inverse, des expériences négatives vécues dans la petite enfance, telles que la froideur des parents, la maltraitance parentale, le sentiment d’être rejeté et la fragilité de l’ego durant l’enfance, peuvent également prédire le narcissisme à l’âge adulte.
  • Les personnes narcissiques peuvent être prédisposées sur le plan génétique à développer ce trouble.
  • Le trouble de la personnalité narcissique est plus fréquent chez les personnes présentant d’autres troubles de la personnalité, notamment le trouble de la personnalité antisociale, le trouble de la personnalité histrionique, le trouble de la personnalité limite et le trouble de la personnalité schizotypique.
  • Les recherches montrent que la fréquence du narcissisme tend à être plus élevée chez les jeunes adultes que chez les adultes plus âgés.
  • Le trouble de la personnalité narcissique est généralement plus fréquent chez les hommes que chez les femmes, des recherches ayant révélé une prévalence au cours de la vie de 7,7 % chez les hommes et de 4,8 % chez les femmes[2].

Comment soutenir un proche qui présente un trouble de la personnalité narcissique?

Soutenir un proche atteint de narcissisme est un objectif louable qui peut aussi s’avérer difficile sur le plan émotionnel. Voici quelques moyens d’apporter votre soutien tout en donnant la priorité à votre propre bien-être :

  • Renseignez-vous sur le trouble de la personnalité narcissique afin de comprendre les nuances de ce trouble et les options possibles de traitement ou de gestion des symptômes.
  • Faites savoir à votre proche qui présente un trouble de la personnalité narcissique que vous l’acceptez. Rappelez-vous que ses comportements sont le résultat de la douleur qu’il éprouve en raison de sa maladie mentale. Le fait de lui faire sentir que vous l’aimez et que vous le soutenez peut l’aider à se diriger vers le traitement approprié.
  • Incitez votre proche à se faire soigner, mais reconnaissez que vous ne pouvez pas l’obliger à changer. Bien qu’il puisse être frustrant qu’il résiste à l’aide, rappelez-vous que son comportement relève de sa responsabilité, pas de la vôtre.
  • Essayez de fixer et de maintenir des limites saines. Les personnes qui présentent un trouble de la personnalité narcissique peuvent avoir tendance à se fier sur les autres pour répondre à leurs besoins ou à leurs attentes avec une intensité qui peut sembler insoutenable. Exprimez clairement ce que vous êtes prêt à faire et ce que vous êtes capable de faire, et maintenez fermement ces limites.
  • Veillez à prendre soin de vos propres besoins et de votre santé mentale. Évitez de laisser le trouble de votre proche prendre le dessus sur votre vie. Faites de votre mieux pour maintenir vos relations avec votre cercle social et vos systèmes de soutien. Songez à la possibilité de suivre une thérapie ou de vous joindre à un groupe de soutien.
  • Les personnes qui ont un trouble de la personnalité narcissique présentent un risque accru de suicide. Si vous remarquez des signes de repli sur soi ou si vous pensez que votre proche envisage des actes d’autodestruction, faites-lui part de vos inquiétudes de manière directe et avec compassion. S’il est en danger immédiat, contactez immédiatement les services d’urgence.

Comment la psychologie peut-elle aider?

Il n’existe pas de traitement standard pour le narcissisme, mais les psychologues peuvent aider les personnes atteintes de narcissisme à gérer leurs symptômes grâce à la psychothérapie. La psychothérapie, ou thérapie par la parole, est une approche de traitement à long terme axée sur l’établissement d’une relation solide entre patient et thérapeute.

  • La thérapie focalisée sur le transfert est une approche bihebdomadaire qui se concentre sur les sentiments du patient à l’égard du thérapeute. Selon cette méthode, les personnes narcissiques séparent les perceptions positives et négatives d’elles-mêmes en tant que mécanisme de défense. L’objectif est de les aider à comprendre leurs émotions et à intégrer ces perceptions de soi de manière saine.
  • Le traitement centré sur les schémas vise à aider les patients à identifier et à ajuster les schémas cognitifs et comportementaux qui sont à l’origine des traits narcissiques. Les schémas narcissiques, tels que le sentiment exagéré de sa propre importance, sont des croyances durables qui se développent tôt dans la vie. Cette approche est particulièrement utile pour les personnes qui ne réagissent pas bien aux thérapies cognitives classiques[3].

Il n’existe actuellement aucun médicament pour traiter le trouble de la personnalité narcissique. Cependant, de nombreux patients présentant ce trouble bénéficient de l’utilisation de médicaments (p. ex. des antidépresseurs) pour gérer les symptômes tels que l’anxiété et la dépression.

En plus de traiter les personnes qui présentent un trouble de la personnalité narcissique, les psychologues jouent un rôle essentiel dans le soutien des personnes affectées par les comportements narcissiques, telles que les membres de la famille ou les amis. La psychoéducation peut aider ces personnes à comprendre les complexités du narcissisme, à fixer des limites saines et à développer des stratégies d’adaptation efficaces.

Les psychologues peuvent également continuer à mener des recherches sur le narcissisme afin d’approfondir notre compréhension et d’améliorer les approches thérapeutiques. En étudiant les mécanismes sous-jacents et les différentes expressions du narcissisme, les psychologues peuvent affiner les méthodes thérapeutiques existantes et développer de nouvelles interventions fondées sur des preuves et adaptées aux besoins des individus.

Vous pouvez consulter un psychologue agréé ou une psychologue agréée pour savoir si des interventions psychologiques pourraient vous être utiles. Les associations de psychologie provinciales et territoriales et certaines associations municipales peuvent mettre à votre disposition une liste de psychologues praticiens dans laquelle vous pouvez chercher des services appropriés. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, vous pouvez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été rédigée pour la Société canadienne de psychologie par Erin Vine, MA.

Révision : janvier 2025

Votre opinion est importante! Veuillez communiquer avec nous pour toute question ou tout commentaire sur les fiches d’information de la série LA PSYCHOLOGIE PEUT VOUS AIDER : factsheets@cpa.ca.


[1] Kowalchyk, M., Palmieri, H., Conte, E. et Wallisch, P. (2021). Narcissism through the lens of performative self-elevation. Personality and Individual Differences177, article 110780. https://doi.org/10.1016/j.paid.2021.110780

[2] Stinson, F. S., Dawson, D. A., Goldstein, R. B., Chou, S. P., Huang, B., Smith, S. M., Ruan, W. J., Pulay, A. J., Saha, T. D., Pickering, R. P. et Grant, B. F. (2008). Prevalence, correlates, disability, and comorbidity of DSM-IV narcissistic personality disorder: Results from the wave 2 national epidemiologic survey on alcohol and related conditions. Journal of Clinical Psychiatry, 69(7), 1033-1045. https://doi.org/10.4088/jcp.v69n0701

[3] Bernstein, D. P. (2005). Schema therapy for personality disorders. Dans S. Strack (dir.), Handbook of personology and psychopathology (p. 462-477). John Wiley & Sons, Inc. https://citeseerx.ist.psu.edu/document?repid=rep1&type=pdf&doi=cdde7fb2a0b22decd35971ef82fd4473b1eb8837

Le Mois de la psychologie : la santé sexuelle avec Sophie Bergeron, Ph. D.


