Série « La psychologie peut vous aider » : Le racisme

Qu’est-ce que le racisme? Que pouvons-nous faire pour y mettre fin?

Le racisme est une combinaison de pensée stéréotypée, de sentiments négatifs et haineux et d’actes discriminatoires ciblant des individus ou des groupes d’individus considérés comme intrinsèquement inférieurs, plutôt déviants socialement et méritant un statut inférieur dans la société. Même si tous les humains sont susceptibles d’entretenir des stéréotypes et des préjugés à l’égard d’autres groupes, le racisme devient un problème grave lorsqu’un groupe, ou les membres de ce groupe ont la capacité d’agir en se fondant sur ces points de vue et sur la valeur qu’ils attribuent aux autres.

  • Le racisme est un phénomène de catégorisation sociale et un système de comportements profondément enracinés dans l’histoire de la colonisation et de l’esclavage. La construction d’une hiérarchie raciale par les puissances coloniales continue de favoriser les personnes qui détiennent le pouvoir en maintenant leur domination sociale, économique et politique.
  • Les groupes qui deviennent les cibles du racisme ont généralement des caractéristiques physiques distinctes, comme la couleur de la peau, les traits du visage et la forme du corps. Historiquement, en Amérique du Nord et dans d’autres pays occidentaux, il s’agit surtout de personnes au teint foncé, qui constituent une minorité et qui sont défavorisées sur le plan socio-économique en raison du racisme systémique (p. ex., les personnes autochtones, noires et de couleur [PANDC]). Dans la présente fiche d’information, nous nous concentrons sur le racisme, mais nous reconnaissons que le racisme coexiste avec le sexisme, l’homophobie et la transphobie, le classisme, le capacitisme, etc.

Le racisme individuel renvoie au racisme intériorisé, qui existe à l’intérieur de la personne. Les sentiments, les paroles et les actes anti-Noirs, anti-Autochtones et anti-Asiatiques en sont des exemples. Le fait de croire que certains groupes sont intrinsèquement inférieurs à d’autres est un exemple de racisme individuel. Dans certains cas, les gens peuvent cautionner le racisme ouvertement ou de manière plus subtile, ce qu’on appelle aussi microagression.

Le racisme systémique fait référence aux pratiques déloyales et au traitement inéquitable des groupes touchés, soit en raison de la légitimation institutionnelle ou par la voie d’un consensus général et de pratiques informelles en usage depuis longtemps au sein des groupes majoritaires et privilégiés. En Amérique du Nord, le racisme systémique est le ciment sur lequel s’appuie la suprématie blanche pour opprimer et exploiter les minorités racialisées. Voici quelques-uns des nombreux exemples de racisme systémique, qui ont jalonné l’histoire du Canada :

  • Du 17eau 19e siècle, 200 ans d’esclavage, où les populations noires et autochtones étaient les principaux peuples asservis.
  • La Loi sur les Indiens de 1876 a pratiquement fait des peuples autochtones des pupilles de l’État. Entre 1894 et 1996, la politique canadienne exigeait que les enfants autochtones soient retirés de leur famille et placés dans des pensionnats gérés par des prêtres et des religieuses catholiques. Ces enfants ont été forcés d’abandonner leurs traditions culturelles, y compris leur langue.
  • 1885 : la Loi de l’immigration chinoise obligeait les immigrants chinois à payer un impôt très élevé pour venir au Canada, alors que les immigrants européens n’étaient pas tenus de payer cet impôt.

On a tendance à considérer le racisme comme une affaire de « bonnes » personnes vis-à-vis de « mauvaises » personnes, ce qui amène souvent les Blancs à chercher à se positionner comme les « bonnes personnes », car ils pensent avoir de bonnes intentions, et ne peuvent donc pas être racistes. De là naît un schéma de pensée, qui empêche d’examiner ses propres attitudes et comportements racistes. Ainsi, les PANDC peuvent être confrontées à des réactions extrêmement défensives, et parfois agressives, niant le comportement raciste. Cette dynamique sert à maintenir la suprématie blanche en muselant les PANDC et en les empêchant de parler du racisme qu’ils subissent.

Qu’est-ce que la psychologie du racisme?

Le racisme englobe : i) Les stéréotypes sociaux; les pensées généralisées; ii) les préjugés; les attitudes négatives et les émotions négatives; iii) la discrimination; les comportements injustes et inéquitables à l’égard des individus en raison de leur appartenance à un groupe.

Stéréotypes sociaux et jugements biaisés

  • L’esprit humain a comme caractéristique fondamentale de diviser le monde social en deux catégories : les gens qui me ressemblent (intragroupe) et les gens qui ne me ressemblent pas (hors-groupe). Cette idée de similarité et de dissimilarité avec autrui peut être fondée sur des critères bien visibles, comme la couleur de la peau, le sexe, l’âge, la langue, ou sur des critères qui ne sont pas aussi visibles, comme le système de croyances, la religion, la culture ou l’origine ethnique.
  • En raison de la fréquence et de l’habitude des interactions avec les membres de l’intragroupe, on peut identifier et distinguer les membres de l’intragroupe avec une relative facilité. En revanche, la relativement faible familiarité avec les membres hors-groupe est associée à une propension à percevoir et à juger l’hors-groupe comme un tout. Cela engendre des stéréotypes sociaux ou des pensées généralisées sur les hors-groupes, du genre « les Autochtones sont des alcooliques» ou « les Noirs sont des criminels ».
  • Cette propension à percevoir l’hors-groupe comme un tout est associée à l’effet de similitude. Cela peut expliquer en partie pourquoi les policiers sont susceptibles de commettre des erreurs lorsqu’il s’agit d’identifier des personnes appartenant aux « hors-groupes » qu’ils connaissent peu. Lorsqu’une erreur de jugement de ce genre se produit dans le contexte du racisme systémique, des conséquences négatives graves peuvent s’ensuivre, par exemple, des situations où un policier appréhenderait non seulement la mauvaise personne, mais ferait preuve, en plus, de brutalité à l’égard de celle-ci si elle est membre d’une communauté PANDC.
  • Le terme parti pris implicite renvoie au fait d’avoir une vision stéréotypée d’une catégorie de personnes sans en être conscient. Cependant, certaines situations peuvent entraîner un parti pris implicite sans qu’on en ait conscience, déclenchant dès lors une réponse comportementale partiale, par exemple, des insultes raciales involontaires ou le traitement injuste non intentionnel de la part des personnes appartenant aux communautés PANDC.

Préjugés et sentiments de haine

  • Lorsqu’ils s’accompagnent d’attitudes et d’émotions négatives, comme la colère, la haine, l’irritabilité et la peur, les stéréotypes négatifs à l’endroit d’une catégorie de personnes deviennent des préjugés.
  • Les préjugés peuvent également sembler « positifs », mais les attitudes qu’ils dénotent sont paternalistes, condescendantes et normatives; par exemple, «Tu devrais être attentionné et aimable. Tu es un Philippin », ou « Tu devrais être bon en mathématiques. Tu es Chinois ».
  • Les préjugés peuvent se traduire par un sentiment de malaise, d’irritabilité, de colère, de pitié et de dégoût envers les membres de groupes racialisés, ethniques et culturels minoritaires et par le refus de s’associer avec eux. Cependant, le préjugé peut s’accompagner du refus de reconnaître, par la personne qui l’entretient, cette attitude émotionnelle négative.
  • Lorsque les membres d’une minorité se conduisent bien et suivent les règles, ils sont considérés de manière impartiale. Toutefois, lorsque les membres d’une minorité dévient de la norme, violent une loi, ont un rendement inférieur à celui attendu ou donnent une rétroaction ou une évaluation négatives, la réaction du membre du groupe privilégié est parfois plus prompte et plus sévère. Par exemple, si un professeur noir donne de bonnes notes et des commentaires favorables aux étudiants, il est considéré au même titre que son collègue de la majorité blanche européenne. Cependant, si les deux professeurs donnent de mauvaises notes et des commentaires négatifs aux étudiants, le professeur noir sera probablement évalué plus sévèrement par ses étudiants que son collègue blanc européen.
  • Les préjugés ont un impact négatif sur la personne qui en est l’objet et peuvent conduire à des sentiments et des comportements réciproques. Ainsi, si une personne n’aime pas une autre personne ou fait preuve de discrimination à son endroit, ces attitudes et ces comportements se retournent contre elle. Les personnes qui expriment des préjugés et qui se livrent à des pratiques discriminatoires ne peuvent pas s’attendre à être aimées ou acceptées par celles qui sont exclues. Par conséquent, les individus qui sont régulièrement exclus du fait de préjugés systémiques ou individuels sont susceptibles de se venger de ceux qui sont à l’origine de ces préjugés.

Discrimination : traitement injuste et inéquitable

  • La discrimination est une action qui a pour effet de traiter les individus différemment, et à leur désavantage, en fonction de leur appartenance à un groupe.
  • Les actes discriminatoires peuvent avoir de graves répercussions, par exemple, si un médecin passe moins de temps avec un membre d’une minorité racialisée, ou ne prend pas au sérieux la gravité de ses symptômes ou interprète mal les symptômes et refuse de prodiguer les soins nécessaires. Cet acte discriminatoire peut être intentionnel ou non, mais ses conséquences peuvent être graves.
  • La discrimination est parfois subtile et souvent non verbale. Par exemple, un caissier de banque pourrait accueillir les membres de son intragroupe avec une courtoisie particulière, avec le sourire, et en leur offrant une aide supplémentaire, mais pourrait avoir une attitude très formelle et axée sur les tâches sans être particulièrement courtois ou affable avec les membres du groupe minoritaire racialisé. Faire des salutations peu enthousiastes ou ignorer les salutations des gens, montrer des signes de désintérêt pendant les interactions ou s’abstenir d’offrir de l’aide lorsque le besoin est manifeste, être prompt à signaler d’une voix forte une violation mineure de certaines normes (par exemple, « Hé, vous ne pouvez pas vous asseoir là. C’est pour les aînés seulement») sont d’autres exemples de comportements discriminatoires.
  • Des pratiques discriminatoires sont souvent observées dans les milieux de travail. Cela peut commencer par la préférence accordée à la sélection de candidats issus de groupes privilégiés, ce qui fait en sorte que moins de membres de minorités racialisées sont convoqués en entrevue. Pendant l’entrevue, la discrimination est manifeste lorsque l’employeur consacre moins de temps à la procédure d’embauche et montre des signes de malaise ou un manque d’intérêt. En outre, le candidat minoritaire racialisé se fera probablement offrir un salaire de départ inférieur, ce qui contribuera à des écarts de salaire qui s’ajoutent aux disparités sur le plan des richesses accumulées pour maintenir la suprématie des Blancs. La discrimination est susceptible de se poursuivre sous la forme d’évaluations du rendement biaisées et de l’absence de promotions malgré les qualifications de l’employé. Cela met en évidence l’importance du déséquilibre des pouvoirs entre les groupes. En d’autres termes, les évaluations négatives des autres sont possibles lorsqu’un groupe est capable d’agir sur la base des stéréotypes négatifs et des préjugés qu’il entretient à l’égard d’un autre groupe.
  • Il en résulte une « mosaïque verticale » dans laquelle, aux postes de direction de la plupart des organisations, nous voyons des individus appartenant au groupe privilégié, notamment des personnes d’origine blanche européenne. Au bas de la hiérarchie de l’emploi, où figurent les emplois manuels peu rémunérés, comme l’entretien ménager et le lavage de vaisselle, nous observons une surreprésentation des groupes minoritaires racialisés. Cela conduit à des disparités économiques. Par exemple, en 2016, le taux de chômage était plus élevé chez les Canadiens noirs que chez les Canadiens non issus d’une minorité visible (12,5 % vs 7,3 %). De plus, le revenu moyen des Canadiens noirs était nettement inférieur à celui des Canadiens qui n’appartenaient pas à une minorité visible (35 310 $ vs 50 225 $).
  • La discrimination s’observe également dans le système judiciaire et le système de placement familial. Tandis que les peuples autochtones ne représentent que 3,8 % de la population totale, 23,2 % de l’ensemble des personnes incarcérées et 52 % des enfants en famille d’accueil sont autochtones.
  • La discrimination a des répercussions négatives sur la santé physique et mentale de la personne qui la subit. Beaucoup des données solides et cohérentes indiquent que le racisme autodéclaré est associé à des problèmes de santé physique comme l’hypertension, les maladies cardiaques et l’obésité. Il se manifeste également par l’augmentation des maladies mentales comme la dépression, l’anxiété, la détresse et la toxicomanie. Les répercussions négatives du racisme sur la santé physique et mentale s’observent chez les hommes et les femmes de tous les groupes ethniques, y compris les Noirs, les Autochtones, les Latinos, les Asiatiques et les Blancs de tous les groupes d’âge (c.-à-d. adolescents, étudiants universitaires et adultes).

Comment apprendre à vivre ensemble et sans racisme?

La démarche à adopter pour combattre le racisme individuel et systémique doit s’effectuer à l’échelle individuelle et à l’échelle gouvernementale, juridique et politique.

  • S’il n’est pas stoppé, le racisme risque de s’aggraver. Les génocides, par exemple, ne se déclenchent pas du jour au lendemain. Il est donc important de combattre le racisme dès qu’il se manifeste, même dans ses formes les plus légères et subtiles, chez les gens ou dans les médias sociaux. Il faut immédiatement confronter et combattre les signes et les symboles d’oppression et de harcèlement à caractère racial qui s’expriment à une moindre échelle, comme les farces, le vandalisme, les insultes raciales et les blagues racistes. Les individus, par exemple, pourraient confronter leurs amis et leurs proches, et répondre aux messages négatifs qu’ils publient sur les médias sociaux.
  • Le poids de la sensibilisation et de la prévention des actes haineux motivés par les préjugés et de la discrimination ne doit pas reposer uniquement sur les épaules des groupes minoritaires racialisés. Au lieu de cela, les membres de la majorité qui ont hérité, et donc bénéficié des systèmes de pouvoir fondés sur la suprématie raciale, ont la responsabilité de réparer les torts et d’instaurer la justice. Ils doivent agir pour devenir de véritables partenaires du changement. Il s’instaurera ainsi la confiance entre groupes majoritaires et minoritaires, ce qui favorisera la motivation des groupes minoritaires racialisés à travailler avec les partenaires majoritaires. Pour les groupes majoritaires et minoritaires, il est essentiel de travailler ensemble pour transformer la société.
  • Le principe psychologique selon lequel la familiarité et la similitude créent des liens peut être mis en œuvre en donnant l’occasion aux gens d’augmenter leurs interactions avec l’« autre », dissemblable. Cela leur permettrait de découvrir des similitudes fondamentales pour renforcer le sentiment de familiarité générale tout en comprenant les différences culturelles. À l’école, on pourrait, par exemple, concevoir des plans de cours pour les jeunes enfants, mettant l’accent sur l’exploration des similitudes et la compréhension et l’appréciation des différences entre les enfants.
  • Les activités et les événements communautaires doivent inclure TOUS les groupes culturels, et ce, à tous les échelons (organisation, représentation, participation). Les membres de la majorité privilégiée doivent y prendre part aux côtés des minorités raciales. Les programmes communautaires devraient viser à favoriser une coopération et des échanges fructueux entre les groupes majoritaires privilégiés et les groupes minoritaires racialisés, réunis autour d’un objectif commun.
  • Il a été démontré que les contacts entre personnes d’origines diverses améliorent l’acceptation réciproque de la différence. Toutefois, de tels contacts sont probablement plus efficaces s’ils sont volontaires, s’ils s’établissent entre des individus de statut à peu près égal et s’ils ont comme objectif de promouvoir l’inclusion et réduire la discrimination. Les conditions propices à ces contacts doivent être mises en place par le truchement de politiques et de programmes publics.
  • Toutes les institutions sociales (gouvernement, soins de santé, éducation, famille, etc.) doivent reconnaître les politiques et les comportements racistes tout en s’engageant activement à éliminer les discriminations passées. Il faut mettre en place des mesures et des approches qui favorisent l’équité, la diversité et l’inclusion. Cela se fera sur plusieurs plans : (1) formation continue, éducation et discussion; (2) se responsabiliser pour prévenir les actes racistes et s’attaquer au racisme quand celui-ci est pratiqué; (3) organiser nos institutions de telle manière qu’elles favorisent intrinsèquement la diversité et la justice sociale.
  • Nous devons soutenir les politiques et les programmes qui favorisent l’acceptation des gens tels qu’ils sont, et de ce qui compte le plus pour eux, comme leur patrimoine culturel et leur religion.
  • Le fait de nous responsabiliser quant à la manière dont la société a été structurée au profit des Blancs et aux comportements racistes, à l’échelle individuelle et institutionnelle, permettra de faire évoluer la société vers un vivre ensemble exempt de racisme.

