Série « La psychologie peut vous aider » : L’asthme chez les enfants

Qu’est-ce que l’asthme?

L’asthme est une affection médicale qui se traduit par une inflammation des voies respiratoires dans les poumons. L’asthme est actuellement incurable et est donc considéré comme une maladie chronique. Même si les symptômes de l’asthme disparaissent chez certains enfants, l’asthme nécessite souvent une prise en charge à long terme. Le principal symptôme de l’asthme est une toux récurrente et il s’accompagne parfois d’autres symptômes comme de l’essoufflement, une respiration sifflante ou un serrement de poitrine. Il s’agit de la maladie chronique la plus fréquente dans le monde affectant les voies respiratoires inférieures des enfants.

L’asthme touche environ 8,3 % des enfants (Akinbami et coll., 2016). Les garçons sont plus susceptibles de souffrir d’asthme jusqu’à l’adolescence (c.-à-d., 11-12 ans), mais les filles sont plus susceptibles d’en souffrir pendant l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte. Plusieurs facteurs peuvent accroître, chez l’enfant, le risque de développer de l’asthme ou d’en ressentir les symptômes. Les principaux facteurs de risque sont l’obésité, l’exposition à la fumée ou à l’alcool pendant la grossesse ou après la naissance, le fait d’être en présence d’autres produits chimiques ou toxines dans l’environnement (p. ex., pesticides), de vivre dans une résidence ou un endroit poussiéreux ou d’avoir déjà souffert d’infections respiratoires. L’asthme a également une composante génétique : de 35 % à 95 % des enfants asthmatiques ont également un parent atteint de la maladie. En fait, l’un des principaux facteurs de l’asthme est la tendance génétique à développer une maladie allergique. Enfin, les enfants qui vivent dans la pauvreté et qui résident dans certaines régions du Canada sont plus susceptibles de souffrir d’asthme. Cela indique que la situation socio-économique, la région où l’on vit et la race, en privilégiant certains plutôt que d’autres, peuvent jouer un rôle dans l’asthme, et met en évidence le fait que l’asthme a tendance à être plus fréquent dans les groupes marginalisés.

Si vous suspectez que votre enfant souffre d’asthme, un médecin pourra en établir le diagnostic en utilisant un test respiratoire simple, comme la spirométrie; on demandera alors à votre enfant d’expirer dans un capteur après avoir pris une profonde respiration. Le diagnostic de l’asthme est généralement basé sur une diminution ou une obstruction du flux d’air et est habituellement confirmé si les symptômes s’améliorent après l’utilisation d’un bronchodilatateur. Les bronchodilatateurs et les autres traitements de l’asthme sont expliqués à la section suivante.

Comment traite-t-on l’asthme?

Le traitement de l’asthme chez les enfants dépend généralement de la gravité des symptômes. Votre médecin pourrait suggérer un bronchodilatateur (c.-à-d. un inhalateur de secours) comme traitement de première intention afin de détendre les muscles des poumons et élargir les voies respiratoires. Chez les enfants dont les poumons semblent fonctionner plutôt bien, mais qui éprouvent des symptômes diurnes occasionnels, les inhalateurs de secours, comme le salbutamol, sont souvent suffisants. Ces inhalateurs sont destinés à soulager rapidement les symptômes.

Chez les enfants dont les symptômes sont persistants, les corticostéroïdes en inhalation (c.-à-d. un inhalateur de contrôle), comme la mométasone, pourraient être proposés pour soulager les symptômes. Les médecins travaillent généralement avec les familles et les enfants pour trouver la meilleure dose de médicament.

Si les bronchodilatateurs ou les corticostéroïdes en inhalation ne fonctionnent pas, quelle que soit la dose, les médecins pourraient rechercher un autre diagnostic parce que les bronchodilatateurs ou les corticostéroïdes en inhalation se sont avérés efficaces chez la plupart des enfants asthmatiques. Les allergies, la sinusite (une inflammation des sinus), le reflux acide, l’activité physique (p. ex., courir ou faire du sport), les réactions à certaines moisissures ou les affections des cordes vocales peuvent également entraîner des symptômes semblables à ceux de l’asthme.

Dans les cas graves d’asthme, un médecin peut prescrire un médicament à prendre par voie orale, souvent en association avec des bronchodilatateurs ou des corticostéroïdes en inhalation. Parmi ces médicaments figurent des corticostéroïdes oraux, comme la prednisone, ou d’autres médicaments destinés à réduire l’inflammation des voies respiratoires. Les médecins peuvent proposer des médicaments administrés par injection (p. ex., immunothérapie spécifique ou omalizumab) dans les cas où les autres traitements ne sont pas efficaces ou ne sont pas recommandés.

En plus des traitements médicaux, on pourra recommander des interventions psychologiques pour aider les patients asthmatiques, et ce, pour de nombreuses raisons. Par exemple, certaines situations peuvent « déclencher » les symptômes d’asthme, comme les exercices physiques intenses ou le fait de rester trop longtemps au froid. Ainsi, le traitement psychologique pourra aider l’enfant à reconnaître ces déclencheurs et les limiter afin de maîtriser les symptômes, et à trouver d’autres moyens de pratiquer des activités agréables. Pour être optimale, la prise en charge de l’asthme peut faire appel à une combinaison d’interventions médicales et psychologiques, qui sont parfois difficiles à mettre en œuvre et à gérer par les familles.

Que peuvent faire les psychologues pour aider les enfants asthmatiques et leur famille?

Les psychologues peuvent aider à gérer plusieurs aspects de l’asthme, y compris ceux décrits ci-dessous :

a.      Perception des symptômes

Les enfants ou les adolescents peuvent avoir parfois de la difficulté à décrire leurs symptômes ou le soulagement que leur apportent leurs médicaments. Quelque 15 % à 60 % des patients asthmatiques ont du mal à décrire les symptômes qu’ils ressentent (Janssens et coll., 2009), ce qui peut entraîner une utilisation excessive de médicaments.

Les psychologues peuvent aider les enfants et les adolescents à apprendre des façons de nommer et de décrire facilement leurs symptômes. Pour ce faire, le psychologue apprendra à l’enfant à porter une attention accrue sur ses sensations corporelles et à reconnaître les situations dans lesquelles les symptômes peuvent se manifester. De même, les psychologues peuvent aider les enfants à reconnaître les situations qui sont susceptibles de déclencher leurs symptômes (p. ex., le temps froid). Ces interventions contribuent à améliorer la prise en charge de l’asthme.

b.      Adaptation

L’asthme est souvent une maladie stressante qui nécessite des ajustements difficiles sur le plan psychologique, émotionnel et comportemental. Les psychologues peuvent aider les enfants et les familles en abordant avec eux des stratégies qui pourraient les aider à faire face à l’asthme.

Certaines situations sont particulièrement difficiles pour les enfants asthmatiques et leur famille, comme changer d’école ou de médicament. Un psychologue peut travailler avec les familles pour les encourager à utiliser des stratégies d’adaptation utiles, comme la résolution de problèmes, plutôt que des stratégies inutiles, comme le déni ou le fait d’ignorer le problème. Des recherches ont montré que l’utilisation de modes d’adaptation efficaces peut avoir un effet positif sur la qualité de vie des enfants (Braido et coll., 2012).

c.       Adhésion thérapeutique

De nombreux facteurs peuvent empêcher les enfants et les familles d’adhérer aux traitements prescrits ou suggérés par les professionnels de la santé. Parmi ces facteurs figurent une mauvaise compréhension de la façon de prendre les médicaments, la gêne que cause la prise des médicaments en public, le déni entourant la maladie, la difficulté à intégrer les traitements dans un horaire quotidien, l’oubli ou la méconnaissance de l’importance de la gestion de la maladie.

Les psychologues peuvent aider les enfants et les familles à déterminer les obstacles qui les empêchent d’adhérer au traitement. Par exemple, ils peuvent leur apprendre des stratégies adaptées et sensibiliser les familles sur l’importance de prendre les médicaments et de structurer la journée de manière à intégrer le traitement. Les psychologues peuvent ensuite aider les enfants et les familles à apporter des changements concrets pour les aider à respecter la prise des médicaments.

L’adhésion thérapeutique peut devenir particulièrement difficile lorsque l’enfant devient plus autonome et commence à prendre ses médicaments lui-même. Beaucoup de parents sont très désireux d’aider leur enfant à adhérer à son traitement médicamenteux, mais il peut être difficile de transférer les responsabilités du parent à l’enfant pendant cette période où l’enfant développe peu à peu son indépendance. Les psychologues peuvent se concentrer sur certaines questions, comme la motivation et l’établissement de rappels pour aider les enfants plus âgés à continuer de respecter leur traitement à mesure qu’ils gagnent en autonomie.

d.      Stratégies à développer par les parents

Élever un enfant asthmatique peut être particulièrement difficile, surtout parce qu’il a été démontré que les enfants asthmatiques présentent davantage de problèmes émotionnels et comportementaux que leurs pairs non asthmatiques. Ainsi, les parents qui ont un enfant asthmatique sont susceptibles de déclarer des niveaux plus élevés de stress ou de détresse psychologique.

Le psychologue peut travailler avec les soignants (seuls ou ensemble) pour résoudre les problèmes liés à la prestation des soins, comme la gestion du stress, la régulation des émotions, l’apprentissage de stratégies d’adaptation efficaces, l’optimisation des pratiques parentales, l’amélioration des interactions qu’entretiennent les parents et les autres membres de la famille avec les enfants et le soutien de l’adhésion au traitement médicamenteux.

e.      Gestion de l’anxiété associée à l’asthme

Les enfants qui présentent des symptômes d’anxiété ou des troubles anxieux peuvent faire face à des problèmes particuliers en lien avec leur asthme. Chez les enfants plus anxieux, la détresse apparaît lorsqu’ils se mettent à associer l’essoufflement lié à l’anxiété et l’asthme.

Les psychologues peuvent aider les enfants et les familles à reconnaître que l’essoufflement est également un symptôme courant de l’anxiété, et ils peuvent aider les enfants à développer des stratégies afin de faire la distinction entre les situations susceptibles de provoquer des problèmes respiratoires dus à l’anxiété ou à l’asthme, et d’envisager différemment ces situations. Ils pourraient également examiner les moyens de maîtriser l’inquiétude (p. ex., exercices de relaxation) qui naît en présence de véritables symptômes d’asthme.

Quels types d’interventions les psychologues utilisent-ils pour aider les personnes souffrant d’asthme?

Les psychologues peuvent utiliser différents types de thérapies ou de techniques lorsqu’ils fournissent de l’aide aux personnes qui souffrent d’asthme. Deux types de traitement courants sont décrits ci-dessous.

a. Thérapie cognitivo-comportementale (TCC)

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est un type de psychothérapie qui s’intéresse aux pensées, aux émotions et aux comportements. Plusieurs stratégies mentionnées dans la présente fiche d’information peuvent être intégrées à un plan de TCC pour aborder les difficultés liées à l’asthme. Par exemple, les plans de TCC incluent souvent de la sensibilisation sur la maladie, l’identification des comportements qui nuisent au traitement et la prise en charge de l’anxiété associée aux symptômes.

En ce qui concerne la dimension cognitive de la TCC, les psychologues peuvent aider en amenant les enfants et les familles à examiner les pensées qui sont susceptibles de nuire à la prise en charge de l’asthme de l’enfant. Par exemple, l’idée que les médicaments ne sont pas très importants, le fait de s’inquiéter de ce que pensent les autres enfants des médicaments contre l’asthme ou les craintes des parents face à la possibilité que leur enfant prenne ses médicaments incorrectement sont des attitudes qui peuvent faire obstacle à la gestion optimale de l’asthme. Les psychologues qui utilisent la TCC aideront généralement les enfants et les familles à améliorer leur fonctionnement en les aidant à remarquer les pensées peu utiles qu’ils entretiennent au sujet de l’asthme, à remettre en question ces pensées et à adopter des comportements visant à expérimenter et à consolider des pensées plus utiles.

b. Thérapie d’acceptation et d’engagement (TAE)

La thérapie d’acceptation et d’engagement (TAE) s’intéresse aux stratégies d’acceptation et de pleine conscience qui peuvent aider les gens à adopter des comportements conformes à leurs valeurs.

Les psychologues qui utilisent la TAE peuvent aider les parents à être conscients de leurs pensées et de leurs émotions entourant l’asthme, à accepter les situations difficiles et à s’y adapter et à se comporter de manière à aider leurs enfants dans le respect de leurs valeurs.

Lorsque prodiguée directement aux adolescents, la TAE s’est également révélée utile. Les psychologues peuvent travailler avec les adolescents en se concentrant sur les mêmes sujets que ceux abordés par leurs parents : prise de conscience accrue des pensées et des émotions, augmentation de l’acceptation et de la souplesse dans les situations impliquant l’asthme et prise de décisions touchant leur santé qui sont conformes à leurs valeurs.

Les interventions psychologiques sont-elles efficaces?

Pour faire court, oui, les interventions psychologiques sont efficaces pour traiter l’asthme! La recherche a montré que les interventions psychologiques qui comportent des composantes éducatives, cognitives, comportementales et familiales sont bénéfiques pour les enfants et les adolescents (Oland et coll., 2017). Ces interventions se sont révélées utiles à la maison, en milieu scolaire et en milieu médical.

Toutefois, il convient de noter que la plupart des recherches menées sur l’asthme chez les enfants ont été menées de manière différente. Par exemple, les études portaient souvent sur des enfants présentant des niveaux d’asthme différents ou testaient le niveau des symptômes observés chez les enfants à l’aide d’outils différents. Ainsi, les résultats des recherches sont très différents les uns des autres. Un examen approfondi des interventions psychologiques utilisées pour le traitement de l’asthme chez les enfants a été proposé en septembre 2019 (Sharrad et coll., 2019). Il est donc probable que les conclusions de cet examen permettront d’apporter un éclairage supplémentaire sur la prise en charge de l’asthme.

Même si les interventions psychologiques se sont avérées efficaces (et souvent très importantes pour améliorer les résultats pour les familles), étant donné que la prise en charge médicale est le traitement primaire de l’asthme, les familles devraient communiquer avec un médecin s’ils suspectent que leur enfant souffre d’asthme ou s’ils croient que le traitement médical prodigué à leur enfant pose problème.

Ressources utiles

Les sites Web ci-dessous proposent des ressources utiles sur l’asthme :

  1. Asthma Canada : https://asthma.ca/
  2. Association pulmonaire du Canada : https://www.poumon.ca/
  3. The Children’s Asthma Education Centre : https://www.facebook.com/TheChildrensAllergyandAsthmaEducationCentre/
  4. You Can Control Your Asthma : https://cumming.ucalgary.ca/research/icancontrolasthma
  5. Société canadienne de thoracologie : https://cts-sct.ca/collection-des-lignes-directrices/?lang=fr

Pour plus d’informations :

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Jason Isaacs (étudiant au doctorat à l’Université Dalhousie), en collaboration avec le Dr Dimas Mateos (médecin au Centre de soins de santé IWK) et Martha Greechan (infirmière autorisée au Centre de soins de santé IWK).

Date : 2021-03-17

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657


Références :

Akinbami, L. J., Simon, A. E. et Rossen, L. M. (2016). Changing trends in asthma prevalence among children. Pediatrics, 137(1), e20152354.

Braido, F., Baiardini, I., Bordo, A., Menoni, S., Di Marco, F., Centanni, S., … et Canonica, G. W. (2012). Coping with asthma: Is the physician able to identify patient’s behaviour? Respiratory Medicine, 106(12), 1625-1630.

Janssens, T., Verleden, G., De Peuter, S., Van Diest, I. et Van den Bergh, O. (2009). Inaccurate perception of asthma symptoms: a cognitive–affective framework and implications for asthma treatment. Clinical Psychology Review, 29(4), 317-327.

Oland, A. A., Booster, G. D. et Bender, B. G. (2017). Psychological and lifestyle risk factors for asthma exacerbations and morbidity in children. World Allergy Organization Journal, 10(1), 35.

Sharrad, K. J., Sanwo, O., Carson-Chahhoud, K. V. et Pike, K. C. (2019). Psychological interventions for asthma in children and adolescents. Cochrane Database of Systematic Reviews, 2019(9).

 

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Dr. Judy Moench has helped create protocols to help her Alberta community and others during the pandemic. Prepped 4 Learning helps teachers, parents, and kids cope with disruption. The Self-care Traumatic Episode Protocol (STEP) is helping mental health clinicians, hospital staff, and others decrease stress and increase coping.

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Dr. Chloe Hamza has an article in the upcoming Canadian Psychology journal COVID-19 special edition entitled ‘When Social Isolation Is Nothing New’. It’s part of an ongoing study of post-secondary students, some of whom had pre-existing mental health concerns before the pandemic, and some of whom didn’t.

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Dr. Laurie Ford at UBC has school psychologists to train, students adjusting to online learning, and innovations to replace hands-on experiences. She also has a community garden and two great dogs!

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Dr. Christine Chambers is part of the #ScienceUpFirst initiative, the Scientific Director at the CIHR Institute of Human Development, Child and Youth Health, and many other things. The biggest change for her during the pandemic might be as the Scientific Director of SKIP (Solutions for Kids in Pain).

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As a psychologist, Dr. Olivia Hooker worked to change the unfair treatment inflicted upon inmates at a New York State women’s correctional facility. In 1963 she went to work at Fordham University as an APA Honours Psychology professor, and was an early director at the Kennedy Child Study Center in New York City.

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When the pandemic began, Dr. Mélanie Joanisse created a simple, easy, and funny Guide to Wellness for her frontline co-workers at the Montfort hospital. It immediately took off and has been shared and translated around the world to help healthcare workers everywhere.

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MindBeacon had a bit of a head start on other similar groups when the pandemic began, as they had already been providing online services for some time. Dr. Khush Amaria is the Senior Clinical Director at MindBeacon, and the last year for her has been packed with speaking engagements.

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Inez Beverly Prosser was a Texas native who taught in segregated schools in the early 1900s. She travelled to the University of Cincinnati to obtain her doctorate in 1933, making her the first Black woman with a PhD in psychology.


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Helen Ofosu
Dr. Helen Ofosu runs IO Advisory in Ottawa where she helps organizations and businesses tackle structural racism and promote equity, diversity, and inclusion. During the pandemic, more and more groups are looking for this kind of assistance and her business is growing.

Black History Month: Kenneth & Mamie Phipps Clark

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February is Black History Month and to celebrate and acknowledge the contributions that Black Psychologists have made to the discipline and the world, the CPA will be highlighting historically significant Black Psychologists throughout the month (#BlackHistoryMonth).

Kenneth & Mamie Phipps Clark were psychologists famous for their ‘doll experiment’. Their findings, that even black children showed preference for white dolls from as early as three years old, played a role in outlawing segregation.


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Maya Yampolsky
The COVID-19 pandemic has made racism worse around the world for marginalized communities. Racism has made the pandemic worse for those communities as well. Dr. Maya Yampolsky specializes in social and cultural psychology, with a particular focus in her research on systemic racism and how racism enters into our personal lives.

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Karen Blair
Dr. Karen Blair and her colleagues created the ‘COVID-19 Interpersonal & Social Coping Study’ which surveyed hundreds of Canadians over several months. One of the most striking results they found was the impact of the pandemic on LGBTQ+ university students.

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Courtney Gosselin
Courtney Gosselin was one of 25 students from Canada and the UK who worked on the COVID-19 Coping Study between March and August. Part of the study was letters people wrote to their past selves (pre-pandemic) and future selves (what they thought at the time would be post-pandemic).

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Jonathan N. Stea
The proliferation of disinformation and misinformation online over the past few years has become more dangerous with the advent of the COVID-19 pandemic. Dr. Jonathan Stea, a clinical psychologist and an adjunct assistant professor at the University of Calgary, is one of two psychologists invited to join Science Up First, an initiative bringing together experts from every field to combat disinformation online.

Psychology Month Profile: Adrienne Leslie-Toogood

Adrienne Leslie-Toogood
Dr. Adrienne Leslie-Toogood works with elite athletes in Manitoba. When the pandemic hit, those athletes were spread out across the world, some unable to return home. In response, Dr. Leslie-Toogood launched the #TerrificTuesdays Zoom therapy sessions, a podcast, a book club, and much more to connect athletes across levels, disciplines, and the world.

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Andrew Ryder
Dr. Andrew Ryder helped prepare the Fact Sheet ‘Why Does Culture Matter to COVID-19’ for the CPA. An Associate Professor in the Psychology department at Concordia University, Dr. Ryder self-identifies as a ‘cultural-clinical’ psychologist, and the intersection of culture and the pandemic is in his wheelhouse.

Série « La psychologie peut vous aider » : L’activité physique, la santé mentale et la motivation

La Société canadienne de physiologie de l’exercice (SCPE) recommande aux adultes de 18 ans et plus (qui n’ont pas de problème de santé diagnostiqué ou soupçonné) de faire au moins 150 minutes d’exercice d’intensité modérée ou élevée par semaine, en séances d’au moins 10 minutes. De plus, tous les adultes devraient faire des exercices musculaires et des activités de renforcement des os au moins deux fois par semaine. Les personnes âgées (de 65 ans et plus) dont la mobilité est faible devraient pratiquer régulièrement des activités qui aident à améliorer l’équilibre et à éviter les chutes (p. ex., le yoga, le taï-chi). Les femmes qui sont ou pensent être enceintes devraient consulter leur médecin pour connaître les directives à suivre en cas de grossesse.

Selon les statistiques canadiennes, la plupart des adultes ne suivent pas ces recommandations, l’activité physique diminuant avec l’âge. De plus, les statistiques montrent que seulement 15 % des enfants (de 5 à 11 ans) et 5 % des jeunes (de 12 à 17 ans) atteignent le niveau d’activité physique recommandé (60 minutes par jour). Puisque les enfants et les jeunes ont tendance à calquer leur comportement sur celui des adultes, encourager son enfant à faire de l’exercice peut augmenter les chances que ce type de comportement devienne une habitude qui persistera à l’âge adulte.

Que signifient « intensité modérée » et « intensité élevée »?

La définition de l’activité physique d’intensité modérée et de l’activité physique d’intensité élevée dépend de l’âge, de l’état de santé, du niveau actuel d’activité et du niveau relatif de la capacité ou de l’incapacité de la personne. Par exemple, un jeune athlète non handicapé ne sera probablement pas dérangé par une courte promenade, tandis que, pour une personne âgée habituellement peu active, et ayant une faible mobilité, la même promenade sera une activité d’« intensité élevée ». Les lignes directrices suivantes peuvent être utiles :

  • Les activités physiques d’intensité modérée doivent augmenter sensiblement votre fréquence cardiaque. Lorsque vous pratiquez une activité physique d’intensité modérée, vous devriez être capable de tenir une conversation, mais pas de chanter votre chanson préférée.
  • Pendant une activité physique d’intensité élevée, le rythme cardiaque au repos s’élève considérablement, mais cela ne devrait pas vous incommoder. Lorsque vous faites une activité d’intensité élevée, il vous sera impossible de prononcer plus que quelques mots sans prendre une respiration.

Quels sont les bienfaits de l’activité physique sur la santé mentale?