Le Mois de la psychologie : la santé sexuelle avec Sophie Bergeron, Ph. D.

Cette semaine, dans le cadre du Mois de la psychologie dont le thème, cette année, est « Les femmes et la science », nous présentons Sophie Bergeron, Ph. D., qui détient une Chaire de recherche du Canada sur les relations intimes et le bien-être sexuel au Département de psychologie de l’Université de Montréal, où elle dirige également le Centre de recherche interdisciplinaire sur les problèmes conjugaux et les agressions sexuelles (CRIPCAS), l’Équipe SCOUP Sexualité et Couple, et le Laboratoire d’étude de la santé sexuelle. Ses travaux portent sur les déterminants psychosociaux de la santé sexuelle des individus et des couples ainsi que sur le traitement des dysfonctions sexuelles.


Série LA PSYCHOLOGIE PEUT VOUS AIDER : Fonder une famille lorsqu’on est une personne de la diversité de genre

Les personnes de la diversité de genre sont des personnes dont l’identité de genre, l’expression de genre ou le vécu de genre diffèrent des normes et attentes sociétales traditionnelles associées au sexe que les professionnels de la santé leur ont attribué à la naissance (p. ex., personnes trans, personnes non binaires). Fonder une famille lorsqu’on est une personne de la diversité de genre peut être un parcours complexe et enrichissant, souvent renforcé par diverses voies et une réflexion approfondie. En allant au-delà des conceptions traditionnelles de la santé génésique, la constitution d’une famille dans ce contexte englobe un large éventail d’options telles que la conception biologique, l’adoption, la gestation pour autrui et la préservation de la fertilité. Les personnes de la diversité de genre qui souhaitent fonder une famille peuvent se heurter à des obstacles médicaux, juridiques et sociaux, notamment l’accès à des soins de santé inclusifs, la reconnaissance juridique de leur genre et de leurs droits parentaux, et l’acceptation par la société. En outre, le recoupement des identités trans, non binaires et de genre non conforme avec d’autres identités et structures de pouvoir sociétales, notamment la race et le racisme, le statut socio-économique et la pauvreté, ainsi que le handicap et le capacitisme, peut avoir une influence accrue sur les choix et le parcours relatifs à la constitution d’une famille. Il est important que les prestataires de soins de santé, y compris les psychologues, fassent preuve de sensibilité, d’ouverture et de compréhension à l’égard des besoins et des difficultés particulières de quiconque souhaite fonder une famille. Il est essentiel d’aborder cette tâche avec humilité en écoutant le vécu et les défis propres à chaque personne. Cette approche permet de s’assurer que les personnes de la diversité de genre sont soutenues de manière à prendre des décisions éclairées en ce qui concerne la constitution d’une famille et leur santé génésique.

Quels facteurs influencent la constitution d’une famille?

  1. Désir de transmettre ses gènes: ce désir varie selon les individus. Pour certains, le désir d’avoir des enfants qui possèdent les mêmes caractéristiques génétiques qu’eux est très important. Il n’est pas toujours possible de transmettre ses gènes en raison de diverses contraintes médicales ou biologiques. Il est souvent important de discuter de ces facteurs avec les prestataires de soins de santé. Comprendre ces limites fait partie du processus et la personne qui souhaite fonder une famille peut avoir à faire le deuil de son projet et vivre de la détresse.
  2. Facteurs liés à la situation conjugale: la dynamique de la constitution d’une famille peut varier considérablement selon que l’on envisage de concevoir seul ou avec un ou plusieurs conjoints. Lorsque des conjoints sont impliqués, leur âge et leur capacité à se reproduire sont des éléments importants à prendre en compte. Par exemple, un homme trans ou une personne transmasculine qui souhaite concevoir un enfant doit se demander si son conjoint est biologiquement apte à fournir des spermatozoïdes viables.
  3. Dysphorie de genre: le processus de conception, incluant les techniques de procréation assistée, peut exacerber la dysphorie de genre (si elle est présente) chez certaines personnes. Les personnes qui suivent une hormonothérapie substitutive peuvent être amenées à interrompre temporairement la prise d’hormones à des fins de préservation de la fertilité ou de conception, ce qui risque d’intensifier la dysphorie de genre. La consultation d’un psychologue et l’introspection peuvent aider les individus à prendre des décisions éclairées et à gérer les émotions complexes qui peuvent survenir.
  4. Transition de genre: le processus de transition peut influencer le choix d’une personne à fonder une famille. Par exemple, si une personne subit une orchidectomie (c.-à-d. une intervention chirurgicale visant à retirer un testicule ou les deux testicules) sans conservation préalable du sperme, ses possibilités d’avoir des enfants génétiquement apparentés risquent d’être limitées. Il est essentiel, dès le début de la transition, de comprendre et de planifier, si elle le souhaite, les options de reproduction qui s’offrent à elle.
  5. Facteurs financiers: les coûts associés aux traitements de fertilité, à l’adoption et à la préservation de la fertilité sont souvent élevés et ne sont généralement pas couverts par les régimes de soins de santé provinciaux ou privés. Toutefois, certaines provinces (Québec, Ontario, Manitoba et Colombie-Britannique) proposent des programmes financés par l’État. Les futurs parents sont encouragés à se renseigner sur le financement dont ils peuvent bénéficier dans leur province. La charge financière peut constituer un obstacle important à la constitution d’une famille. Il est donc nécessaire de planifier soigneusement et d’explorer les différentes possibilités d’aide financière.
  6. Facteurs culturels: les croyances culturelles sur la famille, la reproduction et les rôles selon le genre peuvent influencer la manière dont les individus abordent la constitution d’une famille, y compris les choix qu’ils font ou envisagent. Par exemple, la parentalité biologique peut être valorisée dans la culture d’une personne, ce qui peut exercer une pression supplémentaire à choisir la préservation de la fertilité ou à rechercher d’autres options comme la gestation pour autrui. Inversement, les normes culturelles qui condamnent la diversité de genre peuvent avoir comme conséquence de limiter le soutien dont pourrait avoir besoin la personne qui souhaite fonder une famille au sein de sa communauté ou de sa famille d’origine. Les positions religieuses sur la reproduction, l’adoption et les techniques de procréation assistée peuvent également se conjuguer avec l’identité de genre, créant à la fois des possibilités et des difficultés.

Quelles sont les options qui s’offrent aux personnes désireuses de fonder une famille?