Où puis-je obtenir plus d’information?

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Gira Bhatt (Université polytechnique Kwantlen), Saba Safdar (Université de Guelph), John Berry (Université Queen’s), Maya Yampolsky (Université Laval) et Randal Tonks (Collège Camosun).

Date : 12 octobre 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

Société canadienne de psychologie
1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
Ottawa, ON K2C 3Y4

Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657

CDC: Use of Cloth Face Coverings to Help Slow the Spread of COVID-19

CDC recommends wearing cloth face coverings in public settings where other social distancing measures are difficult to maintain (e.g., grocery stores and pharmacies), especially in areas of significant community-based transmission.

CDC also advises the use of simple cloth face coverings to slow the spread of the virus and help people who may have the virus and do not know it from transmitting it to others. Cloth face coverings fashioned from household items or made at home from common materials at low cost can be used as an additional, voluntary public health measure.

Use of Cloth Face Coverings during Pandemic: Wearing, Maintaining and Making Cloth Face Coverings


Série « La psychologie peut vous aider » : Pourquoi la culture est-elle importante dans le contexte de la COVID-19?

Les pandémies sont des systèmes dynamiques complexes qui évoluent et changent avec le temps sous l’influence d’un vaste ensemble de variables interreliées. Les contextes culturels, bien qu’ils aient tendance à changer plus lentement, sont tout aussi complexes. La recherche sur les processus culturels qui se déploient en situation de pandémie est donc pleine d’incertitudes. Néanmoins, grâce aux recherches menées pendant et après les épidémies précédentes et aux études qui ont été rapidement constituées pendant les premiers mois de la pandémie actuelle, les psychologues culturels et interculturels sont en mesure de formuler les premières hypothèses fondées sur des données probantes reliées aux dimensions culturelles de la COVID-19.

La psychologie culturelle/interculturelle contemporaine rejette l’idée que la biologie et la culture sont opposées. Le virus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2) est directement biologique, tout comme la maladie qu’il provoque, la COVID-19. Néanmoins, le contexte culturel influence la façon dont les gens réagissent à cette menace, qu’il s’agisse de l’état de santé préexistant (et donc de la vulnérabilité), des conditions de vie, de la réaction des gens à la menace du virus ou des mesures prises pour le combattre.

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, nous avons observé des variations culturelles concernant :

  • L’état de préparation à l’éclosion d’un virus engendrant une pandémie ou une catastrophe
  • Le taux de transmission
  • Les réponses comportementales (p. ex., port du masque, lavage des mains)
  • Les politiques officielles (p. ex., « distanciation physique »)
  • Le respect des politiques officielles

Bien que notre système immunitaire biologique soit essentiel lorsque nous sommes infectés par un virus, notre système immunitaire comportemental nous aide à nous protéger contre l’infection dès le départ. Il y arrive en nous aidant à détecter les signaux pathogènes, puis à déclencher des réponses émotionnelles et comportementales adaptées à ces signaux. De nombreux éléments de ce système sont façonnés par le contexte culturel local.

En effet, certains aspects de la culture elle-même peuvent avoir été façonnés par les variations relatives aux niveaux de risque passés de maladies infectieuses, ce qui conduit à des différences persistantes entre les groupes culturels. Par exemple, les groupes culturels qui, dans leur histoire, ont connu un fort taux de prévalence d’agents infectieux ont tendance à présenter un niveau plus faible de grégarisme social et une plus grande préoccupation à l’égard des membres de l’exogroupe.

Nous distinguons trois niveaux d’analyse des liens entre contexte culturel et COVID-19 : 1) niveau macro de sociétés entières; 2) niveau méso de familles et de collectivités; 3) niveau micro de personnes individuelles.

Niveau macro de sociétés entières

Sur le plan démographique, les sociétés diffèrent à de nombreux égards relativement à la COVID-19. Par exemple, la vigueur de l’économie, le développement du système de santé, la densité de la population urbaine et le degré de préparation aux situations d’urgence sont des facteurs qui distinguent les sociétés.

Ces différences structurelles sont façonnées par des tendances culturelles anciennes. Ainsi, on s’attendrait à ce que les sociétés dont l’économie est basée sur un horizon prévisionnel à long terme mettent l’accent sur la préparation comparativement aux sociétés qui sont davantage axées sur le court terme.

La polarisation politique peut également affaiblir la confiance, ce qui amène les gens à privilégier les conseils de sources politiques et/ou les conseils qui correspondent à leurs idées politiques préconçues. La discrimination structurelle contre certains groupes ethnoculturels peut également compromettre la confiance. Il est en outre préoccupant qu’une telle polarisation puisse inciter différents segments de la société à entrer en conflit les uns avec les autres au lieu de poursuivre des objectifs communs.

Les sociétés diffèrent également sur le plan des modèles culturels qui influencent les valeurs et les comportements. La façon dont les personnes d’une société donnée se déplacent entre différents lieux, ou mobilité géographique, est associée à un ensemble de compétences qui facilitent les déplacements fréquents entre différents réseaux sociaux, ou mobilité relationnelle. Des recherches récentes révèlent que le taux de transmission observé au cours des 30 jours suivant le premier cas de COVID-19 est corrélé avec les niveaux sociétaux de mobilité relationnelle. Il semble que l’un des problèmes des sociétés mobiles vient du fait qu’elles favorisent la transmission au-delà des distances géographiques et sociales.

La mesure dans laquelle les membres d’une société donnée se conforment aux règles ou cherchent des occasions de les enfreindre peut être interprétée comme une distinction entre rigidité et relâchement. Les sociétés rigides et strictes sont plus susceptibles d’accepter des contraintes comportementales. Les sociétés qui sont capables de maintenir une ambidextrie où rigidité et souplesse coexistent peuvent s’en sortir mieux que d’autres car elles établissent des normes strictes tout en laissant une marge de manœuvre qui permet aux gens de « penser différemment ». Cette combinaison de retenue et de créativité pourrait être très utile dans les situations de pandémie, car toutes les deux sont nécessaires.

Niveau méso de familles et de collectivités

Les modèles comportementaux normatifs, en particulier les réseaux sociaux, peuvent avoir une incidence sur la transmission a) d’une maladie infectieuse et b) d’idées sur la maladie. D’une part, il est question de la façon dont un virus se propage à l’intérieur de l’organisme et entre les organismes (p. ex., contagion accrue d’un virus qui survit longtemps sur les surfaces), et d’autre part, il y a la façon dont les idées se propagent à l’intérieur de l’esprit et entre les esprits (p. ex., crédibilité accrue d’une idée qui est répétée fréquemment par une source jugée crédible).

Les réseaux sociaux accélèrent la transmission d’idées néfastes et d’idées utiles sur une maladie donnée et sur ce que l’on devrait faire face à cette maladie. Cette transmission peut se faire au moyen d’échanges entre les gens ou par l’apprentissage par l’observation, mais aussi par les sources d’information traditionnelles ou les médias sociaux. Le capital social, ou la valeur découlant de nos réseaux et de nos liens sociaux, varie selon les familles et les collectivités. Même si, en mettant l’accent sur le renforcement des liens intragroupe (capital de liens élevé), on peut maintenir le virus dans sa bulle locale, se focaliser sur le renforcement des liens inter-groupes (capital de liaison élevé) permettrait au virus de se transmettre davantage.

Dans de nombreuses collectivités, la place centrale des liens sociaux se reconnaît dans la participation à des activités communautaires que les gens considèrent comme obligatoires (p. ex., festivals, mariages, funérailles). Dans certaines collectivités, l’expression des émotions est associée à des conversations rapprochées, des poignées de main, des baisers, des exclamations bruyantes, etc. Tout cela est propice à la projection de gouttelettes, qui contribue à la propagation du virus.

Les mesures prises pour lutter contre la progression d’une pandémie sont également reçues différemment selon les caractéristiques locales. Par exemple, les familles et les collectivités diffèrent en ce qui concerne l’acceptation de la hiérarchie – et donc le respect de l’autorité. Une autre question vient compliquer les choses : qui est une source légitime d’autorité? À qui les gens accordent-ils leur confiance? Aux responsables de la santé publique, aux membres de leur famille, aux chefs religieux ou aux célébrités? En outre, il arrive que les responsables de la santé publique prescrivent des mesures qui sont en contradiction directe avec les réalités locales; empêcher d’enterrer les morts selon sa culture ou sa religion, par exemple, peut être très chargé émotionnellement.

Étant donné que les épidémies sont associées à des degrés élevés d’anxiété et d’incertitude, il ne faut pas sous-estimer le danger d’une augmentation des tensions entre les groupes. Il est prouvé que le risque de maladie augmente les préjugés et la discrimination contre :

  • Les exogroupes qui sont en général défavorisés (p. ex, les minorités visibles, les peuples autochtones, les pauvres et surtout les sans-abri);
  • Les exogroupes qui sont associés particulièrement à la source de transmission d’une maladie donnée (p. ex., les Canadiens originaires de l’Asie de l’Est, dans le cas de la COVID-19);
  • Les exogroupes et même, les membres des intragroupes qui, en raison de leur travail ou de leur situation particulière, sont plus exposés à la maladie (p. ex., le personnel des épiceries, les travailleurs de la santé, bien que dans ce dernier cas, il y ait aussi des points de vue positifs).

La stigmatisation a des conséquences; elle entraîne, entre autres, du stress et de la détresse, des difficultés d’accès à des soins de santé efficaces, de la méfiance, une distorsion des perceptions des risques par le public, des discours haineux et des crimes et d’autres formes de marginalisation. Ces conséquences peuvent favoriser la propagation de la maladie (p. ex., le stress affaiblit le système immunitaire tandis que les obstacles à l’accès aux soins de santé retardent le traitement).

En outre, les groupes défavorisés sont exposés plus que les autres en raison des inégalités sociales. Par exemple, certains groupes minoritaires sont plus susceptibles d’occuper des emplois qui impliquent des contacts nombreux, mais une faible rémunération. Il arrive aussi que les groupes défavorisés manifestent une « méfiance culturelle », c’est-à-dire une appréhension compréhensible, mais problématique, vis-à-vis des structures sociales officielles (p. ex., gouvernement, médias, police, soins de santé officiels). La situation économique a également une incidence sur la contagion, les personnes de milieux défavorisés étant plus susceptibles de présenter des problèmes de santé préexistants qui, à leur tour, semblent accroître les risques liés à la COVID-19. Par exemple, la présence combinée de vulnérabilité sanitaire et d’accès réduit aux soins de santé est endémique au sein des collectivités autochtones.

Mais surtout, la stigmatisation dépasse les groupes défavorisés et certaines personnes dont le rôle dans la lutte contre la pandémie est souligné (c.-à-d. les travailleurs de la santé) en sont parfois victimes. La crainte vis-à-vis des travailleurs de la santé et de leur rôle potentiel dans la propagation de la maladie peut interagir avec les croyances culturelles relatives à la santé et à la maladie. Si des préjugés négatifs sur les travailleurs de la santé ou les croyances conspiratrices qui les intègrent sont répandus dans une communauté donnée, le problème s’aggrave. En même temps, ce phénomène a été observé avec de nombreuses maladies, y compris la COVID-19, et dans un éventail de contextes culturels, ce qui indique un certain degré d’universalité.

Niveau micro de psychologie individuelle

Les comportements des gens sont basés sur leurs croyances, les comportements qu’ils observent chez les autres (et qu’ils interprètent à la lumière de leurs croyances) et les comportements qu’ils pensent que les autres attendent d’eux. Les croyances et les comportements de chacun sont fortement influencés par le contexte culturel. Les différences individuelles qui peuvent être, en partie, ancrées dans le tempérament — par exemple, l’attention que l’on porte à sa santé, l’hygiène, la capacité à supporter l’isolement, la tendance à rester à la maison quand on est malade, etc. — sont davantage façonnées par les normes locales.

La tendance à l’optimisme ou au pessimisme est un bon exemple de trait de caractère qui est façonné par le contexte culturel. On dispose de nombreuses preuves indiquant que les personnes qui vivent dans des contextes culturels est-asiatiques ont tendance à avoir une vision cyclique de la vie dans laquelle les expériences positives et négatives tendent à osciller et à s’équilibrer au fil du temps. En d’autres termes, dans ces cultures, les heureux coups du sort sont toujours suivis par la malchance et vice versa. Les personnes vivant dans des contextes culturels euroaméricains, en revanche, ont une vision plus linéaire de la vie, dans laquelle les expériences passées et présentes récentes prédisent les expériences futures.

Ainsi, nous pouvons considérer une longue période de temps sans pandémie grave comme une période de chance, auquel cas nous pourrions nous attendre à des variations culturelles quant au degré de préparation des gens face à une nouvelle pandémie. Dans les recherches menées après l’épidémie de SRAS de 2002, le pessimisme défensif était associé aux valeurs traditionnelles chinoises et prédisait une anxiété accrue au sujet de l’infection, mais aussi des comportements liés à la santé plus constants, comme le lavage des mains. L’optimisme irréaliste, en revanche, prédisait un sentiment d’invulnérabilité face à l’infection, conduisant à une meilleure humeur, mais aussi à une propension plus faible à se laver les mains.