Faire régulièrement de l’activité physique, conjuguant exercices cardiovasculaires et exercices d’endurance, apporte de nombreux bienfaits sur la santé mentale. L’étendue de ces bienfaits dépend de votre fidélité à votre programme d’exercice et de la fréquence de vos entraînements. Par exemple, la recherche montre que l’activité physique régulière contribue à :

Améliorer la santé du cerveau

  • Améliorer le rendement scolaire (p. ex., les notes) des enfants, des jeunes et des jeunes adultes
  • Augmenter les performances des individus par rapport aux autres personnes de leur âge lors de tests d’habileté cognitive (p. ex. la mémoire, l’attention, la vitesse de traitement de l’information)
  • En particulier chez les personnes d’âge moyen, réduire le risque de déclin des fonctions cognitives, c’est-à-dire le ralentissement de l’attention, de la mémoire et de la concentration, plus tard dans la vie

Améliorer le bien-être

  • Accroître l’estime de soi, qui est lui-même un signe manifeste de bonne santé mentale et de bien-être global, de la petite enfance jusqu’à un âge avancé
  • Réduire le stress quotidien
  • Accroître le niveau de bonheur autodéclaré et réduire les niveaux de tristesse et de solitude, à la fois à court terme et plus tard dans la vie
  • Diminuer le sentiment de fatigue, améliorer la qualité du sommeil et réduire le risque d’insomnie (à condition d’éviter de faire un exercice vigoureux peu de temps avant de se coucher)

Réduire l’impact des maladies chroniques

  • Diminuer les symptômes de la dépression et de l’anxiété et possiblement diminuer les chances d’avoir d’autres épisodes dépressifs
  • Améliorer la santé vasculaire, ce qui signifie réduire les risques d’accident vasculaire cérébral, de coronaropathie, d’athérosclérose, ainsi que d’hypertension et de démence vasculaire
  • Baisser le taux de sucre dans le sang, réduisant ainsi le risque de développer un diabète de type 2 et des complications en lien avec le diabète
  • Réduire le risque de développer une maladie neurodégénérative (p. ex., la maladie d’Alzheimer) et atténuer la gravité des symptômes des maladies neurodégénératives (p. ex., problèmes de mémoire, de concentration, d’attention)
  • Renforcer l’efficacité du traitement de la toxicomanie, notamment en aidant à réduire l’envie irrésistible de consommer
  • Aider au traitement de la douleur chronique (si adaptée aux aptitudes physiques de la personne), du trouble de stress post-traumatique, de la schizophrénie et de la dysmorphie corporelle (c.-à-d. être obsédé par un « défaut » physique réel ou imaginaire).

Pourquoi l’activité physique procure-t-elle ces avantages?

Aucune raison ne peut expliquer à elle seule pourquoi l’activité physique est bénéfique pour la santé mentale. Au lieu de cela, la recherche laisse entendre que les bienfaits de l’activité physique sur la santé mentale viennent de la combinaison des effets physiologiques, psychologiques, sociaux et neurologiques de l’exercice.

  • Effets psychophysiologiques: l’activité physique stimule à la fois la production d’endorphines et d’endocannabinoïdes par le corps; il s’agit de substances chimiques qui aident à se détendre, à ressentir du plaisir et à atténuer la douleur, en plus de réduire la quantité de cortisol (c.-à-d. l’« hormone du stress ») produit par l’organisme.
  • Effets psychologiques: faire régulièrement de l’activité physique contribue à renforcer l’estime de soi et le sentiment d’efficacité personnelle, c’est-à-dire la certitude d’être capable de réaliser une tâche importante. De très brèves périodes d’exercice peuvent aussi rendre plus heureux sur le moment, car cela interrompt le fil de pensées négatives.
  • Effets sociaux: les personnes qui font régulièrement de l’exercice ont tendance à avoir un réseau social plus grand et à entretenir des relations plus solides avec leurs amis et leur famille. L’interaction régulière directe qu’implique l’exercice en groupe (p. ex., cours de conditionnement physique, sports d’équipe) améliore l’humeur et aide, dans certains cas, à prévenir la dépression.
  • Effets neurologiques: l’activité physique aide le cerveau à utiliser et à produire plus de dopamine et de sérotonine – des substances chimiques qui rendent heureux, produites dans le cerveau. De plus, l’exercice régulier augmente la circulation sanguine dans le cerveau et le fonctionnement cérébral, voire la taille de certaines régions du cerveau (p. ex., l’hippocampe, qui est associé à la mémoire).

Par quoi commencer, et comment rester motivé

Avant de commencer, vous devez vous demander pourquoi vous voulez faire de l’exercice, et identifier les types d’exercice qui sont le mieux adaptés à vos capacités ou à vos limitations physiques, à votre personnalité et à vos objectifs. Consultez votre médecin de famille pour avoir de l’aide pour dresser un programme d’exercice réaliste et bon pour votre santé.

Les raisons suivantes sont souvent évoquées pour ne pas faire d’exercice : le manque de temps, le manque d’argent, le manque d’énergie et un sentiment d’inconfort (physique ou social). Voici quelques solutions propres à vous motiver :

  • Prévoyez de faire souvent de l’exercice, mais pendant de brèves périodes (c.-à-d. 10 minutes ou plus).
  • Planifiez vos séances d’exercice en fonction des moments où vous avez habituellement plus d’énergie, et faites toujours votre possible.
  • Trouvez des activités gratuites ou peu coûteuses qui vous plaisent (p. ex., marche, vélo ou sports improvisés).
  • Évitez d’en faire trop.
  • Essayez de trouver un environnement où vous vous sentez à l’aise et motivé (p. ex., à la maison, en plein air, avec un ami ou une amie).

Plusieurs façons peuvent vous aider à respecter votre programme d’exercice :

  • Faites un plan et fixez-vous des objectifs concrets et réguliers.
  • Ne reportez pas votre séance d’exercice.
  • Soyez réaliste dans le choix du programme d’exercice et dans l’engagement qu’il requiert de votre part.
  • Lorsque vous faites face à des difficultés, rappelez-vous pourquoi l’exercice est important dans votre vie quotidienne.
  • Efforcez-vous de manger des repas réguliers et équilibrés, et dormez régulièrement.
  • Concentrez-vous sur vous-même et sur vos réalisations, et non sur ce que font les autres.
  • Suivez vos progrès et célébrez chaque petit gain.
  • Intégrez l’activité physique à votre routine quotidienne.
  • Ne faites pas la même chose chaque fois et essayez de faire des activités qui vous plaisent.
  • Déterminez ce que vous ferez concrètement si des difficultés ou des distractions se présentent (p. ex., si vous êtes susceptible d’être dérangé après être rentré à la maison, essayez de faire de l’exercice au déjeuner.)
  • Faites preuve de compassion envers vous-même, surtout si vous n’avez pas réussi à réaliser vos objectifs quotidiens ou hebdomadaires.
  • Trouvez un partenaire d’exercice qui vous ressemble (p. ex., âge, niveau de condition physique, capacités).

Où aller pour trouver de l’aide ou pour en savoir davantage?

Visitez le site Web de la SCPE pour consulter les directives canadiennes en matière d’activité physique : http://www.csep.ca/fr/directives/obtenez-les-directives.

Les centres communautaires et les centres de loisirs offrent une variété de programmes qui peuvent vous aider à intégrer l’activité physique à votre routine quotidienne.

Les sports libres et les cours de conditionnement physique sont une excellente façon d’essayer différentes activités avant de s’inscrire à quelque activité que ce soit.

Consultez un psychologue afin d’avoir des conseils sur la façon de maintenir votre motivation, pour parler de vos préoccupations liées à l’image de soi et à l’exercice et pour explorer des stratégies particulières à vos besoins.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

Section de la psychologie du sport et de l’exercice de la SCP : https://cpa.ca/fr/sections/sportandexercise/

Division 47 de l’American Psychological Association (APA) : http://www.apadivisions.org/division-47/

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour déterminer si les interventions psychologiques peuvent vous venir en aide. Les associations de psychologie provinciales et territoriales ainsi que certaines associations municipales offrent souvent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, rendez-vous à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

La présente fiche d’information a été préparée pour le compte de la Société canadienne de psychologie par Matthew Murdoch, Société canadienne de psychologie

Dernière révision : Octobre 2021

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Psychology Month Profile: Ian Nicholson

Ian Nicholson
Dr. Ian Nicholson is the Manager for Psychology and Audiology at the London Health Sciences Centre (LHSC), and a former President of the CPA. As with most hospitals, the LHSC has had to change many of their practices since early 2020, including the way they deliver instruction as a teaching hospital.

Série « La psychologie peut vous aider » : La douleur chronique

Qu’est-ce que la douleur chronique?

La douleur chronique est une douleur qui ne s’en va pas. Lorsque la douleur dure plus de trois à six mois ou persiste au-delà de la durée habituelle de rétablissement, elle est dite chronique. Il existe différents types de douleur chronique, dont plusieurs ne sont pas bien compris. La douleur chronique peut être associée à une maladie ou un handicap, comme le cancer, l’arthrite ou un membre fantôme. Certains types de douleur se déclenchent après une blessure ou un accident et deviennent chroniques avec le temps. D’autres peuvent commencer progressivement, comme c’est parfois le cas pour les lombalgies. Dans certains types de maladies chroniques, comme la migraine, la douleur est récurrente, plutôt que constante. Il existe de nombreux autres types de douleurs chroniques, comme les douleurs post-chirurgicales, la fibromyalgie et les douleurs neuropathiques. Dans certains cas, la cause de la douleur reste inconnue.

Selon la recherche, entre 10 % et 30 % des Canadiens souffrent de douleur chronique. Les coûts directs et indirects qui lui sont associés sont faramineux et sont estimés à des milliards de dollars annuellement. Les femmes ont tendance à présenter des taux de douleur chronique légèrement plus élevés que les hommes. Les personnes de tous âges peuvent souffrir de douleur chronique, mais celle-ci est plus fréquente chez les personnes d’âge moyen (pour obtenir de l’information supplémentaire sur la douleur chez les personnes âgées, veuillez vous reporter à la fiche d’information intitulée « La douleur chronique chez les personnes âgées »). La douleur chronique peut rendre douloureux de simples mouvements, perturber le sommeil et diminuer l’énergie. Elle peut compromettre le rendement au travail ainsi que les activités sociales, récréatives et domestiques. Les personnes qui ont été blessées dans un accident peuvent développer d’autres symptômes, comme l’anxiété et la dépression. La douleur chronique peut avoir un impact négatif sur la situation financière et, dans certains cas, elle peut contribuer à l’abus d’alcool ou de drogue. Elle peut aussi perturber les relations conjugales et familiales.

La douleur est invisible. Ainsi, plusieurs personnes qui souffrent de douleur chronique se sentent incomprises et/ou seules dans leur souffrance. Certaines personnes se sentent jugées ou stigmatisées, tandis que d’autres pensent que la douleur est « entièrement dans leur tête ». En fait, la douleur est véritablement « dans la tête », car le cerveau est situé dans la tête et que l’origine de la douleur réside dans le cerveau. Parce que la douleur chronique peut avoir un impact négatif sur la qualité de la vie et les capacités fonctionnelles, il n’est pas surprenant que plus du quart des personnes qui souffrent de douleur chronique souffrent également de dépression ou d’anxiété importantes.

Les médicaments sont souvent utilisés pour traiter la douleur chronique. En effet, les médicaments peuvent aider, mais la pertinence de leur utilisation à long terme doit être soigneusement examinée et surveillée.

Comment le psychologue peut-il aider une personne qui souffre de douleur chronique?

Les psychologues s’intéressent à de nombreux aspects de la douleur chronique, notamment l’évaluation, le traitement, la recherche, l’enseignement et la sensibilisation. En ce qui a trait au traitement, les psychologues utilisent plusieurs approches et techniques pour aider les personnes qui souffrent de douleur chronique à améliorer leur qualité de vie, à retrouver un sens à leur vie et à améliorer leurs capacités fonctionnelles. Les psychologues abordent des thèmes importants, comme l’acceptation et la perte, et aident les personnes souffrant de douleur chronique par le soutien, la sensibilisation et le perfectionnement de compétences dans certains domaines tels que la relaxation, la pleine conscience, la résolution de problèmes, l’établissement d’objectifs, le sommeil, l’affirmation de soi et la réflexion adaptative.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est une forme de traitement psychologique qui est axé sur les pensées, les émotions et les comportements. Elle vise à aider les personnes à penser et à réagir de manière plus adaptée. Autre approche psychologique, la thérapie d’acceptation et d’engagement (TAE) est axée sur l’acceptation, le choix et l’action engagée. Elle vise à aider les personnes à vivre de manière conforme à leurs valeurs fondamentales. La méditation de pleine conscience est une autre approche qui peut aider les personnes souffrant de douleur persistante. Dans tous les cas, le but principal du traitement est d’améliorer le fonctionnement et la qualité de vie, plutôt que d’éliminer les symptômes de la douleur. L’évaluation des aptitudes professionnelles permet d’examiner les intérêts, les aptitudes et les habiletés de la personne. Elle peut aider les personnes qui sont obligées de modifier leur façon de travailler ou de changer de type de travail. Les psychothérapies utilisées pour traiter l’anxiété et/ou la dépression peuvent être bénéfiques aux personnes qui souffrent de douleur chronique, tout comme le traitement de la toxicomanie ou de l’alcoolisme, au besoin. La thérapie familiale et la thérapie de couple peuvent également être efficaces pour traiter les difficultés interpersonnelles liées à la douleur.

Les approches psychologiques sont-elles efficaces?

De nombreuses études scientifiques révèlent que les approches psychologiques aident les personnes qui souffrent de douleur chronique. Il a été démontré que les traitements psychologiques améliorent la qualité de vie et le fonctionnement dans de nombreux domaines de la vie, comme les activités de la vie quotidienne, la santé émotionnelle et les relations interpersonnelles. Après avoir suivi un traitement psychologique, les personnes déclarent être plus actives et plus confiantes, et avoir une meilleure maîtrise de leur vie, et disent se sentir moins déprimées et moins anxieuses. Dans de nombreux cas, elles soutiennent que la douleur et les symptômes physiques ont diminué. Même si les gens continuent à ressentir de la douleur, celle-ci est souvent plus facile à gérer.

Même si la thérapie individuelle peut leur être offerte, les personnes souffrant de douleur chronique sont souvent traitées en groupe, où elles peuvent partager leurs expériences avec les autres. Parce que la douleur chronique est complexe, les psychologues travaillent fréquemment au sein d’équipes interdisciplinaires ou multidisciplinaires composées d’autres professionnels de la santé, comme des physiothérapeutes, des ergothérapeutes, des médecins, des infirmières et des travailleurs sociaux. Encore une fois, l’objectif principal du traitement est d’aider les personnes souffrant de douleur chronique à développer un mode de vie satisfaisant et sain. Les programmes interdisciplinaires de réadaptation en douleur chronique sont aussi efficaces que les médicaments et les interventions médicales pour réduire l’intensité de la douleur; toutefois, ils sont plus efficaces pour diminuer la consommation de médicaments, réduire l’utilisation des soins de santé, améliorer les activités fonctionnelles, améliorer l’humeur et favoriser le retour au travail.

Comment la recherche peut-elle aider?

En plus de travailler directement avec les personnes souffrant de douleur chronique, les psychologues ont contribué de manière significative à notre compréhension de la douleur chronique au moyen de nombreux types de recherche. Par exemple, certaines études portent sur la réduction de l’incidence de la douleur chronique à l’aide de programmes de prévention des blessures ou d’intervention précoce. D’autres études se penchent sur l’efficacité des traitements de la douleur chronique. Certains chercheurs étudient la façon dont les variables psychologiques influencent la douleur et la souffrance, tandis que d’autres étudient le rôle du système nerveux central dans une variété de maladies à l’origine de douleurs chroniques.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour obtenir des renseignements sur la douleur chronique, vous pouvez communiquer avec la Chronic Pain Association of Canada (www.chronicpaincanada.com) ou la Société canadienne de la douleur (www.canadianpainsociety.ca).

Vous trouverez de l’information sur la douleur chez les enfants sur le site Web intitulé « Pediatric Pain – Science Helping Children » de l’Université Dalhousie, à l’adresse http://pediatric-pain.ca/.

Un psychologue agréé pourrait vous aider à utiliser les thérapies mentionnées dans la présente fiche d’information.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par John Kowal, Ph. D., psychologue en pratique privé.

Révision : janvier 2021

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Psychology Month Profile: Chelsea Moran

Chelsea Moran
Chelsea Moran is a PhD student in Clinical Psychology at the University of Calgary. Along with her supervisor Dr. Tavis Campbell, the bulk of her research has been about behavioural medicine – adherence to health behaviours. That research took a fortuitous turn when the pandemic began in early 2020.

Série « La psychologie peut vous aider » : L’intimidation chez les enfants et les jeunes

Qu’est-ce que l’intimidation?

L’intimidation chez les enfants et les jeunes désigne un ou des comportements agressifs répétés et non désirés exercés par un jeune ou un groupe de jeunes. Elle implique un abus de pouvoir observé ou perçu. Elle peut entraîner, chez les jeunes qui en sont victimes, un préjudice ou une détresse sur le plan physique, social ou scolaire[1].

  • Le déséquilibre de pouvoir peut être basé sur la taille, la force, les capacités, la popularité, l’apparence/forme du corps, la race/origine ethnique, la culture, la religion, les ressources financières, l’orientation sexuelle, l’identité/expression de genre ou toute autre différence.
  • L’intimidation est un problème relationnel. Avec le temps, la personne qui intimide se sent de plus en plus puissante et la victime d’intimidation se sent de plus en plus impuissante, malheureuse et piégée.
  • Les solutions pour résoudre les problèmes d’intimidation résident dans les relations, l’objectif étant de créer un climat de croissance sécuritaire et socioaffectif pour les intimidateurs, les victimes et les témoins.
  • Le plus souvent, l’intimidation est exercée lorsque très peu d’adultes sont présents (p. ex., terrains de jeux de l’école, couloirs, cyberespace).
  • Au moins le tiers des cas d’intimidation sont vécus hors des limites de l’école (p. ex., lieux de loisirs, en ligne).

Formes d’intimidation

  • Intimidation physique : agression physique, par exemple, frapper, donner des coups de pieds, pousser, voler ou endommager des biens.
  • Intimidation verbale : se moquer, donner des surnoms, humilier ou menacer l’autre.
  • Intimidation sociale: exclure l’autre du groupe, briser ses amitiés, faire du commérage, lancer des rumeurs à son sujet, etc. C’est ce qu’on appelle également de l’intimidation indirecte ou relationnelle.
  • Cyberintimidation : désigne l’utilisation des technologies de communication électronique pour intimider les autres. La technologie elle-même crée un déséquilibre de pouvoir. Elle permet d’atteindre les jeunes partout et en tout temps et les messages sont diffusés instantanément; en outre, les messages peuvent rester indéfiniment et un vaste auditoire est susceptible d’y avoir accès.

L’intimidation est-elle courante[2],[3]?

En 2018, on a demandé à un échantillon représentatif et vaste de jeunes Canadiens de la 6e à la 10e année s’ils avaient été impliqués dans des actes d’intimidation au cours des deux derniers mois.

  • 36 % de l’échantillon ont déclaré avoir été impliqués dans un acte d’intimidation au moins une fois pendant cette période.
    • 6 % ont intimidé les autres
    • 20 % ont été victimes d’intimidation
    • 9 % ont déclaré avoir été à la fois intimidateurs et victimes d’intimidation
  • Les filles sont plus souvent victimes d’intimidation que les garçons – environ une fille canadienne sur trois est victime d’intimidation.
  • L’intimidation est exercée plus souvent par les garçons que par les filles.
  • Les moqueries ou les insultes sont les formes d’intimidation les plus courantes chez les garçons et chez les filles.
  • Les taux d’intimidation au Canada sont demeurés relativement stables au cours des 12 dernières années. Par rapport aux autres pays riches, le Canada se classe dans la moyenne pour ce qui est des taux d’intimidation (23e sur 35 pays).

Intimidation – Le rôle des pairs

Les recherches observationnelles menées sur des enfants du niveau primaire révèlent que des incidents d’intimidation se produisent toutes les sept minutes sur le terrain de jeu de l’école et que, dans 85 % des cas, des enfants étaient témoins de l’incident[4]. Les témoins influencent la dynamique de l’intimidation de deux façons :

  • Lorsque les témoins restent passifs, il est envoyé comme message que l’intimidation est acceptable. Plus le nombre de témoins est grand, plus l’épisode d’intimidation dure longtemps[5].
  • Lorsque les témoins interviennent, l’épisode d’intimidation prend fin en moins de 10 secondes dans 57 % des cas observés[6].

Pour les témoins, défendre une victime d’intimidation est une tâche complexe exigeant des aptitudes socioémotionnelles. Le témoin doit reconnaître que l’événement est un acte d’intimidation, prendre la responsabilité d’aider et avoir les compétences nécessaires pour bien intervenir. La recherche indique que les jeunes utilisent plusieurs types de stratégies pour se défendre ou pour défendre leurs pairs[7] :

  • Réconfort : offrir du soutien émotionnel à la personne victime d’intimidation.
  • Signalement de la situation d’intimidation : signaler la situation à un enseignant ou à un autre adulte.
  • Stratégie axée sur les solutions : s’affirmer ou tenter de résoudre le problème pour faire cesser l’intimidation.
  • Agressivité : contre-attaquer l’agresseur.

Les jeunes devraient être encouragés à se défendre en utilisant le comportement le plus sûr et le plus efficace pour eux sur le moment. Les garçons ont tendance à se défendre de façon agressive et peuvent avoir besoin d’aide pour apprendre des stratégies d’intervention plus prosociales6.

Qui est à risque

d’être intimidé?

  • Les enfants ou les jeunes qui ont peu d’amis et qui sont perçus comme étant incapables de se défendre.
  • Les enfants ou les jeunes qui vivent avec un handicap, qui présentent un trouble neurodéveloppemental, qui ont des besoins de soins particuliers, qui présentent des caractéristiques intellectuelles s’éloignant de la norme (à la fois doués et ayant un trouble d’apprentissage).
  • Les enfants et les jeunes en surpoids.
  • Les enfants et les jeunes LGBTQ déclarent être intimidés beaucoup plus que les autres élèves et beaucoup plus gravement[8].

d’intimider les autres?

  • Les enfants et les jeunes qui croient que l’intimidation est normale.
  • Les enfants et les jeunes qui ont des amis qui intimident.
  • Les enfants et les jeunes qui intimident ne sont pas tous semblables. Certains sont populaires et ont de bonnes compétences sociales, tandis que d’autres ont des problèmes de comportement et peu d’amis.

Dangers et impacts psychologiques

L’intimidation est un problème de santé. Elle est liée à des problèmes de santé mentale et physique à court et à long terme ainsi qu’aux échecs scolaires[9]. Les préjudices à long terme peuvent être contrebalancés par des relations solides et positives avec les parents, un milieu scolaire bienveillant et à l’écoute des élèves et des relations positives avec la famille et les amis. La gravité du préjudice causé par l’intimidation est influencée par les éléments suivants :

  • Gravité et fréquence de l’intimidation
  • L’ampleur de l’intimidation (p. ex., l’intimidation s’exerce-t-elle toujours entre les mêmes personnes ou au même endroit ou entre plusieurs personnes et à plusieurs endroits?)
  • La chronicité de la participation à l’intimidation (depuis combien de temps l’intimidation dure-t-elle? Y a-t-il déjà eu de l’intimidation dans le passé?)

Ce sont les enfants et les jeunes qui intimident ou qui sont intimidés gravement/fréquemment et/ou de manière généralisée et/ou chronique qui auront besoin du soutien le plus intensif et le plus ciblé.

 

La recherche a mis en évidence de nombreux effets négatifs immédiats et à long terme de l’intimidation[10] :

  • Les effets négatifs de l’intimidation sont importants et sont constatés dans toutes les cultures.
  • Chez certaines personnes, les impacts persisteront pendant toute leur vie.
  • Les leçons apprises durant l’enfance au sujet de l’abus de pouvoir dans les relations exercé dans le cadre de l’intimidation peuvent se perpétuer sous la forme de harcèlement sexuel, de violence dans les fréquentations, de violence conjugale, de harcèlement en milieu de travail et de violence envers les enfants et les aînés.
  • Les enfants et les jeunes qui, à la fois intimident et sont victimes d’intimidation, ont tendance à avoir les problèmes les plus graves et les plus durables, subissant entre autres les impacts négatifs énumérés ci-dessous.