  1. Adoption: tout le monde a la possibilité d’adopter, que ce soit au Canada ou à l’étranger. Les contextes juridiques et sociaux peuvent être complexes, en particulier dans le cas de l’adoption internationale. Les futurs parents sont encouragés à rechercher des conseils juridiques et un accompagnement psychologique, ainsi que le soutien de la communauté, tout au long de la procédure d’adoption.
  2. Gestation pour autrui: la gestation pour autrui est une possibilité pour les personnes qui désirent des enfants génétiquement apparentés et qui disposent de spermatozoïdes ou d’ovules viables ou conservés. Dans le cas de la gestation pour autrui, une personne ayant un utérus poursuit la grossesse pour le ou les parents d’intention. La loi canadienne autorise la gestation pour autrui sans rémunération à la mère porteuse, seules les dépenses raisonnables liées à la grossesse lui étant remboursées. Il convient donc, lorsque vient le temps de définir cet accord, de tenir compte des aspects juridiques et éthiques afin de garantir la protection des droits et du bien-être de toutes les parties concernées.
  3. Préservation de la fertilité: il s’agit d’une option pour les personnes qui ne souhaitent pas exclure la possibilité d’avoir un jour des enfants génétiquement apparentés. Les cliniques privées de fertilité effectuent généralement cette intervention en utilisant les méthodes suivantes :
    1. Cryopréservation de sperme : implique la collecte et la congélation d’échantillons de sperme pour une utilisation future. Certaines cliniques de fertilité offrent le prélèvement chirurgical de sperme.
    2. Cryoconservation des ovocytes : consiste à stimuler les ovaires pour produire plusieurs ovules, récupérer ces ovules et les congeler pour une utilisation ultérieure.
    3. Congélation du tissu ovarien : il s’agit d’une technique récente qui consiste à prélever et à congeler du tissu ovarien en vue d’une utilisation future. Ce tissu peut éventuellement être transplanté dans le corps pour restaurer la fertilité, bien qu’il s’agisse d’une méthode relativement nouvelle et en évolution.
  4. Techniques de procréation assistée: ces techniques permettent aux individus de concevoir un enfant en utilisant leur propre matériel reproductif, celui de leur conjoint ou celui d’un donneur :
    1. Insémination intra-utérine (IIU): cette intervention consiste à placer le sperme directement dans l’utérus (du parent d’intention ou d’une mère porteuse) à l’aide d’un cathéter. Il s’agit d’une option moins invasive et souvent moins onéreuse que la fécondation in vitro (FIV).
    2. Fécondation in vitro (FIV): la FIV est un ensemble de techniques plus complexes qui consistent à prélever des ovules (ou à utiliser des ovules préalablement congelés), à les féconder avec du sperme en laboratoire, puis à transférer le ou les embryons dans un utérus (celui du parent d’intention ou d’une mère porteuse). Cette méthode est souvent utilisée lorsque les autres traitements de fertilité n’ont pas fonctionné.

Que peuvent faire les psychologues?

  1. Fournir du soutien et des ressources: les psychologues peuvent apporter un soutien émotionnel et des ressources à leurs clients tout au long du processus de constitution d’une famille ou d’agrandissement de la famille, et les aider à obtenir des informations sur les ressources médicales, juridiques et communautaires appropriées, le cas échéant.  
  2. Aborder les objectifs et les préoccupations en matière de procréation: les psychologues peuvent examiner avec leurs clients leurs objectifs et leurs préoccupations en matière de procréation, et leur apporter soutien et conseils dans le processus de prise de décision entourant la constitution d’une famille ou l’agrandissement de la famille.
  3. Collaborer avec d’autres professionnels: les psychologues peuvent travailler avec des professionnels de la santé, tels que les travailleurs sociaux, pour s’assurer que leurs clients qui souhaitent fonder une famille reçoivent des soins complets et coordonnés qui correspondent à leurs choix.
  4. Prendre parti pour des soins de santé génésique inclusifs: les psychologues peuvent défendre les droits de leurs clients à des soins de santé génésique et d’affirmation de genre inclusifs, et les aider à surmonter toute discrimination ou tout obstacle auquel ils peuvent être confrontés lorsqu’ils ont recours à des soins de santé génésique.

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour déterminer si les interventions psychologiques peuvent vous venir en aide. Les associations de psychologie provinciales et territoriales ainsi que certaines associations municipales offrent souvent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, rendez-vous à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Olivia Fischer, Lynn Corbett, Jesse Bosse, Keira Stockdale, Anita Shaw et Jelena King.

Révision : décembre 2024

Votre opinion compte! Si vous avez des questions ou des commentaires au sujet des rubriques La psychologie peut vous aider, veuillez communiquer avec nous à l’adresse suivante : factsheets@cpa.ca.

 

Psychology Month 2025: Anxiety, gender, and leadership with Dr. Winny Shen


Psychology Month 2025: Anxiety, gender, and leadership with Dr. Winny Shen

There has always been a stereotype that women are “more emotional” than men, and even that they are “too emotional” for leadership roles. Dr. Winny Shen joins Mind Full to discuss the results of her study which suggest that not only is that stereotype untrue, the exact opposite might actually be the case.


Profils du Mois de la psychologie : Jessica Strong

Jessica Strong
Jessica Strong

Nous prévoyons tous vieillir. Alors pourquoi si peu d’entre nous sont attirés par le fait de travailler avec des personnes âgées? La Dre Jessica Strong est spécialiste en gérontopsychologie au département de psychologie de l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard. Elle nous parle de la réserve cognitive, lutte contre l’âgisme et explique comment sa passion pour la musique l’a amenée à poursuivre son parcours professionnel actuel.

 


Psychology Month 2025: Bullying in school and society with Dr. Wendy Craig and Dr. Deinera Exner-Cortens


Psychology Month 2025: Bullying in school and society with Dr. Wendy Craig and Dr. Deinera Exner-Cortens

Kids in school face bullying – we all know this. Dr. Wendy Craig and Dr. Deinera Exner-Cortens say that much of the bullying in school is connected to power imbalances in society writ large. They join Mind Full to talk about societal structures, bullying, and what parents and educators can do.


Profils du Mois de la psychologie : Laura Thomas

Laura Thomas - photo par Erik McRitchie
Laura Thomas – photo par Erik McRitchie
Photo de B.I.G. au pôle Nord par Edel Kieran
Photo de B.I.G. au pôle Nord par Edel Kieran

La formation des astronautes pour les vols spatiaux nécessite une équipe importante, y compris des psychologues qui peuvent aider à les préparer à la proximité et à l’isolement pendant de longues périodes. Laura Thomas n’est pas seulement une de ces psychologues, elle a aussi connu des rapprochements et un isolement similaires avec des expéditions exclusivement féminines dans des endroits comme le pôle Nord.

Nous lançons le Mois de la psychologie 2025 : les femmes en sciences avec un regard sur le travail de Laura, ses voyages et les exigences pour établir un record du monde Guinness!

 


A PhD, a radio show, and now a children’s book with Sommer Knight


A PhD, a radio show, and now a children's book with Sommer Knight

While completing her psychology PhD, Sommer Knight is busy putting everything she learns to use. She co-hosts a radio show and has now written a children’s book to advance the conversation about mental health in Black families and Black communities.

The book is called Today Is a Rainy Day, and if you’re in the Ottawa area Saturday March 1st, join Sommer and her co-authors and illustrator from 1-5pm at Indigo Rideau, 50 Rideau St, for a book signing event!


Pourquoi le programme d’assurance responsabilité professionnelle de la SCP/CSPP est fait pour vous

BMS, CPA, CPAP logosLe programme d’assurance responsabilité professionnelle et d’assurance responsabilité civile des entreprises de la SCP/CSPP, dont le courtier est BMS Canada Risk Services Ltd. (BMS), est le plus important programme du genre pour les praticiens de la psychologie au Canada, avec plus de 12 000 participants. Depuis plus de 30 ans, le programme protège les membres de la SCP/CSPP au moyen d’une assurance responsabilité civile spécialisée, qu’il s’agisse de sa couverture de premier plan sur le marché, du soutien des courtiers ou de la défense des intérêts des associations. Pour en savoir plus, cliquez ici.

