Comment prendre soin de vous pendant COVID-19. Voir plus ‘La psychologie peut vous aider’ à https://cpa.ca/fr/lapsychologiepeutvousaider/.
Mois : avril 2020
Thoughts on Record: Podcast of the Ottawa Institute of Cognitive Behavioural Therapy
The Ottawa Institute of Cognitive Behavioural Therapy has a podcast covering many of the psychological impacts of COVID-19. Interviews with Dr. Kim Corace, Dr. Keith Dobson, and many others can be heard here: https://www.buzzsprout.com/811163
Audio Update: Dr. Khush Amaria discusses the Stronger Minds online platform
Dr. Khush Amaria and her colleagues at Mind Beacon have launched a free online mental health resource for the time of the COVID pandemic. Stronger Minds has many videos and interactive features designed to support mental health and assist those who need help.
Examen des accords de financement FPT en matière de services de santé mentale et de traitement de la toxicomanie (mars 2020)
La SCP a entrepris un examen détaillé de la série d’ententes bilatérales fédérales, provinciales et territoriales (FPT) (c.-à-d. les 11 milliards de dollars sur 10 ans pour les soins à domicile et en milieu communautaire, ainsi que pour les services de santé mentale et de traitement de la toxicomanie) qui ont été signées en 2017. On y indique également les principales priorités de chaque province et territoire.
Examen des lettres de mandat des ministres fédéraux (février 2020)
La SCP a examiné les lettres de mandat de 2019 qui ont été émises par le premier ministre aux ministres de la Couronne et qui sont reliées aux priorités de l’association.
Audio Update: Quick chat with Dr. Khush Amaria about remote psychological practice
For a long time, Dr. Khush Amaria has been working with technology to provide remote psychological services. As her group Mind Beacon launches the free online platform Stronger Minds, she joins us to discuss the unique challenges and opportunities of online therapy.
Audio Update: Dr. Brent MacDonald about coping during COVID
Quick chat with Dr. Brent MacDonald of MacDonald Psychology Group in Calgary. Dr. MacDonald discusses coping strategies we can all use during the pandemic, and remaining hopeful about the good things that can eventually arise as a result.
Déclarations CPA-CCPPP-ACPRO concernant COVID-19
Au nom de l’Association des organisations canadiennes de réglementation en psychologie (AOCRP), du Conseil canadien des programmes de psychologie professionnelle (CCPPP) et du jury d’agrément de la Société canadienne de psychologie (SCP) :
La pandémie mondiale de la COVID-19 a des effets sans précédent sur les individus, les collectivités, les systèmes de santé et les professionnels de la santé. Nous – l’AOCRP, le CCPPP et le jury d’agrément de la SCP – savons aussi que la pandémie a eu et continue d’avoir des effets considérables sur le fonctionnement des programmes de formation de psychologie professionnelle et sur leurs enseignants, leur personnel et leurs étudiants.
Vous trouverez ci-joint une déclaration de l’AOCRP exprimant sa réponse aux inquiétudes associées à l’autorisation d’exercer la profession de psychologue dans le contexte de la pandémie, ainsi qu’une déclaration du CCPPP et du jury d’agrément de la SCP concernant les inquiétudes suscitées en matière d’agrément et de formation. Nos organismes – et c’est ce que nous voulons communiquer par ces déclarations – ont la volonté d’atténuer, dans toute la mesure du possible, les perturbations que la pandémie entraîne pour la formation des étudiants, pour le fonctionnement des programmes, et en fin de compte, pour la disponibilité de professionnels compétents répondant aux besoins du public en matière de services de santé mentale dans la conjoncture actuelle; en même temps, nous devons maintenir l’intégrité absolue de nos démarches en matière de formation, d’autorisation d’exercer la profession, et d’agrément. Nous voulons également faire savoir à nos parties prenantes que nous nous engageons à garder le dialogue ouvert entre nos organismes tant que la situation continuera d’évoluer. Soyez certains que nous continuerons d’être à l’écoute de vos besoins.
Si vous avez des questions sur le contenu de ces déclarations, n’hésitez pas à communiquer avec nous aux adresses ci-dessous.
Bonne santé à tous,
Sara Hagstrom, présidente, CCPPP, hagstros@tbh.net
Catherine Costigan, CCPPP, costigan@uvic.ca
Karen Messer-Engel, présidente, ACPRO, registrar.skcp@sasktel.net
Stewart Madon, registraire à l’agrément, CPA, smadon@cpa.ca
CCPPP CPA ACPRO Déclarations COVID-19.pdf
Audio Update: Quick chat with Dr. Kimberly Sogge about Climate Change
Quick chat with Dr. Kimberly Sogge of Ottawa River Psychology Group. Is the current response to the COVID pandemic an opportunity for us to take on climate change next?
Audio Update: Nova Scotia shooting tragedy with Dr. Katy Kamkar
Newly elected Chair of the CPA’s Traumatic Stress Section talks about the Nova Scotia shooting, and the power of social media to engender a sense of community in the wake of such a tragedy.
Audio Update: Dr. Brent MacDonald about the opportunities arising from isolation
Quick chat with Dr. Brent MacDonald of MacDonald Psychology Group in Calgary. Dr. MacDonald sees several interesting opportunities arising from COVID-19 and the way we’re all adapting to isolation.
FAQ – La psychologie peut aider à faire face à la COVID-19 : les psychologues redonnent aux fournisseurs de services de première ligne
Réponses à vos questions sur l’initiative de services gratuits de la SCP pour redonner aux fournisseurs de services de première ligne pendant la pandémie de COVID-19
Fiche d’information sur les mesures de soutien fédérales pour les employeurs et les employés touchés par COVID-19
La SCP a produit des fiches d’information pour aider les employeurs et les employés à obtenir l’aide gouvernementale liée à COVID-19 :
Série « La psychologie peut vous aider » : Troubles Cognitifs Et Démence
Qu’est-ce que la cognition?
La cognition est la capacité qu’a l’être humain de traiter l’information. Elle permet au cerveau de procéder à l’enregistrement, à la consolidation, à l’emmagasinage et à la récupération de l’information afin d’interagir avec l’environnement. La cognition fait appel à de nombreux processus mentaux, tels que l’attention, la perception, la mémoire, le langage et le raisonnement.