Impacts négatifs découlant du fait d’intimider les autres[11]

  • Dépression
  • Abus d’alcool ou d’autres drogues
  • Agressivité et comportement antisocial
  • Harcèlement sexuel et violence dans les fréquentations
  • Problèmes scolaires et augmentation du taux de décrochage
  • Délinquance et comportements criminels

Impacts négatifs liés au fait d’être victime d’intimidation[12]

  • Dépression, anxiété, troubles de l’humeur
  • Abus d’alcool ou d’autres drogues
  • Faible estime de soi et faible confiance sociale
  • Isolement et solitude
  • Mauvaises relations avec les pairs
  • Maux d’estomac, maux de tête
  • « Stress toxique » à savoir une réponse prolongée du système immunitaire qui conduit à une inflammation systémique dans tout le corps[13]
  • Absentéisme scolaire et problèmes d’apprentissage
  • Idées de suicide, tentative de suicide ou suicide

Que peuvent faire les psychologues?

Dans les écoles[14]

  • Offrir de la formation aux membres du personnel sur la façon de promouvoir des relations saines et un climat social positif, et de reconnaître et régler les situations d’intimidation.
    • Après la formation, les enseignants disent se sentir plus attentifs aux enfants qui sont intimidés et se sentir mieux préparés à gérer les situations d’intimidation.
  • Recommander des politiques scolaires qui prennent en compte la prévention, l’intervention et l’évaluation.[15]
  • Élaborer des stratégies d’intervention pour les enfants qui sont touchés par l’intimidation afin de les aider à développer des capacités et des compétences socioémotionnelles. Conseiller les étudiants et les familles qui font face aux répercussions de l’intimidation et de la victimisation.

Pour les jeunes et les enfants qui intimident les autres

  • Les aider à reconnaître et à comprendre les répercussions négatives de leur comportement d’intimidation sur les autres et sur eux-mêmes.
  • Les sensibiliser aux droits de la personne, en particulier au droit à la sécurité, au respect et à la dignité.
  • Les aider à développer leur capacité de contrôler leurs comportements, à résister à la pression des pairs et à utiliser des stratégies de résolution de problèmes.
  • Les aider à trouver des façons d’utiliser leur pouvoir de manière positive (p. ex., définir les rôles de leadership).
  • Proposer aux enfants et aux jeunes des expériences sociales positives, qui font participer un éventail diversifié de pairs et dont l’accent est mis sur la contribution au bien commun (p. ex., mentorat par les pairs ou médiation par les pairs).

Pour les jeunes et les enfants qui sont victimes d’intimidation

  • Aider à élaborer un plan pour protéger l’enfant ou le jeune dans l’immédiat, afin qu’il se sente à l’aise de fréquenter l’école et de participer à des activités communautaires.
  • Écouter, faire preuve d’empathie et aider l’enfant à ne pas avoir honte et à ne pas se sentir responsable de l’intimidation qu’il subit.
  • Aider l’enfant ou le jeune à comprendre et à revendiquer son droit à la sécurité, au respect et à la dignité.
  • Aider à trouver des façons de développer son estime de soi, sa confiance et des intérêts sains.
  • Trouvez des occasions de nouer des amitiés positives avec ses pairs.

Pour les témoins

  • Les aider à comprendre les droits de la personne et ce que sont des relations saines.
  • Les sensibiliser sur l’intimidation et ses répercussions sur la santé et le bien-être.
  • Utiliser des jeux de rôle et des scénarios pour enseigner aux témoins des compétences particulières pour faire face à diverses situations d’intimidation, au lieu de rester passif ou de prendre part à l’intimidation.
  • Organiser des ateliers pour apprendre aux témoins d’actes d’intimidation à s’affirmer, à développer des compétences en résolution de problèmes et à résister à la pression exercée par les pairs.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Vous trouverez de l’information supplémentaire sur l’intimidation à l’adresse https://www.prevnet.ca/fr. Des ressources téléchargeables sont proposées dans la section Faits et outils à l’intention des écoles à l’adresse https://www.prevnet.ca/fr/ressources/prevention-de-lintimidation-faits-et-outils-a-lintention-des-ecoles.

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Annie Tang, Joanne Cummings, Debra Pepler et Kelly Petrunka, PREVNet. Elle a été mise à jour par Wendy Craig et Laura Lambe.

Février 2021

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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[1] Centers for Disease Control and Prevention (2014). Tiré de http://www.cdc.gov/violenceprevention/pdf/bullying_factsheet.pdf.

[2] Craig, W., Pickett, W, King, M. (2020). La santé des jeunes Canadiens : Conclusions de l’enquête sur les comportements de santé des jeunes d’âge scolaire. Agence de la santé publique du Canada, tiré de https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/publications/science-recherche-et-donnees/jeunes-conclusions-enquete-comportements-sante-jeunes-age-scolaire.html#ch10.

[3] UNICEF (2020). Document canadien d’accompagnement du Bilan Innocenti 16 de l’UNICEF. Tiré de https://www.unicef.ca/fr/bilan-innocenti-16-de-lunicef.

[4] Craig, W. et Pepler, D. (1997). Observations of bullying and victimization in the schoolyard. Canadian Journal of School Psychology, 2, 41-60. Voir : http://www.prevnet.ca/sites/prevnet.ca/files/research/PREV-Craig-Pepler-1997-Communique-peers.pdf pour pour télécharger le résumé de recherche de cet article.

[5] O’Connell, P., Pepler, D. et Craig, W. (1999) Peer involvement in bullying: Issues and challenges for intervention. Journal of Adolescence, 22, 437-452.

[6] Hawkins, D.L., Pepler, D. et Craig, W. (2001). Peer interventions in playground bullying. Social Development, 10, 512-527. Voir http://www.prevnet.ca/sites/prevnet.ca/files/research/PREV-Hawkins-etal-2001-Communique-peer-intervention.pdf pour télécharger le résumé de recherche de cet article.

[7] Lambe, L. J. et Craig, W. M. (2020). Peer defending as a multidimensional behavior: Development and validation of the defending behaviors scale. Journal of School Psychology78, 38-53.

[8] Taylor, C. & Peter, T., with McMinn, T.L., Schachter, K., Beldom, S., Ferry, A., Gross, Z. et Paquin, S. (2011). Every class in every school: The first national climate survey on homophobia, biphobia, and transphobia in Canadian schools. Final report. Toronto, Ontario : Egale Canada Human Rights Trust. Tiré de : http://egale.ca/wp-content/uploads/2011/05/EgaleFinalReport-web.pdf.

[9] Hymel, S. et Swearer, S. (2015). Four decades of research on school bullying. American Psychologist, 70, 293-299.

[10] Hymel, S. et Swearer, S. (2015). Four decades of research on school bullying. American Psychologist, 70, 293-299.
Voir également : Takizawa, R., Maughan, B., & Arsenault, L. (2014). Adult health outcomes of childhood bullying victimization: Evidence from a five-decade longitudinal British birth cohort. Am J Psy in Advance. Retrieved from http://ajp.psychiatryonline.org/data/Journals/AJP/0/appi.ajp.2014.13101401.pdf.
Voir également : Ozdemir, M., & Stafttin, H. (2011). Bullies, victims, and bully-victims: A longitudinal examination of the effects of bullying victimization experiences on youth well-being. Journal of Aggression, Conflict and Peace Research3, 97-102.

[11] Farrington, D.P. et Toffi, M. M. (2011). Bullying as a predictor of offending, violence, and later life outcomes. Criminal Behaviour and Mental Health (21)2, 90-98. Voir également : Fergusson, D. M., Boden, J. M. et Horwood, L. J. (2014). Bullying in childhood, externalizing behaviors, and adult offending: Evidence from a 30-year study. Journal of school violence13(1), 146-164.

[12] Bowes, L., Maughan, B., Ball, H., Shakoor, S., Ouellet-Morin, I., Caspi, A., Moffitt, T.E. et Arseneault, L. (2013). Chronic bullying victimization across school transitions: The role of genetic and environmental influences. Development and Psychopathology, 25, 333-346.

[13 Copeland, W. E., Wolke, D., Lereya, S. T., Shanahan, L., Worthman, C., & Costello, E. J. (2014). Childhood bullying involvement predicts low-grade systemic inflammation into adulthood. Proceedings of the National Academy of Sciences111(21), 7570-7575.
Voir également : Rueger, S. Y. & Jenkins, L. N. (2014). Effects of peer victimization on psychological and academic adjustment in early adolescence. School Psychology Quarterly, 29, 77-88.
Voir également : Vaillancourt, T., Hymel, S., & McDougall, P. (2013). The biological underpinnings of peer victimization: Understanding why and how the effects of bullying can last a lifetime. Theory into Practice52(4), 241-248.

[14] Pepler, D. & Rodrigues, B. (in press). Bullying prevention: Re-imagining a non-violent and healing learning environment for all students at school. In E. Cole and M. Kukai (Eds.)
Mental Health Consultation and Interventions in School Settings: A Scientist–Practitioner’s Guide, pp. 339-357. Boston: Hogrefe Publishing.

[15] Ttofi, M. M., & Farrington, D. P. (2011). Effectiveness of school-based programs to reduce bullying: A systematic and meta-analytic review. Journal of Experimental Criminology7(1), 27-56.

Psychology Month Profile: Gabrielle Pagé

Gabrielle Pagé
Dr. Gabrielle Pagé works with people experiencing chronic pain. During the COVID-19 pandemic, she and her team have had to pivot to a number of different forms of care. They have discovered some expected results among those suffering from chronic pain, but also some real surprises.

Série « La psychologie peut vous aider » : L’abandon du tabac

Selon la plus récente Enquête canadienne sur le tabac, l’alcool et les drogues, environ 4,2 millions de Canadiens de plus de 15 ans fument. Il s’agit du taux national de tabagisme le plus bas jamais observé, mais environ 15 % de la population adulte fume toujours, les taux provinciaux allant de 11 % en Colombie-Britannique à 20 % au Nouveau-Brunswick. Le tabagisme est l’une des principales causes de maladie et de décès prématuré au Canada, ce qui renforce la nécessité d’abaisser encore davantage le taux de tabagisme au pays de manière à offrir aux Canadiens la possibilité de vivre longtemps et en santé.

Le fait d’arrêter de fumer diminue le risque de développer de nombreuses maladies physiques (p. ex., cancer, cardiopathie, maladies respiratoires). Cesser de fumer est également très bénéfique pour la santé mentale. Comparativement aux personnes qui continuent de fumer, celles qui abandonnent le tabac ressentent les bienfaits suivants plusieurs années après avoir cessé de fumer : diminution du stress et de l’anxiété, diminution des symptômes de dépression, émotions positives plus fréquentes, amélioration de la qualité de vie globale et sentiment d’être en meilleure santé en général.

Pourquoi le tabac entraîne-t-il une si forte dépendance?

Trouvée dans la fumée de cigarette, la nicotine est la principale substance chimique qui crée l’accoutumance; elle agit très rapidement dans le corps, atteignant le cerveau en 10 à 20 secondes environ. Environ deux heures après avoir fumé une cigarette, la concentration de nicotine dans l’organisme chute de 50 %. La personne a alors une envie irrépressible de fumer, elle devient anxieuse ou irritable et, dans beaucoup de cas, elle se sent « déprimée ».

La nicotine affecte un certain nombre de substances chimiques qui jouent un rôle important dans le cerveau et le corps, et qui peuvent rehausser l’humeur, diminuer le stress, donner l’impression d’avoir plus d’énergie, et même, diminuer la douleur. Toutefois, ces effets sont de courte durée et sont très communs chez les nouveaux fumeurs ou les fumeurs occasionnels. Cela s’explique par le fait que, peu à peu, le corps s’adapte à ces changements, d’où le besoin de fumer davantage avec le temps pour ressentir ces effets – ou tout simplement pour se sentir « normal ».

Même si la nicotine entraîne une très forte dépendance, ce n’est pas la seule raison pour laquelle il est difficile d’arrêter de fumer. Chez les fumeurs réguliers, s’allumer une cigarette fait souvent partie de la routine quotidienne. Que vous fumiez après les repas, pendant votre pause ou lorsque vous socialisez, il sera encore plus difficile de cesser de fumer si vous le faites à des moments de la journée qui déclenchent votre envie de fumer.

Quels sont les traitements disponibles?

Cesser de fumer, cela implique de gérer les symptômes physiques du sevrage et de déconstruire les liens entre la cigarette et la façon dont vous vous sentez, les choses que vous faites, les personnes avec lesquelles vous passez du temps et la façon dont vous vous percevez. C’est pourquoi il arrive souvent que plusieurs tentatives et plusieurs types de traitement soient nécessaires avant de réussir à cesser de fumer.

Arrêter d’« un coup » en s’imposant un sevrage brutal est l’une des approches les plus courantes, mais aussi l’une des moins efficaces. Certains traitements peuvent effectivement vous aider à arrêter définitivement de fumer :

  1. La thérapie comportementale: cette approche vise les croyances, les attitudes et les comportements qui entretiennent la dépendance. La thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie d’acceptation et d’engagement et la thérapie analytique fonctionnelle sont des traitements, basés sur la thérapie comportementale, qui sont utilisés fréquemment.
  2. La thérapie de remplacement de la nicotine (TRN): la TRN se présente sous deux formes : libération lente (p. ex., timbre de nicotine) et libération rapide (p. ex., gomme à mâcher à la nicotine, inhalateurs). Les TRN aident à contrôler les envies de fumer et les symptômes de sevrage en libérant de petites quantités de nicotine dans l’organisme, sans toutefois entraîner de la dépendance.
  3. Médicaments sur ordonnance: au Canada, deux principaux médicaments sur ordonnance sont utilisés pour aider les gens à cesser de fumer, soit la varénicline et le bupropion. Ces médicaments affectent les récepteurs nicotiniques dans le cerveau et contribuent à réduire les envies de fumer et les symptômes de sevrage. La varénicline a également comme effet de réduire le plaisir de fumer.

Remarque : avant d’utiliser une TRN ou de prendre des médicaments sur ordonnance, vous devriez toujours consulter un médecin pour obtenir de l’information sur le risque d’effets indésirables ou les interactions.

Quelles sont les thérapies les plus efficaces?

La varénicline est, à elle seule, la plus efficace, mais les trois types de traitement fonctionnent. Même si le recours à au moins un de ces traitements est susceptible d’augmenter de pas moins de 80 % vos chances de réussite, la recherche montre que la meilleure façon de cesser de fumer est de combiner les traitements. Les deux combinaisons les plus efficaces sont :

  • Combinaison de TRN, soit l’utilisation d’une TRN à libération lente (p. ex., timbre de nicotine) et d’une TRN à libération rapide (p. ex., inhalateur de nicotine).
  • Pharmacothérapie et thérapie comportementale. Vous pouvez augmenter vos chances d’arrêter de fumer en utilisant la pharmacothérapie (c.-à.-d. TRN ou médicaments sur ordonnance), tout en recevant de l’aide d’un professionnel de la santé mentale autorisé (p. ex., un psychologue agréé).

Les lignes d’aide pour les fumeurs et le soutien en ligne, seuls ou combinés à d’autres traitements, peuvent aussi accroître vos chances d’écraser pour de bon.

Quelles sont les thérapies qui ne fonctionnent pas?

La thérapie par aversion (p. ex., fumer jusqu’à en être dégoûté), la consommation d’autres produits du tabac (p. ex., tabac à mâcher ou à priser, cigarette électronique) et les thérapies non conventionnelles (p. ex., hypnothérapie, acupuncture, herbes et remèdes naturels) n’améliorent pas vos chances de réussite.

Que dois-je faire pour mettre de mon côté toutes mes chances d’arrêter de fumer?

Quel que soit le moyen que vous choisirez, gardez à l’esprit qu’il est parfois extrêmement difficile de cesser de fumer. Même si vous devez vous y prendre à plusieurs fois, vous finirez vraisemblablement par réussir.

La recherche en psychologie montre qu’il y a plusieurs choses à faire pour renoncer définitivement au tabac, que vous en soyez à votre première ou à votre cinquième tentative :

  • Établissez des objectifs réalistes et concrets (p. ex., définir la date précise à laquelle vous arrêterez de fumer).
  • Commencez les traitements avant d’arrêter.
  • Dites à votre famille et à vos amis que vous cessez de fumer, ainsi que ce qu’ils peuvent faire pour vous aider.
  • Intégrez votre démarche à votre routine quotidienne, dans votre entourage et dans vos motivations.
  • Trouvez un ami qui essaie lui aussi de cesser de fumer.
  • Réduisez graduellement votre consommation de cigarettes avant d’arrêter de fumer.
  • Commencez par réduire la quantité de cigarettes que vous fumez.
  • Récompensez-vous, même s’il s’agit de petits gains.
  • Préparez-vous aux symptômes de sevrage (p. ex., maux de tête, tristesse, irritabilité, anxiété) qui surviendront dans les quatre premières semaines suivant votre dernière cigarette. Certains signes montrent que votre corps est en train de récupérer.
  • Voici quatre trucs à retenir pour surmonter vos envies de fumer : occupez-vous, buvez beaucoup d’eau, prenez de grandes respirations et remettez le plus tard possible votre prochaine cigarette.
  • Soyez actif.
  • Ne perdez jamais de vue ce qui vous déplaît dans la cigarette plutôt que ce qui vous plaît.
  • Soyez indulgent envers vous-même si vous fumez une cigarette à l’occasion.
  • Tenez-vous occupé.
  • Comprenez les éléments déclencheurs et apprenez à les gérer.
  • Remplacez la cigarette par autre chose; faites des activités différentes et fréquentez des personnes avec lesquelles vous vous sentez bien.
  • Rappelez à vos amis, votre famille, vos collègues, et à vous-même, votre statut de « non-fumeur » ou d’« ex-fumeur ».
  • Acceptez que ce soit difficile pendant un certain temps, tout en sachant que vous récolterez toute votre vie le fruit de vos efforts.

Où aller pour trouver de l’aide?

Votre médecin de famille peut vous aider à élaborer un plan d’abandon du tabac personnalisé, explorer les traitements les plus efficaces dans votre cas et vous recommander à d’autres professionnels de la santé, qui, eux aussi, sont susceptibles de vous aider à arrêter de fumer. Les médecins peuvent également vous conseiller sur l’innocuité des TRN et des médicaments (p. ex., effets secondaires, interactions).

Les psychologues agréés peuvent vous aider à élaborer un plan d’abandon du tabac et offrent de la thérapie qui vous aidera dans votre démarche. Les psychologues offrent également une variété de thérapies efficaces et travailleront avec vous pour trouver celle qui vous conviendra le mieux. Vérifiez auprès de l’association de psychologues de votre province/territoire pour trouver un psychologue de votre région qui peut vous aider à cesser de fumer.

Santé Canada et la Société canadienne du cancer offrent un service d’assistance téléphonique confidentiel et gratuit au 1-866-366-3667. Les conseillers qui fournissent ce service sont formés pour offrir du soutien et pour vous aider à établir votre plan personnel d’abandon du tabac.

Vous trouverez également de l’aide en ligne sur le site http://jetelaisse.ca/, qui propose des forums, de l’information sur les traitements, des ressources d’entraide et une application mobile.

Le présent feuillet d’information a été rédigé pour le compte de la Société canadienne de psychologie par

Date : août 2016

Votre opinion est importante! Veuillez communiquer avec nous pour toute question ou tout commentaire sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider » : factsheets@cpa.ca.

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Psychology Month Profile: Jenn Gordon

Jenn Gordon
Dr. Jenn Gordon is an associate professor at the University of Regina, and a Canada Research Chair in the bio-psychosocial determinants of women’s mental health. A study she conducted at the beginning of the pandemic identified a major gap in how women in academia were faring during the pandemic compared to their male counterparts, especially among those with young children.

An Interview with Dr. Steven Taylor


Steven Taylor
Dr. Steven Taylor of UBC was the first person to identify a need for a comprehensive look at the psychology surrounding pandemics. His book, “The Psychology of Pandemics: Preparing for the next Global Outbreak of Infectious Disease” was published presciently in October of 2019, a month before the first COVID-19 case appeared in Wuhan.


Psychology Month Profile: Steven Taylor

Steven Taylor
We kick off Psychology Month 2021, Psychology And COVID, with a profile of Dr. Steven Taylor. Dr. Taylor’s book ‘The Psychology of Pandemics: Preparing for the Next Global Outbreak of Infectious Disease’ was published in October of 2019

Comité consultatif des personnes handicapées du RPC (en cours)

La Dre Karen Cohen (chef de la direction de la SCP) est la coprésidente du Comité consultatif des personnes handicapées (CCPH). Nommée à cette fonction par le ministre du Revenu du Canada, à la fin de 2017 jusqu’en 2019, elle a été invitée à prolonger son mandat jusqu’en 2021. Son rôle est de conseiller le ministre du Revenu national et le commissaire de l’Agence du revenu du Canada (ARC) sur l’administration et l’interprétation des politiques et des programmes liés aux mesures fiscales pour les personnes handicapées. À l’automne 2020, le CCPH a organisé une série de groupes de discussion avec des fournisseurs de soins de santé dans le but de discuter des recommandations proposées par le comité en 2019 sur les modifications apportées aux procédures et aux lois fiscales relatives aux personnes handicapées. Il est également en train d’achever son rapport de 2020. Le budget fédéral de 2021 prévoyait 376 millions de dollars sur cinq ans pour mettre à jour la liste des fonctions mentales utilisées pour l’évaluation du crédit d’impôt pour personnes handicapées.


La forte majorité des Canadiens veulent avoir un meilleur accès aux psychologues (janvier 2021)

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La forte majorité des Canadiens veulent avoir un meilleur accès aux psychologues

5 janvier 2021 (Ottawa) – Le Canada et le monde entier reconnaissent de plus en plus l’importance de la santé mentale pour le bien-être de leurs citoyens, de leur économie et de leur société. La pandémie de COVID-19 a imposé un lourd fardeau à notre santé mentale et à notre bien-être; il devient donc de plus en plus urgent d’avoir accès en temps opportun aux soins de santé mentale.

La Société canadienne de psychologie (SCP) et le Conseil des sociétés professionnelles de psychologues (CSPP) ont demandé à Nanos Research d’effectuer un sondage auprès de plus de 3 000 Canadiens afin de mieux comprendre comment ceux-ci perçoivent le rôle des psychologues, les obstacles et les solutions à l’accès aux soins et la qualité des soins qu’ils reçoivent.

« Ce sondage met en lumière l’importance qu’accordent les Canadiens à leur santé mentale et la valeur qu’ils accordent aux psychologues pour aider les gens à régler leurs problèmes de santé mentale », a déclaré la Dre Karen Cohen, chef de la direction de la SCP. « Les Canadiens sont catégoriques sur le fait que le Canada a besoin de solutions novatrices et durables dans les secteurs public et privé capables d’améliorer l’accès en temps opportun aux soins de santé mentale fondés sur des données probantes pour les personnes qui en ont besoin ».

« La nécessité d’investir davantage pour soigner les personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale et de toxicomanie n’a jamais été aussi impérative », a déclaré M. Christopher Cameron, directeur général du CSPP. « Les Canadiens qui ont des problèmes de santé mentale préexistants et les Canadiens qui en développeront en raison de la COVID-19 auront besoin de soins plus spécialisés et personnalisés ».