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Série LA PSYCHOLOGIE PEUT VOUS AIDER : Le syndrome de l’intestin irritable

Qu’est-ce que le syndrome de l’intestin irritable?

Les symptômes du syndrome de l’intestin irritable (SII) sont les suivants : douleurs ou inconfort dans le bas de l’abdomen (sous le nombril) et changements dans les habitudes intestinales, comme des diarrhées fréquentes ou le besoin urgent d’aller à la selle, ou de la constipation. Les ballonnements sont également courants. Le SII est un trouble médical qui affecte l’une des composantes de l’appareil digestif, à savoir la partie inférieure du tube digestif (l’intestin grêle et le gros intestin).

Le SII est un trouble de l’interaction intestin-cerveau, ce qui signifie que la communication entre le cerveau et l’intestin est perturbée. On considère qu’il s’agit d’un problème de fonctionnement de l’intestin. Les recherches indiquent que les personnes atteintes du SII présentent une motilité intestinale anormale (modification du rythme des contractions des muscles intestinaux), une sensibilité viscérale accrue (une sensibilité accrue aux gaz ou aux sensations provenant des mouvements intestinaux courants) et des modifications du microbiome intestinal (communautés de microbes présents dans le tube digestif, composées de bactéries, de champignons et de virus qui, lorsqu’ils sont en équilibre, facilitent la digestion, l’absorption des nutriments et le fonctionnement du système immunitaire).

On ne comprend pas bien ce qui cause le SII. Chez certaines personnes, il se manifeste dès l’enfance, sous la forme d’un « estomac sensible », pour s’intensifier à l’âge adulte; chez d’autres, les problèmes gastro-intestinaux apparaissent soudainement pendant une période de stress ou après une infection intestinale. Le diagnostic du SII se base sur la présence des symptômes décrits ci-dessus et l’absence d’autres symptômes d’alarme (comme une perte de poids ou des saignements).

Le SII est très courant. On estime qu’il touche jusqu’à un Canadien sur cinq. Il commence souvent à l’âge adulte et est beaucoup plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Il s’agit de la deuxième cause d’absentéisme au travail et l’un des motifs les plus courants de visite chez le médecin. Selon les estimations, le SII coûte chaque année au Canada plus de 350 millions de dollars en coûts directs et plus d’un milliard de dollars en coûts indirects liés aux soins de santé et à la perte de productivité.

Si l’impact sur la société est assez important, le SII peut être très difficile à vivre pour les personnes qui en souffrent. Les douleurs, les crampes ou les visites fréquentes aux toilettes peuvent perturber les activités professionnelles et domestiques. Les ballonnements, les gaz et le besoin impérieux d’aller à la selle peuvent être embarrassants, ce qui fait que les personnes qui en souffrent le font souvent en silence.

De nombreuses personnes pensent que certains aliments sont responsables de la maladie, mais aucune preuve ne permet d’étayer l’idée selon laquelle le SII serait directement lié à des allergies ou à une sensibilité alimentaire. Cependant, une fois que le SII se développe, l’intestin réagit de manière excessive à certains éléments déclencheurs potentiels, comme l’alimentation, le stress, l’état émotionnel, voire les fluctuations hormonales, ou est facilement perturbé par ces éléments.

Le stress ne cause pas le SII, mais il semble jouer un rôle particulièrement important dans le déclenchement des symptômes du SII, probablement en raison de la communication étroite entre le cerveau et l’intestin, qui passe par les voies nerveuses et chimiques. En fait, les deux tiers des personnes en bonne santé qui ne souffrent pas du SII signalent des symptômes de douleur ou de troubles intestinaux en réponse au stress, et les chiffres sont encore plus élevés chez les personnes atteintes du SII.

Les recherches indiquent que les « facteurs de stress aigus », comme les échéances, les examens, les entretiens d’embauche ou les conflits interpersonnels, ainsi que les « facteurs de stress chroniques », comme les préoccupations financières, les contraintes de temps ou les problèmes familiaux, peuvent irriter l’intestin.

La psychologie peut-elle aider?

Absolument. Pour les personnes atteintes du SII mais qui éprouvent des symptômes légers, les médicaments en vente libre et des modifications apportées au mode de vie, qui préconisent des habitudes alimentaires et de sommeil plus régulières, une alimentation plus saine, s’accompagnant d’une consommation accrue de fibres et d’eau, ainsi que de l’exercice physique régulier d’intensité modérée, comme la marche, la natation ou le vélo, suffisent généralement à soulager les symptômes.

Toutefois, pour les personnes présentant des symptômes modérés à sévères du SII, des traitements médicaux et psychologiques sont recommandés. Ces traitements ciblent habituellement les symptômes éprouvés (comme la douleur, la diarrhée ou la constipation) ou visent à diminuer les déclencheurs (comme le stress) qui aggravent les symptômes. De plus, il existe des preuves que, pour certaines personnes, suivre un régime alimentaire spécial tel que le régime pauvre en FODMAP pendant une période déterminée peut soulager des symptômes tels que les douleurs abdominales et les ballonnements, et aider à identifier les aliments susceptibles d’aggraver ces symptômes.

Le traitement médical conventionnel comprend des suppléments de fibres, des antispasmodiques, des agents de la motilité gastro-intestinale et des médicaments qui agissent sur des récepteurs biochimiques comme la sérotonine dans le tractus gastro-intestinal et le système nerveux central. La décision de prendre des médicaments est généralement guidée par les symptômes prédominants du SII. À ce jour, les examens de l’efficacité des traitements médicamenteux ont conclu que ces derniers sont utiles pour de petits sous-groupes de personnes atteintes du SII, mais que leur impact est globalement décevant. Les nouveaux médicaments en cours de développement se concentrent sur les voies cerveau-intestin et le microbiome. Pour obtenir des renseignements à jour sur les traitements médicamenteux adaptés à votre situation, nous vous encourageons à vous adresser à votre médecin de famille pour en discuter.

Les traitements psychologiques, qui ciblent également les connexions entre le cerveau et l’intestin, se sont révélés efficaces pour soulager les symptômes du SII et réduire la détresse et les difficultés d’adaptation qui surviennent souvent lorsqu’on est confronté à une maladie chronique. Ces psychothérapies sont axées sur la réduction du stress et sur l’apprentissage de nouvelles façons de faire face aux difficultés, pour empêcher que le stress n’active le mouvement des intestins.

Quels sont les traitements psychologiques efficaces?