Qu’est-ce que la démence?
La démence est le stade avancé d’un ensemble de troubles neurodégénératifs et vasculaires qui déclenchent la détérioration progressive des fonctions cognitives.
Celles-ci entraînent des changements de comportement chez la personne atteinte, nuisant éventuellement à sa capacité de fonctionner de façon autonome au jour le jour. Il y aurait près d’une cinquantaine de différents types de démence. Les troubles neurodégénératifs progressent graduellement, tandis que les démences vasculaires progressent de façon séquentielle.
La démence peut être due à une détérioration des cellules nerveuses (neurones) de la couche externe (cortex) ou des structures internes (le sous-cortex) du cerveau. Les symptômes varient selon les régions du cerveau les plus affectées. Par exemple, le trouble neurodégénératif d’Alzheimer affecte les régions corticales du cerveau qui entrent en jeu dans l’acquisition ou l’apprentissage d’une nouvelle information (amnésie), dans la capacité de faire des actions qui requièrent de la dextérité ou l’usage d’outils (apraxie), dans l’utilisation du langage (aphasie) ou dans la capacité de percevoir des objets ou de reconnaître des personnes (agnosie).Le Parkinson est un autre trouble neurodégénératif qui touche principalement les régions sous-corticales, lesquelles sont à l’origine de mouvements anormaux (ex. tremblements, posture voûtée, initiation du mouvement), d’anomalies de la parole et de la voix (troubles d’élocution, bégaiement) et de difficultés d’attention. De plus, les problèmes de la mémoire sont liés davantage à la récupération qu’à l’acquisition de l’information.
Prévalence de la démence
Environ 6.4 % de la population canadienne souffre d’une certaine forme de démence, mais sa prévalence augmente considérablement avec l’âge. La démence touche à peine 2 % des personnes âgées de 65 à 74 ans, mais frappe 30% des 85 ans et plus.
Quels sont les états attribuables à la démence?
Le syndrome d’Alzheimer représente environ 50 % de tous les cas. Il affecte les neurones graduellement jusqu’à leur dégénérescence très avancées. Le premier symptôme le plus courant chez la personne atteinte est la perte de mémoire. Elle ne parvient pas à se souvenir de conversations récentes et d’événements personnels significatifs. L’oubli des noms de personnes familières, même celui de membres de sa famille, et le manque du bon mot pour exprimer sa pensée sont d’autres symptômes précoces.
Le syndrome d’Alzheimer progresse lentement et peut durer plusieurs années avant son décès. Pendant ce temps les fonctions cognitives sont affectées notamment le langage, l’orientation spatiale, la perception et la capacité d’exécuter ses propres habiletés. Le plus souvent, la personne doit être alitées au cours des dernières années et elle décède de causes secondaires, des suites d’une infection, par exemple.
La démence vasculaire apparaît à la suite de dommages répétés à des régions du cerveau causés par des blocages dans les vaisseaux sanguins. Elle peut se produire suite à plusieurs accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou suite à de très brèves périodes de désordre du débit sanguin au cerveau (accident ischémique transitoire ou AIT). Les symptômes varient en fonction de la région affectée. Les fonctions cognitives peuvent empirer, à cause des effets immédiats d’un AVC ou d’un AIT, mais il peut aussi avoir de faibles périodes d’amélioration. Cependant, si la personne subit d’autres AVC, sa condition fonctionnelle s’aggrave.
La maladie des corps de Lewy est la troisième cause la plus commune des troubles neurodégénératifs. Les personnes atteintes manifestent des symptômes semblables à ceux souffrant de la maladie de Parkinson, notamment des tremblements, de la raideur et de la rigidité dans les mouvements et des expressions faciales immuables, ainsi que des problèmes cognitifs tels que la perte de mémoire, l’attention fluctuante, des difficultés de raisonnement et dans la composition d’une séquence de mouvements. Les personnes souffrant de la maladie des corps de Lewy ont souvent des hallucinations visuelles, le moins souvent des hallucinations auditives. Comme pour le syndrome d’Alzheimer, sa progression est lente.
Bien d’autres états sont à l’origine de troubles neurodégénératifs, entre autres:
- le trouble neurodégénératif de Parkinson ;
- le trouble neurodégénératif mixte Alzheimer-vasculaire ;
- l’encéphalopathie traumatique chronique ;
- le trouble neurodégénératif fronto-temporal ;
- l’encéphalite limbique ;
- l’hydrocéphalie à pression normale ;
- la paralysie supra nucléaire progressive ;
- la maladie de Jakob-Creutzfeldt ;
- la dégénérescence corticobasale ;
- l’atrophie multi-systémique ;
- la calcification idiopathique des noyaux gris centraux ;
- la sclérose amyotrophique latérale ;
- la maladie de Korsakoff ;
- la maladie de Huntington.
Certains troubles neurodégénératifs sont-ils réversibles
Oui, s’ils ont été causes a l’origine par, entre autre :
- la dépression ;
- une intoxication médicamenteuse ;
- un déséquilibre métabolique et nutritionnel ;
- une déficience de la vitamine B12 ;
- l’hydrocéphalie à pression normale ;
- l’hypothyroïdisme ;
- des affections cardio-vasculaires.
Savons-nous ce qui cause le syndRome d’alzheimer et d’autres types de troubles neurodégénératifs?
Au cours des vingt dernières années, de la recherche prometteuse (mais aussi décevante) a été entreprise en vue d’identifier la dysfonction neurologique qui caractérise le syndrome d’Alzheimer. Le consensus est qu’il y a plusieurs causes qui nécessiteront une combinaison d’efforts thérapeutiques, incluant des interventions cognitives et comportementales.
Une petite part (2%) du syndrome d’Alzheimer est héréditaire, mais dans la majorité des cas, les causes exactes demeurent inconnues. Il y a des facteurs génétiques qui prédisposent une personne à développer le syndrome. Or, même les individus qui portent ces caractéristiques ne le développent pas nécessairement, ce qui a conduit les scientifiques à penser qu’il y a une interaction entre l’environnement et la composition génétique.
Y a-t-il des traitements pour troubles neurodegeneratifs?