Le sondage révèle ce qui suit :

Obstacles à l’accès aux soins

  • Pour 78 % des Canadiens, le coût inabordable des services psychologiques est un obstacle très important (52 %) ou assez important (26 %).
  • 73 % des Canadiens disent que le fait que les services des psychologues ne soient pas couverts par les régimes d’assurance-maladie des provinces et des territoires constitue un obstacle très important (47 %) ou important (26 %).
  • Pour 68 % des Canadiens, la longueur du délai d’attente avant de voir un psychologue est un obstacle très important (35 %) ou assez important (33 %).
  • 66 % des Canadiens disent que le fait que les services des psychologues ne soient pas couverts par le régime d’assurance-maladie complémentaire de leur employeur est un obstacle très important (40 %) ou assez important (26 %).
  • Pour 46 % des Canadiens, le fait de préférer s’occuper eux-mêmes de leurs problèmes/troubles est un obstacle très important (16 %) ou assez important (30 %).
  • Selon 39 % des Canadiens, le fait de ne pas vouloir que l’on sache qu’ils consultent un psychologue est un obstacle très important (14 %) ou assez important (25 %).

Solutions pour améliorer l’accès aux soins

  • Près de neuf Canadiens sur dix se disent favorables (57 %) ou plutôt favorables (31 %) à l’amélioration de l’accès aux psychologues par l’intermédiaire d’un régime de soins de santé financé par l’État.
  • Pour 83 % des Canadiens, le modèle de soins en collaboration où les psychologues travaillent avec d’autres professionnels de la santé, comme les médecins de famille au sein d’équipes de soins primaires, est très intéressant (50 %) ou intéressant (33 %).
  • Selon 76 % des Canadiens, l’idée d’améliorer l’accès aux psychologues (en augmentant le nombre de séances de thérapie financées et en haussant le plafond des services remboursés) par l’intermédiaire du régime d’assurance-maladie complémentaire offert par l’employeur est très intéressante (42 %) ou intéressante (34 %).

La majorité des Canadiens perçoivent les psychologues comme étant capables d’aider les personnes ayant des problèmes de santé mentale précis, comme la dépression, l’anxiété, les troubles d’apprentissage, la démence, la toxicomanie et le stress lié au diagnostic. Les Canadiens perçoivent également les psychologues comme étant capables de diagnostiquer les problèmes de santé mentale, comme la dépression, l’anxiété, les troubles d’apprentissage, la démence et la toxicomanie.

La pandémie de COVID-19 menace bien plus que notre santé physique, et il est probable que nous en ressentions les effets psychologiques et sociaux pendant un certain temps encore. Nous devons investir et protéger nos biens les plus précieux, c’est-à-dire les gens. Il n’y a pas de santé sans santé mentale. La SCP s’est engagée à travailler en collaboration avec tous les ordres de gouvernement, les employeurs et les assureurs afin que les Canadiens reçoivent des soins fondés sur des données probantes, à l’endroit de leur choix, et au moment où ils en ont besoin. Il faut agir maintenant.

Pour consulter les résultats détaillés, ainsi que la ventilation par province et territoire, par sexe et par âge, veuillez visiter le site Web de la Site Web de la SCP : cpa.ca/fr/

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À propos de la SCP

La Société canadienne de psychologie est le porte-parole national de la science, la pratique et l’enseignement de la psychologie au Canada et se voue à la promotion de la santé et du bien-être des Canadiens. La SCP est la plus importante association de psychologues du Canada et représente les psychologues en pratique publique et privée, les professeurs d’université et les chercheurs universitaires, ainsi que les étudiants. Les psychologues constituent le plus grand groupe de fournisseurs de soins de santé mentale spécialisés et réglementés, ce qui fait de notre profession une ressource indispensable pour la prestation de soins psychologiques aux Canadiens qui en ont besoin.

À propos du SCP-CAPP

La Société canadienne de psychologie et le Conseil des associations professionnelles de psychologie est composé de 13 associations nationales, provinciales et territoriales de psychologue et a quatre objectifs : faciliter l’échange de connaissances entre les associations membres; déterminer et diffuser les pratiques exemplaires auprès des associations membres; défendre les besoins des psychologues canadiens et les personnes qu’ils soutiennent; développer le potentiel et la capacité de leadership des psychologues canadiens.

À propos du sondage

Nanos Research a mené un sondage représentatif en ligne auprès de 3 070 Canadiens, tirés d’un échantillon non probabiliste sélectionné entre le 25 septembre et le 2 octobre 2020. Les résultats ont été vérifiés et pondérés statistiquement selon l’âge et le sexe à l’aide des données du dernier recensement, et l’échantillon a fait l’objet d’une stratification géographique afin d’être représentatif de la répartition géographique de la population canadienne. La recherche était commandée par la Société canadienne de psychologie et a été menée par Nanos Research.

Personne-ressource :  Monsieur Eric Bollman
Spécialiste des communications
Société canadienne de psychologie
613-853-1061
ebollman@cpa.ca


Pour voir les résultats du sondage national, cliquez ICI.

Les résultats provinciaux/territoriaux :


Pandemic December: How to stay connected and resilient in a COVID-19 holiday season

This year’s holiday season will no doubt be different. The holidays are already a time of increased mental health risks because of anxiety, depression, seasonal affective disorder, alcohol/substance use and other factors. Now, the COVID-19 pandemic will add a major pressure to the festive season.

Whether you mark holidays in December or not, typical winter customs are being disrupted. The pandemic has had a significant impact on society’s ability to connect and has also reduced individuals’ access to wellness-maintaining strategies and activities. …

Read the full article by Kerri Ritchie and Caroline Gerin-Lajoie here: (https://theconversation.com/pandemic-december-how-to-stay-connected-and-resilient-in-a-covid-19-holiday-season-150678


Série « La psychologie peut vous aider » : L’insomnie

Qu’est-ce que l’insomnie?

Beaucoup de gens, soit environ 20 % à 25 % de la population, ne sont pas satisfaits de leur sommeil. Parmi ceux-ci, certains souffrent d’un trouble spécifique du sommeil appelé insomnie. L’insomnie se définit comme une difficulté persistante à s’endormir ou à rester endormi, qui affecte le fonctionnement quotidien ou cause de la détresse. Lorsque la difficulté à dormir survient au moins trois nuits par semaine et dure pendant au moins trois mois, on parle de trouble d’insomnie chronique. Au moins 10 % de la population adulte souffre d’insomnie chronique.

Les causes courantes de l’insomnie sont, entre autres, le stress à la maison, à l’école ou au travail, les changements intervenant dans les relations, la perte, les problèmes de santé, l’anxiété, la dépression et la douleur. Les stimulants tels que la caféine et la nicotine peuvent également entraîner des problèmes de sommeil.

L’insomnie chronique peut être alimentée par des facteurs autres que ceux qui l’ont déclenchée au départ. Les pensées qui défilent, l’inquiétude liée au manque de sommeil, le fait de rester au lit lorsqu’on ne dort pas et les horaires de sommeil irréguliers contribuent souvent à maintenir le cycle de l’insomnie. Parfois, la peur de ne pas dormir ou le fait de trop essayer de dormir suffisent pour empêcher le sommeil d’arriver.

L’insomnie est un problème grave. Elle entraîne de la fatigue diurne, de l’irritabilité, une baisse de la vigilance et de la concentration, une perte de satisfaction dans les relations et une diminution de la productivité au travail. Il a également été constaté qu’elle augmente le risque de dépression, de diabète de type 2 et de maladie cardiaque.

Quelles sont les approches psychologiques efficaces pour le traitement de l’insomnie primaire?

Une bonne hygiène de sommeil est importante pour avoir une bonne nuit de sommeil (p. ex., réduire la caféine ou l’alcool au coucher, éviter la lumière et le bruit, faire davantage d’activité physique). Si vous avez déjà une bonne hygiène de sommeil et souffrez toujours d’insomnie, l’approche que voici pourrait vous être utile.

Le premier traitement recommandé pour l’insomnie chronique est appelé « thérapie cognitivo-comportementale de l’insomnie », ou TCC-I. Des recherches ont montré que ce traitement psychologique améliore véritablement le sommeil. Les personnes qui suivent ce traitement se sentent également moins fatiguées, elles fonctionnent mieux et leur humeur s’améliore.

Les composantes comportementales et cognitives et les techniques de relaxation qui font partie de la TCC-I sont décrites ci-dessous :

  • Les composantes comportementales vous apprennent à associer votre lit à un sommeil de qualité et à ajuster votre horaire de sommeil. Par exemple, vous apprendrez quoi faire lorsque vous n’arrivez pas dormir, quand aller vous coucher et quand vous lever pour avoir un sommeil réparateur.
  • La composante cognitive de la thérapie vous aidera à maîtriser votre inquiétude et les pensées incessantes qui nuisent à votre sommeil. Ainsi, vous apprendrez à faire face à votre crainte de ne pas être capable de surmonter la journée du lendemain si vous n’arrivez pas à dormir.
  • Les techniques de relaxation réduisent le stress mental et physique au moment de se coucher.

Quelle est l’efficacité des méthodes psychologiques de traitement de l’insomnie?

La recherche révèle qu’entre 70 % et 80 % des personnes qui souffrent d’insomnie retirent un bénéfice important de quatre à six semaines de TCC-I et continuent de bien dormir pendant des mois ou des années.

La TCC-I est aussi efficace, sinon plus efficace que les somnifères et produit des effets durables sur le sommeil. La TCC-I permet également de réduire l’utilisation des somnifères, qui peuvent altérer la vigilance et la coordination motrice et créer une dépendance.

La TCC-I est plus efficace pour l’insomnie chronique que l’hygiène du sommeil seule ou les techniques de relaxation seules.

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour savoir s’il offre des traitements psychologiques pour l’insomnie, en particulier la TCC-I. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Judith Davidson, Ph. D., de l’Université Queen’s.

Révision : août 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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Série « La psychologie peut vous aider » : Le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité

Qu’est-ce que le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH)?

Le TDAH se caractérise par un niveau d’inattention, d’agitation et d’impulsivité inapproprié du point de vue du développement de la personne et qui nuit à son fonctionnement. Certaines personnes présentent les trois types de symptômes, tandis que d’autres présentent surtout de l’inattention ou surtout de l’hyperactivité/impulsivité. Chez les personnes qui souffrent d’un TDAH, l’inattention se manifeste souvent par de la difficulté à suivre les instructions, à garder les choses en ordre et à exécuter des tâches. Quant à l’hyperactivité et à l’impulsivité, elles se manifestent dans plusieurs cas par une tendance à agir sans réfléchir, à interrompre les autres, à parler excessivement ou à être agitées ou nerveuses. Le TDAH commence dans l’enfance et de nombreuses personnes continuent de présenter des symptômes de TDAH à l’âge adulte. Le TDAH touche environ 5 % à 8 % des enfants et des adolescents d’âge scolaire et est plus fréquent chez les garçons que chez les filles.

En plus d’avoir des problèmes d’inattention, d’hyperactivité et d’impulsivité, les personnes atteintes de TDAH ont souvent des problèmes à l’école ou au travail et des difficultés sur le plan des interactions et des relations sociales. Le TDAH est souvent associé à d’autres problèmes comme le trouble oppositionnel avec provocation ou des troubles de comportement, des troubles d’apprentissage, de la dépression ou des troubles anxieux.

Le TDAH semble avoir une base biologique, et chez certaines personnes, il serait héréditaire. Cependant, la cause précise de ce trouble n’est pas connue et peut différer selon les personnes; il est probable qu’il y ait plusieurs causes ou facteurs contributifs possibles. L’environnement familial ne cause pas le TDAH, mais il peut influencer la façon dont les symptômes se manifestent ainsi qu’aider les gens à gérer leur TDAH.

Il n’y a pas de test de dépistage unique du TDAH, qui permettrait de déterminer si une personne en est atteinte ou non. Au lieu de cela, pour évaluer une personne, il faut recueillir des informations auprès de plusieurs sources (p. ex., parents, enseignants, observations, tests), dans plusieurs domaines (p. ex., à la maison et à l’école) et à l’aide de mesures normalisées. L’évaluation devrait également examiner attentivement d’autres causes possibles des symptômes du TDAH, comme d’autres troubles ou facteurs de stress. Une évaluation approfondie peut être un processus complexe, et les psychologues sont bien placés pour effectuer de telles évaluations.

Quels sont les traitements psychologiques utilisés pour traiter le TDAH?

Chez la plupart des enfants et des adolescents d’âge scolaire, le meilleur traitement pour le TDAH consiste en une combinaison de thérapie comportementale et de médicaments. La thérapie comportementale est particulièrement importante pour résoudre le stress familial et les problèmes de comportement social chez les personnes atteintes de TDAH et peut aider à prévenir ou à traiter d’autres problèmes qui accompagnent parfois le TDAH.

La thérapie comportementale fait appel à de nombreuses techniques et se concentre sur l’établissement d’attentes comportementales claires et sur la communication de commentaires fréquents et cohérents sur le comportement, qui pourrait inclure des récompenses et des conséquences. La thérapie comportementale peut également intégrer le modelage, la résolution de problèmes et l’acquisition de compétences. Lorsqu’elle s’adresse aux enfants, la thérapie comportementale est souvent menée à la fois en classe et à la maison, et les parents et les enseignants sont essentiels à l’application de la thérapie. Lorsqu’elle s’adresse aux adolescents et aux adultes, la thérapie cognitivo-comportementale axée sur l’autogestion par l’individu de ses propres comportements peut être utile.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Vous trouverez des renseignements supplémentaires sur le TDAH et les traitements (psychologiques et médicamenteux) utilisés pour sa prise en charge sur un site Web créé par les National Institutes of Health des États-Unis à l’adresse http://www.nimh.nih.gov/health/publications/adhd-listing.shtml.

Children and Adults with ADHD, un groupe de défense des droits des personnes souffrant de TDAH, a un site Web qui propose des fiches d’information sur le sujet : https://chadd.org/understanding-adhd/adhd-fact-sheets/.

Vous trouverez également des informations sur les interventions psychologiques utilisées pour traiter le TDAH dans l’article suivant : Evans, S.W., Owens, J.S., Wymbs, B.T. et Ray, A.R. (2018) Evidence-based psychosocial treatments for children and adolescents with attention deficit/hyperactivity disorder, Journal of Clinical Child & Adolescent Psychology, 47:2, 157-198, DOI : 10.1080/15374416.2017.1390757

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Amori Yee Mikami, Ph. D., Département de psychologie, Université de la Colombie-Britannique.

Révision : janvier 2021

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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Série « La psychologie peut vous aider » : La douleur chronique chez les personnes âgées

Qu’est-ce que la douleur chronique?

Une douleur qui ne s’en va pas et qui dure plusieurs mois est appelée « douleur chronique ». Souvent, la douleur chronique est causée par une maladie ou une blessure connue et peut durer plus que le temps normal de guérison associé à cette maladie ou cette blessure.

Il arrive parfois que les analyses médicales ne parviennent pas à trouver la cause de la douleur chronique. Dans la plupart des cas, la meilleure façon d’aider une personne qui souffre de douleur chronique est de lui apprendre à gérer la douleur.

La douleur présente différentes caractéristiques (p. ex., sensation de brûlure, douleur vive et douleur lancinante), a tendance à être accompagnée d’émotions négatives (p. ex., la colère, la peur) et nuit parfois au bien-être physique, mental et affectif de la personne qui en souffre. Dans certains cas, elle altère la capacité physique fonctionnelle de la personne; il est donc plus difficile pour elle de marcher, de se pencher, de se lever ou de s’asseoir. La douleur peut gêner les activités quotidiennes, comme prendre son bain, cuisiner, faire le ménage et travailler.

Parfois, la douleur perturbe le sommeil ou coupe l’appétit, et fait baisser le niveau d’énergie. Elle peut aussi interférer avec les rôles et les relations avec les amis et la famille. Sur le plan mental, la douleur chronique nuit parfois à la concentration ou au rappel de certains souvenirs. Du point de vue affectif, les personnes qui souffrent de douleur chronique se sentent, dans certains cas, irritables, anxieuses et déprimées. Les psychologues jouent un rôle de premier plan auprès des personnes souffrantes, car ils peuvent les aider à gérer la douleur chronique et les nombreuses conséquences qu’a celle-ci sur leur bien-être.

La douleur est-elle courante chez les personnes âgées?

La douleur se manifeste plus fréquemment lorsque la personne vieillit. La recherche révèle que, au cours d’une année, la plupart des personnes âgées éprouvent au moins un problème de douleur important, qui est chronique, dans plusieurs cas. Voici les problèmes de douleur courants chez les personnes âgées :

  • la douleur causée par l’arthrite;
  • les maux de dos;
  • les douleurs aux jambes;
  • la douleur causée par le zona;
  • la douleur causée par un accident vasculaire cérébral;
  • la douleur causée par le cancer;
  • le syndrome de post-poliomyélite;
  • la douleur associée à d’autres maladies comme la bronchite chronique, l’emphysème, les ulcères d’estomac, la fibromyalgie et l’ostéoporose.

Quels sont les mythes courants au sujet du vieillissement et de la douleur?

Un certain nombre de mythes circulent au sujet du vieillissement et de la douleur. Par exemple, de nombreuses personnes (y compris les professionnels de la santé) disent parfois que la « douleur est une conséquence naturelle du vieillissement ». Or, cette affirmation est fausse. La douleur n’est pas une conséquence de l’âge. Elle est plus courante chez les personnes âgées parce que les maladies ou les blessures à l’origine de la douleur sont plus fréquentes dans ce segment de la population.

Il est important de traiter la maladie ou la blessure, tout comme la douleur, peu importe l’âge de la personne. Si nous pensons que la douleur est une « conséquence naturelle du vieillissement », il est possible que la douleur qu’éprouve une personne âgée ne soit pas traitée avec autant de sérieux que celle ressentie par un adulte plus jeune.

Voici d’autres mythes qui entourent la douleur chez les personnes âgées :

  • « les personnes âgées souffrent moins de la douleur que les adultes plus jeunes »;
  • « les personnes âgées tolèrent mal les analgésiques puissants ou sont plus à risque de devenir dépendants des médicaments antidouleur »;
  • « les médicaments antidouleur interfèrent toujours avec le fonctionnement physique et mental ».

En outre, comparativement aux adultes plus jeunes, certaines personnes âgées se sentent moins en droit de poser des questions à leurs fournisseurs de soins de santé, et ces derniers ne donnent pas toujours de l’information aux personnes âgées.

Aucun de ces mythes et de ces points de vue au sujet de la douleur et du vieillissement n’est vrai ou utile; ils risquent, au contraire, de dissuader les personnes âgées à chercher et à obtenir la gamme complète des traitements de la douleur possibles.

La douleur est-elle insuffisamment traitée chez les personnes âgées?

Probablement à cause de certains mythes, dont il est question ci-dessus, la douleur chez les personnes âgées est insuffisamment traitée et mal évaluée. Les personnes âgées sont sous-représentées dans les cliniques qui se spécialisent dans le traitement de la douleur. Lorsqu’une personne âgée souffre d’une autre maladie qui affecte sa capacité de communiquer (p. ex., la maladie d’Alzheimer), le problème de douleur est très difficile à détecter par les professionnels de la santé.

Il est important de former les professionnels de la santé sur la façon d’évaluer la douleur chez les personnes âgées; des méthodes conçues pour déceler et évaluer la douleur chez les personnes qui souffrent de démence grave ont été développées et sont en cours d’évaluation au Canada et à l’étranger. Les personnes âgées devraient rechercher un traitement pour soulager leur douleur et poser des questions sur la panoplie de traitements médicaux et psychologiques disponibles.

Le traitement de la douleur chronique chez les personnes âgées

Comme dans le cas des adultes plus jeunes, les personnes âgées peuvent, pour gérer la douleur, bénéficier de traitements, comme la physiothérapie, l’ergothérapie, la massothérapie, la psychothérapie et la médication. Cependant, la recherche révèle qu’une combinaison coordonnée de traitements contre la douleur (p. ex., une psychothérapie combinée à la physiothérapie et à la prise en charge médicale) produit de meilleurs résultats.

On désigne parfois la combinaison de types de traitement « traitement inter- ou multidisciplinaire », car ce traitement est fourni par une équipe composée de différents professionnels de la santé, comme des médecins, des psychologues, des physiothérapeutes et des ergothérapeutes.

Il est important de travailler avec des professionnels qui ont une expertise particulière dans le traitement de la douleur chez les personnes âgées. Par exemple, comme l’organisme des personnes âgées a tendance à métaboliser plus lentement les médicaments que celui des adultes plus jeunes, il faudra peut-être administrer les médicaments de manière différente. De la même façon, un psychologue en gestion de la douleur qui travaille auprès des personnes âgées doit comprendre les problèmes propres à ce groupe d’âge.

Le traitement de la douleur chronique a de multiples bienfaits, notamment :

  • un regain d’énergie;
  • une amélioration de la capacité physique fonctionnelle (p. ex., s’asseoir, marcher, se tenir debout);
  • un sommeil de meilleure qualité et un plus grand appétit;
  • des activités plus nombreuses et une plus grande autonomie;
  • un plus grand engagement social et une meilleure relation avec les proches;
  • une meilleure concentration;
  • une amélioration de l’humeur, de l’estime de soi et du sentiment de bien-être.

Que peut faire le psychologue pour aider les personnes qui souffrent de douleur chronique? Les traitements sont-ils efficaces?

Les psychologues qui traitent les personnes âgées souffrant de douleur chronique travaillent souvent dans des équipes interdisciplinaires de soins de santé ou coordonnent le traitement avec les autres services de soins de santé que la personne âgée pourrait recevoir.

Étant donné que l’aggravation ou le soulagement de la douleur sont influencés par de nombreux facteurs, il est très important que le psychologue traitant ou un spécialiste de la douleur communique avec les autres professionnels de la santé qui donnent des soins aux personnes âgées. La communication ne peut se faire qu’avec le consentement du patient (ou, dans le cas d’une personne atteinte de déficits cognitifs graves, avec le consentement d’un proche ou d’un tuteur légal).

Les interventions psychologiques visent à aider la personne âgée à améliorer sa qualité de vie malgré la douleur, ce qui, en retour, peut diminuer l’intensité de la douleur ressentie. Généralement, ces interventions font appel à des techniques cognitivo-comportementales, qui explorent comment les sensations physiques, les sentiments, les pensées et les comportements interagissent entre eux et affectent le fonctionnement quotidien.

Par exemple, une personne qui souffre de douleur chronique cesse de faire sa marche régulière pour se rendre au centre communautaire. Parce qu’elle a cessé de marcher, sa forme physique risque de se dégrader davantage, son humeur, de devenir maussade et ses contacts sociaux, de se raréfier. Tous ces facteurs contribuent à nuire à la qualité de vie et à aggraver la douleur ressentie. Les interventions psychologiques peuvent améliorer la qualité de vie et, parfois, faire diminuer la douleur, en aidant la personne souffrante à :

  • faire face à la dépression, l’anxiété ou l’irritabilité;
  • améliorer la communication avec autrui;
  • améliorer son réseau de soutien social;
  • apprendre des techniques et des stratégies visant à améliorer le sommeil et à relaxer;
  • apprendre à doser et à organiser ses activités.

Où puis-je obtenir plus d’information?

La Société canadienne de psychologie prépare des feuillets d’information qui décrivent les traitements d’un certain nombre de problèmes de santé, comme la douleur chronique, la dépression, les troubles du sommeil et l’anxiété. Ces traitements peuvent être utilisés et adaptés pour régler certains problèmes fréquents chez les personnes âgées qui souffrent de douleur chronique.

Pour plus d’informations sur la douleur chronique, visitez le site Web de la Coalition canadienne de la douleur (http://www.canadianpaincoalition.ca/). Vous pouvez également joindre la Coalition en composant le 905-404-9545. La principale organisation canadienne qui se consacre à l’étude de la douleur est la Société canadienne de la douleur http://www.canadianpainsociety.ca.

Pour plus d’information sur la douleur causée par l’arthrite, vous pouvez communiquer avec la Société de l’arthrite au http://arthrite.ca/accueil.

Pour obtenir des renseignements supplémentaires sur la douleur causée par l’ostéoporose, visitez le site Web d’Ostéoporose Canada (http://www.osteoporosecanada.ca/).