Les approches psychologiques ont été soigneusement évaluées au cours des dernières années; la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et les thérapies apparentées, ainsi que l’hypnothérapie pour le syndrome de l’intestin irritable, ont des effets bénéfiques reconnus et durables. Ces thérapies comportementales axées sur la connexion cerveau-intestin sont dispensées par des professionnels spécialisés dans les interventions psychologiques pour les problèmes de santé et peuvent être dispensées efficacement en personne ou en ligne. Les médicaments, en revanche, ont tendance à cesser d’avoir un effet lorsque les patients arrêtent de les prendre. Certaines recherches laissent penser que l’amélioration obtenue grâce à un traitement psychologique dépend en partie des efforts et du temps que la personne consacre à la mise en œuvre des stratégies.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) incorpore une série d’interventions visant à modifier le comportement afin d’améliorer la santé et la capacité d’adaptation. Ce type de thérapie consiste souvent à donner de l’information permettant de mieux comprendre la maladie (afin d’atténuer les craintes et les inquiétudes), à enseigner différentes stratégies destinées à modifier les modèles de pensée qui peuvent contribuer à de fortes réactions émotionnelles et physiques, à apprendre à gérer les situations difficiles ou stressantes qui sont susceptibles de déclencher les mouvements intestinaux et à se fixer des objectifs pour développer des habitudes saines et optimales. La TCC comprend généralement des cours de relaxation.

La thérapie basée sur la pleine conscience et la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT) sont des variantes de la TCC qui mettent l’accent sur l’apprentissage de nouvelles façons d’appréhender les symptômes, de trouver un sens à sa vie et de s’adonner à des activités valorisantes malgré la maladie, afin d’améliorer le fonctionnement quotidien et le bien-être général. Ces thérapies peuvent être proposées seules, ou certaines stratégies issues de ces thérapies peuvent être intégrées à la TCC pour le SII. De nouvelles données montrent une bonne efficacité chez les personnes présentant des symptômes sévères et réfractaires du SII.

L’hypnothérapie pour le syndrome de l’intestin irritable utilise l’imagerie mentale et la relaxation profonde pour modifier la communication entre l’intestin et le cerveau, réduire les sensations intestinales désagréables et diminuer l’activité intestinale liée au stress.

Ces thérapies psychologiques sont recommandées par les directives nord-américaines et européennes en matière de traitement gastro-intestinal du SII. La thérapie cognitivo-comportementale est le type de traitement psychologique le plus couramment utilisé pour traiter le SII au Canada et aux États-Unis, même si l’hypnose médicale est devenue plus accessible grâce à des programmes en ligne évalués scientifiquement et à des applis numériques.

Où puis-je obtenir plus d’informations?

Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur le syndrome de l’intestin irritable et sur les thérapies psychologiques dont il est question ci-dessus, veuillez consulter les ouvrages suivants :

  • Scarlata, K. et Riehl, M. (2024). Mind your gut: The science based, whole-body guide to living well with IBS. Hachette Book Group.
  • Hunt, M. G. (2022). Reclaim your life from IBS: A scientifically proven CBT plan for relief without restrictive diets (2nd ed.).

Pour obtenir des informations générales sur le SII et sur les troubles gastro-intestinaux similaires, veuillez consulter le site Web de l’International Foundation for Functional Gastrointestinal Disorders à l’adresse http://www.iffgd.org ou celui de la Société canadienne de recherche intestinale (SCRI) à l’adresse https://badgut.org/?lang=fr.

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour déterminer si les interventions psychologiques peuvent vous venir en aide. Les associations de psychologie provinciales et territoriales ainsi que certaines associations municipales offrent souvent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, rendez-vous à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Lesley Graff, professeure et directrice, et la Dre Maia Kredentser, professeure adjointe, département de psychologie clinique de la santé, Max Rady College of Medicine, Université du Manitoba. Les Dres Graff et Kredentser sont des psychologues cliniciennes agréées. Elles travaillent au Health Sciences Centre, à Winnipeg, au Manitoba et leurs recherches portent sur les troubles gastro-intestinaux et la médecine comportementale.

Dernière révision : octobre 2025

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Série « La psychologie peut vous aider » : Le trouble du spectre de l’autisme

Qu’est-ce que le trouble du spectre de l’autisme?

Le trouble du spectre de l’autisme (autisme) est un trouble neurologique (d’origine cérébrale) qui affecte le développement des habiletés sociales et de la capacité à communiquer, ainsi que d’autres aspects du comportement, et présente des caractéristiques qui lui sont propres. Le terme « trouble du spectre de l’autisme » (TSA) reflète le point de vue actuel selon lequel l’impact de l’autisme sur l’apprentissage et le comportement varie selon son degré – de relativement léger à important – dans ces aspects du développement. Par exemple, les différences sociales et comportementales qui définissent l’autisme coexistent avec tous les niveaux de capacité intellectuelle, bien qu’une minorité importante de personnes autistes souffrent d’une déficience intellectuelle.

Les personnes autistes éprouvent des difficultés à comprendre les autres et à développer des relations sociales qui impliquent la réciprocité. Par exemple, il se peut qu’une personne autiste ne maîtrise pas naturellement les habiletés que requièrent les contacts interpersonnels, comme la capacité de comprendre le point de vue de l’autre, même si elle souhaite avoir des interactions et des relations sociales. Les personnes non autistes peuvent également avoir du mal à comprendre le point de vue des personnes autistes. Pour certaines personnes autistes, les troubles du langage rendent encore plus difficile l’expression des idées. Même si une personne autiste maîtrise bien le langage, sa façon particulière de communiquer peut teinter les situations sociales dans lesquelles elle se trouve. Il arrive qu’une personne autiste ait de la difficulté à entamer une conversation ou à poursuivre une conversation de manière fluide et interactive. L’autisme peut également être associé à une flexibilité réduite de la pensée et du comportement. Les intérêts et les activités d’une personne autiste peuvent être intenses ou focalisés, ce qui peut être soit un atout, soit un handicap. Chez certaines personnes autistes, les variations de la réactivité sensorielle peuvent prendre la forme d’une hypersensibilité ou d’une hyposensibilité à la lumière, aux sons, aux contacts physiques, aux saveurs, aux odeurs ou à la douleur.

Les recherches montrent que l’autisme est un trouble complexe dans lequel des facteurs génétiques, environnementaux et sociétaux interagissent; ses causes précises ne sont pas encore connues. La probabilité d’être atteint d’autisme est plus grande chez les enfants nés dans une famille dont un membre a déjà reçu un diagnostic d’autisme; l’autisme est plus fréquent chez les garçons et les hommes que chez les filles et les femmes (bien que l’autisme soit également moins souvent diagnostiqué avec précision chez les filles et les femmes). Dans sa forme la plus grave, l’autisme est généralement détecté vers l’âge de deux ans, car, à cet âge, un enfant aura commencé à parler et à s’intéresser aux gens, ce qui n’est pas le cas chez les enfants atteints d’autisme sévère. Toutefois, les signes plus subtils de l’autisme peuvent ne pas être reconnus avant un certain temps, souvent à l’école, lorsque des différences par rapport aux autres enfants sont remarquées.

Comment diagnostique-t-on l’autisme?