La tendance à l’optimisme ou au pessimisme fait partie des traits de personnalité qui partagent tous des points communs avec les affects négatifs. La sensibilité à l’anxiété et l’intolérance à l’incertitude en sont des exemples. Bien que l’affect négatif apparaisse comme un champ de la personnalité indépendant dans un large éventail de contextes culturels, il existe des variations culturelles marquées quant à la mesure dans laquelle l’affect négatif est toléré ou minimisé. L’affect négatif est associé à la perception du risque, ce qui entraîne davantage de détresse, mais aussi une plus grande volonté d’observer les précautions recommandées.

L’affect négatif est également associé directement à la probabilité de ressentir des symptômes évoquant la maladie. L’anxiété au sujet de sa santé conduit à une augmentation de l’autosurveillance des signes de maladie; en outre, l’anxiété elle-même peut générer des réactions physiologiques que la personne pourrait confondre avec les signes d’une maladie. Par exemple, une forte anxiété s’accompagne parfois d’une augmentation du rythme cardiaque, de paumes moites, de tremblements, d’essoufflement, etc., qui évoquent tous des signes de maladie. Notez que certains migrants et membres de groupes minoritaires pourraient déjà ressentir une anxiété et une incertitude élevées.

Des expériences pouvant être confondues avec la maladie peuvent ainsi être produites par la combinaison des éléments suivants :

  • Des idées sur les symptômes de la maladie à l’origine de la pandémie qui circulent dans une communauté donnée;
  • Des tendances façonnées par la culture pour surveiller certaines sensations corporelles;
  • Les différences individuelles en ce qui a trait à l’affect négatif.

De plus, le fait même de prêter attention à certaines sensations peut rendre celles-ci encore plus fortes. Dans certains cas, la crainte que l’on ait pu attraper une maladie dangereuse est susceptible de générer davantage d’anxiété, ce qui pourrait aggraver ces sensations. Ce type d’effet de rétroaction pourrait conduire à des différences intra- et intergroupes relativement aux symptômes qui sont présentés et exprimés.

Conclusion : que devons-nous faire?

La lutte contre la COVID-19 nécessitera l’ingéniosité des scientifiques en biologie de diverses disciplines. Néanmoins, les contributions potentielles des sciences sociales et des sciences du comportement ne doivent pas être sous-estimées. La pandémie, tout comme les mesures prises pour la combattre, est fortement façonnée par la culture. Quelles sont donc les répercussions des différences culturelles?

Dans le monde entier, un nombre inégalé de personnes luttent contre la même maladie et subissent à peu près les mêmes mesures de distanciation. Il est donc tentant de se concentrer sur les similitudes. Les décideurs, les travailleurs de la santé et le public devraient, à tout le moins, garder à l’esprit que la façon dont les gens vivent la pandémie peut être très différente d’une personne à l’autre. Ces différences sont façonnées par la société dans laquelle on vit, les communautés dont on fait partie et les variations individuelles d’ordre culturel. Pour compliquer les choses, apprécier la différence ne signifie pas traiter toutes les interventions de la même manière lorsqu’il s’agit d’atténuer efficacement une pandémie. De toute évidence, certains modèles culturels sont plus efficaces que d’autres.

Néanmoins, il est important de comprendre que les croyances et les comportements des gens s’expliquent et se justifient. En admettant cela, on contribue à combattre les attitudes stigmatisantes et à adapter les stratégies à utiliser lorsqu’on travaille avec différentes communautés culturelles. Par exemple, les responsables de la santé publique et d’autres décideurs politiques pourraient travailler avec les dirigeants religieux pour diffuser de l’information sur la nécessité de repenser les célébrations publiques traditionnelles. Il est extrêmement difficile de démystifier les fausses informations une fois qu’elles se sont mises à circuler. La compréhension culturelle peut aider à élaborer des stratégies permettant de « réfuter proactivement » ces idées, c’est-à-dire combattre à l’avance ces informations de façon acceptable pour la population concernée.

Les cliniciens, quant à eux, exercent désormais de manière très différente, comparée au début de l’année. Les méthodes de prestation de services psychologiques en ligne, dont certaines se poursuivront probablement dans un avenir proche, sont de plus en plus utilisées. Néanmoins, même lorsqu’un client est seul sur un écran, il est important de garder à l’esprit le maillage d’influences qui l’entourent. Les clients peuvent avoir des croyances culturelles très différentes au sujet de la pandémie, différentes les unes des autres et différentes de celles du clinicien.

Parallèlement, les traditions culturelles peuvent être une source de résilience, par exemple, en guidant les membres de la communauté lorsqu’il s’agit de donner un sens et de se préparer à l’incertitude. Nous devons nous rappeler, en outre, que les interventions ne se limitent pas aux travailleurs de la santé issus de la culture majoritaire et aux patients issus de minorités. Les gens qui se trouvent en première ligne sont issus de nombreux groupes culturels. Comme c’est le cas des clients, cela peut entraîner des facteurs de stress particuliers et sous-estimés chez les travailleurs de la santé provenant de groupes minoritaires, mais aussi donner accès à un plus large éventail de ressources culturelles.

Que l’on se concentre sur les profanes ou les fonctionnaires, les patients ou les travailleurs de la santé, nous pensons qu’il est important de se méfier des affirmations selon lesquelles les personnes d’un contexte culturel donné agiront de manière prévisible. Une telle approche risque, par inadvertance, de promouvoir des stéréotypes, un danger important pendant une période d’anxiété accrue. Le caractère complexe de la recherche dans un contexte de pandémie en évolution rapide renforce encore davantage l’argument en faveur de la prudence. Pourtant, un paysage en mutation rapide et semé d’angoisses culturelles exige une approche fondée sur des données probantes et adaptée à la culture, et qui peut être communiquée rapidement et efficacement.

Pour les psychologues culturels et interculturels, le message général est clair :

  • La culture fait partie intégrante de la compréhension des réponses sociétales, communautaires, familiales et individuelles aux pandémies;
  • Garder la culture à l’esprit conduit à des interventions beaucoup plus nuancées et efficaces face aux situations individuelles.

Nous nous attendons à ce que de nouvelles conclusions de recherche viennent étoffer ce message général au cours des prochaines années. Néanmoins, nous avons toutes les raisons de croire que de telles conclusions serviront à confirmer et à renforcer ces idées fondamentales.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour obtenir des renseignements importants et à jour sur la COVID-19, visitez le site Web de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) à l’adresse https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus.html.

Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Andrew G. Ryder, professeur agrégé, Université Concordia, Hôpital général juif, John Berry, professeur émérite, Université Queen’s, Saba Safdar, professeure, Université de Guelph et Maya Yampolsky, professeure adjointe, Université Laval.

Date : 27 mai 2020

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Examen des accords de financement FPT en matière de services de santé mentale et de traitement de la toxicomanie (mars 2020)

La SCP a entrepris un examen détaillé de la série d’ententes bilatérales fédérales, provinciales et territoriales (FPT) (c.-à-d. les 11 milliards de dollars sur 10 ans pour les soins à domicile et en milieu communautaire, ainsi que pour les services de santé mentale et de traitement de la toxicomanie) qui ont été signées en 2017. On y indique également les principales priorités de chaque province et territoire.


Série « La psychologie peut vous aider » : Les phobies

Qu’est-ce qu’une phobie?

Le terme « phobie » renvoie à une peur excessive et persistante d’une situation (p. ex. les espaces clos, conduire une voiture, prendre l’avion, la vue du sang, les hauteurs) ou d’un objet (p. ex. les animaux, comme les rats, les serpents, les araignées, les chiens ou les oiseaux).

La peur de l’individu est généralement axée sur le danger ou les conséquences anticipés reliés à la situation ou à l’objet (p. ex. avoir un accident au volant d’une voiture, être mordu par un chien) ou la peur de perdre le contrôle et de ressentir les sensations physiques associées à l’anxiété (p. ex. paniquer dans un endroit clos, s’évanouir à la vue du sang).

La peur est considérée comme étant excessive parce qu’elle est disproportionnée par rapport au niveau réel de danger que présente la situation. Lorsqu’une personne atteinte d’une phobie est exposée au stimulus qu’elle craint (l’objet ou la situation) ou à ses signaux connexes (les choses qui lui rappellent l’objet ou la situation), une réaction d’anxiété immédiate est déclenchée, et celle-ci se transforme parfois en véritable crise de panique. Par conséquent, les personnes atteintes de phobie évitent les situations ou les objets qui leur font peur, ou si elles ne peuvent les éviter, elles vivent beaucoup de détresse en leur présence.

Par exemple, les personnes qui ont la phobie des serpents ressentent de l’anxiété dans certaines situations, notamment, quand elles voient un serpent à la télévision, quand elles sont dans des zones herbeuses ou boisées où peuvent vivre les serpents et quand elles voient des choses qui ressemblent à un serpent, comme un boyau d’arrosage enroulé dans la cour.

Les phobies sont assez courantes et touchent environ un Canadien sur dix. Il existe quatre grands types de phobies : type animal (p. ex. araignées, chiens et rongeurs), type environnement naturel (p. ex. tempêtes, hauteurs et eau), type sang – injection – accident (p. ex. voir du sang, recevoir une injection, subir une opération) et type situationnel (p. ex. lieux clos, prendre l’avion, conduire une voiture). Il existe d’autres types de phobies, classées dans une cinquième catégorie, appelée « Autre type » (p. ex. la peur de s’étouffer ou de vomir). Les phobies les plus communes sont la peur des animaux et la peur des hauteurs.

Les phobies de type sang – injection – accident et de type animal apparaissent habituellement dans la petite enfance tandis que les phobies de type situationnel et de type environnement naturel surviennent plus tard, habituellement à la fin l’adolescence et au début de la vingtaine. Environ 75 % des personnes atteintes d’une phobie de type sang – injection – accident déclarent s’être déjà évanouies en réaction au stimulus phobogène.

Les particularités des phobies sont décrites dans la cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (American Psychiatric Association, 2013) :

  • Peur ou anxiété importante au sujet d’un objet ou d’une situation précise (les enfants peuvent exprimer la peur par des pleurs, des caprices, en s’agrippant à son parent ou en figeant);
  • Le stimulus phobogène déclenche presque toujours une peur ou une anxiété immédiate;
  • Le stimulus phobogène est évité ou est très pénible à supporter;
  • La peur ou l’anxiété est excessive ou disproportionnée par rapport au danger réel que pose le stimulus phobogène;
  • La peur, l’anxiété ou l’évitement connexe sont généralement présents pendant au moins six mois;
  • La peur, l’anxiété ou l’évitement connexe cause une détresse importante chez la personne ou interfère avec ses activités sociales et professionnelles quotidiennes ou avec d’autres activités importantes.

Les phobies affectent énormément la vie des personnes qui en souffrent. Elles causent beaucoup de souffrance et peuvent empêcher la personne de fonctionner normalement dans des situations sociales, au travail ou dans d’autres sphères de sa vie.

Par exemple, une personne qui a une phobie des serpents pourrait se priver d’activités agréables, comme jardiner, marcher dans la nature, faire du camping ou jouer dans un champ. Une personne qui a peur des hauteurs pourrait s’empêcher de travailler aux étages supérieurs d’une tour de bureaux. Une personne qui a la phobie des avions pourrait refuser une promotion, si ses nouvelles fonctions l’obligent à se déplacer en avion d’un bout à l’autre du pays. Une personne qui a peur des aiguilles ou des interventions médicales pourrait éviter de se faire traiter lorsqu’elle est malade ou éviter les analyses sanguines de routine en raison de sa phobie, mettant ainsi sa santé en danger.

Même si de nombreuses phobies apparaissent à la suite d’un événement traumatisant survenu dans la situation qui fait l’objet de la phobie (p. ex. se retrouver coincé dans un ascenseur ou avoir une crise de panique à bord d’un avion), un bon nombre de personnes ne se souviennent pas du moment ou de l’événement précis à l’origine de leur peur et disent plutôt que leur phobie s’est développée graduellement.

Ainsi, les phobies se développent de plusieurs façons, notamment par apprentissage direct (avoir vécu une expérience traumatisante en lien avec l’objet ou la situation phobogène), par apprentissage vicariant (être témoin de la peur d’une personne en présence de l’objet ou de la situation phobogène) et par transmission d’informations (entendre parler d’un événement effrayant dans les médias ou de la bouche d’un membre de la famille, ou se faire dire qu’un objet particulier ou une situation particulière sont dangereux).

Certains objets et situations sont plus susceptibles que d’autres de devenir l’objet d’une phobie. Par exemple, il est beaucoup plus facile de développer la peur des serpents que la peur des fleurs. En fait, notre peur des serpents nous a peut-être aidés à survivre au fil des siècles. Les facteurs de la personnalité propres à chaque personne (comme une réaction de dégoût en présence de certains stimuli) et le niveau de stress vécu au moment où survient un événement traumatisant peuvent également conduire au développement d’une phobie.

Quelles sont les approches psychologiques utilisées pour traiter les phobies?

Le traitement de choix des phobies spécifiques est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).

Ce type de thérapie vise à exposer la personne, lentement et en toute sécurité, à l’objet ou à la situation qui lui fait peur. Ce traitement est appelé « traitement d’exposition », car il consiste à approcher de façon répétée la situation ou l’objet qui est à l’origine de la phobie jusqu’à ce que le stimulus phobogène ne produise plus une forte réaction de peur.

Plusieurs études ont révélé que la thérapie d’exposition est très efficace dans le traitement des phobies spécifiques.

En fait, les phobies spécifiques sont considérées comme les troubles anxieux les plus faciles à traiter. La plupart des personnes souffrant d’une phobie peuvent voir leur état s’améliorer significativement ou se rétablir complètement en cinq séances de thérapie à peine. Cette forme de traitement est utilisée chez les adultes, les adolescents et les enfants.

La TCC se révèle efficace lorsqu’elle utilise la méthode du « carnet de thérapie ». Depuis peu, on a recours à la réalité virtuelle pour simuler l’exposition à des situations difficiles à reproduire, comme prendre l’avion et se retrouver en hauteur.

En général, les médicaments ne sont pas considérés comme étant efficaces pour traiter les phobies spécifiques. Cependant, il n’est pas rare de prescrire aux personnes atteintes de phobie de faibles doses de benzodiazépines (médicament anxiolytique) à prendre lorsqu’elles sont exposées à la situation phobogène (par exemple, prendre l’avion). Bien que cela n’élimine pas la peur, cela permet à la personne de faire face à la situation.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour obtenir plus d’informations sur les phobies, visitez les sites Web suivants :

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales en psychologie, visitez https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Randi E. McCabe, directrice clinique du centre de traitement des troubles de l’humeur et des troubles anxieux, et des services de santé mentale pour les aînés au St. Joseph’s Healthcare Hamilton et professeure au département de psychiatrie et de neurosciences comportementales de l’Université McMaster; elle a été mise à jour par la Dre Irena Milosevic, psychologue clinicienne au St. Joseph’s Healthcare Hamilton et professeure adjointe au département de psychiatrie et de neurosciences comportementales de l’Université McMaster.