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

Le présent feuillet d’information a été préparé pour le compte de la Société canadienne de psychologie, en collaboration avec la Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées, par le Dr Thomas Hadjistavropoulos et la Dre Sheryl Green, du département de psychologie de l’Université de Regina.

Révision : février 2017

Votre opinion est importante! Veuillez communiquer avec nous pour toute question ou tout commentaire sur les feuillets d’information de la série « La psychologie peut vous aider » : factsheets@cpa.ca.

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Série « La psychologie peut vous aider » : La dépression

Qu’est-ce que la dépression?

À peu près tout le monde se sent triste ou « déprimé » à certains moments. La dépression majeure (aussi appelée trouble dépressif caractérisé) est une maladie plus grave, qui est confirmée par la présence d’au moins cinq symptômes pendant au moins deux semaines.

Les symptômes possibles de la dépression majeure sont la tristesse, la perte d’intérêt pour les activités habituelles, la modification de l’appétit, la modification du sommeil, la modification du désir sexuel, les difficultés de concentration, une diminution des activités ou le retrait social, l’augmentation de l’autocritique ou des reproches, et des pensées ou des projets réels de suicide.

La dépression majeure peut varier en gravité et en durée. Dans sa forme extrême, la dépression majeure peut mettre la vie en danger et nécessiter une hospitalisation.

Tandis que la dépression majeure est une forme plus grave de dépression, qui peut être assez limitée dans le temps, le trouble dysthymique (également appelé dysthymie) est un type de dépression moins grave, mais plus chronique.

Un diagnostic de dysthymie peut être posé lorsque trois des symptômes énumérés ci-dessus sont présents pendant au moins deux ans. Certaines personnes présentent aussi ce que l’on appelle une « dépression double », c’est-à-dire qu’elles souffrent de dysthymie chronique, mais répondent aussi de temps en temps aux critères de la dépression majeure.

Le trouble dépressif majeur se distingue également de la maniaco-dépression (également appelée trouble bipolaire), car, dans le cas de la dépression majeure, l’individu ne connaît que des périodes de dépression et revient éventuellement à un fonctionnement normal entre ces périodes. Dans le trouble bipolaire, cependant, la personne passe de la dépression à des périodes d’hypomanie ou de manie complète (euphorie, énergie élevée, activités décuplées).

Environ 1 % des hommes canadiens et 2 % des femmes canadiennes souffrent de dépression majeure à n’importe quel moment donné et environ 5 % des hommes et 10 % des femmes souffriront de dépression majeure à un moment donné de leur vie. Les femmes présentent environ deux fois plus de risques que les hommes de souffrir de dépression majeure. Ces taux de dépression sont assez constants ailleurs dans le monde.

La dépression est souvent un problème récurrent, car une personne qui a eu un épisode de dépression majeure présente un risque élevé de rechute, et ce risque de rechute augmente à chaque épisode successif. La prévention, l’évaluation précoce et l’intervention sont donc reconnues comme des aspects essentiels des soins de santé.

Bien que les causes de la dépression majeure soient complexes et varient d’un individu à l’autre, une variété de facteurs augmentent le risque qu’une personne souffre de dépression majeure. Les femmes peuvent être confrontées à un risque accru après un accouchement. Le fait d’avoir un parent qui a déjà souffert de dépression majeure, la présence d’une maladie physique ou d’une incapacité chronique, le décès ou la séparation des parents, les événements négatifs majeurs de la vie (en particulier, les événements liés à une perte ou à un échec interpersonnel), les pensées négatives omniprésentes, la privation physique ou émotionnelle et les épisodes précédents de dépression sont d’autres facteurs de risque. Le cadre le plus commun est appelé « modèle biopsychosocial », qui intègre les catégories de risques biologiques, psychologiques et sociaux.

Il est également de plus en plus reconnu que certains facteurs peuvent accroître la résilience ou réduire le risque de dépression, comme une activité régulière, un sommeil sain et des relations sociales positives. Les modèles de dépression majeure englobent désormais des facteurs de risque et de résilience.

Chez certaines personnes, la dépression suit un rythme saisonnier régulier. Enfin, certains problèmes de santé et certains médicaments peuvent ressembler à un épisode dépressif ou induire un épisode dépressif.

Quels sont les traitements psychologiques utilisés pour traiter la dépression?

Compte tenu du grand nombre de personnes qui souffrent de dépression et de ses effets négatifs profonds, les psychologues ont consacré beaucoup d’efforts pour étudier la dépression et mettre au point des traitements efficaces. Ces efforts ont débouché sur un certain nombre de traitements étayés par des preuves. Bon nombre de ces traitements mettent l’accent sur un ou plusieurs des facteurs de risque reconnus mentionnés ci-dessus.

La thérapie cognitive est le traitement psychologique de la dépression le plus étudié et dispose des preuves les plus constantes pour justifier son utilisation.

La thérapie cognitive vise à faire reconnaître les schémas de pensée négatifs présents dans la dépression et corriger ceux-ci au moyen de divers exercices de « restructuration cognitive ». La thérapie cognitive utilise également des stratégies de modification du comportement et est parfois appelée « thérapie cognitivo-comportementale ».

Il a été démontré que la thérapie cognitive traite avec succès environ 67 % des personnes atteintes de dépression majeure. Selon les données, la thérapie cognitive réduit le risque de vivre un épisode de dépression subséquent.

La thérapie comportementale aide les patients à multiplier les activités agréables et à surmonter l’évitement et le retrait en s’efforçant de devenir plus actifs dans le monde.

La thérapie comportementale enseigne également des stratégies permettant de faire face aux problèmes personnels et apprend à développer de nouveaux modèles de comportements et d’activités. La thérapie comportementale est offerte individuellement ou en groupe et a une efficacité comparable à la thérapie cognitive.

La thérapie interpersonnelle est un autre traitement de la dépression, basé sur l’idée que le stress interpersonnel et les schémas relationnels dysfonctionnels sont les principaux problèmes rencontrés dans la dépression.

La thérapie interpersonnelle enseigne à l’individu à prendre conscience des schémas interpersonnels et à améliorer ces schémas par une série d’interventions. La thérapie interpersonnelle a un taux de réussite comparable à la thérapie comportementale et à la thérapie cognitive.

D’autres traitements psychologiques existent en plus des traitements ci-dessus, et sont prometteurs pour traiter la dépression. Même s’ils ne sont pas aussi bien établis que les trois premiers traitements, leur utilisation est appuyée par des preuves.

La thérapie psychodynamique brève est un traitement qui se concentre sur l’identification des thèmes conflictuels de base dans la façon dont une personne se perçoit ou perçoit ses relations interpersonnelles, dont certains sont parfois inconscients.

Cette approche thérapeutique utilise la relation thérapeutique comme modèle à d’autres relations et se sert des expériences correctives vécues en thérapie pour amener d’autres changements dans la vie de la personne dépressive. Les données indiquent que l’efficacité de cette approche thérapeutique est comparable à celle d’autres traitements de la dépression éprouvés, bien que les recherches soient moins nombreuses pour permettre de tirer des conclusions définitives.

La thérapie de réminiscence est un traitement qui a été développé pour les personnes âgées atteintes de dépression. Elle consiste à enseigner à l’individu à se rappeler les moments où il était plus jeune et fonctionnait d’une manière plus performante qu’une personne âgée dépressive.

L’entraînement à la maîtrise de soi et la thérapie de résolution de problèmes sont des approches qui combinent certains éléments de la thérapie cognitive et comportementale destinés au traitement de la dépression et apprennent à acquérir de meilleurs comportements de maîtrise de soi et de résolution de problèmes dans les situations difficiles.

Les exercices planifiés peuvent également être utilisés pour traiter la dépression. Des preuves cohérentes révèlent que la pratique régulière (trois fois ou plus par semaine, à raison de 30 minutes environ chaque fois) d’un exercice aérobique au moins modéré est associée à une réduction de la dépression.

Il existe également des traitements biologiques pour les personnes qui souffrent de dépression majeure. Ces traitements ne sont pas offerts par des psychologues, mais sont généralement fournis par un médecin de famille, un psychiatre ou une infirmière praticienne. Les thérapies médicamenteuses, l’électroconvulsivothérapie et la luminothérapie (cette dernière étant destinée aux personnes qui souffrent de dépression saisonnière, également appelée trouble affectif saisonnier; TAS) figurent parmi ces traitements.

Les traitements psychologiques sont des solutions de rechange efficaces et sûres à la pharmacothérapie pour traiter la dépression lorsqu’ils sont fournis par un psychologue professionnel qualifié.

Les traitements psychologiques reconnus pour soigner la dépression majeure sont à peu près aussi efficaces que la pharmacothérapie contre la dépression. En fait, les traitements psychologiques enregistrent souvent des taux d’abandon significativement plus faibles que la pharmacothérapie (environ 10 % pour les thérapies psychologiques contre 25 à 30 % pour la pharmacothérapie), ce qui peut être lié au fait que les médicaments contre la dépression ont souvent des effets secondaires désagréables. Il est également prouvé que la thérapie cognitive en particulier réduit le risque de rechute comparativement aux médicaments.

Bien que les preuves soient quelque peu incohérentes à l’heure actuelle, il ne semble pas que la combinaison des traitements médicamenteux et des traitements psychologiques améliore significativement l’efficacité de l’un ou l’autre de ces traitements seuls. Cependant, certaines thérapies médicamenteuses peuvent être associées efficacement à des traitements psychologiques qui apportent des changements durables. Des recherches supplémentaires sur les coûts et les avantages des traitements combinés sont nécessaires.

Il convient également de mentionner que des traitements psychologiques axés sur la prévention de la rechute ont été mis au point et testés. Un modèle en particulier, appelé thérapie cognitive basée sur la pleine conscience, se révèle efficace pour réduire le risque de rechute, par rapport au traitement habituel ou aux médicaments seuls, en particulier chez les individus qui souffrent de dépression récurrente.

En résumé, la dépression est un trouble invalidant et potentiellement chronique. Il existe plusieurs traitements efficaces, notamment des traitements psychologiques et biologiques. Malheureusement, il n’existe pas de moyen précis de savoir à l’avance à quel traitement une personne souffrant de dépression répondra.

Il est important de reconnaître et de traiter la dépression le plus tôt possible, afin d’éviter qu’elle ne devienne un problème chronique. De plus, une dépression prolongée et sévère est associée à un risque accru de suicide; c’est pourquoi l’intervention rapide d’un professionnel de la santé qualifié est recommandée.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider. Au Canada, les psychologues agréés sont des professionnels de la santé appartenant à une profession réglementée et sont tenus de respecter des normes pédagogiques, éthiques et juridiques. Vous trouverez une liste des ordres professionnels et des organismes de réglementation à https://acpro-aocrp.ca. Les associations de psychologues des provinces et des territoires offrent souvent des services d’aiguillage; pour en savoir plus, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/. Le Répertoire canadien des psychologues offrant des services de santé propose également une liste de fournisseurs accessible sur son site Web (http://www.crhspp.ca).

D’autres organismes au Canada fournissent également de l’information sur la dépression. Les deux sources suivantes sont incontournables : Santé Canada à l’adresse https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies-chroniques/maladie-mentale/est-depression.html et le Canadian Network for Mood and Anxiety Treatments à l’adresse https://www.canmat.org/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Keith Dobson, Ph. D., Département de psychologie, Université de la Colombie-Britannique.

Révision : janvier 2021

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Série « La psychologie peut vous aider » : L’anxiété périnatale

(anxiété durant la grossesse et la première année du bébé)

Qu’est-ce que l’anxiété périnatale?

Habituellement, la venue d’un bébé est un moment merveilleux dans la vie. C’est aussi une période de grand changement et d’incertitude. Il n’est donc pas étonnant que nous devenions presque tous anxieux et angoissés pendant cette période. L’anxiété est une réaction naturelle, et nous en faisons tous l’expérience lorsque nous nous sentons en danger ou menacés. Mais il n’est pas nécessaire d’être en danger pour éprouver de l’anxiété. Même l’idée qu’il puisse arriver quelque chose de grave à nous-mêmes ou à nos proches – surtout à notre bébé – peut nous faire ressentir de l’anxiété. Pendant la grossesse, il arrive que l’on s’inquiète de la santé du bébé et de l’accouchement. Après la naissance, il se peut que l’alimentation, le sommeil et la sécurité du bébé nous fassent ressentir de l’inquiétude. Parfois nos inquiétudes n’ont pas d’objet précis. Au lieu de cela, nous ressentons une vague crainte que quelque chose de grave pourrait arriver. Dans ce cas, nous pourrions nous mettre à éviter certaines tâches ou situations, voire notre bébé. Il se peut aussi que nous devenions extrêmement prudents et que nous fassions excessivement certaines choses (p. ex., passer beaucoup de temps à rechercher des informations en lien avec nos inquiétudes). Bien que l’anxiété se vive différemment selon la personne, elle se traduit généralement par une modification de la façon de penser, de ressentir les choses et d’agir.

L’anxiété peut affecter :

  • Nos pensées (p. ex., inquiétude excessive, imaginer le pire, difficulté à se concentrer)
  • Notre façon d’agir ou nos comportements (p. ex., évitement, planification excessive, vérification constante)
  • Nos émotions (p. ex., peur, nervosité, irritabilité, torpeur, engourdissement)
  • Notre corps (p. ex., maux d’estomac, palpitations, muscles tendus, sursauter pour un rien, perte d’appétit, difficulté à dormir)

Quand l’anxiété devient-elle un problème?

Même si l’anxiété semble très effrayante, c’est un phénomène normal. Elle peut même être utile. L’anxiété peut aider notre corps à se renforcer pour faire face à un danger. Cependant, nous sommes parfois alarmés à tort par de fausses alertes (nous réagissons comme s’il y avait un danger lorsqu’il n’y en a pas). Lorsque l’anxiété devient perturbante et qu’elle a des répercussions sur notre vie et notre quotidien, elle peut devenir un problème ou un trouble anxieux. Environ 20 pour cent des femmes enceintes et des nouvelles mamans souffrent d’anxiété et de troubles connexes. Mais l’anxiété périnatale n’affecte pas seulement les mamans. Les futurs parents et les nouveaux parents de tous les sexes, âges et milieux sont susceptibles de souffrir d’anxiété périnatale.

C’est le moment de chercher de l’aide lorsque nous…

  • nous sentons anxieux, sur les nerfs, ou que nous nous inquiétons beaucoup presque tous les jours
  • remarquons que l’anxiété nous dérange vraiment ou qu’elle gêne notre vie quotidienne. Cela peut se manifester de la façon suivante :
    • nous évitons des endroits, des activités, des personnes ou des situations qui risquent d’entraîner de l’anxiété
    • nous faisons excessivement certaines choses (p. ex., demander beaucoup de réconfort)
    • nous avons de la difficulté à effectuer les activités courantes de la vie quotidienne
    • nous avons de la difficulté à profiter de la grossesse ou de la venue du nouveau bébé
    • les relations avec nos proches sont plus tendues

Qu’est-ce qui aide les gens qui souffrent d’anxiété périnatale à aller mieux?

Les personnes qui souffrent d’anxiété périnatale peuvent bénéficier des interventions suivantes (seules ou en association) :

  • Psychothérapie
  • Traitement pharmacologique
  • Soutien psychosocial

La gravité des symptômes d’anxiété périnatale et les préférences personnelles orienteront l’intervention la plus appropriée. Pour décider de la ou des interventions à préconiser, le soutien d’un professionnel de la santé qualifié est primordial.

Quelles approches psychologiques ont démontré leur efficacité pour traiter l’anxiété périnatale?

Le traitement psychologique de premier plan pour les personnes qui souffrent d’anxiété périnatale est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). La TCC implique l’apprentissage de nouvelles façons de penser et d’agir, qui peuvent contribuer à réduire l’anxiété.

La recherche scientifique montre que de nombreuses personnes qui suivent une TCC voient leur anxiété diminuer. La TCC est une méthode efficace pour le traitement de plusieurs problèmes d’anxiété, comme l’inquiétude excessive, les obsessions, la panique et le stress post-traumatique. La TCC peut aussi aider à avoir plus confiance en sa capacité à surmonter l’anxiété liée au fait de devenir parent et de prendre soin d’un bébé.

Que peuvent faire les psychologues pour aider les personnes qui souffrent d’anxiété périnatale?

Les psychologues peuvent aider les gens à jouer un rôle actif dans la concrétisation de changements positifs. Ils peuvent nous aider à nous sentir mieux et à réduire les répercussions négatives de l’anxiété, pour ainsi retrouver notre capacité de vivre pleinement notre vie.

Un psychologue peut aider à apprendre et à mettre en pratique les habiletés nécessaires pour gérer l’anxiété. En voici quelques exemples :

  • INFORMATION/SENSIBILISATION : apprendre ce qu’est l’anxiété est une étape primordiale. Il est souvent très réconfortant de savoir que nous ne sommes pas seuls et que ce n’est pas notre faute.
  • PRENDRE SOIN DE SOI : si nous voulons avoir de l’énergie pour prendre soin d’un nouveau-né, nous devons prendre soin de nous-mêmes. Pour y arriver, il faut bien manger, faire de l’exercice, prendre le plus de repos possible et prendre du temps pour soi (même si ce n’est que quelques minutes).
  • FLEXIBILITÉ MENTALE : lorsque nous sommes anxieux, nos pensées sont parfois inutiles. La première étape consiste à apprendre à reconnaître les pensées inutiles. Ensuite, nous développons de nouvelles façons, plus utiles, de voir notre situation et de nous voir nous-mêmes. Souvent, il s’agira d’apprendre à être plus gentil avec soi-même.
  • FAIRE FACE À SES PEURS : l’anxiété a tendance à engendrer des comportements qui nous nuisent au lieu de nous aider (p. ex., éviter les situations qui déclenchent notre anxiété). Ces comportements nous soulagent temporairement, mais font augmenter l’anxiété avec le temps. Lorsque nous faisons face à nos peurs, nous apprenons que les choses que nous craignons ne sont pas aussi dangereuses que nous le pensions.
  • RELAXATION ET PLEINE CONSCIENCE : la respiration calme, la relaxation musculaire ou la pleine conscience peuvent aider à réduire ou à mieux gérer les symptômes physiques qui accompagnent l’anxiété, et ce sont de bonnes techniques à apprendre. Les techniques de pleine conscience peuvent aussi nous aider à considérer nos pensées différemment. La pleine conscience peut nous aider à reconnaître nos pensées anxieuses et à les démêler pour qu’elles aient moins de pouvoir sur nous.

Qu’est-ce que le trouble obsessionnel compulsif (TOC) post-partum?

Le trouble obsessionnel compulsif (TOC) post-partum est un problème de santé mentale lié à l’anxiété. Les personnes qui souffrent d’un TOC ont des pensées indésirables et adoptent des comportements qui leur semblent incontrôlables.

Dans le cas du TOC post-partum, les pensées indésirables tournent autour de la peur de faire mal à son bébé. Ces pensées peuvent être effrayantes pour la mère et pour les autres. Cependant, les pensées caractéristiques du TOC ne sont pas associées à un risque accru de violence ou de blessures envers le bébé. La TCC peut aider à améliorer la vie des mères qui souffrent d’un TOC post-partum.

Devenir parent, ça change une vie, et cela engendre souvent de l’anxiété. Heureusement, nous pouvons apprendre des stratégies psychologiques qui nous aideront à gérer notre anxiété.

La psychologie peut aider les personnes qui souffrent d’anxiété périnatale!

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour savoir si une intervention psychologique pourrait vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

Un expert en TCC peut vous aider à apprendre de nouvelles habiletés à utiliser dans votre vie quotidienne avant la naissance et après l’arrivée du bébé. Pour consulter le répertoire des thérapeutes cognitivo-comportementaux certifiés au Canada, allez à : https://cacbt.ca.

Si vous ne trouvez pas de thérapeute cognitivo-comportemental certifié dans votre collectivité, vous pouvez utiliser des guides d’autogestion qui vous aideront à acquérir ces habiletés. Vous trouverez des ressources gratuites sur l’anxiété chez les futurs et les nouveaux parents à :

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie, en collaboration avec AnxietyBC, par Melanie Badali1,2, Martha Capreol3, Nichole Fairbrother4, Michelle Haring2, Sarah Newth2 et Adrienne Wang3, psychologues agréées.
1AnxietyBC, 2North Shore Stress and Anxiety Clinic. 3Changeways Clinic, 4Université de la Colombie-Britannique

Date : 23 mars 2018

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Série « La psychologie peut vous aider » : La consommation de cannabis

Le cannabis est la drogue illicite la plus couramment consommée au Canada (Centre canadien de lutte contre les toxicomanies). En avril 2017, le gouvernement du Canada a pris des mesures pour légaliser le cannabis consommé à des fins récréatives. En ce moment, la marijuana thérapeutique est disponible légalement.

Comment le cannabis affecte-t-il les jeunes?

La recherche indique que la consommation régulière ou excessive de cannabis à l’adolescence (entre l’âge de 10 et 20 ans, selon l’Organisation mondiale de la santé) est liée à des difficultés scolaires, à un faible revenu, à la suicidabilité, au chômage et à une dépendance accrue à l’aide sociale, ainsi qu’à une moins grande satisfaction dans la vie.

Notre cerveau continue de se développer jusqu’à l’âge de 24 ans. Le cannabis peut modifier la façon dont le cerveau se développe, et les tests d’imagerie médicale révèlent des différences entre le cerveau des consommateurs et le cerveau des non-consommateurs de cannabis. Plus précisément, l’apprentissage verbal, la mémoire et l’attention sont affectés négativement par la consommation aiguë et chronique de cannabis. Dans certains cas, cet effet persiste même après l’arrêt de la consommation de cannabis.

Comment le cannabis affecte-t-il la santé mentale?

La consommation de cannabis est liée à la santé mentale et à la maladie mentale. Par exemple, selon les études, la consommation de cannabis est associée à la psychose, en particulier chez les personnes qui en font l’usage à un jeune âge, qui consomment fréquemment du cannabis très puissant et qui ont une prédisposition génétique à la psychose. Certaines recherches montrent également que la consommation de cannabis est associée à la dépression, au trouble bipolaire et à l’anxiété, même si le lien de causalité n’a pas encore été clairement établi pour ces problèmes de santé.

Comment le cannabis affecte-t-il le jugement et la prise de décisions?

Le fonctionnement exécutif, c’est-à-dire la capacité de planifier, de hiérarchiser et de résoudre les problèmes, est affecté négativement par la consommation excessive ou chronique de cannabis. Cela peut altérer de manière négative la prise de décision, la planification et l’organisation. L’usage aigu de cannabis est associé à un risque accru d’accidents de la route, en particulier, de collisions mortelles.

Comment traite-t-on et prévient-on la dépendance au cannabis et la consommation excessive de cannabis?