L’autisme est diagnostiqué par un praticien expérimenté (habituellement un psychologue pour enfants ou un médecin spécialiste) et repose sur les types de comportements observés et constatés. Il n’existe aucun examen médical pour diagnostiquer l’autisme. Le diagnostic se fait à l’aide d’informations détaillées de la part des parents et d’autres personnes sur certains aspects particuliers du développement et du comportement de l’enfant, et par l’observation systématique directe du comportement par le clinicien. Ces observations portent à la fois sur les comportements de la personne qui peuvent être caractéristiques de l’autisme et sur ceux qu’elle n’adopte pas et que l’on attendrait d’une personne ayant un développement typique à cet âge ou à ce niveau de développement. Une évaluation exhaustive tient également compte de la possibilité d’autres troubles, comme la déficience intellectuelle, le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité ou le trouble d’anxiété sociale, qui amènent souvent à suspecter l’autisme chez la personne ou qui coexistent avec l’autisme.

Grâce à la détection précoce de ce trouble chez les jeunes enfants et notre compréhension accrue des formes légères et des formes plus graves chez les personnes de tous âges, le diagnostic d’autisme est de plus en plus courant. Une récente estimation canadienne indique qu’au moins un enfant sur 50 est touché (Agence de la santé publique du Canada, 2022). Les répercussions de l’autisme varient, mais les personnes autistes et leurs familles ont besoin de services de santé, d’information, ainsi que de services et de soutien communautaires. De nombreuses collectivités tentent de s’adapter au besoin croissant de services pour les personnes autistes et leurs proches.

Que faisons-nous en ce qui concerne le TSA? La psychologie peut-elle aider?

Les résultats des interventions destinées aux personnes autistes sont, pour beaucoup d’entre elles, nettement plus positifs que dans les dernières décennies. Des facteurs tels que le niveau de capacité de l’individu, la présence d’autres problèmes de santé physique ou mentale et, surtout, la difficulté à accéder à des mesures de soutien appropriées contribuent tous à des effets à long terme très variables pour les personnes autistes. Certaines personnes autistes réussissent sur le plan social, scolaire et professionnel, et vivent de manière autonome, en particulier lorsque la neurodivergence est plus acceptée dans la collectivité.

Les progrès de la recherche en psychologie nous ont aidés à mieux comprendre les différences fondamentales sur le plan du développement, ainsi que les forces des personnes autistes et les défis auxquels elles font face. Les psychologues ont contribué à l’amélioration des méthodes de dépistage, d’évaluation et d’intervention pour soutenir les personnes autistes. L’évaluation psychologique des enfants selon leur profil d’aptitude – les points forts et les points faibles – ainsi que l’évaluation des caractéristiques de l’autisme et des symptômes des troubles concomitants est à même d’orienter l’élaboration de programmes appropriés pour les enfants autistes. Les traitements fondés sur les principes psychologiques sont à l’avant-garde de l’intervention en autisme.

L’intervention précoce peut améliorer la qualité de vie de nombreux jeunes enfants autistes lorsque les stratégies utilisées misent sur l’enseignement en milieu naturel à la maison et dans la communauté. Des stratégies basées sur les principes de l’apprentissage peuvent être utilisées dans les routines quotidiennes de l’enfant, les parents étant des partenaires qui soutiennent le développement de leur enfant. Les principaux domaines d’intervention sont, entre autres, les aptitudes à la communication et au langage et les compétences sociales, les tâches de la vie quotidienne, l’autorégulation ou la capacité d’adaptation, ainsi que le soutien de la famille. Les interventions par les pairs, dans lesquelles les enfants autistes et non autistes apprennent à jouer ensemble et à interagir entre eux, peuvent favoriser une socialisation positive. Pour les personnes autistes plus âgées et autonomes, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) peut aider à gérer les difficultés courantes liées à l’anxiété ou à l’autorégulation.

Dans la plupart des collectivités, il est nécessaire d’améliorer l’accès à un traitement fondé sur des données probantes pour répondre aux besoins en matière de santé mentale des adultes autistes. Les psychologues et les autres professionnels de la santé mentale sont de plus en plus en mesure de personnaliser les soins de santé mentale pour les personnes autistes et neurodivergentes. Le soutien communautaire, notamment l’encadrement professionnel, les possibilités de loisirs et les services de logement subventionné sont bénéfiques pour de nombreuses personnes autistes.

Où puis-je obtenir plus d’informations?

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues peuvent mettre à la disposition du public une liste de psychologues en exercice qui peut être consultée pour obtenir les services appropriés. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales en psychologie, visitez https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Isabel M. Smith, Ph. D. La Dre M. Smith est une psychologue clinicienne agréée; elle est titulaire de la chaire de recherche Joan et Jack Craig en autisme et est professeure aux départements de pédiatrie et de psychologie et neuroscience de l’Université Dalhousie. Les travaux de la Dre Smith au centre de recherche du Centre de soins de santé IWK, situé à Halifax, en Nouvelle-Écosse, portent sur les enfants et les adolescents ayant un TSA et leurs familles.

Révision : octobre 2025

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Série « La psychologie peut vous aider » : Le trouble bipolaire

Qu’est-ce que le trouble bipolaire?

Il nous arrive tous d’éprouver, de temps à autre, des changements d’humeur en réaction aux événements de notre vie. Mais lorsque ces changements d’humeur deviennent plus prononcés et graves, au point de compromettre la capacité de la personne à fonctionner normalement au travail, à l’école ou dans ses relations interpersonnelles, nous sommes peut-être en présence d’un trouble de l’humeur grave. Le trouble bipolaire, autrefois connu sous le nom de psychose maniaco-dépressive, est un trouble mental caractérisé par des changements d’humeur graves, où se manifestent en alternance des périodes de « hauts » intenses (manie ou hypomanie) et des périodes de « bas » intenses (dépression).

Pendant une période de manie, la personne présente une humeur exaltée, voire euphorique, ou une humeur extrêmement irritable, qui dure au mois une semaine. Cette élévation considérable de l’humeur s’accompagne d’une énergie débordante et d’une diminution notable du besoin de sommeil. La personne manifeste habituellement une forte estime de soi. Elle a tendance à parler davantage et très rapidement, ses pensées défilent à toute allure, et elle est facilement distraite. La manie se caractérise également par une augmentation des activités orientées vers un but et mène souvent à un engagement excessif dans des activités agréables pouvant entraîner des conséquences fâcheuses (p. ex., dépenses excessives et irrationnelles, imprudences sexuelles, conduite dangereuse au volant). Dans ses manifestations les plus graves, la manie s’accompagne de symptômes psychotiques, comme des hallucinations ou des idées délirantes, et la personne a presque toujours besoin d’être hospitalisée. L’hypomanie, une forme moins grave de la manie, perturbe moins le fonctionnement que la manie, mais il arrive souvent qu’elle passe inaperçue pendant des années avant que le diagnostic de trouble bipolaire soit établi et que le traitement approprié soit amorcé.

Pour être considérée comme un épisode dépressif caractérisé, la phase dépressive du trouble bipolaire doit présenter, pendant au moins deux semaines, des symptômes de dépression caractérisée (ou dépression majeure), qui sont similaires à ceux de la dépression unipolaire (voir la fiche d’information de la Société canadienne de psychologie portant sur la dépression). Ces symptômes sont les suivants : humeur dépressive ou tristesse, diminution de l’intérêt pour la plupart des activités, diminution des activités ou retrait social, modification de l’appétit, insomnie ou sommeil perturbé, fatigue ou manque d’énergie, baisse du désir sexuel, difficulté à se concentrer ou à prendre des décisions, sentiment d’inutilité, et idées suicidaires ou plans de suicide. Dans ses formes plus graves, la dépression caractérisée met la vie de la personne en danger et nécessite l’hospitalisation, car le trouble bipolaire est associé à un risque élevé de suicide.