Aujourd’hui, un certain nombre de médicaments permettent d’atténuer les symptômes du syndrome d’Alzheimer, mais ils ne la guérissent pas, non plus qu’ils ne la préviennent. Le donépézil (Aricept (marque déposée)), la mémantine (Ebixa (marque déposée)) et le rivastigmine (Exelon (marque déposée)) sont des exemples de ces médicaments.
Des traitements cognitifs et comportementaux sont également utilisés pour aider la personne et son aidant naturel à atténuer les effets des troubles cognitifs spécifiques. La personne manifestant une perte de mémoire, en début de maladie, peut apprendre à utiliser des aide-mémoires comme un planificateur de journée ou un assistant personnel électronique (APE) pour aider à se souvenir des choses. Un environnement bien conçu peut aussi contribuer réduire de beaucoup les déficiences. Un soutient durable au partenaire principale et l’entrainement aux techniques de gestion de comportement sont aussi très utiles.
Qu’est-ce qu’un trouble cognitif léger (TCL)?
Le TCL est un état caractérisé par la dégradation d’un processus cognitif ou plus, mais qui n’a pas d’incidence importante sur la capacité de l’individu de fonctionner de façon autonome. Les causes peuvent être tout aussi variées que celles des troubles neurodégénératifs.
Une bonne proportion des individus atteints d’un TCL développera éventuellement un trouble neurodégénératif. On estime qu’après 5 ans, pour environ 50 % des individus leur TCL évoluera en une forme ou une autre de trouble neurodégénératif, le plus souvent le syndrome d’Alzheimer. Cependant, les TCL sont difficile à diagnostiquer car près de 25% des cas n’aurons plus le diagnostic lors d’une réévaluation.
Que peuvent faire les psychologues pour aider les personnes atteintes de déficiences cognitives et de troubles neurodégénératifs?
Les conséquences de divers troubles neurodégénératifs sont les déficiences cognitives graves (comme les troubles de la mémoire, de la perception, du langage et de fonctions exécutives) causées par les dommages neurologiques sous-jacents.
Les psychologues ont beaucoup à offrir dans l’évaluation des fonctions cognitives épargnées et perdues, à poursuivre des pistes de recherche clinique, et aider à concevoir des programmes d’intervention visant à minimiser les effets des déficiences cognitives.
Les psychologues peuvent aider notamment en :
- administrant des évaluations neuropsychologiques qui sont des outils sensibles et efficaces lorsque combinés à une variété de biomarqueurs pour le diagnostic des nombreux trouble neurodégénératifs ;
- fournissant aux patients et leur proches les connaissances nécessaires qui amène à comprendre l’altération des fonctions cognitives et la façon qu’elle opère des changements dans le comportement et l’incidence sur les activités quotidiennes de la personne ;
- fournissant des techniques de réadaptation cognitive pour aider à alléger les effets de leurs déficiences ;
- enseignant aux membres de la famille, aux amis ou aux fournisseurs de soins, des moyens d’aider la personne ;
- fournissant aux membres de la famille, aux amis ou aux fournisseurs de soins, des moyens de composer avec les comportements parfois difficiles des personnes souffrant de déficience cognitive ;
- donnant l’accès à du matériel d’éducation et à des services de soutien communautaire de valeur.
Signes d’une déficience cognitive possible qui justifient un examen plus poussé
- la personne a de la difficulté à se rappeler du nom de la personne qui lui a été présentée récemment ;
- il faut lui répéter les questions ou les commentaires parce qu’elle n’est pas en mesure de se souvenir de l’information ;
- elle a besoin de rappels pour s’assurer qu’elle n’oublie pas ses rendez-vous ;
- elle oublie de prendre ses médicaments – ce qui peut signifier qu’elle ne prend pas ses médicaments ou qu’elle les prend deux fois parce qu’elle a oublié les avoir déjà pris ;
- elle oublie des événements récents comme des vacances, des anniversaires, de payer les comptes à temps ;
- elle égare ou perd de ses choses ;
- elle se perd dans un entourage familier ou ne reconnaît pas les points de repère ;
- elle éprouve de la difficulté à se souvenir du nom d’une personne qu’elle connaît bien et elle éprouve de la difficulté à trouver le mot le plus approprié à utiliser.
Nota : Pour qu’ils soient significatifs ces problèmes doivent se manifester plus fréquemment que pour la personne moyenne du même âge.
Où puis-je obtenir plus d’information?
Consultez un psychologue agréé pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, vous et votre famille. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/
Ce feuillet d’information a été préparé pour la Société canadienne de psychologie par Dr Guy Proulx, Directeur du Centre de santé cognitive du campus Glendon de l’Université York. https://centerforcognitivehealth.ca/fr/
Date : 2 avril 2020
Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.
Société canadienne de psychologie
1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
Ottawa, ON K2C 3Y4
Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) : 1-888-472-0657
Audio Update: Dr. Brent MacDonald on anxiety
Quick chat with Dr. Brent MacDonald of MacDonald Psychology Group in Calgary, who discusses the rise in anxiety thanks to COVID-19.
Audio Update: Dr. Heather MacIntosh on ‘Big T’ vs. ‘little t’ trauma
Daily Audio Update: Dr. Heather MacIntosh on ‘Big T’ vs. ‘little t’ trauma
It’s something of a colloquialism, but the distinction between ‘Big T’ and ‘little t’ trauma is one that matters in the current context of COVID-19. Dr. Heather MacIntosh joins us to discuss that distinction.
Audio Update: Dr. Heather MacIntosh, 7 tips for coping with trauma
Daily Audio Update: Dr. Heather MacIntosh, 7 tips for coping with trauma
CPA Panel Statement re; COVID 19
ACCREDITATION PANEL FOR DOCTORAL PROGRAMMES
AND
INTERNSHIIPS IN PROFESSIONAL PSYCHOLOGY
On Behalf of the CPA Accreditation Panel:
CPA and the Accreditation Panel understand that the management of COVID-19 has far reaching effects on individuals, communities, our health care systems and on health providers themselves. Its impact on the health care environment will also impact trainees of all health professions. Some may leave internships or residencies to return home. Most will find their clinical roles impacted and it is possible that their clinical activity will be significantly changed or suspended as health care environments respond to this unprecedented health emergency. The decisions and experiences of trainees may vary from university to university, health care setting to health care setting and jurisdiction to jurisdiction. The guidance and advisories in one province/territory to another may differ and consequently impact health care delivery and health care training differently.