D’après la recherche, les programmes scolaires structurés axés sur la prise de décisions éclairées sur l’usage du cannabis, ainsi que sur l’acquisition de compétences pour s’adapter au stress et aux difficultés de la vie et pour résister à la consommation de cannabis, offerts au début de l’adolescence, peuvent avoir des effets puissants sur la réduction de l’usage du cannabis. La thérapie de renforcement de la motivation aide les individus à résoudre leur ambivalence quant à la décision d’obtenir un traitement et de cesser de consommer de la drogue, et s’avère efficace pour réduire de la consommation de cannabis chez les jeunes. La thérapie cognitivo-comportementale, l’entrevue motivationnelle et la thérapie familiale multidimensionnelle sont également utiles.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Énoncé de position intitulé « Recommandations relatives à la légalisation du cannabis au Canada » – fournit de plus amples renseignements sur la recherche ainsi que des recommandations sur la légalisation du cannabis au Canada : https://cpa.ca/docs/File/Position/Position_Paper_Recommendations_for_the_Legalization_of_Cannabis_in_Canada-September_2017-FRENCH.pdf

Centre de toxicomanie et de santé mentale – fournit des informations sur la consommation et l’abus de cannabis : http://www.camh.ca/fr/hospital/health_information/a_z_mental_health_and_addiction_information/marijuana/Pages/about_marijuana.aspx

Gouvernement du Canada – renseignements généraux sur le cannabis : https://www.canada.ca/fr/sante-canada/services/toxicomanie/drogues-illicites-et-reglementees/sujet-marijuana.html

« Here to Help – Cannabis Use and Youth: A parents’ guide » : http://www.heretohelp.bc.ca/workbook/cannabis-use-and-youth-a-parents-guide

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour déterminer si les interventions psychologiques peuvent vous venir en aide. Les associations de psychologie provinciales et territoriales ainsi que certaines associations municipales offrent souvent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, rendez-vous à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie (SCP) à partir de l’énoncé de position intitulé « Recommandations relatives à la légalisation du cannabis au Canada », élaboré par le groupe de travail de la SCP sur la légalisation du cannabis.

Date : octobre 2021

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca

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Série « La psychologie peut vous aider » : La douleur chez les enfants non verbaux ayant une déficience intellectuelle

Qu’est-ce qu’une déficience intellectuelle?

Selon l’American Association on Intellectual and Developmental Disabilities, une déficience intellectuelle :

  1. apparaît avant l’âge de 18 ans
  2. se manifeste dans différents contextes (p. ex. à l’école, à la maison) par des limitations observables à la fois dans :
    • le fonctionnement adaptatif (p. ex. hygiène personnelle, compétences sociales)
    • le fonctionnement intellectuel (c’est-à-dire aptitude à réfléchir de l’enfant).

Ces limitations ne s’expliquent pas par le contexte culturel. Même si un enfant a des limitations, il peut avoir des forces dans d’autres domaines. Les enfants qui ont une déficience intellectuelle sont capables d’apprendre et d’améliorer certains aspects de leur fonctionnement lorsque les difficultés qui leur sont propres sont bien identifiées et qu’ils reçoivent un soutien personnalisé.

Certains problèmes physiques et stades du développement de l’enfant font augmenter le risque de développer une déficience intellectuelle. Premièrement, les erreurs chromosomiques et génétiques mènent parfois à des syndromes associés à la déficience intellectuelle (p. ex. trisomie 21). La déficience intellectuelle peut aussi être causée par d’autres facteurs qui surviennent dans les périodes prénatale, périnatale et postnatale (par exemple, poids très faible à la naissance, infection, traumatisme physique). La déficience intellectuelle se classe en trois catégories, selon le degré :

  • Déficience intellectuelle légère :
    • les enfants qui ont une déficience intellectuelle légère éprouvent parfois des difficultés à l’école, et, généralement, ils peuvent vivre de façon autonome.
  • Déficience intellectuelle moyenne :
    • dans beaucoup de cas, ces enfants atteignent au plus le niveau de la troisième année du primaire et dépendent d’autrui dans certains aspects de leur vie.
  • Déficience intellectuelle profonde :
    • ces enfants exigent habituellement de l’aide pour accomplir la majorité des activités quotidiennes, et plusieurs de ces enfants ne maîtrisent pas totalement le langage.

Qu’entend-on par « non verbal »?

Pour les besoins de la présente fiche d’information, enfant non verbal désigne un enfant qui a reçu un diagnostic de déficience intellectuelle et qui ne communique pas avec des mots. En d’autres termes, cet enfant ne communique pas avec les autres verbalement ou à l’aide d’une forme de langage gestuel universellement reconnu (p. ex. langue des signes). Il arrive que l’on considère comme non verbaux les enfants qui connaissent quelques mots, mais qui ne les utilisent pas de manière constante ou significative.

Qu’est-ce que la douleur?

L’International Association for the Study of Pain définit la douleur comme « une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable liée à des lésions tissulaires réelles ou potentielles ou décrites en des termes évoquant de telles lésions ». L’expérience de la douleur (la façon dont la personne perçoit ce qu’elle ressent) est différente de l’expression de la douleur (la façon dont la personne montre qu’elle a mal). La douleur est subjective : autant l’expérience de la douleur que l’expression de la douleur varient d’une personne à l’autre.

Comme les individus peuvent réagir différemment à la douleur, l’auto-évaluation est utilisée très souvent pour mesurer celle-ci. Toutefois, beaucoup d’enfants non verbaux qui ont une déficience intellectuelle sont incapables de faire une auto-évaluation précise de leur douleur. Pour cette raison, les soignants sont souvent amenés à estimer la gravité de la douleur éprouvée par un enfant en observant le comportement de ce dernier ou sa façon de l’exprimer. Ainsi, les facteurs sociaux peuvent également entrer en jeu et être particulièrement importants dans un contexte où l’on compte fortement sur les aidants et les personnes qui s’occupent des enfants.

Comment le fait d’avoir une déficience intellectuelle et d’être incapable de communiquer verbalement affecte-t-il l’expérience et l’expression de la douleur?

Dans le passé, on croyait que les enfants atteints d’une déficience intellectuelle ne ressentaient pas la douleur de la même façon que les autres enfants. Certaines personnes pensent encore que ces enfants ne ressentent pas la douleur, sont moins sensibles à la douleur ou y sont indifférents. Ces croyances sont incompatibles avec les résultats d’études de recherche récentes. La perception selon laquelle les personnes atteintes d’une déficience intellectuelle, en particulier les personnes non verbales, seraient insensibles à la douleur peut s’expliquer par le fait que ces dernières expriment la douleur différemment que les enfants qui n’ont pas de déficience intellectuelle. Plusieurs raisons expliquent cette différence, l’une d’entre elles étant la difficulté de communiquer.

Comment les enfants ayant une déficience intellectuelle font-ils savoir aux autres qu’ils ont mal?

Comme il est mentionné ci-dessus, les soignants sont souvent amenés à faire état de la douleur ressentie par ces enfants. Dans certains cas, les soignants sont capables de constater la source de la douleur (p. ex. une plaie ouverte), mais dans d’autres cas, ce n’est pas possible. Le fait de ne pas voir d’où vient la douleur ne signifie pas que la douleur n’existe pas. Malgré cela, il est parfois difficile pour les soignants d’évaluer la douleur (sa présence et/ou sa gravité), car les enfants non verbaux ayant une déficience intellectuelle n’expriment pas toujours clairement la douleur. Dans certains cas, même les soignants qui connaissent très bien l’enfant ont de la difficulté à évaluer l’ampleur et l’emplacement de la douleur. La recherche donne à penser que les parents d’un enfant non verbal atteint d’une déficience intellectuelle sont capables d’identifier les comportements fréquents adoptés par cet enfant lorsqu’il souffre (voir la section ci-dessous).

Selon des études récentes qui visaient à créer une liste des mécanismes courants utilisés dans cette population pour exprimer la douleur, certains comportements communs peuvent indiquer que l’enfant a mal. Par exemple, la Non-Communicating Children’s Pain Checklist[1] [2] est une échelle utile à une variété de personnes qui s’occupent d’enfants non verbaux (c.-à-d. professionnels de la santé, enseignants, parents). La liste des comportements qui figurent dans la Non-Communicating Children’s Pain Checklist est présentée ci-dessous. Il convient de mentionner que chaque personne peut exprimer différemment la douleur; il faut donc tenir compte des comportements de base de l’enfant. De même, certains de ces comportements ne sont pas toujours une manifestation de la douleur; ils peuvent exprimer de la détresse ou de la frustration. En outre, l’enfant ne montrera pas nécessairement tous ces signaux à la fois lorsqu’il a mal.

  • Signes vocaux: gémissements/pleurnichements/geignements (assez faibles), cris (très forts), pleurs (moyennement forts).
  • Comportement social : l’enfant ne coopère pas, est grognon/irritable/mécontent; moins d’interactions avec les autres/retrait, recherche le confort ou la proximité physique; difficile à distraire/incapacité à le satisfaire.
  • Expression du visage : sourcils froncés, regard différent, ne sourit pas; lèvres avancées/serrées/moue/voix tremblante; serre les dents ou grince des dents/sort la langue.
  • Activité : reste immobile/moins actif/calme; saute partout/agité/excité.
  • Corps et membres : raideur/mouvements involontaires/tendu/rigide; gesticule ou touche la partie du corps qui est douloureuse; protège/préfère/préserve la partie du corps douloureuse; sensibilité au toucher.
  • Signes physiques : sueur; changement de couleur; larmes; souffle court.

Comment pouvons-nous nous assurer que la douleur ressentie par un enfant non verbal ayant une déficience intellectuelle est évaluée et prise en charge adéquatement?

Il est essentiel d’évaluer efficacement la douleur pour traiter celle-ci efficacement. Ces processus sont difficiles, car ils sont influencés par de nombreux facteurs, y compris les différentes formes d’expression de la douleur et les limitations cognitives. La recherche a montré que les soignants primaires et secondaires ont des croyances différentes quant à la douleur, dont certaines sont inexactes. Ces croyances peuvent également influencer les décisions en matière de soins. Premièrement, les programmes de formation peuvent servir à améliorer les connaissances au sujet de la douleur chez les personnes qui s’occupent d’enfants présentant une déficience intellectuelle. Deuxièmement, l’élaboration et la mise en œuvre d’outils d’évaluation de la douleur efficaces pour ces soignants pourraient aider à améliorer la prise en charge de la douleur dans cette population. Certains milieux médicaux utilisent des « trousses d’outils » pour la prise en charge de la douleur chez les enfants handicapés, comme la Chronic Pain Assessment de l’hôpital Holland Bloorview[3] pour les enfants handicapés. Enfin, il pourrait être utile de partager l’information sur la douleur éprouvée par l’enfant avec les différentes personnes qui s’occupent de lui dans tous les milieux de soins. Le Caregiver Pain Information Guide[4] est un exemple de ressource en cours d’élaboration qui vise à servir à cette fin.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Non-Communicating Children’s Pain Checklist[1],[2] :

La Chronic Pain Toolbox[3] est accessible à l’adresse suivante :

Le Caregiver Pain Information Guide[4] est accessible à l’adresse suivante :

Autres ressources en ligne :

OUCH! How Understanding Pain can Lead to Gain when it Comes to Supporting Those with Developmental Disabilities * Ne traite pas seulement des enfants : https://www.porticonetwork.ca/documents/38160/99698/sss%2520vol%25206%2520issue%25205%2520-%2520ENGLISH.pdf/bf828358-15c9-48f6-a7d7-70812c0df146

Pain Assessment in the Nonverbal Patient: Position Statement with Clinical Practice Recommendations (MedScape) *Ne traite pas seulement des enfants ayant une déficience intellectuelle : http://www.medscape.com/viewarticle/533939.

Understanding Pain in Patients with Intellectual Disabilities (MedScape) *Ne traite pas seulement des enfants : http://www.medscape.com/viewarticle/752725.

Références citées :

Breau, L.M., C.S. Camfield, P.J. McGrath et G.A. Finley (2003). The incidence of pain in children with severe cognitive impairments. Archives of Pediatric and Adolescent Medicine, volume 157, 1219-1226.

Breau, L.M., C.S. Camfield, P.J. McGrath et G.A. Finley (2001). Measuring pain accurately in children with cognitive impairments: Refinement of a caregiver scale. Journal of Pediatrics, volume 138, no 5, 721-727.

Breau, L.M., G.A. Finley, P.J. McGrath et C.S. Camfield (2002). Validation of the non-communicating children’s pain checklist–postoperative version. Anesthesiology, volume 96, no 3, 528-535.

Breau, L.M., M. Lotan et J.L. Koh (2011). Pain in individuals with intellectual and developmental disabilities. (Publié sous la direction de Patel, D.R., D.E. Greydanus, H.A. Omar et J. Merrick. Neurodevelopmental Disabilities: Clinical Care for Children and Young Adults, 255-276). New York : Springer.

Drew, C.J. et M.L. Hardman (2007). Intellectual disabilities across the lifespan. É.-U. : Pearson Education Inc.

Genik, L. M., C. M. McMurtry et L. M. Breau (2017). « Caring for children with intellectual disabilities part 1: Experience with the population, pain-related beliefs, and care decisions. » Research in Developmental Disabilities, volume 62, 197-208.

Genik, L. M., M. McMurtry, L. Breau et S.P. Lewis (2018). « Improving pain assessment and management knowledge of children’s respite workers: Development and preliminary effectiveness of the “Let’s Talk About Pain” training program ». Journal on Developmental Disabilities, volume 23, no 2, 115-115.

Genik, L.M., G.E. Millett et C.M. McMurtry (en cours de révision). Facilitating respite: Preliminary evaluation of the Caregiver Pain Information Guide for children with disabilities.

Herr, K., P.J. Coyne, M. McCaffery, R. Manworren et S. Merkel (2011). Pain assessment in the patient unable to self-report: Position statement with clinical practice recommendations. Pain Management Nursing, volume 12, no 4, 230-250.

Hunt, K.A. et L.S. Franck (2011). Special needs require special attention: A pilot project implementing the paediatric pain profile for children with profound neurological impairment in an in-patient setting following surgery. Journal of Child Health Care, volume 15, no 3, 210-220.

McGrath, P.J., C. Rosmus, C. Camfield, M.A. Campbell et A. Hennigar (1998). Behaviours caregivers use to determine pain in non-verbal, cognitively impaired individuals. Developmental Medicine & Child Neurology, volume 40, no 5, 340-343.

Sous la direction d’Oberlander, T.F. et F.J. Symons (2006). Pain in children and adults with developmental disabilities. É.-U. : Paul H. Brookes Publishing.

Orava, T., C. Provvidenza, A. Townley et S. Kingsnorth. (2018). « Screening and assessment of chronic pain among children with cerebral palsy: a process evaluation of a pain toolbox ». Disability and rehabilitation, 1-9.

Symons, F.J., S.K. Shinde et E. Gilles (2008). Perspectives on pain and intellectual disability. Journal of Intellectual Disability Research, volume 52, no 4, 275-286.

Zabalia, M., L.M. Breau, C. Wood, C. Lévêque, M. Hennequin, E. Villeneuve et G. Breau (2011). Validation of the French version of the non-communicating children’s pain checklist-postoperative version. Canadian Journal of Anaesthesia, volume 11, no 58, 1016-1023.

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

Le présent feuillet d’information a été rédigé pour la Société canadienne de psychologie par Lara M. Genik (Université de Guelph), la Dre C. Meghan McMurtry (Université de Guelph) et la Dre Lynn Breau (Glenrose Rehabilitation Hospital).

Mai 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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[1] Breau, L. M., G. A. Finley, P. J. McGrath et C. S. Camfield, (2002). Validation of the non-communicating children’s pain checklist–postoperative version. Anesthesiology, volume 96, no 3, 528-535.

[2] Zabalia, M., L. M. Breau, C. Wood, C. Lévêque, M. Hennequin, E. Villeneuve … et G. Breau. (2011). Validation of the French version of the non-communicating children’s pain checklist-postoperative version. Canadian Journal of Anaesthesia, volume 58, no 11, 1016-1023.

[3] Orava, T., C. Provvidenza, A. Townley et S. Kingsnorth, S. (2018). « Screening and assessment of chronic pain among children with cerebral palsy: a process evaluation of a pain toolbox ». Disability and rehabilitation, 1-9.

[4] Genik, L.M., G.E. Millett et C.M. McMurtry (en cours de révision). Facilitating respite: Preliminary evaluation of the Caregiver Pain Information Guide for children with disabilities.

 

Série « La psychologie peut vous aider » : Les symptômes comportementaux et psychologiques des troubles neurocognitifs chez les personnes âgées

Comment définir les troubles neurocognitifs (TNC)?

Les troubles neurocognitifs sont caractérisés par un déclin cognitif qui affecte une ou plusieurs sphères cognitives comme la mémoire et l’apprentissage, les fonctions exécutives, les activités perceptivomotrices, l’attention, le langage et la cognition sociale. Le déclin doit être significatif par rapport au fonctionnement antérieur de la personne; il peut être signalé par la personne elle-même ou par un membre de sa famille et doit être objectivé par une évaluation clinique (p. ex., évaluation neuropsychologique). Lorsque le déclin cognitif n’a pas d’incidence sur l’autonomie fonctionnelle, il est considéré comme un trouble cognitif léger. Cependant, lorsque les déficits ont plus de répercussions sur l’autonomie fonctionnelle, un diagnostic de trouble cognitif majeur peut être établi. Plusieurs étiologies expliquent les troubles neurocognitifs, notamment la maladie d’Alzheimer, les maladies vasculaires, la maladie de corps de Lewy, les troubles frontotemporaux, etc.

Quels sont les symptômes comportementaux et psychologiques de la démence (SCPD)?

Les personnes qui souffrent d’un trouble neurocognitif, comme la maladie d’Alzheimer, peuvent avoir un certain nombre de difficultés en rapport avec :

  • la pensée (p. ex., pensées paranoïaques, délire, hallucinations);
  • l’humeur (p. ex., anxiété, dépression, apathie);
  • le comportement (p. ex., agressivité, cris, errance, manipulation d’objets et comportement sexuel inapproprié).

De 80 % à 97 % des personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer présenteront des SCPD pendant leur maladie (Gauthier S, Cummings J, Ballard C, Brodaty H, Grossberg G, Robert P et coll. Management of behavioral problems in Alzheimer’s disease. Int Psychogeriatr. 2010; 22(3), pp. 346-372.)

Quelles sont les causes des SCPD?

Les SCPD sont causés par un certain nombre de facteurs. Il s’agit notamment de :

  • changements cérébraux associés au trouble neurocognitif;
  • facteurs environnementaux, par exemple, des exigences excessives, une stimulation sensorielle excessive (p. ex., trop de bruit ou d’agitation dans l’environnement), l’absence d’indices visuels pour aider la personne à s’orienter (p. ex., la porte marquée en vert est la porte de la cuisine, la porte identifiée par une photo d’arbres est celle de la chambre à coucher de la personne) et le manque d’activités ou de passe-temps;
  • facteurs sociaux, comme des relations ou des situations interpersonnelles ou sociales difficiles (p. ex., communication non adaptée);
  • facteurs individuels liés à l’état physique ou émotionnel de la personne, comme la douleur, la fatigue, le stress, la peur, l’ennui ou d’autres besoins de base non satisfaits.

Quels sont les effets des SCPD?

La nature pénible des SCPD peut affecter la qualité de vie de la personne qui souffre de démence. Celle-ci pourrait se sentir délaissée, être contrariée ou en colère, ou se sentir seule ou blessée. La présence de SCPD augmente également la nécessité d’utiliser des mesures de contention physique et chimique. Les SCPD ont également une incidence sur les relations avec la famille et les soignants, ainsi que sur le traitement. Il se peut que les soignants constatent une diminution de leur qualité de vie et ressentent davantage de détresse psychologique, comme des symptômes d’anxiété et de dépression, de la culpabilité, du désespoir ainsi que de la difficulté à supporter les SCPD. Ce contexte risque de précipiter la décision de la famille de placer le patient dans une résidence. En outre, le personnel des résidences pour personnes âgées pourrait trouver difficile de s’occuper d’une personne qui présente des SCPD (p. ex., dans certains cas, la résistance et l’agitation physiques rendent les soins d’hygiène plus difficiles). Certains signalent du stress, de l’anxiété, de la peur, de l’impuissance et de la détresse et sont plus exposés aux accidents du travail.

Que peuvent faire les psychologues pour aider les personnes qui présentent des SCPD?

Des études révèlent que les interventions psychologiques sont efficaces pour réduire les SCPD perturbateurs chez les personnes atteintes de troubles neurocognitifs.

Il est généralement recommandé de traiter les SCPD en premier lieu avec des approches non pharmacologiques, qui sont efficaces pour traiter plusieurs symptômes psychologiques et comportementaux chez les personnes atteintes de troubles neurocognitifs. Toutefois, lorsque la situation est urgente ou grave (c.-à-d. s’il existe un danger pour la sécurité de la personne ou d’une autre personne), un traitement pharmacologique peut être ajouté aux approches non pharmacologiques. Bien que certains médicaments puissent aider à traiter les SCPD, les risques et les effets secondaires du médicament doivent être soigneusement examinés du point de vue de leur utilité.

L’implication du psychologue dans la prise en charge des SCPD est importante. Le mandat du psychologue est assez varié et celui-ci peut jouer un rôle important tant pour la personne présentant des SCPD qu’avec les personnes qui s’occupent d’elle (membres de la famille et personnel).

ÉVALUATION

Le psychologue procède à une évaluation approfondie des symptômes afin de les caractériser et de déterminer ce qui les atténue ou les aggrave. Certains modèles psychosociaux ont été élaborés pour comprendre les SCPD. L’un des plus populaires est l’Unmet Needs Model (Cohen-Mansfield, 2000) qui aborde les SCPD sur la base des besoins non comblés. Un autre modèle intéressant est le Newcastle Model élaboré par James (2011). Ce modèle intègre des éléments de l’expérience de la personne atteinte d’un trouble neurocognitif, le modèle des « besoins non comblés » de Cohen-Mansfield et le modèle cognitivo-comportemental. Grâce à ce modèle, les cliniciens travaillent avec les soignants et les proches aidants pour effectuer une estimation des SCPD et prendre en compte les nombreux facteurs contextuels présents, comme les traits de personnalité, la santé mentale, le vécu de la personne, l’environnement social, etc. Ensuite, le psychologue utilise les résultats de l’évaluation pour élaborer un plan d’intervention en collaboration avec les soignants ou les proches aidants et, dans certains cas, avec l’équipe de soins infirmiers.

INTERVENTION PSYCHOLOGIQUE

La psychothérapie avec les patients présentant un trouble cognitif léger est une intervention psychologique qui peut aider à diminuer les symptômes d’anxiété et de dépression (par exemple, TCC adaptée aux personnes âgées). Le psychologue peut également être mis à contribution pour fournir du soutien psychologique à la personne et/ou à la famille après un diagnostic de trouble neurocognitif majeur (p. ex., comprendre la maladie, acceptation de la maladie) ou pendant les différentes étapes associées à la maladie (p. ex., placement dans un établissement de soins de longue durée). Tout au long de la maladie, les interventions psychologiques peuvent aider à réduire la détresse de la personne (p. ex., thérapie de la réminiscence, technique de validation).

INTERVENTIONS COMPORTEMENTALES

Les interventions comportementales peuvent aider à organiser la routine quotidienne et l’environnement afin d’éliminer les facteurs qui déclenchent ou entretiennent les symptômes.

Par exemple, certains patients manifestent un comportement agressif lors des activités d’hygiène personnelle, comme le bain. Dans cette situation, l’inconfort associé au bain est le déclencheur et l’évitement de l’activité est l’agent renforçateur. Plutôt que de réduire le temps consacré au bain, il est recommandé de détourner l’attention du patient pendant l’activité, en parlant avec lui, en faisant jouer la musique, etc. En même temps, il faut renforcer les bons comportements qui se produisent pendant le bain. De même, le manque d’activité pendant la journée peut engendrer de l’apathie et des symptômes dépressifs. La planification d’activités agréables peut s’avérer utile dans ce cas.

Une autre approche à envisager consiste à structurer les activités de manière à réduire le stress. Prenons l’exemple d’un patient qui présente des symptômes plus intenses à une certaine période de la journée où il est très occupé à faire une activité. Dans cette situation, il pourrait être utile de prévoir du repos et de la détente plutôt que de proposer une activité stimulante à cette période de la journée.

Chez un autre patient, les symptômes pourraient s’aggraver à un moment de la journée où il est seul et ne fait rien. Si l’évaluation révèle que les symptômes sont habituellement peu présents lorsque le patient fait une activité, c’est peut-être le bon moment de planifier les visites ou des travaux d’artisanat.