Au Canada, environ 2 % des individus souffriront du trouble bipolaire à un moment donné de leur vie. Le trouble bipolaire apparaît habituellement à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte, mais il peut également se manifester dès l’enfance. Il affecte autant les hommes que les femmes. Le trouble bipolaire étant une maladie récurrente, la plupart des personnes qui en souffrent connaîtront plusieurs épisodes au cours de leur vie. La présence de symptômes graves entre les épisodes, les problèmes que pose le retour au travail, ainsi les difficultés interpersonnelles et les séparations, est courante chez les personnes qui souffrent du trouble bipolaire.

Nous ne connaissons pas les causes exactes du trouble bipolaire. Nous savons toutefois que les gènes et la chimie du cerveau rendent les gens plus vulnérables à la maladie. Le stress seul ne cause pas le trouble bipolaire, mais les épisodes de manie ou de dépression sont souvent déclenchés par des événements stressants. Les facteurs de risque de rechute du trouble bipolaire sont, entre autres, l’abus d’alcool ou de drogue, la non-observance du traitement pharmacologique et les changements de routine qui entraînent un déficit de sommeil ou perturbent les habitudes de sommeil.

Quelles sont les approches psychologiques utilisées pour traiter le trouble bipolaire?

La pharmacothérapie, ou médication, est essentielle au traitement du trouble bipolaire. Elle fait habituellement appel à un ou plusieurs thymorégulateurs, comme le lithium, en association avec d’autres médicaments. Il est maintenant prouvé que les interventions psychologiques, lorsqu’elles sont associées à la pharmacothérapie, peuvent aider les personnes à mieux gérer leur maladie et à réduire la récurrence des épisodes.

L’éducation psychologique consiste à renseigner les patients et leurs proches sur le trouble bipolaire ainsi qu’à enseigner des techniques d’autogestion de la maladie pour faire mieux comprendre la maladie et son traitement. Le traitement psychoéducatif est habituellement bref (de 5 à 10 rencontres) et est donné en groupe.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la thérapie interpersonnelle (TIP) sont des formes de psychothérapie brève, qui se sont avérées efficaces pour le traitement des troubles de l’humeur, dont la dépression et le trouble bipolaire. Dans le cas du trouble bipolaire, la TCC a recours à l’éducation psychologique et à l’auto-observation de l’humeur, afin d’aider les personnes à identifier les déclencheurs des épisodes de la maladie et à rédiger un plan de prévention des rechutes. L’augmentation des activités pendant les périodes dépressives, la diminution des activités pendant les périodes de manie et la réévaluation des pensées irréalistes (négatives ou positives) sont d’autres stratégies utilisées par la TCC. Une version adaptée de la TIP, la thérapie interpersonnelle et d’aménagement des rythmes sociaux (TIPARS), s’est également avérée efficace dans le traitement du trouble bipolaire. Cette thérapie vise principalement à aider les personnes à faire face à leurs difficultés relationnelles et à apprendre à maintenir une routine quotidienne stable et saine afin de stabiliser des rythmes biologiques importants (p. ex. le sommeil), qui peuvent déclencher des fluctuations de l’humeur, comme la manie.

La thérapie familiale, qui s’est avérée utile dans le traitement de la schizophrénie, a également été adaptée au trouble bipolaire, et a prouvé son efficacité. Avec la thérapie centrée sur la famille, les patients et leur famille apprennent à mieux comprendre le trouble bipolaire en obtenant de l’information sur la maladie et sur son traitement (éducation psychologique). De plus, ils développent des aptitudes à la communication et à la résolution de problèmes pour gérer plus efficacement les conséquences du trouble bipolaire.

Enfin, le soutien social est également très important pour les personnes qui souffrent du trouble bipolaire; par conséquent, les groupes de soutien locaux pour les personnes souffrant de troubles de l’humeur peuvent être utiles.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Vous trouverez plus d’information au sujet du trouble bipolaire sur les sites Web suivants :

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour déterminer si les interventions psychologiques peuvent vous venir en aide. Les associations de psychologie provinciales et territoriales ainsi que certaines associations municipales offrent souvent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, rendez-vous à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Martin D. Provencher, Ph. D. Le Dr Provencher est membre de l’Ordre des psychologues du Québec (OPQ), professeur titulaire à l’École de psychologie de l’Université Laval et chercheur au Centre d’études et d’interventions en santé mentale (https://www.ceism.ca/) à Québec. Ses principaux intérêts sont la thérapie cognitivo-comportementale, les troubles de l’humeur et les troubles anxieux, les interventions psychologiques pour le trouble bipolaire, l’activation comportementale pour la dépression et les traitements transdiagnostiques pour les troubles anxieux.

Dernière révision : octobre 2025

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Série « La psychologie peut vous aider » : Les défis de la parentalité

Quel est le rôle des parents dans le développement de leurs enfants?

La recherche et la pratique psychologiques nous montrent que les parents exercent l’influence la plus importante sur le développement de leurs enfants. Être parent est une tâche gratifiante, mais difficile qui nécessite de la pratique, de la souplesse et une volonté d’apprendre. Tout comme nos enfants grandissent et apprennent, notre rôle de parent doit lui aussi évoluer. Peu importe la situation familiale (parents qui vivent en couple ou qui élèvent seuls leurs enfants, enfants qui résident dans un foyer ou dans deux foyers), tout parent a besoin du soutien de sa famille, de ses amis et de sa communauté. Ça prend vraiment un village pour élever un enfant!

Comment les parents peuvent-ils aider leurs enfants à grandir et à s’épanouir?

Les enfants ont besoin d’amour et de structure pour grandir et s’épanouir. Une idée qui peut paraître simple, mais dont la mise en pratique n’est pas nécessairement facile. Une relation affectueuse permet aux enfants de réguler leurs émotions et de développer leur confiance et leur estime de soi. Les parents montrent leur affection pour leurs enfants de différentes manières, en fonction de leur personnalité et de leur culture. La clé est d’être présent pour eux, de passer du temps avec eux, de manifester de l’intérêt pour leurs activités quotidiennes. Les marques d’affection physique sont, entre autres, les sourires, le toucher, les câlins et les caresses.

Des moments fréquents et réguliers consacrés à l’enfant, sans distraction (téléphone, télévision, ordinateur), constituent le fondement d’une bonne relation. Ils aident l’enfant à gagner en assurance, à savoir qu’il peut compter sur ses parents pour l’aider à surmonter les obstacles. À l’adolescence, ces moments peuvent prendre une autre forme. Sans une relation chaleureuse et affectueuse avec leurs parents tout au long de leur développement, les enfants et les jeunes peuvent manquer d’estime de soi et de confiance en eux. Ils peuvent chercher des moyens négatifs d’attirer l’attention et de se sentir bien, par exemple en jouant les rebelles, en adoptant des comportements à risque pour impressionner leurs pairs ou en s’auto-médicamentant avec des drogues et de l’alcool.