We understand and anticipate the concerns of trainees that any disruption or suspension of their residencies and internships can impact their ability to meet program completion requirements and, ultimately, impact their progress towards graduation and licensure. We also understand that there is not a single authority who can decide how missing requirements will be dealt with. For example, CPA’s Accreditation Panel cannot require programs to extend their training years or decrease required clinical hours. Programs needs and options will vary in the kind of accommodation they can offer. Further, regulatory bodies have requirements about how many internship hours are required of candidates for licensure.
The purpose of this advisory, however, is to let programs – their faculty, supervisors and trainees – know that CPA will collaborate with programs on an individual basis as well as Canada’s regulatory bodies individually and collectively, to help them navigate the impact COVID-19 will have on the training of psychologists. We will all need to be understanding, nimble and flexible in finding solutions that work for each program and, ultimately, put the needs of clients and students front and centre. CPA has reached out to CCPPP and ACPRO to discuss this issue and come up with some collective guidance to programs. CPA has also been collaborating with APPIC, APA, and ASPPB on this issue as well for those of our students who train north and south of the border. We will keep you apprised of our progress.
In the interim, feel free to contact the Accreditation Office at any time. Even more importantly, stay well and stay safe.
Dr. Stewart Madon, C. Psych.
Registrar, Accreditation & Ethics Officer
Canadian Psychological Association
PDF version: CPA Panel Statement re; COVID 19
Audio Update: Dr. Karen Cohen on advocacy during COVID-19
Daily Audio Update: Dr. Karen Cohen on advocacy during COVID-19
Quick chat with CPA CEO Dr. Karen Cohen about advocacy during COVID-19. Calling for insurers to cover tele-psychology, and drop the requirements for a physician referral for psychological services.
Audio Update: Karen Cohen on the Psychology Practice Fact Sheet and Telehealth
Quick chat with CPA CEO Dr. Karen Cohen about the fact sheet Psychological Practice and the Coronavirus, as well as the future of psychological tele-health services.
Audio Update: Heather MacIntosh worried about domestic violence
Stories about increased domestic violence during isolation have Dr. Heather MacIntosh worried. An expert in couples therapy, anxiety, and trauma, Dr. MacIntosh wrote the blog post “Coupling and Trauma in the Context of COVID-19”. She joins us to talk about those worries.
Audio Update: Karen Cohen pro-bono initiative
Quick chat with CPA CEO Dr. Karen Cohen, who answers some questions we’ve received about the pro-bono initiative to provide psychological services to front line health care providers across Canada.
Audio Update: Coping with COVID for people with existing anxieties or OCD with Dr. Christine Korol
COVID-19 can be especially difficult for people who already had anxiety, OCD, or another condition. We talk with Dr. Christine Korol about the challenges faced by those who were already experiencing mental health issues.
Audio Update: Fear of losing someone or dying yourself with Dr. Christine Korol
The number one fear people have during COVID-19 is losing someone they love. The number two fear is getting sick yourself. We talk to Dr. Christine Korol about both those fears, and how to approach them.
Audio Update: Being angry with people not taking COVID seriously with Dr. Christine Korol
It’s easy to get upset with people who are not taking COVID-19 seriously. We chat with Dr. Christine Korol about anger and convincing your parents or friends to be more careful.
Audio Update: CKLW Dan McDonald interview with Karen Cohen
CPA CEO Dr. Karen Cohen discusses the CPA’s pro-bono initiative to provide psychological services to front-line health care workers during the COVID-19 crisis. Interview with Dan McDonald on AM800 CKLW in Windsor.
Audio Update: Christine Korol quick chat therapy with front line workers
Dr. Christine Korol has been working with health care professionals for some time. Today she discusses the various issues facing front-line health care providers with the CPA.
Fiche d’information sur les mesures de soutien fédéral pour les employeurs touchés par la COVID-19
Pendant l’actuelle pandémie de COVID-19, plusieurs gouvernements canadiens ont annoncé des programmes destinés à soutenir les employeurs dans le but précis d’atténuer certaines des conséquences économiques de la réponse du Canada pour les petites entreprises.
En raison de la distanciation sociale et des autres politiques mises en place, l’activité économique au Canada a considérablement ralenti. Cela engendre des difficultés financières pour les entreprises qui poursuivent leurs activités.
Les initiatives du gouvernement évoluent de jour en jour, et la présente fiche d’information sera mise à jour régulièrement pour suivre l’évolution des choses.
Même si cette fiche d’information porte sur les initiatives fédérales, le lecteur est encouragé à vérifier, auprès de son gouvernement provincial et municipal, si du soutien supplémentaire est offert.
Gouvernement fédéral
Subvention salariale temporaire pour les employeurs
De quoi s’agit-il? La subvention salariale temporaire pour les employeurs est une mesure de trois mois qui permettra aux employeurs admissibles de réduire le montant des retenues à la source à remettre à l’Agence du revenu du Canada (ARC). Cette mesure remplace un programme de subvention annoncé précédemment.
La subvention équivaut à 75 % de la rémunération que vous versez du 15 mars 2020 au 15 juin 2020, jusqu’à 1 375 $ pour chaque employé admissible à un montant maximum total de 25 000 $ par employeur.
Qui peut faire une demande? Les employeurs admissibles sont les organismes sans but lucratif, les organismes de bienfaisance enregistrés ou les sociétés privées sous contrôle canadien (SPCC).
Comment faire une demande : cette subvention est calculée pour réduire le versement courant de retenues à la source d’impôt sur le revenu fédéral, provincial ou territorial que vous envoyez à l’ARC, du montant de la subvention.
Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/campagnes/mise-a-jour-covid-19/foire-aux-questions-subvention-salariale-temporaire-petites-entreprises.html
Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC)
De quoi s’agit-il? La SSUC accorde un remboursement pouvant aller jusqu’à 75 % du salaire d’un employé (maximum 847 $/semaine), pendant 12 semaines (du 15 mars au 6 juin).