Révision : mai 2020

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Déclarations CPA-CCPPP-ACPRO concernant COVID-19

Au nom de l’Association des organisations canadiennes de réglementation en psychologie (AOCRP), du Conseil canadien des programmes de psychologie professionnelle (CCPPP) et du jury d’agrément de la Société canadienne de psychologie (SCP) :

La pandémie mondiale de la COVID-19 a des effets sans précédent sur les individus, les collectivités, les systèmes de santé et les professionnels de la santé. Nous – l’AOCRP, le CCPPP et le jury d’agrément de la SCP – savons aussi que la pandémie a eu et continue d’avoir des effets considérables sur le fonctionnement des programmes de formation de psychologie professionnelle et sur leurs enseignants, leur personnel et leurs étudiants.

Vous trouverez ci-joint une déclaration de l’AOCRP exprimant sa réponse aux inquiétudes associées à l’autorisation d’exercer la profession de psychologue dans le contexte de la pandémie, ainsi qu’une déclaration du CCPPP et du jury d’agrément de la SCP concernant les inquiétudes suscitées en matière d’agrément et de formation. Nos organismes – et c’est ce que nous voulons communiquer par ces déclarations – ont la volonté d’atténuer, dans toute la mesure du possible, les perturbations que la pandémie entraîne pour la formation des étudiants, pour le fonctionnement des programmes, et en fin de compte, pour la disponibilité de professionnels compétents répondant aux besoins du public en matière de services de santé mentale dans la conjoncture actuelle; en même temps, nous devons maintenir l’intégrité absolue de nos démarches en matière de formation, d’autorisation d’exercer la profession, et d’agrément. Nous voulons également faire savoir à nos parties prenantes que nous nous engageons à garder le dialogue ouvert entre nos organismes tant que la situation continuera d’évoluer. Soyez certains que nous continuerons d’être à l’écoute de vos besoins.

Si vous avez des questions sur le contenu de ces déclarations, n’hésitez pas à communiquer avec nous aux adresses ci-dessous.

Bonne santé à tous,

Sara Hagstrom, présidente, CCPPP, hagstros@tbh.net
Catherine Costigan, CCPPP, costigan@uvic.ca
Karen Messer-Engel, présidente, ACPRO, registrar.skcp@sasktel.net
Stewart Madon, registraire à l’agrément, CPA, smadon@cpa.ca

CCPPP CPA ACPRO Déclarations COVID-19.pdf

Série « La psychologie peut vous aider » : Deuil, perte et COVID-19

La COVID-19 est une maladie infectieuse qui, non seulement, présente un risque important pour la santé publique et la façon dont nous faisons face à notre vie quotidienne, mais aussi un défi important quant à la façon dont nous mourons et dont nous faisons le deuil de nos proches.

La mort et le processus de la mort

La distanciation physique qu’impose la COVID-19 fait en sorte que de nombreuses personnes meurent – ou sont confrontées à la perspective de mourir – sans la présence de leur famille et de leurs amis, ce qui entraîne chez elles un sentiment d’isolement et de la détresse psychologique. En raison des contraintes auxquelles sont confrontés les travailleurs de la santé et les établissements de soins, il se peut que les personnes en soins palliatifs ne puissent faire respecter intégralement leurs directives médicales anticipées (p. ex., lieu de décès préféré, traitements visant à prolonger la vie)[i]. Cela peut être particulièrement problématique et pénible pour les personnes qui sont tout à fait conscientes que leurs directives ne sont pas respectées.

La distanciation physique imposée par la pandémie entraîne également de la détresse chez les membres de la famille et les amis, qui ne sont pas autorisés à être avec leurs proches lorsqu’ils sont malades ou mourants; ils n’ont donc pas la possibilité de tenir la main de leur proche, d’avoir avec lui une dernière conversation significative, d’exprimer leur attachement, de s’excuser ou demander pardon ou simplement de lui dire au revoir[ii]. En outre, certaines restrictions provinciales actuelles obligent les familles à décider rapidement (entre une et trois heures suivant le décès, selon que le décès s’est produit à l’hôpital ou dans un établissement de soins de longue durée) de l’endroit où envoyer le corps, ce qui cause encore plus de détresse.

Répercussions sur le deuil

Chaque culture a des coutumes et des rituels de deuil qui lui sont propres. En raison des restrictions relatives à la distanciation physique, il est difficile pour les gens de se réunir avec d’autres personnes en deuil pour traverser ensemble cette épreuve, de passer du temps avec le défunt ou présenter ses derniers hommages à la personne décédée, de se soutenir mutuellement et/ou de trouver du réconfort dans leurs traditions culturelles ou laïques, ce qui complique le deuil et entraîne un sentiment d’isolement[iii].

Lorsqu’ils n’ont pas l’occasion de dire au revoir à leur proche et qu’il leur est impossible de se réunir pour s’apporter les uns les autres du réconfort physique, les êtres chers risquent de ne pas parvenir à résoudre leur deuil – ce que l’on qualifie également de « perte ambiguë »[iv]. Ils pourraient ressentir de la colère contre les personnes qui ont mis en place les restrictions, regretter de ne pas avoir eu la possibilité de tenir la main de leur proche ou de s’excuser ou demander pardon, craindre que l’être cher ne reçoive pas les soins appropriés ou n’obtienne pas les traitements nécessaires pour soulager la douleur et se sentir coupables de leur propre impuissance et de leur incapacité à être avec l’être cher dans les moments difficiles.

On ignore combien de temps seront en place les mesures de distanciation physique; par conséquent, il est important que les gens trouvent de nouvelles façons d’appréhender le processus de la mort et de faire face à leur deuil. Pendant le processus de la mort, les appels vidéo, s’ils sont possibles, peuvent mettre les patients en contact avec les membres de leur famille, de qui ils sont séparés en raison des restrictions de voyage et des interdictions de visite; cela apporte un certain réconfort aux patients dans leurs derniers jours et leurs derniers instants. Après la mort, les amis et la famille peuvent se réunir de manière virtuelle, utiliser des mémoriaux en ligne, écrire des nécrologies plus étoffées et/ou prévoir de célébrer les funérailles lorsque les restrictions relatives à la distanciation physique seront levées[v]. Bien que ces moyens permettent dans une certaine mesure d’honorer la personne décédée, ils ne peuvent remplacer le réconfort physique et le sentiment de solidarité qu’apporte une étreinte ou une poignée de main.

Deuil perturbé, compliqué ou prolongé

Bien que le deuil soit une réponse normale à la perte, « le processus de deuil lui-même est très personnel et individuel, de sorte que chaque personne appréhende et vit son deuil différemment[vi]. » [traduction] Pour beaucoup de gens, se réunir pour célébrer des funérailles ou pour accomplir un autre rituel culturel afin d’honorer la mort de la personne décédée est une étape essentielle – et normale – du processus de deuil. Le fait de ne pas pouvoir se rassembler pour faire son deuil peut non seulement conduire à une perte ambiguë, mais aussi augmenter la probabilité de vivre un deuil perturbé, compliqué ou prolongé.

Lorsque la détresse psychologique devient trop grande

Les personnes qui vivent un deuil perturbé, compliqué ou prolongé présentent un risque accru d’abus d’alcool et de drogue, de troubles du sommeil, d’affaiblissement du fonctionnement immunitaire et de pensées suicidaires[vii].

Même si les chefs spirituels sont eux-mêmes privés de la possibilité d’accompagner les individus au moment de leur mort et d’accomplir les derniers rites de passage, ils peuvent être une source de réconfort pour les êtres chers et aider ceux-ci à faire face à la perte. Les psychologues et d’autres fournisseurs de soins de santé mentale peuvent également aider à traverser un deuil perturbé, compliqué ou prolongé.

Si les signes et les symptômes suivants augmentent ou s’aggravent avec le temps et nuisent au fonctionnement global, cela peut indiquer que la personne a besoin d’aide pour faire face à la perte :

  • Dormir mal, dormir trop ou pas assez
  • Éviter les autres, même dans les limites de la distanciation physique
  • Maux de tête, problèmes d’estomac, douleurs au cou ou au dos
  • Pleurer excessivement et sans cesse
  • Parler moins et s’isoler
  • Se sentir hébété ou déconnecté de soi ou de la réalité
  • Se sentir anxieux, déprimé ou avoir des crises de panique
  • Se sentir en colère, coupable, impuissant, indifférent ou confus
  • Ne pas vouloir se lever le matin
  • Avoir de la difficulté à se concentrer ou à réfléchir
  • Manger trop pour se réconforter
  • Boire plus d’alcool ou prendre des médicaments d’ordonnance plus que ce qui est prescrit
  • Avoir peu de patience
  • Vouloir surprotéger ses proches

Il est important de se rappeler que la plupart d’entre nous ont eu ou connu, à un moment ou à un autre, certains des signes et des symptômes énumérés ci-dessus, et que la COVID-19 cause beaucoup de stress chez la plupart des gens. Si vous constatez plusieurs de ces signes et de ces symptômes, et que ceux-ci :

  • persistent au-delà de quelques semaines
  • persistent au point où vous ne pouvez pas effectuer les activités domestiques ou professionnelles autorisées par les consignes de distanciation physique
  • sont accompagnés de sentiments intenses de désespoir, de détresse, d’impuissance ou de pensées suicidaires

il serait avisé de consulter un professionnel de la santé membre d’une profession réglementée, comme un psychologue, votre médecin de famille, un psychiatre ou un autre fournisseur de soins de santé mentale.

Ressources :

Réseau ontarien des soins palliatifs, 2020. Planification de la prestation des soins palliatifs au cours de la pandémie de la COVID-19. https://www.virtualhospice.ca/covid19/fr/

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour obtenir des renseignements importants et à jour sur la COVID-19, visitez le site Web de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) à l’adresse https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus.html.

Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Lisa Votta-Bleeker, directrice générale associée de la Société canadienne de psychologie, la Dre Katy Kamkar, psychologue clinicienne au Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH) et présidente de la Section du stress traumatique de la Société canadienne de psychologie, et Mme Eva Sheppard-Perkins, Société canadienne de psychologie.

Date : 11 mai 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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Tél. : 613-237-2144
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[i] Arya, A., Buchman, S., Gagnon, B. et Downar, J., 2020. Pandemic palliative care: beyond ventilators and saving lives. Journal de l’Association médicale canadienne, 192(15), E400-E404.

[ii] https://www.apa.org/topics/covid-19/grief-distance

[iii] Leong, I., Lee, A., Ng, T., Lee, L., Koh, N., Yap, E., Guay, S. et Ng, L., 2004. The challenge of providing holistic care in a viral epidemic: opportunities for palliative care. Palliative Medicine, 18(1), 12-18.

[iv] https://www.apa.org/topics/covid-19/grief-distance

[v] Wolfelt, A., 2020. Exploring the Natural Complications of the “Whys” of Funerals During the Coronavirus Pandemic – Center For Loss & Life Transition. [En ligne] Center for Loss & Life Transition. Disponible à l’adresse https://www.centerforloss.com/2020/04/funeral-whys-during-coronavirus/.

[vi] https://weareunsinkable.com/when-struck-by-a-dark-cloud-grief-loss/

[vii] Shear, K.M. 2015. Complicated Grief, New England Journal of Medicine, vol. 372, No 2, 153-160.


Série « La psychologie peut vous aider » : Le financement de la recherche dans le contexte de la COVID-19

Le soutien du Canada à la recherche sur la COVID

Les urgences de santé publique, comme la COVID-19, affectent la vie des individus, des familles et des collectivités. Au début de mars, le gouvernement du Canada a annoncé un investissement de plus de 275 millions de dollars pour la recherche sur les mesures de lutte contre la COVID-19. De cet investissement, 27 millions de dollars ont été affectés à la recherche par l’intermédiaire des trois organismes fédéraux de financement de la recherche―les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie (CRSNG) et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH)― et du Comité de la coordination de la recherche au Canada, par l’entremise du Fonds Nouvelles frontières en recherche, du Centre de recherches pour le développement international et de Génome Canada. La communauté internationale de la recherche, les bailleurs de fonds de la recherche et les établissements publics de soins de santé collaborent pour trouver des solutions nouvelles, allant de nouveaux vaccins jusqu’à une meilleure communication sur la pandémie. À ce jour, plus de 95 projets dirigés par des chercheurs canadiens portent sur l’élaboration et la mise en œuvre de mesures visant à détecter, à gérer et à réduire rapidement la transmission de la COVID-19, ainsi qu’à en évaluer les répercussions.

Information des trois organismes subventionnaires du Canada

Si vos recherches sont financées par un organisme fédéral comme les IRSC, le CRSNG ou le CRSH, consultez les sites Web de chaque organisme pour obtenir des renseignements sur les répercussions de la pandémie de COVID-19 sur vos travaux de recherche actuels ou futurs.

IRSC

Les IRSC surveillent de près l’évolution et l’impact du nouveau coronavirus (COVID-19) et continuent de prendre des mesures pour soutenir leurs titulaires de subventions, de bourses et de bourses d’études ainsi que leurs candidats, pairs évaluateurs et employés. Visitez cette page régulièrement pour lire les messages du président des IRSC, le Dr Michael Strong, et pour obtenir des renseignements à jour destinés au milieu de la recherche : https://cihr-irsc.gc.ca/f/51917.html.

CRSH

Pendant que la situation de la COVID-19 continue d’évoluer, la direction du CRSH évalue les mesures supplémentaires qu’il pourrait avoir à prendre pour appuyer les étudiants, les boursiers de recherches postdoctorales et le personnel de recherche financés par le CRSH et pour répondre aux préoccupations de ceux-ci. Visitez cette page régulièrement pour obtenir des renseignements à jour sur les répercussions de la COVID-19 sur les politiques et les programmes du CRSH : https://www.sshrc-crsh.gc.ca/news_room-salle_de_presse/covid-19-fra.aspx.

CRSNG

Le CRSNG continue d’adapter ses activités en surveillant l’évolution et l’impact de la COVID-19. Visitez cette page régulièrement pour lire les messages du président du CRSNG, M. Alejandro Adem, et pour obtenir de l’information à jour sur les programmes du CRSNG relativement à la COVID-19 : https://www.nserc-crsng.gc.ca/Media-Media/NewsDetail-DetailNouvelles_fra.asp?ID=1139.

Autres sources de financement

Il est possible que vous receviez du financement de sources autres que les trois organismes (par exemple, financement provincial, associations, fondations, industrie privée, universités); dans ce cas, vérifiez auprès de votre fournisseur de financement pour évaluer les répercussions de la COVID sur votre financement de recherche et sur les dates limites.

Où puis-je obtenir plus d’information?

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Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour le compte de la Société canadienne de psychologie par la Dre Lisa Votta-Bleeker, directrice générale associée de la Société canadienne de psychologie.

Date : 7 mai 2020

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Série « La psychologie peut vous aider » : Conseils aux étudiants en psychologie relativement à la COVID-19

Au fur et à mesure que la situation de la COVID-19 évolue dans le monde, la vie quotidienne des étudiants est de plus en plus perturbée : les cours ne sont plus donnés en personne, mais en ligne; les rencontres avec les amis et la famille sont interdites; l’accès à certaines ressources comme la bibliothèque universitaire, les services de counseling pour les étudiants ou d’autres locaux et endroits sur le campus ne sont plus accessibles; certains étudiants ont dû quitter leur résidence d’étudiants, rapidement, dans certains cas; les conférences en personne ont été annulées; les dates limites des concours et des demandes de subventions et de bourses ont été retardées; les internats, les résidences et les stages coopératifs/stages ont été annulés ou modifiés et des projets de recherche ont été interrompus.