Une relation affectueuse est essentielle, mais ne garantit pas un développement sain. Les enfants ont également besoin de structure, de constance et d’une surveillance appropriée. Les routines quotidiennes, qui leur permettent de savoir à quoi s’attendre chaque jour, sont bénéfiques dès leur plus jeune âge. Les parents montrent aux enfants les limites d’un comportement acceptable en établissant des règles et des attentes simples. Ils aident aussi ces derniers à comprendre que leurs gestes entraînent certaines conséquences. En soulignant et en complimentant les bons comportements, ils favorisent l’adoption de saines habitudes.

Les punitions corporelles, les cris et l’humiliation blessent les enfants. Heureusement, il existe des méthodes plus efficaces pour gérer les comportements difficiles. Il faut par exemple accorder une attention particulière aux comportements que l’on souhaite encourager et rester calme face aux petits écarts. Les parents peuvent aussi aider leurs enfants à comprendre les limites et à faire les bons choix en utilisant des récompenses et des conséquences appropriées. Sans structure, les enfants peuvent éprouver de la difficulté à apprendre à se contrôler et à suivre les règles de manière autonome.

Il ne faut pas sous-estimer tout ce que les enfants apprennent en observant le comportement des adultes. Dans la vie de tous les jours, les occasions ne manquent pas de leur montrer comment résoudre les problèmes, contrôler leurs impulsions, exprimer sainement leurs sentiments (positifs et négatifs), faire preuve de patience et de tolérance. Nous devons également éviter les mécanismes d’adaptation inappropriés, l’utilisation excessive des appareils numériques, l’abus de substances, les comportements violents ou d’intimidation, ou les méthodes improductives de gestion des conflits. Chaque instant peut être une occasion d’apprentissage.

Comment le rôle de parent évolue-t-il à mesure que les enfants grandissent?

Les enfants, peu importe leur âge, ont besoin d’amour et de structure. Au fur et à mesure qu’ils grandissent, la façon dont nous leur témoignons de l’amour et les guidons évolue subtilement. Un bébé s’épanouit quand on le berce, qu’on lui sourit et qu’on lui chante des chansons. Les adolescents peuvent apprécier une réponse à un texto ou une écoute attentive pendant qu’ils se rendent à une activité en voiture. En aidant un jeune enfant à comprendre qu’il n’est pas acceptable de tirer sur la queue du chat, le parent peut lui montrer comment le caresser doucement. Les parents aident les adolescents à développer leur sens des responsabilités et à prendre des décisions saines en discutant ensemble des heures de retour à la maison et des comportements appropriés. Ils encouragent leurs enfants à devenir de plus en plus autonomes et les aident à prendre de bonnes décisions et à apprendre de leurs erreurs.

Comment les parents peuvent-ils obtenir du soutien?

Le rôle de parent comporte des défis additionnels en présence de difficultés financières, d’un stress lié au travail, d’une séparation ou d’un divorce, ou d’une maladie mentale ou physique. Les parents s’adaptent au tempérament de l’enfant, à son niveau de développement, à son style d’apprentissage et à ses capacités cognitives.

Tous les parents ont besoin d’aide à un moment ou à un autre. Il n’existe pas d’approche unique pour obtenir de l’aide, mais voici certaines façons :

  • Consulter des sites Web ou des programmes en ligne fiables et fondés sur des données probantes
  • Assister à des présentations ou à des séances de discussion données par un praticien compétent sur un sujet qui vous préoccupe
  • Consulter un ou une spécialiste pour aborder des situations ou des difficultés particulières vécues par votre enfant
  • Suivre un cours complet sur l’art d’être parent

Les parents d’enfants ayant un trouble de l’humeur ou du comportement, de l’anxiété ou des difficultés d’apprentissage peuvent tirer profit de services psychologiques fondés sur des données probantes.

Les réseaux sociaux ont révolutionné la parentalité en facilitant l’accès à des vidéos et à des témoignages percutants qui proposent des stratégies parentales. Toutefois, il peut être difficile de distinguer les informations crédibles de celles qui ne le sont pas. La confiance des parents peut être ébranlée par des affirmations contradictoires sur l’efficacité de différentes méthodes.

Comment la psychologie peut-elle aider?

Grâce à la recherche, les psychologues ont pu identifier les pratiques parentales efficaces et mettre en place des services pour aider les familles. Les ressources pour parents fondées sur des données probantes fournissent des informations sur la multitude de défis qui émergent au cours du développement de l’enfant et de l’adolescent. Les parents apprennent à utiliser des approches positives qui aident l’enfant dans son apprentissage et son développement. Le soutien aux parents peut prendre diverses formes : en personne, au moyen de cahiers d’exercices, ainsi qu’en ligne (groupes, couples ou individus). L’objectif est d’aider les parents à acquérir et à utiliser des stratégies dont la recherche a démontré l’efficacité pour favoriser des relations positives et prévenir les comportements inappropriés.

Dans les programmes de soutien aux parents fondés sur des données probantes, les parents apprennent à prêter attention aux comportements qu’ils souhaitent encourager et à souligner ceux-ci, à établir des routines et des attentes claires, à aider leurs enfants à reconnaître, nommer et exprimer leurs émotions, et à réagir face à un comportement difficile. Le soutien aux parents est plus efficace lorsque ceux-ci ont la possibilité d’observer et de mettre en pratique les techniques qu’ils apprennent.

Les parents qui traversent des difficultés personnelles (comme la dépression, l’anxiété ou une relation de couple insatisfaisante) peuvent avoir besoin d’un soutien pour eux-mêmes, en plus d’un accompagnement dans leur rôle de parent. La thérapie cognitivo-comportementale est efficace pour aider les parents à gérer leurs difficultés liées à la santé mentale, par exemple la dépression, l’anxiété, la douleur chronique ou les problèmes conjugaux.

Où puis-je obtenir davantage d’informations?

Pour en savoir plus sur le sujet, vous pouvez visiter :

  • The Incredible Years – Parents & Teachers (en anglais seulement). Une série de programmes interdépendants fondés sur des données probantes conçue pour les parents, les enfants et le personnel enseignant, qui repose sur plus de 30 ans de recherche : incredibleyears.com
  • Triple P Parenting. Ce programme de parentalité positive est efficace pour les bébés, les tout-petits et les adolescents. Obtenez des conseils et des cours sur l’art d’être parent au Canada, en personne ou en ligne : triplep-parenting.ca

 Vous pouvez consulter un psychologue agréé ou une psychologue agréée pour savoir si des interventions psychologiques pourraient vous être utiles. Les associations de psychologie provinciales et territoriales et certaines associations municipales peuvent mettre à votre disposition une liste de psychologues praticiens dans laquelle vous pouvez chercher des services appropriés. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, vous pouvez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été rédigée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Catherine M. Lee, professeure émérite, École de psychologie, Université d’Ottawa et consultante chez Triple P Canada.

Révision : août 2025

Votre opinion est importante! Veuillez communiquer avec nous pour toute question ou tout commentaire sur les fiches d’information de la série LA PSYCHOLOGIE PEUT VOUS AIDER : factsheets@cpa.ca.