Qui peut faire une demande? Les employeurs admissibles, à savoir les particuliers, les sociétés imposables publiques et privées, les partenariats constitués d’employeurs admissibles, les organismes sans but lucratif et les organismes de bienfaisance, qui font face à une baisse de revenus d’au moins 30 % par rapport à l’année précédente (année s’écoulant entre mars 2019 et mars 2020) ou une baisse de 15 % par rapport à l’année précédente (pour avril et mai).
Comment faire une demande : les entreprises pourront demander la SSUC en ligne par l’intermédiaire du portail Mon dossier d’entreprise de l’ARC ou d’une application Web, qui devrait être accessible d’ici la fin d’avril.
Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/ministere-finances/plan-intervention-economique/subvention-salariale.html
Programme de prestations supplémentaires de chômage (PSC)
De quoi s’agit-il? Les employeurs peuvent mettre en place un régime de prestations supplémentaires de chômage (PSC) afin de bonifier la rémunération hebdomadaire de leurs employés lorsque ceux-ci se retrouvent sans emploi en raison d’un arrêt temporaire de travail. Les sommes versées ne constituent pas une rémunération et ne sont pas déduites des prestations d’assurance-emploi.
Qui peut faire une demande? Les employeurs qui subissent un arrêt temporaire de travail en raison d’une formation, d’une maladie, d’une blessure ou d’une mise en quarantaine.
Comment faire une demande : les régimes de prestations supplémentaires de chômage sont enregistrés par Service Canada. L’enregistrement doit être effectué avant la date d’entrée en vigueur du régime. Les agents du Programme de PSC évaluent les régimes de prestations supplémentaires de chômage des employeurs en fonction des exigences énoncées dans le Règlement sur l’assurance-emploi. De plus, ils aident les employeurs à concevoir des régimes de prestations supplémentaires de chômage qui répondent aux exigences du Règlement.
Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/programmes/assurance-emploi/ae-liste/assurance-emploi-employeurs-supplement-chomage.html
Programme de Travail partagé
De quoi s’agit-il? Le Travail partagé (TP) est un programme qui aide les employeurs et les employés à éviter les mises à pied lorsqu’il y a une diminution temporaire du niveau d’activité normale de l’entreprise, qui est indépendante de la volonté de l’employeur. Le programme fournit des prestations d’assurance-emploi aux employés admissibles qui acceptent de réduire leurs heures normales de travail et de partager le travail disponible pendant la relance de l’entreprise. Le Travail partagé est un accord entre les employeurs, les employés et le gouvernement du Canada.
Le gouvernement du Canada a mis en place une mesure spéciale temporaire de travail partagé pour les employeurs qui sont touchés par le ralentissement des activités à cause de la COVID-19.
Qui peut faire une demande? Généralement utilisé pour les travailleurs de la sylviculture et de la sidérurgie, ce programme a été élargi à tous les employeurs du 15 mars 2020 au 14 mars 2021, et la durée maximale d’une entente est passée de 38 semaines à 76 semaines.
Comment faire une demande : les employeurs doivent présenter une demande de participation à un accord de Travail partagé et remplir un formulaire d’unité de Travail partagé, puis ils doivent envoyer le tout au bureau de Service Canada de leur région. (Pour en savoir plus : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/ministere/avis/coronavirus.html).
Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/ministere/avis/coronavirus.html
Ressources pour les entreprises
Soutien au financement et à la trésorerie des entreprises
Programme de crédit aux entreprises (PCE)
De quoi s’agit-il? Le Programme de crédit aux entreprises (PCE) vise à aider les entreprises canadiennes à obtenir du financement durant cette période de grande incertitude.
Comment faire une demande? Les employeurs qui souhaitent obtenir du financement par l’intermédiaire du PCE doivent communiquer avec les institutions financières avec lesquelles ils entretiennent déjà des liens d’affaires, afin que l’institution financière puisse évaluer leur dossier.
Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/ministere-finances/programmes/politique-secteur-financier/programme-credit-entreprises.html
Le 27 mars 2020, le gouvernement fédéral a lancé deux programmes supplémentaires, sans en annoncer les détails. Ces deux programmes sont :
Programme de garantie et de prêts pour les petites et moyennes entreprises 40 000 $ sous forme de prêts garantis par le gouvernement à des petites entreprises et à des organismes sans but lucratif afin d’aider à couvrir les coûts d’exploitation au cours d’une période où les recettes ont diminué en raison de la COVID-19. Il s’agit de prêts sans intérêt.
Programme de garantie et de prêts pour les PME 40 milliards de dollars par l’intermédiaire de la BDC et d’EDC pour aider les PME qui ont besoin de soutien supplémentaire afin de répondre à leurs besoins en matière de flux de trésorerie opérationnels.
La présente fiche d’information sera mise à jour dès que des détails supplémentaires seront annoncés.
Autres programmes
Souplesse pour les entreprises qui produisent des déclarations de revenus
De quoi s’agit-il? La date limite de paiement des montants de l’impôt sur le revenu qui deviennent exigibles à compter du 18 mars et avant le 1er septembre 2020 est reportée au 1er septembre 2020. Cela signifie qu’aucune pénalité ni aucun intérêt ne vous sera imposé si le paiement de votre solde d’impôt à payer est effectué avant le 1er septembre 2020.
Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/campagnes/mise-a-jour-covid-19.html
Le présent feuillet d’information a été rédigé pour la Société canadienne de psychologie
Date : le 15 avril, 2020
Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la SCP, veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.
Société canadienne de psychologie
1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
Ottawa, ON K2C 3Y4
Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) : 1-888-472-0657
Audio Update: Christine Korol telehealth and online therapy
The CPA daily COVID-19 quick chat starts today with Dr. Christine Korol, who talks to us about taking your psychological practice online.
Série « La psychologie peut vous aider » : Les défis émotionnels et psychologiques auxquels sont confrontés les fournisseurs de soins de santé de première ligne pendant la pandémie de COVID-19
Pendant que le monde entier est confronté aux défis engendrés par la pandémie de COVID-19, nous vivons tous une période de grande incertitude et de changement. Bien que certains facteurs de stress soient universels, les fournisseurs de soins de santé de première ligne font face aussi à des défis particuliers, étant exposés au risque d’être infectés ainsi qu’aux conséquences émotionnelles et psychologiques qu’ils risquent de subir pendant une période où la pression médicale est forte et constante.