Le présent document donne un aperçu du soutien financier accordé aux étudiants dans le contexte de la COVID au Canada ainsi qu’une synthèse des ressources pouvant aider les étudiants en psychologie à faire face aux répercussions du coronavirus sur leurs recherches, leur formation et leur travail universitaire.

La fiche d’information de la SCP qui porte sur le financement de la recherche dans le contexte de la COVID-19 (https://cpa.ca/fr/corona-virus/cpa-covid-19-resources/) renferme des renseignements détaillés sur le soutien du Canada en matière de financement de la recherche et de l’information provenant des bailleurs de fonds.

Information des trois organismes subventionnaires du Canada

Les trois organismes fédéraux de financement (les Instituts de recherche en santé du Canada [IRSC], le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie [CRSNG] et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada [CRSH]) surveillent de près l’évolution et l’impact de la COVID-19 et continuent de prendre les mesures nécessaires pour soutenir leurs titulaires de subventions, de bourses de recherche et de bourses d’études, soutenir leurs candidats, pairs évaluateurs et employés, protéger leur personnel et modifier leurs activités. Vous trouverez ci-dessous des liens conduisant aux messages des trois organismes.

Chaque organisme met également régulièrement à jour son site Web, en y ajoutant les messages des présidents et de l’information à jour destinée au milieu de la recherche.

Soutien aux étudiants; dates limites des demandes de subvention et des concours de bourses d’études et de bourses de recherche

Le gouvernement du Canada a annoncé un soutien d’urgence important pour les étudiants et les nouveaux diplômés touchés par la COVID en élargissant les programmes pour les étudiants et les jeunes, en améliorant l’aide financière aux étudiants pour l’automne 2020, en créant la Prestation canadienne d’urgence pour les étudiants et la Bourse canadienne pour le bénévolat étudiant et en offrant de l’aide aux étudiants internationaux. Vous trouverez de l’information sur ce soutien ici : https://www.canada.ca/fr/ministere-finances/nouvelles/2020/04/soutien-aux-etudiants-et-aux-nouveaux-diplomes-touches-par-la-covid19.html.

Au début de mai, les trois organismes ont annoncé que les titulaires d’une bourse de formation en recherche (étudiants à la maîtrise et au doctorat et stagiaires postdoctoraux) peuvent reporter la date d’entrée en vigueur de leur bourse ou demander une interruption non payée, pour une période pouvant aller jusqu’à quatre mois, en raison de la pandémie de COVID-19 https://cihr-irsc.gc.ca/f/42405.html. Les titulaires d’une bourse au niveau de la maîtrise ou au niveau du doctorat peuvent faire concorder le report avec la prochaine date d’entrée en vigueur d’une bourse (soit le 1er mai 2021, le 1er septembre 2021 ou le 1er janvier 2022). Les organismes continueront d’appuyer les titulaires d’une bourse de formation en recherche qui, en raison des défis que pose la pandémie de COVID-19, mènent des travaux de recherche uniquement à temps partiel. Les titulaires conservent leur bourse, et se verront verser le montant intégral de la bourse. Le montant des versements ne sera pas calculé au prorata, et la date de fin de la bourse ne sera pas modifiée.

Visitez les pages Web des programmes ci-dessous pour obtenir des renseignements supplémentaires sur les demandes de subventions et les concours de bourses d’études et de bourses de recherche suivants et sur les répercussions que la COVID pourrait avoir ou non sur les dates limites de présentation des demandes :

Autres sources de financement

Il se peut que les étudiants reçoivent du financement de sources autres que les trois organismes (par exemple, financement provincial, associations, fondations, industrie privée, universités); dans ce cas, vérifiez auprès de votre fournisseur de financement pour évaluer les répercussions de la COVID sur votre financement de recherche et sur les dates limites.

Étudier à partir de la maison

Étant donné que les mesures de distanciation sont en place depuis des semaines et que les écoles sont passées à l’apprentissage virtuel, plusieurs étudiants ont déjà aménagé leur espace de travail à domicile. Néanmoins, vous trouverez ci-dessous quelques points à garder à l’esprit lorsque vous étudiez à la maison :

  • N’oubliez pas d’avoir des attentes réalistes quant à votre travail et à vos progrès pendant une pandémie mondiale. Il est très normal de ne pas se sentir capable mentalement ou émotionnellement de produire des connaissances ou d’entreprendre des recherches pendant une crise mondiale.
  • Si possible, configurez un espace de travail réservé aux études, dans lequel vous pourrez garder votre matériel pédagogique et suivre des cours virtuels ou des discussions de groupe, afin de séparer vos activités scolaires et votre vie personnelle. Lorsque vous configurerez votre espace de travail, tenez compte de l’aspect ergonomique.
  • Prenez le temps de vous assurer que vous disposez de toutes les ressources nécessaires pour étudier efficacement, car cela pourrait contribuer à réduire les facteurs de stress potentiels. Par exemple, installez tout logiciel requis sur votre ordinateur ou commandez un casque et une caméra Web pour suivre les cours en ligne. Si vous avez besoin de soutien et de ressources, communiquez avec votre professeur ou votre association étudiante.
  • Dans la mesure du possible, veillez à ce que votre espace d’étude soit calme et exempt de distractions. Si vous avez des colocataires, vous pouvez utiliser un casque (idéalement un casque antibruit) pour étouffer le bruit. Assurez-vous que votre espace est accueillant pour que vous ayez envie d’y passer du temps (vous pourriez vous asseoir près d’une fenêtre ou mettre une plante ou votre bibelot préféré sur votre bureau).
  • Communiquez avec votre fournisseur d’accès Internet pour obtenir des options Internet gratuites ou peu coûteuses si vous n’avez pas l’accès Wi-Fi à la maison et ne pouvez pas accéder aux ressources en ligne qui peuvent vous aider à poursuivre votre formation.

Établir un horaire pour le travail et la vie personnelle

  • Maintenez une routine cohérente: c’est-à-dire les heures de sommeil, le temps consacré à l’exercice et l’horaire de travail/école. Il se peut que vous trouviez facile de faire vos travaux scolaires toute la journée parce que vous avez l’impression que vous n’avez rien d’autre à faire.
    Établir une routine, ainsi que s’y tenir aidera à préserver un sentiment de normalité dans votre vie.
  • Prenez des pauses: il est important de prendre des pauses pour vous reposer les yeux, l’esprit et le corps. Si vous avez du mal à vous rappeler de prendre des pauses, vous pouvez régler une minuterie à 90 minutes, qui vous rappellera de prendre une pause de 15 minutes.
  • Communiquez avec vos superviseurs/professeurs pour vous informer de leurs attentes: maintenez une bonne communication avec vos superviseurs et vos professeurs. Demandez-leur si, avec les cours en ligne, les attentes relatives aux devoirs, aux examens et aux autres obligations scolaires restent les mêmes. Par exemple, vous pourriez demander d’assouplir les échéances en fonction du fuseau horaire de la région où vous vous trouvez.
  • Restez en contact avec votre entourage : établissez un plan dans le but de rester en contact avec vos amis, votre famille et vos collègues. Planifiez des appels téléphoniques réguliers ou des rencontres sur Facetime. Accédez aux réseaux sociaux et aux plateformes technologiques qui permettent de tenir des réunions de groupe virtuelles.

Répercussions sur les étudiants diplômés, la recherche étudiante et la formation professionnelle

Les étudiants diplômés et les stagiaires ont été particulièrement touchés par la pandémie de COVID-19 en raison du stress découlant de l’incertitude financière, de l’urgence d’obtenir leur diplôme dans un délai donné et avant que le financement ne s’épuise, de leurs obligations en matière de recherche et d’enseignement, de la perturbation du travail universitaire et de la transition vers l’apprentissage à distance. Pendant cette période, les étudiants devraient :

  • Parler au responsable de recherche de leur université pour connaître les répercussions potentielles de la COVID-19 sur le financement des étudiants (p. ex., bourses d’études, subventions, bourses de recherche).
  • Vérifier si leur recherche peut être effectuée au moyen d’enquêtes en ligne ou si leur protocole de recherche peut être remplacé par une expérience en ligne.
  • Parler à leur professeur ou à leurs professeurs du travail de publication sans perdre de vue les capacités mentales nécessaires pour faire face à la COVID-19.

Impact sur la formation professionnelle

Certains étudiants diplômés et stagiaires ont également été particulièrement touchés par la perturbation des stages coopératifs/stages, des internats et des autres activités de formation en personne. Les étudiants doivent aborder avec le responsable de leur département ou le coordonnateur de leur stage coopératif/stage (le cas échéant) les répercussions possibles de l’annulation des stages et des stages coopératifs et parler de la possibilité de prolonger leur stage avec les fournisseurs de stage et de trouver de nouveaux lieux de stage.

En ce qui concerne les internats, la SCP, le Conseil canadien des programmes de psychologie professionnelle (CCPPP) et l’Association des organisations canadiennes de réglementation en psychologie (AOCRP) ont publié une déclaration commune reconnaissant l’impact de la COVID-19 sur le fonctionnement des programmes de formation en psychologie professionnelle, et sur leur corps professoral, leur personnel et leurs étudiants (https://cpa.ca/fr/cpa-ccppp-acpro-statements-regarding-covid-19/). Il est important de comprendre que les décisions relatives à la formation se prennent à plusieurs niveaux (https://ccppp.wildapricot.org/news). Le programme de stage et l’université constituent le premier niveau, car ils déterminent conjointement si les exigences du stage ont été satisfaites. Les organismes de réglementation, qui prendront des décisions indépendantes au cas par cas pour déterminer si le candidat à l’autorisation d’exercer, à l’inscription ou à la certification satisfait aux normes provinciales énoncées dans la législation et les règlements administratifs, constituent le deuxième niveau de prise de décision.

Annulations de conférences et de congrès

La pandémie a également entraîné l’annulation de nombreux congrès, conférences et activités de mobilisation des connaissances en personne, ce qui a également des répercussions sur les étudiants et les stagiaires en les privant de la possibilité de présenter leur travail lors de congrès ou d’assister à ces événements. Jusqu’à ce que les conférences et congrès en personne reprennent, les étudiants devraient rechercher des occasions de participer à des conférences virtuelles ou d’y présenter leur travail. Le congrès national de la SCP se tiendra de manière virtuelle en juillet et en août 2020; consultez régulièrement le site Web de la SCP pour obtenir de plus amples renseignements sur la façon de participer ou de présenter votre travail à l’événement virtuel.

Si vous deviez présenter une communication à un congrès et que le congrès est annulé, communiquez avec les organisateurs du congrès pour connaître leur politique relative à la création d’un recueil de résumés ou d’actes du congrès, la façon de mentionner votre communication dans votre curriculum vitæ et la procédure à suivre pour ce faire. La SCP préparera un recueil consignant tous les résumés des communications acceptées; vous trouverez ci-dessous des renseignements sur la façon de citer la communication que vous deviez présenter au congrès national de la SCP en mai 2020.

Nom, initiales. & Nom, initiales. (2020, 27 au 30 mai). Titre de la communication acceptée. [préciser le type de présentation – affiche, présentation éclair, présentation orale de 12 minutes, etc.]. 81e congrès national annuel de la Société canadienne de psychologie, Montréal (Québec), Canada. (insérer le lien vers le livre des résumés en format PDF lorsqu’il sera disponible) (congrès annulé en raison de la COVID-19)

Autres possibilités d’apprentissage

  • Inscrivez-vous à des cours de formation continue en ligne, que propose la SCP à titre d’association nationale ou d’autres associations de psychologues provinciales, dont beaucoup sont actuellement gratuits ou à prix réduit.
  • Apprenez ou approfondissez de nouvelles méthodes de recherche ou applications statistiques en téléchargeant des logiciels offerts gratuitement.
  • Renseignez-vous sur le Center for Open Science (https://cos.io/) et la procédure de préenregistrement (https://cos.io/prereg/).
  • Diffuseurs de publications, qui offrent l’accès gratuit à des livres et des revues en ligne.
  • Participez au webinaire de l’APA (https://www.apa.org/education/coping-webinar-students) dans lequel les psychologues Lynn Bufka et Vaile Wright donnent des conseils aux étudiants de premier cycle et de cycle supérieur pour les aider à traverser la crise de la COVID-19.

Prendre soin de soi et bien-être psychologique des étudiants

En cette période de crise, il est important de prendre soin de vous et de faire attention à votre bien-être mental.

  • Consultez la fiche d’information intitulée « Le bien-être psychologique des étudiants et la COVID-19 » (https://cpa.ca/docs/File/Publications/FactSheets/PW_StudentWellness_COVID-19_FR.pdf), qui a été rédigée par la SCP en collaboration avec la Fédération canadienne des étudiantes et étudiants.
  • Consultez la fiche d’information de la SCP intitulée « L’impact psychologique de la pandémie de coronavirus (COVID-19) » (https://cpa.ca/docs/File/Publications/FactSheets/PW_Psychological_Impacts_COVID-19_FR.pdf) et d’autres fiches d’information élaborées par la SCP, qui portent sur la COVID (https://cpa.ca/fr/lapsychologiepeutvousaider/).
  • Consultez une présentation de la Section des étudiants sur le bien-être psychologique des étudiants, livrée au congrès national de la SCP de 2020 (https://cpa.ca/docs/File/Students/2019/Self-Care%20for%20Grad%20Student_Halifax%202019_AP_GJ_AR.pdf).
  • Suivez les consignes de santé et de sécurité.
  • Arrêtez de regarder les nouvelles.
  • Prenez soin de votre corps en mangeant sainement, en faisant de l’exercice régulièrement, en dormant suffisamment et en évitant d’augmenter votre consommation d’alcool et de drogue.
  • Prenez soin de votre esprit en vous engageant dans des activités stimulantes qui gardent votre esprit en éveil.
  • Restez en contact avec les autres, que ce soit de manière virtuelle ou par téléphone.
  • Appelez un fournisseur de soins de santé, comme un psychologue, un travailleur social, un conseiller, un médecin de famille ou un psychiatre, si vos symptômes de détresse psychologique durent au-delà de quelques semaines, persistent au point où vous êtes incapable d’effectuer vos activités domestiques ou toute autre activité liée au travail dans le respect de la distanciation physique exigée par la santé publique et sont accompagnés de sentiments intenses de désespoir, d’impuissance ou de pensées suicidaires.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour obtenir des renseignements importants et à jour sur la COVID-19, visitez le site Web de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) à l’adresse https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus.html.

Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Lisa Votta-Bleeker, directrice générale associée de la Société canadienne de psychologie.