Dans d’autres cas, des interventions comme la stimulation sensorielle seront également utiles. Cela consiste, entre autres, à donner au patient du tissu ou une boule de mousse à manipuler, des photos à regarder dans un livre ou un magazine, de la musique à écouter, des parfums à sentir, etc. Parfois, si la personne qui devait le faire ne peut être présente pour permettre une interaction sociale, écouter celle-ci sur bande ou la regarder en vidéo est une bonne solution de remplacement.

Il n’est pas toujours nécessaire d’empêcher les patients de faire de l’errance. On peut configurer l’environnement pour permettre au patient d’être actif physiquement, par exemple, en créant des zones précises dans la résidence où le patient peut se déplacer en toute sécurité. Le fait de dissimuler les portes extérieures et les issues de secours peut dissuader les patients de sortir de manière non sécuritaire.

SOIGNANTS et ÉQUIPES DE SOINS INFIRMIERS

Les psychologues peuvent jouer un rôle important pour aborder la détresse et la résistance des soignants et des équipes de soins infirmiers qui travaillent avec des personnes qui présentent des SCPD. Au sein (ou comme partenaires) de l’équipe traitant, ils peuvent aider à déterminer les difficultés de l’équipe, donner un espace permettant d’évacuer ses frustrations ou exprimer ses préoccupations (bilan) et aider à maintenir la motivation et le bien-être des membres de l’équipe. Ils peuvent également aider l’équipe à mieux comprendre la maladie et les SCPD et à mettre en œuvre des interventions non pharmacologiques par l’entremise d’un enseignement ou d’un encadrement formel, afin d’accroître la capacité de l’équipe à prendre en charge les SCPD.

Enfin, le psychologue peut travailler avec les membres de la famille de manière individuelle ou en groupe. L’intervention du psychologue devrait viser l’amélioration des connaissances du soignant sur les troubles neurocognitifs et les DSGP ou servir à apprendre au soignant les techniques de prise en charge des SCPD. Le psychologue joue également un rôle clé dans l’évaluation et la prise en charge de l’épuisement professionnel et de la détresse psychologique des soignants. La psychothérapie peut s’avérer nécessaire pour aborder certaines questions, comme la culpabilité et l’acceptation.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour plus d’information, visitez le site Web de la Société Alzheimer du Canada à l’adresse http://www.alzheimer.ca.

https://alzheimer.ca/fr

https://www.baycrest.org/Baycrest/Education-Training/Educational-Resources/Responsive-Behaviours

https://www.msss.gouv.qc.ca/professionnels/maladies-chroniques/alzheimer-et-autres-troubles-neurocognitifs-majeurs/processus-cliniques-et-outils/

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Philippe Landreville, Ph. D., de l’Université Laval.

Révisée par Caroline Ménard et Laurence Villeneuve, psychologues à l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (IUGM). Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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Série « La psychologie peut vous aider » : La santé sexuelle après une crise cardiaque

Une sexualité saine joue un rôle important dans la qualité de vie, mais la reprise de l’activité sexuelle après une crise cardiaque peut susciter beaucoup d’appréhension chez les deux partenaires. Or, l’inquiétude peut réduire la spontanéité, empêcher de se détendre et de s’abandonner et rendre l’expérience moins agréable.

Plusieurs facteurs peuvent interférer avec votre vie sexuelle dans les premiers temps suivant votre congé de l’hôpital. Par exemple, une légère dépression peut temporairement diminuer votre désir sexuel. Certains médicaments peuvent aussi entraîner une baisse de la capacité sexuelle et de la libido. Par ailleurs, vous et votre partenaire pouvez craindre, même sans le dire explicitement, que les rapports sexuels déclenchent une autre crise cardiaque. Chez la majorité des patients, cela ne durera pas et vous devriez retrouver rapidement une vie sexuelle pleine et satisfaisante.

Les hommes et les femmes font face à des difficultés qui leur sont propres. Par exemple, le dysfonctionnement érectile est un problème fréquent chez les hommes atteints d’une maladie du cœur. Les mêmes facteurs qui ont contribué à bloquer les artères de votre cœur peuvent bloquer des artères ailleurs dans votre corps. Certains médicaments peuvent aussi favoriser ce trouble. La modification du style de vie peut aider à réduire le risque de dysfonctionnement érectile; adopter un régime alimentaire sain pour le cœur, faire de l’exercice régulièrement et atteindre un poids santé suffisent à corriger le problème chez 30 % des patients obèses.

Les femmes peuvent rencontrer des difficultés dans certains aspects du cycle de la réponse sexuelle, y compris le désir, l’excitation et l’orgasme. Certaines femmes voudront éviter les rapports sexuels en raison de la douleur causée par une diminution de la circulation sanguine ou la friction que cause une lubrification insuffisante. Les lubrifiants en vente libre peuvent souvent résoudre le problème et empêcher l’apparition d’autres problèmes sur le plan des relations sexuelles et interpersonnelles.

Toutefois, plusieurs des difficultés sexuelles que rencontrent les gens après une crise cardiaque découlent du fait qu’ils ignorent tout simplement s’ils peuvent à nouveau avoir des relations sexuelles sans danger.

Quand est-il sécuritaire d’avoir des activités sexuelles après une crise cardiaque?

Si vous avez subi récemment une crise cardiaque, votre médecin vous recommandera probablement d’attendre une semaine ou plus (plusieurs mois, si vous avez souffert de complications) avant de reprendre vos activités sexuelles. Après cette période, le risque de subir une crise cardiaque pendant les activités sexuelles est en fait assez faible. Le risque que vous courrez pendant les rapports sexuels n’est pas plus élevé que lors d’un accès de colère, et vous pouvez le réduire en faisant de l’exercice régulièrement et en prenant vos médicaments selon les instructions.

Du point de vue médical, l’activité sexuelle est semblable à toute autre forme d’activité physique et a les mêmes effets physiologiques, soit une augmentation de la fréquence cardiaque et de la tension artérielle. L’effort fourni par le cœur est le même, quelle que soit la position. À titre de comparaison, avoir des rapports sexuels équivaut à marcher à une vitesse de trois à six kilomètres à l’heure en terrain plat ou à monter 20 marches d’escalier en 10 secondes. Cependant, chaque individu peut présenter des caractéristiques physiques différentes à prendre en compte. Il est important de toujours consulter votre cardiologue/médecin de famille avant de reprendre vos activités sexuelles.

Comment les stratégies psychologiques peuvent-elles aider à préserver ma vie sexuelle après une crise cardiaque?

  • Commencer lentement et avoir des attentes réalistes. Les dernières semaines ont été éprouvantes pour vous et votre partenaire et vous pourriez ressentir de la fatigue pendant un certain temps. Choisissez un moment de la journée où vous avez plus d’énergie et ne vous sentez pas perturbé par d’autres inquiétudes liées à votre santé. Attendez quelques heures après un repas copieux pour avoir des relations sexuelles, car la digestion fait travailler le cœur. De même, limitez votre consommation d’alcool et évitez le tabac, car ils peuvent réduire votre capacité sexuelle. Si vous ressentez de la douleur à la poitrine ou de l’essoufflement pendant les relations sexuelles, communiquez avec votre médecin.
  • La tendresse et l’affection sans sexe sont tout aussi importantes. Explorez vos sens : tenez-vous les mains, enlacez-vous et touchez votre partenaire. Créez une ambiance romantique : faites jouer de la musique douce et allumez des bougies parfumées. Vous pouvez aussi maintenir des contacts affectifs, par exemple, en planifiant régulièrement des soirées en tête-à-tête.
  • Dans tous les couples, la communication est essentielle pour avoir une vie sexuelle épanouie et cela est particulièrement vrai après une crise cardiaque. Acceptez de vous parler franchement. Discutez de ce que vous aimez et n’aimez pas. Si vous rencontrez des difficultés de communication dans votre relation, la consultation d’un psychologue pourrait vous aider à améliorer vos compétences en communication.
  • De nombreux facteurs peuvent affecter le désir sexuel, par exemple, la fatigue, la peur et l’anxiété, la dépression, la douleur/inconfort physique et les effets secondaires des médicaments sur la sexualité. Si vous rencontrez l’un de ces problèmes, il pourrait être utile de rencontrer un psychologue pour aborder ces difficultés.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Thriving with Heart Disease: A Unique Program for You and Your Family. Live Happier, Healthier, Longer – par Sotile etCantor-Cooke (comprend un chapitre consacré au fonctionnement sexuel)

Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada : https://www.coeuretavc.ca/

Association canadienne de prévention et de réadaptation cardiovasculaires : www.cacpr.ca

Conseil d’information & d’éducation sexuelles du Canada (SIECCAN) : www.sieccan.org

La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada : https://www.sexandu.ca/fr/

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Heather Tulloch, de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa, la Dre Hannah Marchand, du Kingston Orthopaedic and Pain Institute, et la Dre Michele de Margerie (médecin), de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.

Révision : septembre 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

Société canadienne de psychologie
1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
Ottawa, ON K2C 3Y4

Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657

 

Série « La psychologie peut vous aider » : Facteurs de risque psychologiques et cardiopathie

Qu’est-ce que la cardiopathie?

La cardiopathie, également connue sous le nom de maladie cardiovasculaire, est un terme général qui désigne une variété d’affections qui touchent le cœur et les vaisseaux sanguins. Il s’agit d’une maladie chronique qui peut mener à divers problèmes graves, dont la crise cardiaque et la mort. La cardiopathie est l’une des principales causes de mortalité au Canada et ailleurs dans le monde.

Quels sont les facteurs de risque de cardiopathie?

Les facteurs de risque de cardiopathie sont nombreux. Il existe des « facteurs de risque incontrôlables », notamment l’âge, le sexe, l’hérédité et l’origine ethnique. Il existe également des « facteurs de risque modifiables », qui peuvent être contrôlés ou modifiés par des changements apportés au style de vie. Le tabagisme, la consommation excessive d’alcool, l’excès de poids, l’hypertension artérielle, les niveaux de cholestérol sanguins anormaux, les comportements sédentaires ou le manque d’exercice, le diabète, le stress excessif, l’anxiété et la dépression figurent parmi ces facteurs de risque.

Stress et anxiété et cardiopathie

Tout le monde ressent du stress à un moment ou à un autre de sa vie. Lorsque cela se produit, votre corps réagit en libérant des hormones de stress, qui à leur tour augmentent la transpiration, la respiration, le rythme cardiaque et la pression artérielle, pendant que le corps passe à la vitesse supérieure pour faire face au stress perçu. À court terme, ces réactions peuvent être utiles. Cependant, à long terme, le stress peut être dommageable. Lorsqu’une personne subit un stress constant sur une longue période de temps, il arrive que les cellules graisseuses soient converties en cholestérol, que les plaquettes deviennent plus « collantes » et que les habitudes de vie quotidienne changent (moins grande consommation d’aliments sains, diminution de la pratique régulière d’activités physiques et baisse de la quantité de repos).

Il est fréquent que les patients cardiaques éprouvent divers degrés de peur ou de nervosité liée à leur santé. Environ un cardiaque sur cinq (20 %) présente des symptômes d’anxiété importants qui nuisent à son fonctionnement quotidien, notamment : inquiétude incontrôlable, agitation, irritabilité, tension musculaire, maux de tête, troubles du sommeil, fatigue accrue, transpiration et/ou problèmes gastro-intestinaux/gastriques.

Dépression et cardiopathie

La dépression est également fréquente chez les personnes ayant des problèmes cardiaques. Tout comme l’anxiété, environ un patient sur cinq présente une dépression clinique (ou majeure) qui interfère de manière significative avec son fonctionnement quotidien. De la tristesse, une perte d’intérêt pour les activités agréables, une modification du poids et/ou de l’appétit, des troubles du sommeil, une diminution de l’énergie, des difficultés de concentration/mémoire, un sentiment d’inutilité, d’impuissance ou de désespoir et/ou des pensées morbides ou suicidaires sont des symptômes de dépression. La dépression peut contribuer à la fois à l’apparition d’une maladie cardiaque et à un moins bon pronostic après un diagnostic de cardiopathie.

Comment les traitements psychologiques peuvent-ils aider à la prise en charge de la cardiopathie?

Les psychologues jouent un rôle important dans la prévention et la prise en charge des maladies chroniques, comme la cardiopathie. En plus de posséder une formation générale sur le traitement de la dépression et de l’anxiété, de nombreux psychologues sont spécialement formés pour aider les personnes à faire face à une maladie chronique. En fait, certains programmes de réadaptation cardiaque comptent un psychologue dans leur équipe.

Voici comment les interventions psychologiques peuvent aider à prévenir et à prendre en charge les maladies cardiaques :

  • Gestion du stress et de l’anxiété – la façon dont vous percevez le stress dans votre vie influence le niveau de stress ou d’anxiété que vous ressentez. Il est important d’apprendre à reconnaître et à déterminer vos propres « déclencheurs de stress » et de prendre conscience de l’effet qu’a le stress sur votre vie quotidienne. Pour gérer l’anxiété, il est important de développer des stratégies d’adaptation saines, par exemple, prendre conscience des émotions qui sont susceptibles de provoquer de l’anxiété, apprendre des techniques de relaxation et de respiration profonde, chasser vos pensées anxiogènes ou vos symptômes physiques, faire des choses agréables, partager vos craintes et vos inquiétudes avec une personne en qui vous avez confiance et vous concentrer sur ce que vous pouvez contrôler plutôt que sur les choses que vous ne pouvez pas contrôler. De plus, les réseaux de soutien social positifs (p. ex., amis et famille) et l’activité physique quotidienne contribuent à réduire les effets du stress et de l’anxiété.
  • Prise en charge de la dépression – les pensées négatives, les faibles niveaux d’activité et la difficulté à gérer les émotions fortes jouent souvent un rôle dans la dépression. De nombreuses personnes atteintes de cardiopathie peuvent aussi avoir des problèmes non résolus de perte, de deuil et de colère, qui peuvent être pénibles et drainer de l’énergie. Il serait sûrement utile à ces personnes d’obtenir de l’aide pour apprendre de nouvelles façons de penser et apprendre à mieux gérer les pensées négatives et les émotions fortes. En outre, il est important de se fixer des objectifs réalistes et de prendre soin de soi, par exemple, en s’adonnant à des activités agréables, même si on n’en a pas envie.
  • Apporter et maintenir des changements au mode de vie – les psychologues et les stratégies psychologiques peuvent également aider les gens à modifier leur régime alimentaire et leur programme d’exercice, qui sont des éléments importants de la prise en charge des maladies cardiaques. Pour y arriver, les psychologues peuvent vous aider à prendre conscience de votre volonté de changer et améliorer votre motivation, définir avec vous des objectifs réalistes et réalisables et tirer parti des changements que vous avez apportés à votre de mode de vie.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Thriving with Heart Disease: A Unique Program for You and Your Family. Live Happier, Healthier, Longer – par Sotile & Cantor-Cooke

Mind Over Mood: Change How You Feel by Changing the Way You Think – par Greenberger & Padesky

It’s Not All in Your Head: How Worrying about Your Health Could Be Making You Sick – and What You Can Do About It – par Asmundson & Taylor

Au cœur de la tourmente, la pleine conscience – par J. Kabat-Zinn

Cœur + AVC : https://www.coeuretavc.ca

Association canadienne de prévention et de réadaptation cardiovasculaires : http://www.cacpr.ca

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Hannah Marchand, du Kingston Orthopaedic and Pain Institute, et la Dre Heather Tulloch, de l’Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa.

Révision : septembre 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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Série « La psychologie peut vous aider » : Le trouble panique

Imaginez que vous vous prélassez au bord de la piscine. Soudainement, sans raison apparente, vous avez l’impression que vous allez vous évanouir, vous éprouvez une douleur au thorax, vous avez de la difficulté à respirer, vous avez les jambes molles, vous croyez faire une crise cardiaque et vous avez peur de mourir. Certes, il peut s’agir d’une crise cardiaque, mais vous pourriez aussi être l’un des milliers de Canadiens qui souffrent de trouble panique.

Qu’est-ce que le trouble panique?

Le trouble panique (TP) se manifeste par des crises de panique répétées qui se produisent inopinément en l’absence de toute menace apparente (c.-à-d. qu’elles « surgissent de nulle part » et sans aucun avertissement). Ces crises se déclenchent rapidement et atteignent rapidement leur paroxysme (habituellement en moins de 10 minutes). Elles s’accompagnent souvent d’un sentiment de danger ou de mort imminente et du besoin urgent de fuir. Les crises de panique sont souvent décrites comme « l’expérience la plus effrayante que j’aie jamais vécue ». Après une crise de panique, la personne est émotionnellement épuisée, effrayée, se sent vulnérable et inquiète pour sa santé.

Les personnes souffrant de TP vivent souvent avec la crainte de subir une autre crise de panique. Certaines personnes redoutent que les crises indiquent la présence d’une maladie non diagnostiquée et potentiellement mortelle (p. ex., une maladie du cœur). D’autres ont peur que les crises ne soient le signe qu’elles « deviennent folles » ou qu’elles perdent le contrôle. Certaines personnes vont jusqu’à modifier leur comportement de façon significative (p. ex., elles quittent leur emploi) en réponse aux crises de panique.

Le TP s’accompagne souvent d’agoraphobie. La caractéristique essentielle du trouble panique avec agoraphobie est l’anxiété liée au fait de se retrouver dans des endroits ou des situations d’où il pourrait être difficile (ou gênant) de s’échapper ou dans lesquelles on pourrait ne pas trouver de secours en cas de crise de panique. Les peurs agoraphobiques regroupent un ensemble de situations caractéristiques incluant le fait de se retrouver seul en dehors de son domicile, d’être dans une foule ou dans une file d’attente, sur un pont ou dans un autobus, un train ou une voiture. Les situations sont soit évitées, soit subies avec une souffrance intense, ou nécessitent la présence d’un accompagnateur de confiance.

Non traité, le TP peut mener à une anxiété chronique débilitante et à de trop fréquentes visites aux établissements de santé. Le TP est souvent aggravé par d’autres problèmes. De 50 % à 65 % des personnes aux prises avec le TP souffrent aussi de dépression. Il est également fréquent qu’elles développent d’autres troubles anxieux. On estime que 36 % des personnes souffrant de TP ont aussi des problèmes de toxicomanie (drogue et/ou alcool).

Qui est touché de trouble panique?

Le TP se manifeste plus souvent chez la femme que chez l’homme. Le TP peut survenir à tout âge, mais il commence le plus souvent chez les jeunes adultes. L’apparition du TP est souvent précédée d’une période de stress intense (p. ex., surcharge de travail, perte d’un être cher, déménagement dans une autre ville, accident grave, chirurgie, divorce) ou l’anticipation d’un événement stressant. Il peut aussi surgir sans crier gare. Des études menées dans le monde entier indiquent que trois personnes sur cent souffriront de trouble panique à un moment ou à un autre de leur vie. Le trouble panique disparaît rarement de lui-même.

Quelles sont les causes du trouble panique?

Plusieurs personnes attribuent le TP à un manque de « force » ou de « caractère ». Rien n’est plus faux. Même si on ne connaît pas les causes exactes du TP, la plupart des experts croient que le TP est le fait d’une combinaison de facteurs biologiques et psychologiques. Par exemple, le TP semble « courir dans la famille ». Il pourrait donc exister une prédisposition génétique au trouble panique. Un autre axe de recherche indique que les personnes atteintes de TP présenteraient des anomalies sur le plan de l’activité cérébrale et de la biochimie du cerveau. Par exemple, les scientifiques ont découvert que les personnes sujettes aux crises de panique sont beaucoup moins susceptibles de paniquer lorsqu’elles sont informées à l’avance des sensations que provoqueront certaines situations (p. ex., l’hyperventilation) ou certaines substances (p. ex., la caféine).

Le trouble panique peut-il être traité?

La grande majorité des personnes souffrant de TP peuvent être aidées grâce à des soins professionnels appropriés. De plus, il est très rare que le traitement nécessite une hospitalisation. Le rétablissement peut se faire en quelques mois, mais peut prendre plus de temps en fonction des circonstances individuelles. Les personnes souffrant de TP ont souvent plus d’un trouble, ce qui complique le traitement. Pour être efficace, le plan de traitement doit aborder tous les problèmes liés à l’individu, y compris la dépression ou la toxicomanie qui peuvent accompagner le TP sous-jacent.

Comment la psychologie peut-elle aider?

Les approches thérapeutiques les plus efficaces pour le TP sont les thérapies cognitives et comportementales et la pharmacothérapie. Les résultats de nombreuses études révèlent que les meilleures approches psychologiques sont aussi efficaces que les meilleures approches pharmacologiques à court terme et que les effets sont plus durables à long terme. Toutefois, il n’existe aucune approche qui soit efficace pour tous; d’une part, certaines personnes ne réagissent pas au traitement cognitivo-comportemental et réagissent bien à la médication; d’autre part, certaines personnes sont réticentes à la pharmacothérapie et pourraient bénéficier davantage d’une thérapie cognitivo-comportementale; enfin, pour certains patients, une combinaison des deux approches thérapeutiques sera plus efficace.

La thérapie comportementale aide la personne à diminuer ses peurs et à mieux maîtriser les situations difficiles. Elle est axée sur l’exposition aux sensations physiques réelles éprouvées pendant une crise de panique, ainsi qu’aux situations que la personne craint et évite.

La thérapie cognitive essaie de modifier les schémas de pensée des personnes en aidant celles-ci à identifier et à remettre en question leurs pensées irréalistes et à remplacer ces pensées par des façons plus réalistes et positives de voir les crises. Les psychologues ont créé des thérapies comportementales et cognitives et, le plus souvent, ils utilisent une combinaison des deux pour traiter le TP. Ainsi, les crises de panique diminuent en nombre et en gravité, et les patients participent activement à leur rétablissement et acquièrent des habiletés qu’ils continueront à utiliser dans d’autres situations une fois la thérapie terminée.

Les antidépresseurs et les anxiolytiques peuvent atténuer les symptômes. Les anxiolytiques (p. ex., les benzodiazépines) agissent rapidement et peuvent être utilisés comme solution à court terme pour faire diminuer l’anxiété aiguë. Les antidépresseurs peuvent être utilisés dans le traitement à long terme du TP, mais prennent parfois des semaines avant de produire des bénéfices thérapeutiques notables.

Les groupes de soutien, en ligne et en personne, peuvent être utiles. Beaucoup de personnes apprennent au contact des autres, profitent du soutien offert par les membres du groupe et ont besoin d’être rassurées sur le fait qu’elles ne sont pas les seules à souffrir du TP.

Des applications pour téléphones intelligents (applis) bien conçues, qui utilisent des stratégies cognitivo-comportementales pour la gestion de l’anxiété et des crises de panique, peuvent aider. Elles peuvent apporter un soutien précieux dans la vie quotidienne.

Un traitement efficace peut apporter un soulagement significatif à 70 % à 90 % des personnes qui souffrent de TP.

Pour en savoir plus :

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée par le Dr Janel Gauthier, Université Laval, Québec.

Dernière révision : mai 2020

Votre opinion est importante! Veuillez communiquer avec nous pour toute question ou tout commentaire sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider » : factsheets@cpa.ca.

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Série « La psychologie peut vous aider » : Le trouble obsessionnel compulsif

Qu’est-ce que le trouble obsessionnel-compulsif?

Vous est-il déjà arrivé de voir surgir dans votre esprit une pensée étrange ou inhabituelle, et qui ne vous ressemble pas du tout? Peut-être avez-vous déjà eu envie soudainement de lâcher un commentaire embarrassant ou blessant, ou encore à faire du mal à une personne ou à blesser quelqu’un? Peut-être avez-vous aussi déjà douté d’avoir agi correctement dans une situation donnée?

Avez-vous eu une envie irrésistible de faire quelque chose que vous savez totalement absurde, comme vérifier la porte même si vous savez qu’elle est verrouillée, ou vous laver les mains même si elles sont propres?