L’information qui suit vise à aider les fournisseurs de soins de santé de première ligne de toutes les disciplines professionnelles de la santé à mieux reconnaître les défis et les facteurs de stress auxquels ils pourraient faire face pendant la pandémie de COVID-19. Une sensibilisation accrue au stress et aux stratégies à utiliser pour faire face aux pressions exercées sur les soins de santé de première ligne peut aider à traverser cette période difficile. Pour s’adapter, les fournisseurs de soins de santé ne sont pas sans ressources; ils peuvent puiser dans leurs ressources et leurs forces personnelles, rechercher le soutien de leurs amis, leur famille ou leurs collègues ou consulter un psychologue ou un autre professionnel de la santé mentale.
Voici quelques défis que rencontrent les fournisseurs de soins de santé de première ligne en ces temps de pandémie :
Surcharge d’informations sur la COVID-19
De nombreux fournisseurs de soins de santé de première ligne auront sûrement du mal à répondre OUI à la question : « Y a-t-il un moment, dans votre journée, où vous ne pensez pas à la COVID-19 ou ne parlez pas de la pandémie? » Étant donné que la prise en charge directe ou indirecte de la COVID-19 est, à l’heure actuelle, un aspect indispensable du travail des fournisseurs de soins de santé de première ligne, la recherche d’informations supplémentaires risque d’être contre-productive. Nous sommes aussi dans une situation où plusieurs règles destinées au grand public ne s’appliquent pas aux fournisseurs de soins de santé de première ligne (p. ex., rester à la maison). D’une certaine manière, cela peut être angoissant ou déroutant, et le fait de rechercher des informations relatives à la COVID-19 qui ne s’appliquent pas directement à soi n’est pas très utile. Se réserver du temps pour parler et discuter d’autre chose que la COVID-19 et faire des activités qui n’ont rien à voir avec la pandémie peut être bénéfique sur le plan émotionnel et sur le plan de la fatigue, et améliorer la présence et l’implication au travail.
- Plusieurs fournisseurs de soins de santé de première ligne reçoivent beaucoup de questions et de demandes de renseignements sur la COVID-19 de la part d’amis et de membres de leur famille. Par exemple, il se peut que les proches se demandent ce qu’ils doivent faire pour se protéger ou ce qu’il se passe dans les milieux médicaux, et les fournisseurs de soins de santé de première ligne peuvent se sentir obligés de répondre et d’en parler. En ce moment, le public a accès facilement à de l’information crédible. Dans ce contexte, les fournisseurs de soins de santé de première ligne pourraient envisager de demander à leurs proches de parler d’autre chose que de la COVID-19 et expliquer pourquoi cela les aiderait. Les amis et la famille pourraient en profiter pour apporter leur soutien de cette manière et ne sont probablement pas conscients des effets que peut avoir sur les fournisseurs de soins de santé le fait de se concentrer uniquement sur la COVID-19.
- Les fournisseurs de soins de santé dont les cercles sociaux sont composés principalement d’autres professionnels de la santé pourraient trouver utile de réserver du temps (p. ex., 15 minutes) au début des rencontres virtuelles pour parler d’autre chose que de la COVID-19. Cela donnerait également aux participants la possibilité de ne pas participer aux discussions ultérieures relatives à la pandémie si c’est ce qu’ils souhaitent.
- En gardant à l’esprit la sursaturation d’informations sur la COVID-19, le début de la journée est le moment idéal pour apporter des changements à sa routine. Au lieu de se réveiller et de vérifier son téléphone au saut du lit, il peut s’avérer utile de prendre la décision consciente de sortir du lit, d’aller à la salle de bains, de se brosser les dents, voire de prendre une douche avant de prendre la décision consciente de vérifier ses messages. Bien qu’il s’agisse d’un moment où tout semble urgent, les choses peuvent attendre qu’on ne soit brossé les dents.
- Lorsque c’est possible, il pourrait être judicieux de prévoir du temps dans la journée pour lire les actualités/courriels/réseaux sociaux, si nécessaire, au lieu de le faire tout au long de la journée. Les médias sociaux servent souvent à prendre une courte pause pendant la journée, mais dans le contexte actuel, le contenu qui y circule n’aidera probablement pas à se changer les idées. Il pourrait s’avérer utile de trouver d’autres activités à faire soit pendant de courtes pauses au travail ou pendant de plus longues périodes à la maison, comme écouter de la musique, bouger ou lire un livre.
- Il est fort probable que, du fait de leur travail sur la ligne de front, les travailleurs de la santé voient passer dans leurs fils d’actualités et leurs boîtes de courriels une quantité excessive d’informations et de contenu liés à la COVID-19. Cela peut donner une vision déformée de ce qui se passe dans les milieux non médicaux, dont une grande partie est admirable. Par exemple, des personnes qui sont en isolement chez elles ou qui respectent les consignes de distanciation physique trouvent des façons originales de se rencontrer en ligne (p. ex., en mangeant ensemble à distance via Zoom ou Facetime, etc.), l’habitude de téléphoner à ses amis et aux membres de sa famille refait surface, s’ajoutant aux messages textes, les salles de sport et les studios de danse proposent des cours en ligne gratuits, des artistes donnent des cours en ligne gratuits, des musées et des galeries d’art proposent des visites virtuelles gratuites et, dans tout le pays, des gens sortent avec des casseroles à 19 h 30 chaque soir pour manifester leur soutien aux fournisseurs de soins de santé. Le fait de reconnaître que le monde existe au-delà des murs des hôpitaux, même pendant la pandémie, peut être réconfortant pour les fournisseurs de soins de santé de première ligne, tout comme le fait de savoir qu’à l’extérieur de ces murs, les gens sont très reconnaissants des sacrifices que font les fournisseurs de soins de santé de première ligne pour la sécurité de tous.
- Bien que de nombreuses activités en ligne soient actuellement offertes, les fournisseurs de soins de santé de première ligne n’ont pas nécessairement le temps d’explorer ces activités. Par exemple, beaucoup d’activités en ligne, interactives, amusantes et gratuites pour les enfants de tous âges sont offertes en ligne. Les amis ou les membres de la famille peuvent aider en trouvant de l’information sur ces activités et en la partageant, ce qui allégera la tâche des fournisseurs de soins de santé de première ligne qui ont des enfants.