Date : 7 mai 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

Société canadienne de psychologie
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Série « La psychologie peut vous aider » : Conseils aux membres du corps professoral et aux chercheurs en psychologie relativement à la COVID-19

La COVID-19 n’a pas qu’un impact sur la vie quotidienne; elle affecte également les enseignants et les équipes de recherche, et ce, de plusieurs façons; les professeurs et les chercheurs sont forcés de passer aux cours en ligne, de trouver des façons de travailler et de soutenir les étudiants à distance et d’adapter leurs projets de recherche tout en assurant le bien-être et la sécurité des sujets de recherche; la pandémie a en outre un impact sur le paiement des salaires/charges et d’autres coûts, ce qui peut avoir comme effet de modifier ou d’interrompre les recherches en cours.

Avec la transition vers l’enseignement virtuel, les chercheurs et le corps professoral travaillent assidûment pour protéger leurs participants à la recherche et leurs animaux de laboratoire, leurs étudiants, leurs bourses d’études et, dans certains cas, leur carrière. En attendant, voici quelques informations qui pourraient vous aider à traverser ces moments difficiles.

La fiche d’information de la SCP qui porte sur le financement de la recherche dans le contexte de la COVID-19 (https://cpa.ca/fr/corona-virus/cpa-covid-19-resources/) renferme des renseignements détaillés sur le soutien du Canada en matière de financement de la recherche et de l’information provenant des bailleurs de fonds.

Travailler à distance

Depuis la mi-mars, la plupart des gens travaillent à distance. Cela a obligé le personnel enseignant, le personnel et les chercheurs à s’assurer d’avoir avec eux toute l’information essentielle à leur mission, à utiliser des protocoles de sécurité approuvés par l’université pour analyser et stocker les données hors du lieu de travail, à se doter d’un ordinateur portable, d’un chargeur et d’une caméra Web et à avoir les coordonnées des membres de leur équipe et l’accès à tout matériel électronique nécessaire à leur travail. La connaissance de Skype, Zoom, Hangouts/Google-Meet et d’autres logiciels de visioconférence est devenue indispensable pour rester connecté de manière virtuelle.

Poursuivre votre recherche

En raison de la COVID-19, les recherches qui rapprochent physiquement les gens ou qui se font dans de grands rassemblements ont été les plus touchées. Les politiques relatives à la réalisation de recherches en situation d’urgence sont établies par les universités et vous devez suivre les politiques d’urgence ou de préparation aux catastrophes de votre établissement pour obtenir de l’information sur l’impact de la COVID-19 sur vos recherches, votre carrière et l’obtention de votre diplôme.

Information des trois organismes subventionnaires du Canada

Les trois organismes fédéraux de financement (les Instituts de recherche en santé du Canada [IRSC], le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie [CRSNG] et le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada [CRSH]) surveillent de près l’évolution et l’impact de la COVID-19 et continuent de prendre les mesures nécessaires pour soutenir leurs bénéficiaires de subventions, de bourses de recherche et de bourses d’études, soutenir leurs candidats, pairs évaluateurs et employés, protéger leur personnel et modifier leurs activités.

Chaque organisme met également régulièrement à jour son site Web, en y ajoutant les messages des présidents et de l’information à jour destinée au milieu de la recherche.

Rester en contact avec votre agent de programme

Bien que les organismes de financement du Canada aient prolongé les dates limites, il est néanmoins important de faire preuve de créativité pour trouver des moyens de poursuivre vos recherches pendant au moins les trois à six prochains mois. Communiquez régulièrement avec l’agent de programme de votre université et dites-lui comment la crise affecte votre travail et comment vous entendez poursuivre vos projets.

Maintenir la communication avec votre équipe de recherche

Il est important de communiquer fréquemment avec son équipe de recherche pour soutenir les projets de recherche, évaluer la façon dont les membres de l’équipe s’adaptent et maintenir les liens sociaux entre eux. Prévoyez des visioconférences quotidiennes ou hebdomadaires pour établir les objectifs et/ou les mesures à prendre. Rassurez votre personnel en lui disant qu’il est normal de ne pas être aussi productif en ces temps difficiles. Dans la mesure du possible, donnez une formation polyvalente à votre personnel, confiez-lui d’autres tâches et, si ce n’est déjà fait, faites transférer les appels sur le téléphone portable d’un employé du projet.

Modifier vos études de recherches et l’analyse de vos données

Avec l’arrêt des études sur les humains réalisées en personne ou la fermeture temporaire des laboratoires de recherche, les chercheurs qui dépendent des interactions en personne ou qui ont besoin de laboratoires pour recueillir des données ont dû interrompre leurs recherches ou poursuivre leur recherche en ligne. Si vous passez à la collecte et au stockage de données à distance, gardez à l’esprit que, si votre méthodologie de recherche change, vous devrez peut-être en aviser le comité d’examen ou le comité d’éthique en recherche de votre établissement et, éventuellement, mettre à jour les consentements à participer à l’étude. Les modifications apportées aux méthodologies au cours d’une étude devront être prises en compte dans les analyses futures.

Soutien aux étudiants et aux stagiaires

Les étudiants diplômés et les stagiaires sont particulièrement vulnérables en ce moment en raison du stress découlant de l’incertitude financière, de l’urgence d’obtenir leur diplôme dans un délai donné et avant que le financement ne s’épuise, de leurs obligations en matière de recherche et d’enseignement, de la perturbation du travail universitaire, de la transition vers l’apprentissage à distance, de l’annulation ou de la modification des stages coopératifs, des internats et des résidences et des occasions perdues de présenter leurs travaux à des congrès ou d’assister à ces événements. Si vous êtes en mesure de le faire, aidez-les à progresser pour atteindre leurs objectifs et faites preuve de souplesse en ce qui concerne les délais.

Encouragez les étudiants à visiter le site Web du gouvernement du Canada pour obtenir de l’information sur le soutien d’urgence offert aux étudiants et aux récents diplômés touchés par la COVID : https://www.canada.ca/fr/ministere-finances/nouvelles/2020/04/soutien-aux-etudiants-et-aux-nouveaux-diplomes-touches-par-la-covid19.html.

Encouragez-les à visiter les sites Web des trois organismes pour obtenir de l’information sur les modifications apportées à la durée des bourses et aux dates limites des concours auprès du Programme de bourses d’études supérieures du Canada, des Bourses d’études supérieures du Canada Vanier, des Bourses postdoctorales Banting et des Bourses de recherche de 1er cycle du CRSNG, pour n’en nommer que quelques-unes.

Si les étudiants reçoivent du financement de sources autres que les trois organismes, demandez-leur de communiquer avec le fournisseur de financement pour obtenir des renseignements sur les répercussions de la COVID sur les dates limites.

Restez en contact avec vos étudiants et discutez avec eux de la façon dont ils prévoient poursuivre leur travail dans cette nouvelle réalité, tout en leur rappelant qu’il est normal de ne pas se sentir mentalement ou émotionnellement apte à produire des connaissances ou à poursuivre leurs recherches pendant cette période difficile.

Des renseignements plus détaillés sur l’impact de la COVID sur les étudiants en psychologie se trouvent dans les fiches d’information suivantes : « Conseils aux étudiants en psychologie relativement à la COVID-19 » et « Le bien-être psychologique des étudiants et la COVID-19 » (https://cpa.ca/fr/corona-virus/cpa-covid-19-resources/).

 

Soutenir vos jeunes collègues

Vos jeunes collègues sont également particulièrement vulnérables en ce moment. Dans la mesure du possible, les professeurs expérimentés peuvent proposer à leurs jeunes collègues des ensembles de données avec lesquels ils pourront travailler ou leur offrir la possibilité de collaborer à des projets de recherche en cours.

Si vous êtes vous-même un chercheur en début de carrière, expliquez comment la crise affecte vos recherches et parlez au directeur de votre département des répercussions potentielles de la pandémie sur votre parcours vers la permanence. Avec l’annulation de la plupart des congrès en personne, cherchez des occasions de réseautage virtuel, participez au travail de votre association de psychologues nationale ou provinciale ou participez à d’autres activités universitaires (p. ex., formation continue en ligne, évaluateur par les pairs).

Prendre soin de soi

Bien que la période actuelle soit très difficile pour tout le monde, il est important de se rappeler que tous vos collègues du département et tous vos collègues chercheurs sont dans la même position que vous. Un jour, les activités de recherche reprendront, tout comme les cours en personne. Entre-temps, il est important que les professeurs et les chercheurs prennent soin d’eux-mêmes.

Pendant la pandémie, il est possible que certains professeurs de psychologie soient sollicités davantage pour offrir des services et du soutien psychologique à leurs étudiants, beaucoup plus que ce qui était prévu avant la COVID-19. Vérifiez auprès de votre département et des services de counseling de votre université pour obtenir de l’information sur les ressources disponibles pour les étudiants, tout en vous assurant d’obtenir le soutien dont vous-même avez besoin.

Soyez conscient des conséquences de la surabondance de réunions virtuelles et de courriels. Le passage au travail à distance s’accompagne d’une augmentation marquée des réunions virtuelles; bien que les réunions virtuelles soient efficaces pour maintenir les liens et la communication, beaucoup de personnes sont excessivement fatiguées par le nombre de réunions par vidéoconférence qui sont maintenant nécessaires pour traiter des problèmes qui auraient été traités auparavant dans le cadre de réunions en personne ou en se rendant simplement dans le bureau de la personne concernée. On peut dire la même chose des courriels.

En plus de soutenir leurs étudiants et leur personnel de recherche, et de passer à l’apprentissage à distance, de nombreux professeurs et chercheurs doivent composer simultanément avec leur rôle d’éducateur auprès de leurs enfants qui sont à la maison et avec la fatigue que cela engendre.

Congrès et COVID-19

Compte tenu de l’état de la pandémie à l’échelle mondiale, les événements de mobilisation et de partage des connaissances en personne, comme les congrès, sont annulés ou reportés; dans certains cas, les congrès en personne passent en mode virtuel pour permettre à la fois la diffusion et le partage des résultats de la recherche et les activités de formation continue. C’est le cas du congrès national annuel de la SCP, qui devait avoir lieu en mai 2020 à Montréal, au Québec, mais qui sera présenté sous forme d’événement virtuel au cours de l’été 2020.

Une affiche ou une communication qui a été examinée par les pairs et avait été acceptée pour être présentée à un congrès peut toujours être mentionnée dans votre CV, même si le congrès a été annulé. La SCP recommande un format pour mentionner les présentations annulées; cette information a été envoyée à toutes les personnes qui devaient présenter une communication au congrès national de la SCP (voir ci-dessous).

Les personnes QUI DÉCIDENT DE PARTICIPER à l’événement virtuel de la SCP doivent utiliser le format suivant :

Nom, initiales. & Nom, initiales. (2020, insérer les dates de l’événement virtuel). Titre de la présentation acceptée. [préciser le type de présentation – affiche, présentation éclair, présentation orale de 12 minutes, etc.]. 81e congrès national annuel de la Société canadienne de psychologie, Montréal (Québec), Canada. [insérer le lien conduisant à l’événement]

Les personnes QUI DÉCIDENT DE NE PAS PARTICIPER à l’événement virtuel de la SCP doivent utiliser le format suivant :

Nom, initiales. & Nom, initiales. (2020, 27 au 30 mai). Titre de la communication acceptée. [préciser le type de présentation – affiche, présentation éclair, présentation orale de 12 minutes, etc.]. 81e congrès national annuel de la Société canadienne de psychologie, Montréal (Québec), Canada. (insérer le lien conduisant à l’événement] (congrès annulé en raison de la COVID-19)

Si le congrès au cours duquel vous deviez faire une présentation ne passe pas en format virtuel ou si vous ne pouvez pas participer à l’événement virtuel, vous pouvez envisager de partager votre affiche et/ou votre présentation via l’Open Science Framework (OSF). Pour plus d’informations, voir le service OSF Meetings.

Faire la transition : enseigner dans un environnement virtuel

L’urgence de passer de l’enseignement en personne aux plateformes en ligne a confronté beaucoup de professeurs à une courbe d’apprentissage abrupte. Il est important de se rappeler que, même si les plateformes sont utiles, il y a des différences importantes entre l’enseignement en personne et l’enseignement en ligne :

  • La plupart des études sur l’éducation des adultes montrent que les cours en ligne ne devraient pas durer plus de deux heures; la capacité d’attention commence à diminuer après seulement 15 minutes et il est difficile de participer pleinement devant un écran d’ordinateur. Les cours magistraux plus longs doivent être divisés en parties plus assimilables.
  • Certaines techniques peuvent aider à maintenir la participation des apprenants; par exemple, certains webinaires ou plateformes d’apprentissage en ligne permettent de créer des sondages qui encouragent les participants à rester attentifs et à répondre aux questions en temps réel.
  • Lorsque vous créez votre plan de cours, gardez à l’esprit que les thèmes et les objectifs d’apprentissage doivent rester précis et distincts afin de maintenir la clarté et la continuité de la matière. Prévoyez du temps pour une brève récapitulation au début de chaque cours, mais gardez le parcours bien défini et facile à suivre.
  • Si possible, envisagez d’ajouter à votre plan de cours un volet d’apprentissage autonome; des projets de courte durée, des lectures supplémentaires et des discussions en petit groupe, où les étudiants échangent de manière virtuelle sur la matière, peuvent enrichir la formation entre les séances et concourir aux objectifs généraux de la formation tout en responsabilisant les étudiants et en les intéressant à la matière.
  • Mais surtout, restez en contact avec vos étudiants. Si c’est la première fois que vous enseignez en ligne, profitez de l’occasion pour demander à vos étudiants ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas. Ne dérogez pas à vos objectifs, précisez vos critères et vos attentes et soyez ouvert à l’apprentissage et à l’expérimentation.

Vous trouverez ci-dessous une liste de ressources précieuses, qui vous aideront à passer à l’enseignement en ligne.

Ressources fournies par l’APA

Rester actif professionnellement

Même si certaines personnes souffriront de la charge émotionnelle et mentale que représente la pandémie, d’autres voudront ou devront peut-être rester professionnellement actives pendant cette période. Vous trouverez ci-dessous quelques façons de rester professionnellement actif.

  • Suivez des cours de perfectionnement professionnel continu en ligne, comme ceux offerts par la SCP, par les associations provinciales/territoriales ou d’autres associations professionnelles.
  • Créez votre propre plan d’apprentissage professionnel ou mettez-le à jour.
  • Apprenez de nouvelles méthodes de recherche – quantitatives et/ou qualitatives – ou applications statistiques, en particulier celles qui proposent des logiciels téléchargeables gratuits.
  • Profitez de l’occasion pour lire les plus récents articles de revue; les trois revues de la SCP (Psychologie canadienne, Revue canadienne de sciences du comportement, Revue canadienne de psychologie expérimentale) sont accessibles à tous les membres de la SCP par l’entremise du portail réservé aux membres de la SCP.
  • Abonnez-vous à la base de données PsychNetGold de l’APA par l’intermédiaire de la SCP (https://cpa.ca/fr/publications-et-ressources/psycnet-gold/); vous aurez ainsi accès aux bases de données suivantes : PsycINFO, PsycARTICLES, PsycBOOKS, PsycEXTRA et PsycCRITIQUES.
  • Proposez des articles pour publication.
  • Portez-vous volontaire pour jouer le rôle d’évaluateur pour l’un des organismes de financement du Canada.
  • Commencez à préparer des demandes de subventions.
  • Participez à des congrès virtuels.