La plupart des gens éprouvent, de temps en temps, des pensées, des images et des impulsions indésirables, voire quelque peu bizarres ou dégoûtantes. Nous ne sommes pas perturbés par ces pensées et ces pulsions, même si elles semblent assez inhabituelles par rapport à notre personnalité et à notre vécu.

Certaines personnes, toutefois, souffrent d’un type particulier de pensées intrusives et indésirables appelées obsessions. Les obsessions sont des pensées, des images ou des impulsions récurrentes et persistantes, qui sont indésirables, qui sont inacceptables pour la personne qui les éprouve et qui causent une détresse importante.

Même si la personne essaie très fort de faire disparaître l’obsession ou d’en annuler les effets négatifs, l’obsession ne cesse de resurgir de manière incontrôlable.

Les obsessions mettent généralement en scène des thèmes dérangeants qui ne sont pas simplement des inquiétudes excessives face à des problèmes réels, mais plutôt des préoccupations irrationnelles que la personne reconnaît souvent comme étant très improbables, voire insensées.

Les idées obsessionnelles les plus courantes sont : a) la peur d’être contaminé par la saleté ou les microbes; b) la peur de perdre le contrôle et de se blesser ou de blesser une autre personne; c) des doutes quant à ses propres réactions verbales ou comportementales; d) des pensées répugnantes à caractère sexuel ou blasphématoire; e) des obsessions d’ordre et de symétrie.

Les compulsions sont des comportements ou des actes mentaux répétitifs, plutôt stéréotypés, que la personne adopte dans le but d’empêcher ou de réduire la détresse ou les conséquences négatives que représente l’obsession. La personne se sent parfois poussée à obéir à un rituel compulsif, même si elle tente d’y résister.

Les compulsions les plus courantes sont le lavage prolongé et répété par peur de la contamination, des vérifications répétées pour s’assurer d’avoir bien agi, compter jusqu’à un certain nombre ou répéter une certaine expression pour annuler les effets dérangeants de l’obsession.

Généralement, les personnes atteintes de TOC clinique ont à la fois des obsessions et des compulsions (bien que certaines soient plus conscientes de souffrir principalement d’obsessions ou de compulsions), la majorité (81 %) d’entre elles souffrant de plus d’un type d’obsession ou de compulsion.

Environ 1 % de la population canadienne vivra un épisode de TOC, et il est possible que les femmes soient légèrement plus nombreuses que les hommes à souffrir de ce trouble. La plupart des personnes signalent que le TOC est apparu à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte, et très peu d’individus verront apparaître ce trouble après l’âge de 40 ans.

Le TOC s’observe également chez les enfants et les adolescents et se manifeste par un ensemble de symptômes semblables à ceux observés chez les adultes. Le TOC a tendance à devenir chronique, les symptômes allant et venant en fonction du stress de la vie et d’autres expériences marquantes. Il est rare que les personnes se rétablissent spontanément du TOC sans une forme quelconque de traitement.

Selon la gravité des symptômes, le TOC peut avoir des répercussions négatives profondes sur le fonctionnement. Dans les cas les plus graves, les pensées obsessionnelles et les rituels répétitifs et compulsifs peuvent occuper toute la journée. Comme d’autres troubles anxieux chroniques, le TOC interfère souvent avec le travail et les études. Le fonctionnement social peut être perturbé et les relations devenir tendues, car la famille et les amis proches se laissent entraîner dans les problèmes de la personne qui souffre de TOC.

La cause réelle de ce trouble n’est pas bien connue. Il se peut que des facteurs génétiques jouent un rôle, mais à ce jour, il existe peu de preuves attestant le caractère héréditaire du TOC.

Des études indiquent qu’il peut y avoir des anomalies dans des régions ou des circuits particuliers du cerveau. D’autres recherches indiquent que des expériences marquantes ou les prédispositions personnelles seraient liées à une vulnérabilité accrue au TOC.

Cependant, il n’y a pas de cause unique connue au TOC. Au lieu de cela, la plupart des causes génétiques, biologiques et psychologiques augmentent probablement la vulnérabilité à l’anxiété en général plutôt qu’au TOC en particulier.

Quels sont les traitements psychologiques utilisés pour traiter le TOC?

Depuis le début des années 1970, la recherche ne cesse de montrer que la thérapie comportementale constitue le traitement le plus efficace pour la plupart des types de TOC. Avec ce type de thérapie, la personne expérimente les situations effrayantes qui déclenchent l’obsession (exposition) et prend des mesures pour empêcher les comportements ou les rituels compulsifs (prévention de la réponse).

Ces études font ressortir que 76 % des personnes qui suivent le traitement jusqu’à la fin (de 13 à 20 séances) présentent une réduction importante et durable de leurs symptômes obsessionnels et compulsifs.

Lorsqu’on la compare à d’autres approches thérapeutiques, comme les médicaments, la thérapie comportementale produit le plus souvent une amélioration plus forte et plus durable. En fait, il y a probablement peu d’avantages à combiner la thérapie comportementale et les médicaments compte tenu des effets évidents du traitement psychologique.

Toutefois, jusqu’à 20 % des personnes atteintes de TOC refuseront de suivre une thérapie comportementale ou abandonneront prématurément le traitement. L’une des principales raisons qui explique cela est la réticence à être confronté à l’inconfort engendré par l’exposition aux situations redoutées.

Récemment, les psychologues ont ajouté des interventions cognitives aux traitements fondés sur la thérapie comportementale, qui impliquent l’exposition et la prévention de la réponse. Appelée thérapie cognitivo-comportementale (TCC), cette approche aide les gens à modifier leurs pensées et leurs croyances qui peuvent renforcer les symptômes obsessionnels et compulsifs et peut aider les individus à se sentir moins craintifs à l’idée de faire les exercices d’exposition et de prévention de la réponse. En outre, les interventions cognitives peuvent être particulièrement utiles si vous luttez principalement contre des obsessions, plutôt que des compulsions.

Lorsqu’elle est jumelée à l’exposition et à la prévention de la réponse, la TCC s’avère efficace, car elle donne de l’espoir aux personnes qui souffrent du TOC.

Quels sont les symptômes du TOC1?

  • présence d’obsessions et/ou de compulsions;
  • les obsessions et les compulsions causent une détresse marquée, accaparent du temps ou nuisent de manière importante aux activités quotidiennes;
  • le contenu des obsessions et des compulsions ne se limite pas aux préoccupations associées à une autre perturbation psychologique, comme l’obsession de la nourriture dans le cas d’un trouble alimentaire ou des ruminations de culpabilité dans le cas d’une dépression majeure, ni aux symptômes causés directement par les effets d’une substance ou un problème médical général.

1 Basé sur les critères diagnostiques du TOC, définis dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (5e éd.) de l’American Psychiatric Association (2013).

Où puis-je obtenir plus d’information?

Les sites Web suivants fournissent des informations utiles sur le TOC :

Autres ressources utiles :

  • Purdon, C. et Clark, D.A. (2005). Overcoming Obsessive Thoughts: How to Gain Control of your OCD. New Harbinger Publications.
  • Baer, L. (2012). Getting control: Overcoming your obsessions and compulsions (3rd ed.). De Silva, P. et Rachman, S. (1992). Obsessive-Compulsive Disorder: The Facts. Oxford University Press.
  • Foa, E. B., Yadin, E. et Lichner, T. K. (2012). Exposure and Response (Ritual) Prevention for Obsessive-Compulsive Disorder: Therapist Guide (2nd). Oxford University Press.
  • Steketee, G. et White, K. (1990). When Once is not Enough: Help for Obsessive Compulsives. New Harbinger Publications.
  • Munford, P.R. (2004). Overcoming compulsive checking: Free your mind from OCD. New Harbinger Publications.
  • Munford, P.R. (2005). Overcoming compulsive washing: Free your mind from OCD. New Harbinger Publications.
  • Abramowitz, J.S. (2009). Getting over OCD: A 10-step workbook for taking back your life. Guilford Press.
  • Challacombe, F., Oldfield, V.B. et Salkovskis, P. (2011). Break free from OCD: Overcoming obsessive compulsive disorder with CBT.
  • Grayson, J. (2014). Freedom from obsessive-compulsive disorder: A personalized recovery program for living with uncertainty (updated edition). Berkley Publishing Group.
  • Winston, S. M. et Seif, M. N. (2017). Overcoming Unwanted Intrusive Thoughts: A CBT-Based Guide to Getting Over Frightening, Obsessive, or Disturbing Thoughts. New Harbinger Publications.

 

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales en psychologie, visitez https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

 

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par David A. Clark, Ph. D., Université du Nouveau-Brunswick. Elle a été révisée en 2020 par Gillian Alcolado, Ph. D., Université du Manitoba.

Révision : juillet 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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Série « La psychologie peut vous aider » : Le trouble d’anxiété généralisée

Qu’est-ce que le trouble d’anxiété généralisé (TAG)?

Si vous souffrez d’un trouble d’anxiété généralisée, vous éprouvez une inquiétude chronique, excessive et incontrôlable. Il se peut que vous ayez les nerfs à fleur de peau, que vous vous fatiguiez facilement, que vous ayez de la difficulté à vous concentrer, que vous ressentiez des tensions musculaires et que vous ayez des problèmes de sommeil.

Le TAG est l’un des troubles anxieux les plus courants. Les données canadiennes indiquent qu’une personne sur douze souffrira de TAG à un moment donné de sa vie. Le trouble peut être bénin ou encore, contribuer au chômage et entraîner des problèmes familiaux et sociaux graves.

Le TAG peut engendrer d’autres problèmes, comme la peur de rencontrer des gens (anxiété sociale), des crises de panique graves (trouble panique) et la dépression. Si elles ne sont pas traitées, les personnes souffrant de TAG sont beaucoup plus susceptibles de développer des problèmes médicaux comme une maladie cardiaque, le diabète et le cancer.

Approches psychologiques éprouvées pour traiter le TAG

Il existe plusieurs thérapies psychologiques éprouvées pour traiter le TAG. Ces thérapies vous aideront à contrôler vos inquiétudes, à réduire votre anxiété et à améliorer votre qualité de vie. Les thérapies qui s’avèrent les plus efficaces sont :

  • la réévaluation cognitive pour vous aider à corriger les schémas de pensée qui augmentent l’inquiétude;
  • des expériences comportementales pour vous aider à faire face à l’incertitude;
  • l’exposition en imagination pour vous aider à affronter vos peurs plutôt que les éviter;
  • la formation à la résolution de problèmes pour vous aider à apprendre de meilleures façons de résoudre les problèmes quotidiens;
  • la technique de Jacobson pour diminuer vos symptômes physiques d’anxiété comme la respiration trop rapide et les muscles douloureux.

La recherche révèle que les traitements psychologiques sont efficaces pour traiter le TAG

La psychothérapie est très efficace pour traiter le TAG. Selon une étude canadienne, 77 % des personnes qui avaient suivi une psychothérapie à court terme (16 séances de réévaluation cognitive, de formation en résolution de problèmes et d’exposition) ne présentaient pas de symptômes de TAG un an après le traitement.

Le fait que l’on aille mieux et que l’on continue d’aller mieux après une psychothérapie est assurément un élément à considérer par les personnes qui ont des problèmes d’anxiété.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour obtenir des renseignements supplémentaires, visitez le site Web suivant :

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/ .

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Michel J. Dugas, Ph. D., Université du Québec en Outaouais.

Révision : octobre 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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Série « La psychologie peut vous aider » : Le jeu

Le jeu et les problèmes de jeu : de quoi s’agit-il?

La plupart des Canadiens jouent à des jeux de hasard pour de l’argent ou d’autres prix. La loterie et les billets de tirage, les gratteux, les jeux de casino, les machines à sous, les terminaux de loterie vidéo (TLV), le bingo, les paris sportifs et les parties de cartes privées figurent sont des jeux populaires. Au Canada et ailleurs dans le monde, les gens ont eu de plus en plus d’occasions de jouer au cours des 30 dernières années.

Même si la plupart des Canadiens jouent pour le plaisir, environ 5 % de la population adulte développe des problèmes de jeu. Ces problèmes prennent différentes formes et vont de la personne qui dépense excessivement à une seule occasion jusqu’à celle qui a de plus en plus de difficulté à contrôler son désir de jouer.

À l’extrémité du spectre se trouve le jeu pathologique, c’est-à-dire une tendance à jouer sans pouvoir s’arrêter, de manière excessive et anormale en raison de ses effets négatifs sur la famille et la vie personnelle et professionnelle (APA, 2013). Environ 1 % des adultes souffrent de cette forme grave de dépendance au jeu.

Des efforts répétés, mais infructueux pour contrôler, réduire ou arrêter la pratique du jeu, de l’agitation ou de l’irritabilité lors de ces tentatives, le besoin de jouer des sommes d’argent croissantes pour arriver à l’état d’excitation désiré, la préoccupation par le jeu, jouer pour échapper aux difficultés ou pour soulager des émotions pénibles, comme la dépression ou l’anxiété, mentir à sa famille ou à d’autres personnes pour dissimuler l’ampleur réelle de ses habitudes de jeu, mettre en danger ses relations, son emploi ou ses possibilités de carrière à cause du jeu et compter sur les autres pour obtenir de l’argent et se sortir de situations financières désespérées dues au jeu sont des indicateurs[1] témoignant de la présence du problème. Chercher à se refaire (retourner jouer un autre jour pour récupérer l’argent perdu) est considéré comme un comportement typique du jeu pathologique.

Il n’y a pas de cause unique aux problèmes de jeu et il est clair que les facteurs biologiques, psychologiques et sociaux jouent tous un rôle. Les problèmes de jeu ont tendance à courir dans les familles et les personnes qui ont souffert ou qui souffrent d’une autre dépendance, comme l’alcool, risquent davantage de développer un problème de jeu.

Les problèmes de jeu peuvent aussi être liés à la dépression majeure, mais nous ignorons si ce sont les problèmes de jeu qui mènent à la dépression ou si c’est la dépression qui contribue aux problèmes de jeu, ou les deux. Les personnes impulsives (par exemple, les personnes qui prennent des décisions sans penser aux conséquences) sont également plus susceptibles d’avoir des problèmes de jeu. La plupart des jeux d’argent se pratiquent également dans un contexte social. Les gens jouent parce que leurs amis et leur famille jouent.

Que peuvent faire les psychologues pour aider les personnes qui ont des problèmes de jeu?

Les chercheurs étudient activement dans quelle mesure nous réussissons à traiter les personnes ayant des problèmes de jeu. Dans la plupart des régions du pays, des programmes et des conseillers utilisent des approches de traitement semblables à celles utilisées pour régler les problèmes de toxicomanie et d’alcool. Le traitement peut être fourni individuellement ou en groupe, et être prodigué aux patients hospitalisés et aux patients externes. La plupart des villes ont des sections des Joueurs Anonymes, qui offrent des groupes de soutien fonctionnant selon un modèle spirituel en douze étapes.

La recherche préconise l’utilisation par les psychologues de traitements cognitifs et comportementaux pour aider les joueurs pathologiques. Les traitements cognitifs aident les personnes à comprendre et à changer les schémas de pensée qui entretiennent le jeu pathologique.

Par exemple, les joueurs à problèmes essaient de prédire le résultat de leur prochaine mise en considérant les résultats des mises précédentes.

Ce genre de raisonnement est faux et dangereux. Un certain résultat n’est pas plus probable parce qu’il s’est produit ou non lors de paris précédents – la probabilité d’un certain résultat reste la même pour chaque pari. Avec les traitements comportementaux, les personnes modifient leurs comportements et leur environnement afin de rendre le jeu plus difficile pour eux. Par exemple, les gens vont souvent limiter leur accès à l’argent.

La recherche met également en évidence l’importance de la motivation pour surmonter des problèmes de jeu. Les techniques de renforcement de la motivation aident les personnes à comprendre les effets qu’a le jeu sur leur vie et les sentiments mitigés qu’ils pourraient avoir face à la perspective d’arrêter de jouer.

À ce jour, aucun médicament ne s’est avéré efficace pour traiter le jeu pathologique.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Le site Web du Conseil du jeu responsable, http://www.responsiblegambling.org/fr/, comprend une liste complète de liens conduisant à des programmes de traitement canadiens, aux Joueurs Anonymes et aux lignes d’aide provinciales.

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales en psychologie, visitez https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par le Dr David Hodgins, professeur au programme de psychologie clinique de l’Université de Calgary, à Calgary, en Alberta. Le Dr Hodgins est affilié à l’Alberta Gaming Research Institute http://www.addiction.ucalgary.ca.

Révision : octobre 2020

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[1] Basé sur les critères diagnostiques du jeu pathologique, tel que défini dans le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (5e éd.) de l’American Psychiatric Association (2013).

Série « La psychologie peut vous aider » : La douleur causée par les aiguilles et les injections

Pourquoi ne doit-on pas négliger la douleur causée par les interventions médicales qui utilisent des aiguilles?

Plusieurs interventions médicales utilisent des aiguilles pour prévenir, diagnostiquer, surveiller et traiter une variété de problèmes de santé. Par exemple, les injections d’insuline et les piqûres au bout du doigt font partie de la vie des personnes diabétiques, tandis que les ponctions de moelle osseuse et les ponctions lombaires sont des interventions courantes chez les personnes atteintes de cancer. Chez l’enfant, l’immunisation/vaccin est la cause la plus courante de douleur causée par les injections et les aiguilles. Par exemple, selon le calendrier d’immunisation canadien, l’enfant aura reçu plus de 20 piqûres avant d’atteindre l’âge de 18 ans, et à cela s’ajoute la vaccination annuelle contre la grippe. Bien que la vaccination soit un élément essentiel des soins de santé et qu’elle joue un rôle majeur dans la prévention des maladies infectieuses, elle est parfois douloureuse. Une mauvaise prise en charge de la douleur causée par les injections a des conséquences à court et à long terme; elle peut, notamment, accroître la durée de l’intervention, entraîner des évanouissements et des blessures, engendrer des souvenirs négatifs et de la peur, et faire craindre les interventions futures au point de les éviter.

Pourquoi ne doit-on pas négliger la douleur causée par les injections?

Heureusement, il existe plusieurs façons de gérer la douleur et la détresse pendant les interventions qui utilisent des aiguilles. Voici différents types de stratégies à envisager :

  • Intervention clinique : la façon dont le clinicien effectue l’intervention (p. ex., ne pas aspirer avant d’injecter le vaccin).
  • Stratégie physique – à tous les âges, la position assise est recommandée, sauf si la personne a des antécédents d’évanouissement. Si c’est le cas, la détente musculaire progressive est une technique qui peut s’avérer utile.
  • Stratégie pharmacologique – analgésique topique ou autres médicaments s’il s’agit d’une intervention plus invasive.
  • Stratégies psychologiques. Pour en savoir plus sur les stratégies à utiliser avec les enfants d’âge préscolaire et les enfants plus âgés, voir ci-dessous.

Les stratégies recommandées peuvent changer en fonction de l’âge de la personne qui reçoit l’injection. Par exemple, avec les bébés (de moins d’un mois) : la méthode mère kangourou; une étreinte étroite par le parent ou le soignant; allaiter l’enfant pendant l’intervention et/ou donner de l’eau sucrée dans le cas d’interventions mineures, comme l’administration de vaccins ou la veinopuncture.

La recherche révèle que les techniques psychologiques décrites ci-dessous aident à réduire la douleur causée par la vaccination et peuvent aider à gérer la douleur causée par les injections chez l’enfant ainsi que chez l’adulte. Ces techniques sont toutes relativement faciles à employer et peu coûteuses, voire gratuites. Chaque technique peut être adaptée au besoin, selon l’âge de la personne et l’intervention qu’elle subit.

  • Information et préparation – chacun a le droit de connaître l’intervention médicale qui lui est proposée, de savoir pourquoi il la reçoit et ce qui sera fait pour la rendre plus facile à supporter (ce que la personne peut faire et ce qui sera fait par les autres). Donnez le choix lorsque c’est possible : par exemple, le patient veut-il voir ou non l’aiguille? Quelles stratégies d’adaptation utilisera-t-il? Le patient souhaite-t-il qu’un soignant ou une autre personne de confiance soit présent?
    Avant l’injection :

    • Répondez honnêtement aux questions que se pose la personne tout en adaptant votre réponse à son âge;
    • S’il s’agit d’un très jeune enfant, parlez de l’aiguille juste avant l’injection;
    • S’il s’agit d’un enfant plus âgé, d’un adolescent ou d’un adulte, parlez de l’intervention qu’il subira la veille de l’intervention afin qu’il puisse planifier des stratégies d’adaptation.
  • Communication à la personne immédiatement avant l’intervention et pendant l’intervention. À tous les âges :
    • Parlez calmement, clairement, en utilisant un langage simple.
    • De façon neutre, informez la personne que l’intervention commencera (p. ex., en disant « 1, 2, 3, on y va »).
    • Ne dites pas « Cela ne fera pas mal ». Cela ne sert à rien et n’est pas forcément vrai, et cela risque de rendre la personne méfiante.
    • Ne rassurez pas la personne sans arrêt (p. ex., en disant « Ça va » ou « C’est presque terminé »). Cela n’aidera pas.
  • Distraction – il s’agit de stratégies qui consistent à attirer l’attention de la personne ailleurs que sur l’injection. Utilisez des techniques de distraction adaptées à l’âge, comme :
    • Parler d’autre chose que de l’intervention (p. ex., vacances, film préféré)
    • Jouets
    • Vidéos (avec l’accompagnement d’un adulte pour intéresser l’enfant, lorsqu’il s’agit d’un jeune enfant)
    • Chanter
    • Jeux vidéo
    • Livres
  • Respiration profonde ou expiration – cette stratégie consiste à inviter la personne à prendre des respirations lentes, profondes et régulières, ce qui peut favoriser la détente. L’utilisation d’un jouet est recommandée avec les enfants d’âge scolaire et les adolescents (p. ex., un moulin à vent ou une baguette à bulles), ce qui fait aussi une diversion. On peut demander aux enfants (et aux adultes) de pratiquer la respiration diaphragmatique, en respirant calmement et lentement (p. ex., « Prends une grande respiration en gonflant ton ventre. Lorsque tu inspires, ton ventre devrait se gonfler comme un ballon. Ensuite, expire en faisant tout sortir l’air. ») Certains adultes trouveront utile de tousser, ou de prendre une respiration profonde puis retenir leur souffle (s’il s’agit d’une injection comme l’administration d’un vaccin).

Que faire si la peur des aiguilles est très présente?

La peur des aiguilles est présente chez environ les deux tiers des enfants et le quart des adultes et peut aller de légère à grave. Les stratégies énumérées ci-dessus aident les personnes qui ont une peur des aiguilles faible à modérée. Au cours de leur vie, environ 10 % des individus éprouveront une peur élevée des aiguilles, qui peut les empêcher de subir les interventions médicales dont ils ont besoin. À l’extrémité la plus grave du spectre, environ 4 % à 5 % des individus ont une phobie des aiguilles, caractérisée par une peur et une anxiété extrêmes et appelée phobie du sang-injection-accident. Pour les personnes qui ont très peur des aiguilles, les stratégies ci-dessus ne sont pas suffisantes. Ces personnes doivent suivre une thérapie basée sur l’exposition, au cours de laquelle elles sont confrontées à leur peur de manière contrôlée et progressive. Une fois que leur peur a diminué, les stratégies habituelles de gestion de la douleur et de la détresse peuvent leur être bénéfiques.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse  https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre C. Meghan McMurtry, de l’Université de Guelph. La présente version est basée sur la version de 2011 rédigée par la Dre C. Meghan McMurtry, la Dre Christine T. Chambers, de l’Université Dalhousie, et la Dre Anna Taddo, de l’Université de Toronto.

Date : mai 2020

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