Peur et incertitude au sujet de sa propre sécurité et celle des autres
On le comprend aisément, de nombreux fournisseurs de soins de santé de première ligne éprouvent de la peur et de l’anxiété quant au risque d’être infectés et à la possibilité de contaminer des personnes de leur entourage. Garder ces craintes pour soi et essayer de tenir bon peut être efficace un certain temps, mais ce ne sont pas des stratégies durables, en particulier en cette période de stress prolongé et constant, exigeante physiquement et émotionnellement, sans que l’on sache exactement quand tout cela va finir. Déterminer lesquelles de ces craintes vous affectent est la première étape à franchir pour établir les stratégies qui vous aideront à les surmonter. Dans certaines circonstances, vous aurez besoin de soutien, qu’il s’agisse de soutien individuel ou professionnel, ou de l’aide d’un fournisseur de soins de santé, comme votre médecin de famille, un psychologue ou un autre professionnel de la santé mentale.
- De nombreux fournisseurs de soins de santé de première ligne ont été confrontés à la crainte de ne pas disposer d’équipement de protection individuelle suffisant ou adéquat et ont dû prendre des décisions qui ne semblaient pas prudentes, mais qui étaient adaptées à la situation. Dans certains secteurs, les individus savent qu’ils contracteront la maladie; ils ne savent tout simplement pas quand.
- Les fournisseurs de soins de santé qui doivent se placer en isolement ou qui étaient déjà en congé au moment de l’éclosion risquent d’éprouver un sentiment de malaise ou de culpabilité car ils peuvent avoir l’impression de faillir à leur tâche à un moment où le public a grandement besoin d’eux. L’autodivulgation des symptômes et l’isolement, lorsqu’ils sont prescrits, constituent une mesure très importante. Étant donné que la situation risque de durer encore un certain temps, il y aura des périodes où les professionnels de la santé seront incapables de travailler. Utiliser ce temps de répit pour se reposer et « refaire le plein » peut être bénéfique pendant et après, en améliorant la préparation et la résilience au moment de retourner au travail. Cependant, pour certaines personnes, il sera difficile de profiter de cette période pour se concentrer sur leur guérison, prendre soin d’elles ou faire des activités amusantes au lieu de ruminer sur le fait de ne pas travailler et de se surcharger d’information sur la COVID-19.
- Certains fournisseurs de soins de santé de première ligne sont confrontés à des décisions difficiles pour protéger leur famille et décident, dans certains cas, de se séparer d’elle. Dans une telle situation, il serait judicieux de réfléchir à des moyens créatifs de rester en contact avec ses proches sans s’imposer des exigences déraisonnables. Par exemple, se connecter à Zoom ou à Facetime brièvement pendant que les enfants mangent, jouent ou se préparent à aller se coucher sans être obligés de discuter de choses importantes peut aider à maintenir un certain lien malgré cette séparation forcée. En dehors du travail, lire une histoire de manière virtuelle ou demander à son enfant de raconter sa journée peut également contribuer à maintenir le contact.
- Bien qu’il devienne naturel pour les fournisseurs de soins de santé de première ligne de prendre soin des autres ou d’avoir de la compassion, il est parfois difficile d’être compatissant envers soi-même. Souvent, les individus qui sont très empathiques trouvent difficile d’être bienveillants envers eux-mêmes; au lieu de cela, ils se livrent à une autocritique sévère en présence d’un défi. En l’absence de bienveillance envers soi-même, la probabilité d’épuisement professionnel augmente. Pendant cette période où il faut se mettre au service des autres, les fournisseurs de soins de santé devraient trouver des moyens de faire preuve de chaleur et de prendre soin d’eux-mêmes. Face à l’autocritique et au défi, demandez-vous ce que vous diriez à une personne qui se trouverait dans la même situation que vous, un collègue ou un ami. Quel ton de voix utiliseriez-vous? Quels mots utiliseriez-vous pour les soutenir avec compassion?
Difficulté à rester présent et à répondre à ses besoins
Apprendre à rester présent et concentré devant le stress et la lourde charge de travail est important pour les fournisseurs de soins de santé de première ligne, et c’est peut-être encore plus important pendant une période de stress intense et constante sans date de fin connue.
- L’anxiété peut nuire à la capacité d’être présent car elle pousse à ruminer sur le passé ou à s’inquiéter de l’avenir. Pour rester présent et répondre à ses besoins dès qu’ils se présentent, prendre quelques secondes à différents moments de son quart de travail pour faire des étirements, prendre une gorgée d’eau de manière attentive, prendre quelques respirations lentes ou nommer ses émotions peut vraiment aider. Certains fournisseurs de soins de santé se livrent régulièrement à ces brefs moments de présence attentive (p. ex., avant de passer au prochain patient, avant ou après rédigé leurs notes médicales, avant d’entrer dans le lieu de travail) pour améliorer leur travail et leur efficacité cliniques.
- Dans le contexte de la pandémie, il est possible que les individus aient tendance à se préparer excessivement (voir la surcharge d’informations sur la COVID-19), ce qui est contre-productif, voire improductif. Tenter de lire suffisamment et de se documenter suffisamment jusqu’à ce qu’on se sente « prêt » peut poser problème dans la situation actuelle, où beaucoup de choses sont impossibles à prédire. Il pourrait être utile de se demander : est-ce que je lis cela pour diminuer mon anxiété ou parce que je dois le faire pour bien effectuer mon travail et que cela aura un impact direct sur mon travail demain ou après-demain? Les fournisseurs de soins de santé savent comment faire face aux imprévus et il peut être rassurant pour eux de se rappeler qu’ils le feront à nouveau pendant la pandémie.