 

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour obtenir des renseignements importants et à jour sur la COVID-19, visitez le site Web de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) à l’adresse https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus.html.

Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour le compte de la Société canadienne de psychologie par la Dre Lisa Votta-Bleeker, directrice générale associée de la Société canadienne de psychologie.

Date : le 7 mai 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca

Société canadienne de psychologie
1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
Ottawa, ON K2C 3Y4

Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657

Fiche d’information sur les mesures de soutien fédérales pour les employeurs et les employés touchés par COVID-19

La SCP a produit des fiches d’information pour aider les employeurs et les employés à obtenir l’aide gouvernementale liée à COVID-19 :

  • Les mesures de soutien fédéral pour les employeurs touchés par la COVID-19 – PDF | HTML 04/15/2020
  • Les mesures de soutien fédéral pour les employés touchés par la COVID-19 – PDF | HTML 04/15/2020

  • Série « La psychologie peut vous aider » : Troubles Cognitifs Et Démence

    Qu’est-ce que la cognition?

    La cognition est la capacité qu’a l’être humain de traiter l’information. Elle permet au cerveau de procéder à l’enregistrement, à la consolidation, à l’emmagasinage et à la récupération de l’information afin d’interagir avec l’environnement. La cognition fait appel à de nombreux processus mentaux, tels que l’attention, la perception, la mémoire, le langage et le raisonnement.

    Qu’est-ce que la démence?

    La démence est le stade avancé d’un ensemble de troubles neurodégénératifs et vasculaires qui déclenchent la détérioration progressive des fonctions cognitives.

    Celles-ci entraînent des changements de comportement chez la personne atteinte, nuisant éventuellement à sa capacité de fonctionner de façon autonome au jour le jour. Il y aurait près d’une cinquantaine de différents types de démence. Les troubles neurodégénératifs progressent graduellement, tandis que les démences vasculaires progressent de façon séquentielle.

    La démence peut être due à une détérioration des cellules nerveuses (neurones) de la couche externe (cortex) ou des structures internes (le sous-cortex) du cerveau. Les symptômes varient selon les régions du cerveau les plus affectées. Par exemple, le trouble neurodégénératif d’Alzheimer affecte les régions corticales du cerveau qui entrent en jeu dans l’acquisition ou l’apprentissage d’une nouvelle information (amnésie), dans la capacité de faire des actions qui requièrent de la dextérité ou l’usage d’outils (apraxie), dans l’utilisation du langage (aphasie) ou dans la capacité de percevoir des objets ou de reconnaître des personnes (agnosie).Le Parkinson est un autre trouble neurodégénératif qui touche principalement les régions sous-corticales, lesquelles sont à l’origine de mouvements anormaux (ex. tremblements, posture voûtée, initiation du mouvement), d’anomalies de la parole et de la voix (troubles d’élocution, bégaiement) et de difficultés d’attention. De plus, les problèmes de la mémoire sont liés davantage à la récupération qu’à l’acquisition de l’information.

    Prévalence de la démence

    Environ 6.4 % de la population canadienne souffre d’une certaine forme de démence, mais sa prévalence augmente considérablement avec l’âge. La démence touche à peine 2 % des personnes âgées de 65 à 74 ans, mais frappe 30% des 85 ans et plus.

    Quels sont les états attribuables à la démence?

    Le syndrome d’Alzheimer représente environ 50 % de tous les cas. Il affecte les neurones graduellement jusqu’à leur dégénérescence très avancées. Le premier symptôme le plus courant chez la personne atteinte est la perte de mémoire. Elle ne parvient pas à se souvenir de conversations récentes et d’événements personnels significatifs. L’oubli des noms de personnes familières, même celui de membres de sa famille, et le manque du bon mot pour exprimer sa pensée sont d’autres symptômes précoces.

    Le syndrome d’Alzheimer progresse lentement et peut durer plusieurs années avant son décès. Pendant ce temps les fonctions cognitives sont affectées notamment le langage, l’orientation spatiale, la perception et la capacité d’exécuter ses propres habiletés. Le plus souvent, la personne doit être alitées au cours des dernières années et elle décède de causes secondaires, des suites d’une infection, par exemple.

    La démence vasculaire apparaît à la suite de dommages répétés à des régions du cerveau causés par des blocages dans les vaisseaux sanguins. Elle peut se produire suite à plusieurs accidents vasculaires cérébraux (AVC) ou suite à de très brèves périodes de désordre du débit sanguin au cerveau (accident ischémique transitoire ou AIT). Les symptômes varient en fonction de la région affectée. Les fonctions cognitives peuvent empirer, à cause des effets immédiats d’un AVC ou d’un AIT, mais il peut aussi avoir de faibles périodes d’amélioration. Cependant, si la personne subit d’autres AVC, sa condition fonctionnelle s’aggrave.

    La maladie des corps de Lewy est la troisième cause la plus commune des troubles neurodégénératifs. Les personnes atteintes manifestent des symptômes semblables à ceux souffrant de la maladie de Parkinson, notamment des tremblements, de la raideur et de la rigidité dans les mouvements et des expressions faciales immuables, ainsi que des problèmes cognitifs tels que la perte de mémoire, l’attention fluctuante, des difficultés de raisonnement et dans la composition d’une séquence de mouvements. Les personnes souffrant de la maladie des corps de Lewy ont souvent des hallucinations visuelles, le moins souvent des hallucinations auditives. Comme pour le syndrome d’Alzheimer, sa progression est lente.

    Bien d’autres états sont à l’origine de troubles neurodégénératifs, entre autres:

    • le trouble neurodégénératif de Parkinson ;
    • le trouble neurodégénératif mixte Alzheimer-vasculaire ;
    • l’encéphalopathie traumatique chronique ;
    • le trouble neurodégénératif fronto-temporal ;
    • l’encéphalite limbique ;
    • l’hydrocéphalie à pression normale ;
    • la paralysie supra nucléaire progressive ;
    • la maladie de Jakob-Creutzfeldt ;
    • la dégénérescence corticobasale ;
    • l’atrophie multi-systémique ;
    • la calcification idiopathique des noyaux gris centraux ;
    • la sclérose amyotrophique latérale ;
    • la maladie de Korsakoff ;
    • la maladie de Huntington.

    Certains troubles neurodégénératifs sont-ils réversibles

    Oui, s’ils ont été causes a l’origine par, entre autre :

    • la dépression ;
    • une intoxication médicamenteuse ;
    • un déséquilibre métabolique et nutritionnel ;
    • une déficience de la vitamine B12 ;
    • l’hydrocéphalie à pression normale ;
    • l’hypothyroïdisme ;
    • des affections cardio-vasculaires.

    Savons-nous ce qui cause le syndRome d’alzheimer et d’autres types de troubles neurodégénératifs?

    Au cours des vingt dernières années, de la recherche prometteuse (mais aussi décevante) a été entreprise en vue d’identifier la dysfonction neurologique qui caractérise le syndrome d’Alzheimer. Le consensus est qu’il y a plusieurs causes qui nécessiteront une combinaison d’efforts thérapeutiques, incluant des interventions cognitives et comportementales.

    Une petite part (2%) du syndrome d’Alzheimer est héréditaire, mais dans la majorité des cas, les causes exactes demeurent inconnues. Il y a des facteurs génétiques qui prédisposent une personne à développer le syndrome. Or, même les individus qui portent ces caractéristiques ne le développent pas nécessairement, ce qui a conduit les scientifiques à penser qu’il y a une interaction entre l’environnement et la composition génétique.

    Y a-t-il des traitements pour troubles neurodegeneratifs?

    Aujourd’hui, un certain nombre de médicaments permettent d’atténuer les symptômes du syndrome d’Alzheimer, mais ils ne la guérissent pas, non plus qu’ils ne la préviennent.  Le donépézil (Aricept (marque déposée)), la mémantine (Ebixa (marque déposée)) et le rivastigmine (Exelon (marque déposée)) sont des exemples de ces médicaments.

    Des traitements cognitifs et comportementaux sont également utilisés pour aider la personne et son aidant naturel à atténuer les effets des troubles cognitifs spécifiques. La personne manifestant une perte de mémoire, en début de maladie, peut apprendre à utiliser des aide-mémoires comme un planificateur de journée ou un assistant personnel électronique (APE) pour aider à se souvenir des choses. Un environnement bien conçu peut aussi contribuer réduire de beaucoup les déficiences. Un soutient durable au partenaire principale et l’entrainement aux techniques de gestion de comportement sont aussi très utiles.

    Qu’est-ce qu’un trouble cognitif léger (TCL)?

    Le TCL est un état caractérisé par la dégradation d’un processus cognitif ou plus, mais qui n’a pas d’incidence importante sur la capacité de l’individu de fonctionner de façon autonome. Les causes peuvent être tout aussi variées que celles des troubles neurodégénératifs.

    Une bonne proportion des individus atteints d’un TCL développera éventuellement un trouble neurodégénératif. On estime qu’après 5 ans, pour environ 50 % des individus leur TCL évoluera en une forme ou une autre de trouble neurodégénératif, le plus souvent le syndrome d’Alzheimer. Cependant, les TCL sont difficile à diagnostiquer car près de 25% des cas n’aurons plus le diagnostic lors d’une réévaluation.

    Que peuvent faire les psychologues pour aider les personnes atteintes de déficiences cognitives et de troubles neurodégénératifs?

    Les conséquences de divers troubles neurodégénératifs sont les déficiences cognitives graves (comme les troubles de la mémoire, de la perception, du langage et de fonctions exécutives) causées par les dommages neurologiques sous-jacents.

    Les psychologues ont beaucoup à offrir dans l’évaluation des fonctions cognitives épargnées et perdues, à poursuivre des pistes de recherche clinique, et aider à concevoir des programmes d’intervention visant à minimiser les effets des déficiences cognitives.

    Les psychologues peuvent aider notamment en :

    • administrant des évaluations neuropsychologiques qui sont des outils sensibles et efficaces lorsque combinés à une variété de biomarqueurs pour le diagnostic des nombreux trouble neurodégénératifs ;
    • fournissant aux patients et leur proches les connaissances nécessaires qui amène à comprendre l’altération des fonctions cognitives et la façon qu’elle opère des changements dans le comportement et l’incidence sur les activités quotidiennes de la personne ;
    • fournissant des techniques de réadaptation cognitive pour aider à alléger les effets de leurs déficiences ;
    • enseignant aux membres de la famille, aux amis ou aux fournisseurs de soins, des moyens d’aider la personne ;
    • fournissant aux membres de la famille, aux amis ou aux fournisseurs de soins, des moyens de composer avec les comportements parfois difficiles des personnes souffrant de déficience cognitive ;
    • donnant l’accès à du matériel d’éducation et à des services de soutien communautaire de valeur.

    Signes d’une déficience cognitive possible qui justifient un examen plus poussé

    • la personne a de la difficulté à se rappeler du nom de la personne qui lui a été présentée récemment ;
    • il faut lui répéter les questions ou les commentaires parce qu’elle n’est pas en mesure de se souvenir de l’information ;
    • elle a besoin de rappels pour s’assurer qu’elle n’oublie pas ses rendez-vous ;
    • elle oublie de prendre ses médicaments – ce qui peut signifier qu’elle ne prend pas ses médicaments ou qu’elle les prend deux fois parce qu’elle a oublié les avoir déjà pris ;
    • elle oublie des événements récents comme des vacances, des anniversaires, de payer les comptes à temps ;
    • elle égare ou perd de ses choses ;
    • elle se perd dans un entourage familier ou ne reconnaît pas les points de repère ;
    • elle éprouve de la difficulté à se souvenir du nom d’une personne qu’elle connaît bien et elle éprouve de la difficulté à trouver le mot le plus approprié à utiliser.

    Nota : Pour qu’ils soient significatifs ces problèmes doivent se manifester plus fréquemment que pour la personne moyenne du même âge.

    Où puis-je obtenir plus d’information?

    Consultez un psychologue agréé pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, vous et votre famille. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

    Ce feuillet d’information a été préparé pour la Société canadienne de psychologie par Dr Guy Proulx, Directeur du Centre de santé cognitive du campus Glendon de l’Université York. https://centerforcognitivehealth.ca/fr/

    Date : 2 avril 2020

    Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

    Société canadienne de psychologie
    1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
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    Tél. : 613-237-2144
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    Audio Update: Dr. Heather MacIntosh on ‘Big T’ vs. ‘little t’ trauma

    Daily Audio Update: Dr. Heather MacIntosh on ‘Big T’ vs. ‘little t’ trauma
    It’s something of a colloquialism, but the distinction between ‘Big T’ and ‘little t’ trauma is one that matters in the current context of COVID-19. Dr. Heather MacIntosh joins us to discuss that distinction.


    CPA Panel Statement re; COVID 19

    ACCREDITATION PANEL FOR DOCTORAL PROGRAMMES
    AND
    INTERNSHIIPS IN PROFESSIONAL PSYCHOLOGY

    On Behalf of the CPA Accreditation Panel:

    CPA and the Accreditation Panel understand that the management of COVID-19 has far reaching effects on individuals, communities, our health care systems and on health providers themselves. Its impact on the health care environment will also impact trainees of all health professions. Some may leave internships or residencies to return home. Most will find their clinical roles impacted and it is possible that their clinical activity will be significantly changed or suspended as health care environments respond to this unprecedented health emergency. The decisions and experiences of trainees may vary from university to university, health care setting to health care setting and jurisdiction to jurisdiction. The guidance and advisories in one province/territory to another may differ and consequently impact health care delivery and health care training differently.

    We understand and anticipate the concerns of trainees that any disruption or suspension of their residencies and internships can impact their ability to meet program completion requirements and, ultimately, impact their progress towards graduation and licensure. We also understand that there is not a single authority who can decide how missing requirements will be dealt with. For example, CPA’s Accreditation Panel cannot require programs to extend their training years or decrease required clinical hours. Programs needs and options will vary in the kind of accommodation they can offer. Further, regulatory bodies have requirements about how many internship hours are required of candidates for licensure.

    The purpose of this advisory, however, is to let programs – their faculty, supervisors and trainees – know that CPA will collaborate with programs on an individual basis as well as Canada’s regulatory bodies individually and collectively, to help them navigate the impact COVID-19 will have on the training of psychologists. We will all need to be understanding, nimble and flexible in finding solutions that work for each program and, ultimately, put the needs of clients and students front and centre. CPA has reached out to CCPPP and ACPRO to discuss this issue and come up with some collective guidance to programs. CPA has also been collaborating with APPIC, APA, and ASPPB on this issue as well for those of our students who train north and south of the border. We will keep you apprised of our progress.

    In the interim, feel free to contact the Accreditation Office at any time. Even more importantly, stay well and stay safe.