- Il se peut que les fournisseurs de soins de santé de première ligne voient s’aggraver leurs problèmes de santé préexistants ou développent de nouveaux problèmes de santé pendant cette période de stress intense et exigeante sur le plan physique; la réalisation du travail difficile qui leur est demandé peut, par conséquent, devenir plus ardue. De nombreux types de soins de santé physique et de soutien psychosocial sont désormais dispensés à distance, en ligne ou par téléphone; ils peuvent être fournis selon un horaire flexible et hors des périodes de pointe. À titre de fournisseur de soins de santé de première ligne, vous pourriez envisager de recourir à ces soins en consultant un physiothérapeute en ligne, par exemple, pour faire face à tout ce que vos tâches actuelles imposent à votre corps ou encore, communiquer avec un psychologue ou un autre professionnel de la santé mentale pour obtenir de l’aide et pour résoudre les problèmes auxquels vous êtes confrontés. Il peut être avantageux de vérifier, ou de demander à votre conjoint de vérifier les prestations d’assurance-maladie complémentaire qui vous sont offertes par l’intermédiaire de votre employeur ou par un assureur privé. De plus, de nombreuses initiatives ont été mises en place partout au pays pour offrir des services aux fournisseurs de soins de santé de première ligne. C’est aussi le moment de veiller à renouveler vos ordonnances et de continuer à prendre soin de vous, dans la mesure du possible.
- En plus de faire face à la peur et à l’anxiété liées à la multiplication des besoins de la population dans le contexte de la COVID-19, les fournisseurs de soins de santé de première ligne doivent s’adapter à des procédures et des façons de faire nouvelles, ce qui peut engendrer du stress. Par exemple, l’utilisation d’un équipement de protection individuelle nouveau et la nécessité de maintenir la distance physique dans certaines circonstances peuvent modifier la façon dont les membres de l’équipe communiquent entre eux ou ajouter à l’inconfort physique; le fait de travailler avec de nouvelles équipes et dans de nouveaux environnements en raison du redéploiement peut rendre des procédures, même familières, moins familières, plus lourdes et plus inconfortables; le fait de travailler avec des collègues qui sont également confrontés à beaucoup de stress et à une lourde charge de travail peut avoir un impact sur le ton émotionnel des interactions au travail. Il peut s’avérer utile d’être conscient de l’impact cumulatif des facteurs de stress, même ceux de moindre importance; cela peut inciter les individus à utiliser des stratégies utiles pour y faire face (p. ex., utiliser des moyens pour être présent, manger le matin plutôt que de partir le ventre vide, s’étirer régulièrement pour soulager la tension musculaire plutôt qu’attendre que la douleur ou l’inconfort augmentent).
- Pendant la pandémie, les activités habituelles et les lieux de socialisation, qui ajoutent du sens et du plaisir et améliorent la santé, ne sont plus accessibles, du moins physiquement. Le fait de ne pouvoir assister aux services religieux auxquels on est habitué, de ne pouvoir assister à son cours de conditionnement physique préféré, de ne pouvoir courir avec son groupe de course ou de ne pouvoir se réunir avec ses amis autour d’un brunch peut compliquer la recherche d’un équilibre face aux fortes exigences du travail. Il est temps de se rappeler que, pour l’instant, cela n’est pas possible et qu’il vaut mieux se concentrer sur ce qui l’est. Trouver des façons créatives d’interagir avec ses proches de manière virtuelle et profiter des nombreuses activités amusantes, accessibles en ligne gratuitement peut grandement aider. Si l’on se sent trop épuisé pour étudier ces options, les amis ou les membres de la famille qui ne sont pas des professionnels de la santé peuvent le faire.
- Les fournisseurs de soins de santé de première ligne devraient s’interroger sur leur consommation actuelle d’alcool ou de drogue, en particulier si elle sert à soulager le stress ou engourdir l’inconfort ou la douleur émotionnelle, à aider à dormir, ou si elle est plus fréquente. Certaines personnes pourraient avoir déjà eu des problèmes de toxicomanie dans le passé, et l’augmentation du stress et du temps passé seul en dehors du travail occasionnée par la pandémie risque de faire réapparaître ces stratégies d’adaptation problématiques.
- En plus d’envisager des stratégies ou de recourir à des ressources pour régler ses problèmes de sommeil, il peut s’avérer utile d’envisager des moyens de restreindre son propre sommeil même si l’on n’éprouve aucune difficulté à s’endormir ou à rester endormi. Par exemple, certains fournisseurs de soins de santé de première ligne se couchent plus tard pour faire des lectures sur la COVID-19 en consultant les médias sociaux ou pour regarder les nouvelles. Une fois de plus, si l’on consulte son téléphone après s’être réveillé durant la nuit, on risque de ne pouvoir se rendormir. Il est également important de prendre conscience des autres facteurs, outre le sommeil, qui contribuent à la fatigue, comme l’alimentation et l’activité physique.
- Même pour les fournisseurs de soins de santé de première ligne, il demeure important de soutenir leurs proches en cette période de stress. Parfois, les fournisseurs de soins de santé veulent protéger leurs proches de leurs inquiétudes ou de leur stress. Les fournisseurs de soins de santé auraient intérêt à réfléchir à la façon et au moment de demander le soutien de leurs proches et à communiquer à ceux-ci ce qui ne leur est pas utile à l’heure actuelle. Le fait d’être un fournisseur de soins de santé ne rend pas invulnérable à l’inquiétude et au stress liés à la COVID-19 et les amis et les membres de la famille qui ne sont pas médecins le comprendront.
Que peuvent faire les psychologues?
En ce qui concerne l’impact potentiel du stress que subissent les travailleurs en raison de la pandémie de COVID-19, les psychologues sont formés pour évaluer et aider les personnes à faire face, par exemple, à l’anxiété, à la peur, à la détresse, aux traumatismes et au deuil. L’apprentissage de compétences permettant de tolérer et de faire face à l’incertitude, la correction d’habitudes malsaines anciennes ou nouvelles, le traitement des troubles du sommeil, la recherche de soutien pour faire face à des relations tendues et la recherche de moyens de maintenir la résilience dans des situations difficiles ne sont que quelques exemples de ce que l’on peut choisir d’aborder avec un psychologue dans le cadre d’une relation thérapeutique de soutien et confidentielle.
Où puis-je obtenir plus d’information?
Pour obtenir des renseignements importants et à jour sur la COVID-19, visitez le site Web de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) à l’adresse https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus.html.
La SCP met régulièrement à jour sa page de ressources sur la COVID-19 en lien avec la psychologie : https://cpa.ca/fr/corona-virus/.
Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.
La présente fiche d’information a été préparée pour la SCP par Anita Gupta, Ph. D., C.Psych., psychologue clinicienne en santé et réadaptation dont les clients sont des médecins qui travaillent en première ligne à Toronto, en Ontario.
Date : 29 mars 2020
Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.
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