    Dr. Stewart Madon, C. Psych.
    Registrar, Accreditation & Ethics Officer
    Canadian Psychological Association

    PDF version: CPA Panel Statement re; COVID 19


    Audio Update: Dr. Karen Cohen on advocacy during COVID-19

    Daily Audio Update: Dr. Karen Cohen on advocacy during COVID-19
    Quick chat with CPA CEO Dr. Karen Cohen about advocacy during COVID-19. Calling for insurers to cover tele-psychology, and drop the requirements for a physician referral for psychological services.


    Audio Update: Karen Cohen on the Psychology Practice Fact Sheet and Telehealth


    Quick chat with CPA CEO Dr. Karen Cohen about the fact sheet Psychological Practice and the Coronavirus, as well as the future of psychological tele-health services.


    Audio Update: Heather MacIntosh worried about domestic violence


    Stories about increased domestic violence during isolation have Dr. Heather MacIntosh worried. An expert in couples therapy, anxiety, and trauma, Dr. MacIntosh wrote the blog post “Coupling and Trauma in the Context of COVID-19”. She joins us to talk about those worries.


    Audio Update: Karen Cohen pro-bono initiative


    Quick chat with CPA CEO Dr. Karen Cohen, who answers some questions we’ve received about the pro-bono initiative to provide psychological services to front line health care providers across Canada.


    Audio Update: Coping with COVID for people with existing anxieties or OCD with Dr. Christine Korol


    COVID-19 can be especially difficult for people who already had anxiety, OCD, or another condition. We talk with Dr. Christine Korol about the challenges faced by those who were already experiencing mental health issues.


    Audio Update: Fear of losing someone or dying yourself with Dr. Christine Korol


    The number one fear people have during COVID-19 is losing someone they love. The number two fear is getting sick yourself. We talk to Dr. Christine Korol about both those fears, and how to approach them.


    Audio Update: Being angry with people not taking COVID seriously with Dr. Christine Korol


    It’s easy to get upset with people who are not taking COVID-19 seriously. We chat with Dr. Christine Korol about anger and convincing your parents or friends to be more careful.


    Audio Update: Christine Korol quick chat therapy with front line workers


    Dr. Christine Korol has been working with health care professionals for some time. Today she discusses the various issues facing front-line health care providers with the CPA.


    Fiche d’information sur les mesures de soutien fédéral pour les employeurs touchés par la COVID-19

    Pendant l’actuelle pandémie de COVID-19, plusieurs gouvernements canadiens ont annoncé des programmes destinés à soutenir les employeurs dans le but précis d’atténuer certaines des conséquences économiques de la réponse du Canada pour les petites entreprises.

    En raison de la distanciation sociale et des autres politiques mises en place, l’activité économique au Canada a considérablement ralenti. Cela engendre des difficultés financières pour les entreprises qui poursuivent leurs activités. 

    Les initiatives du gouvernement évoluent de jour en jour, et la présente fiche d’information sera mise à jour régulièrement pour suivre l’évolution des choses.

    Même si cette fiche d’information porte sur les initiatives fédérales, le lecteur est encouragé à vérifier, auprès de son gouvernement provincial et municipal, si du soutien supplémentaire est offert.

    Gouvernement fédéral

    Subvention salariale temporaire pour les employeurs

    De quoi s’agit-il? La subvention salariale temporaire pour les employeurs est une mesure de trois mois qui permettra aux employeurs admissibles de réduire le montant des retenues à la source à remettre à l’Agence du revenu du Canada (ARC). Cette mesure remplace un programme de subvention annoncé précédemment.

    La subvention équivaut à 75 % de la rémunération que vous versez du 15 mars 2020 au 15 juin 2020, jusqu’à 1 375 $ pour chaque employé admissible à un montant maximum total de 25 000 $ par employeur.

    Qui peut faire une demande? Les employeurs admissibles sont les organismes sans but lucratif, les organismes de bienfaisance enregistrés ou les sociétés privées sous contrôle canadien (SPCC).

    Comment faire une demande : cette subvention est calculée pour réduire le versement courant de retenues à la source d’impôt sur le revenu fédéral, provincial ou territorial que vous envoyez à l’ARC, du montant de la subvention.

    Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/campagnes/mise-a-jour-covid-19/foire-aux-questions-subvention-salariale-temporaire-petites-entreprises.html

    Subvention salariale d’urgence du Canada (SSUC)

    De quoi s’agit-il? La SSUC accorde un remboursement pouvant aller jusqu’à 75 % du salaire d’un employé (maximum 847 $/semaine), pendant 12 semaines (du 15 mars au 6 juin).

    Qui peut faire une demande? Les employeurs admissibles, à savoir les particuliers, les sociétés imposables publiques et privées, les partenariats constitués d’employeurs admissibles, les organismes sans but lucratif et les organismes de bienfaisance, qui font face à une baisse de revenus d’au moins 30 % par rapport à l’année précédente (année s’écoulant entre mars 2019 et mars 2020) ou une baisse de 15 % par rapport à l’année précédente (pour avril et mai).

    Comment faire une demande : les entreprises pourront demander la SSUC en ligne par l’intermédiaire du portail Mon dossier d’entreprise de l’ARC ou d’une application Web, qui devrait être accessible d’ici la fin d’avril.

    Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/ministere-finances/plan-intervention-economique/subvention-salariale.html

    Programme de prestations supplémentaires de chômage (PSC)

    De quoi s’agit-il? Les employeurs peuvent mettre en place un régime de prestations supplémentaires de chômage (PSC) afin de bonifier la rémunération hebdomadaire de leurs employés lorsque ceux-ci se retrouvent sans emploi en raison d’un arrêt temporaire de travail. Les sommes versées ne constituent pas une rémunération et ne sont pas déduites des prestations d’assurance-emploi.

    Qui peut faire une demande? Les employeurs qui subissent un arrêt temporaire de travail en raison d’une formation, d’une maladie, d’une blessure ou d’une mise en quarantaine.

    Comment faire une demande : les régimes de prestations supplémentaires de chômage sont enregistrés par Service Canada. L’enregistrement doit être effectué avant la date d’entrée en vigueur du régime. Les agents du Programme de PSC évaluent les régimes de prestations supplémentaires de chômage des employeurs en fonction des exigences énoncées dans le Règlement sur l’assurance-emploi. De plus, ils aident les employeurs à concevoir des régimes de prestations supplémentaires de chômage qui répondent aux exigences du Règlement.

    Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/programmes/assurance-emploi/ae-liste/assurance-emploi-employeurs-supplement-chomage.html

    Programme de Travail partagé

    De quoi s’agit-il? Le Travail partagé (TP) est un programme qui aide les employeurs et les employés à éviter les mises à pied lorsqu’il y a une diminution temporaire du niveau d’activité normale de l’entreprise, qui est indépendante de la volonté de l’employeur. Le programme fournit des prestations d’assurance-emploi aux employés admissibles qui acceptent de réduire leurs heures normales de travail et de partager le travail disponible pendant la relance de l’entreprise. Le Travail partagé est un accord entre les employeurs, les employés et le gouvernement du Canada.

    Le gouvernement du Canada a mis en place une mesure spéciale temporaire de travail partagé pour les employeurs qui sont touchés par le ralentissement des activités à cause de la COVID-19.

    Qui peut faire une demande? Généralement utilisé pour les travailleurs de la sylviculture et de la sidérurgie, ce programme a été élargi à tous les employeurs du 15 mars 2020 au 14 mars 2021, et la durée maximale d’une entente est passée de 38 semaines à 76 semaines.

    Comment faire une demande : les employeurs doivent présenter une demande de participation à un accord de Travail partagé et remplir un formulaire d’unité de Travail partagé, puis ils doivent envoyer le tout au bureau de Service Canada de leur région. (Pour en savoir plus : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/ministere/avis/coronavirus.html).

    Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/ministere/avis/coronavirus.html

    Ressources pour les entreprises

    Soutien au financement et à la trésorerie des entreprises

    Programme de crédit aux entreprises (PCE)

    De quoi s’agit-il? Le Programme de crédit aux entreprises (PCE) vise à aider les entreprises canadiennes à obtenir du financement durant cette période de grande incertitude.

    Comment faire une demande? Les employeurs qui souhaitent obtenir du financement par l’intermédiaire du PCE doivent communiquer avec les institutions financières avec lesquelles ils entretiennent déjà des liens d’affaires, afin que l’institution financière puisse évaluer leur dossier.

    Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/ministere-finances/programmes/politique-secteur-financier/programme-credit-entreprises.html

    Le 27 mars 2020, le gouvernement fédéral a lancé deux programmes supplémentaires, sans en annoncer les détails. Ces deux programmes sont :

    Programme de garantie et de prêts pour les petites et moyennes entreprises  40 000 $ sous forme de prêts garantis par le gouvernement à des petites entreprises et à des organismes sans but lucratif afin d’aider à couvrir les coûts d’exploitation au cours d’une période où les recettes ont diminué en raison de la COVID-19. Il s’agit de prêts sans intérêt.

    Programme de garantie et de prêts pour les PME  40 milliards de dollars par l’intermédiaire de la BDC et d’EDC pour aider les PME qui ont besoin de soutien supplémentaire afin de répondre à leurs besoins en matière de flux de trésorerie opérationnels.

    La présente fiche d’information sera mise à jour dès que des détails supplémentaires seront annoncés.

    Autres programmes

    Souplesse pour les entreprises qui produisent des déclarations de revenus

    De quoi s’agit-il? La date limite de paiement des montants de l’impôt sur le revenu qui deviennent exigibles à compter du 18 mars et avant le 1er septembre 2020 est reportée au 1er septembre 2020. Cela signifie qu’aucune pénalité ni aucun intérêt ne vous sera imposé si le paiement de votre solde d’impôt à payer est effectué avant le 1er septembre 2020.

    Pour plus d’informations : https://www.canada.ca/fr/agence-revenu/campagnes/mise-a-jour-covid-19.html

     

    Le présent feuillet d’information a été rédigé pour la Société canadienne de psychologie

    Date : le 15 avril, 2020

    Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la SCP, veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

    Société canadienne de psychologie
    1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
    Ottawa, ON K2C 3Y4

    Tél. : 613-237-2144
    Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657

    Audio Update: Christine Korol telehealth and online therapy


    The CPA daily COVID-19 quick chat starts today with Dr. Christine Korol, who talks to us about taking your psychological practice online.


    Accès au titre de psychologue (mars 2020)

    La SCP a mis sur pied un groupe de travail chargé d’examiner l’utilisation du titre (c.-à-d. psychologue) au sein de la profession de psychologue. En mars 2020, la SCP a publié le rapport du Groupe de travail de la SCP sur le titre de psychologue, Suggestions de dispositions types, qui comporte des recommandations préconisant l’uniformité des exemptions prévues par la loi dans les provinces et les territoires du Canada et la collaboration de la SCP avec les associations de psychologues des provinces et des territoires afin de promouvoir l’adoption de ces dispositions d’exemption dans tout le pays.


    Mental Health Commission of Canada (MHCC)

    The MHCC is here for you

    Resource hub dedicated to mental health and wellness during the COVID-19 pandemic

    Dear friends:

    Given the ever-changing events around the COVID-19 pandemic, we are all experiencing varying degrees of a normal reaction to an abnormal event. 
     

    ACCESS OUR NEW RESOURCE HUB HERE

    As you know, the Mental Health Commission of Canada (MHCC) isn’t a mental health services provider. Regrettably, we cannot respond to requests from individuals or clinicians. But during this time, what we can offer you is curated, evidence-based information you can trust.

    In times of high anxiety and stress, it’s more important than ever to safeguard your mental wellness. That includes stemming the tide of non-essential information and paring down your news consumption. It also includes accessing reliable sources of information.

    Our commitment is to share credible information and resources related to mental wellness during the COVID-19 pandemic on a dedicated resource hub. It will provide you with tools we have created, links to credible national and international resources and share the proactive measures we are taking to promote mental health as we work together to plank the curve.

    While our country has collectively mobilized to practice physical distancing, the strength of our social connections is more important than ever.

    We’ll get through this by supporting each other in the spirit of solidary that you’ve always found on our social media channels, and which now extends to this new resource hub. 

    Keep safe and let’s stay connected.

    Sincerely, 

    Louise Bradley, C.M.
    President and CEO

    Joint statement from APA, CPA, APPIC, and ASPPB regarding the impact of COVID-19 on psychology training in North America.

    Education & Training in Health Service Psychology – COVID-19 – Joint Statement Updated 3-19-2020

    The Association of Psychology Postdoctoral and Internship Centers (APPIC), the American Psychological Association (APA), the Canadian Psychological Association (CPA) and the Association of State and Provincial Psychology Boards (ASPPB) have received questions and concerns from programs and students concerned about how COVID-19 will impact their training experiences and if it will impact their completion of degree requirements. The range of ever-changing information, sometimes conflicting, from different organizations in which psychology graduate students train throughout the U.S. and Canada has contributed to increasing anxiety.

    The purpose of this communication is to provide information coordinated by APPIC, APA, CPA, and ASPPB about how information will be shared as it becomes available. The community should expect further updates as this situation continues to develop, and public health guidelines are clarified by various agencies. We will continue to review updates from the Centers for Disease Control (CDC) and the Public Health Agency of Canada (PHAC). We anticipate that COVID-19 will impact the ability of some students to complete their internship/residency requirements, as psychological services will be disrupted, and further travel regulations will result in postponed training and education in psychology as well as other health professions. This impact will affect internships and postdoctoral fellowships, as well as information about accreditation and licensure. We intend to continue to update programs as this situation evolves, prioritizing student, faculty, and patient safety.

    We recognize that programs may need to employ varying approaches and strategies that are influenced by individual institutional policies and procedures; local, state or provincial/territorial, and federal regulations; and possible variations in the spread of COVID-19. Licensing boards and colleges have to respond to jurisdictional requirements; as an accrediting agency recognized by the USDE (US Department of Education) and CHEA (Council of Higher Education Accreditation), the APA’s Commission on Accreditation (CoA) is charged with upholding minimum standards such that the public is assured that accredited psychology education and training programs conform to that which is delineated in the APA Standards of Accreditation; CPA’s Standards and Procedures need to enable accredited institutions to meet the provisions of their provincial/territorial degree granting authority and membership in Universities Canada. APPIC relies on its programs to ensure that ALL graduates meet the requirements, but also encourages programs to be flexible when possible and to follow institutional guidelines and employment rules typically controlled by individual sites regarding leave time.

    APPIC, the APA’s Commission on Accreditation and CPA’s Accreditation Panel believe that program faculty and supervisors are in the best position to make decisions during training about trainee competence, including psychological intervention and assessment. and we trust that performance requirements set by programs will be effective in assessing trainee competence and safety.

    Next Steps:

    For everyone, although we cannot issue a blank statement that will cover all training sites and all regulatory boards, rest assured that we – APA, CPA, APPIC, APA CoA (Commission on Accreditation), and CPA Commission on Accreditation Panel– are working with our programs to be flexible, and we are

    working with ASPPB and psychology regulatory boards to stay in communication and updated through this time. For up-to-date information about licensure jurisdiction-by-jurisdiction, visit the ASPPB website (www.asppb.net) that is updated daily as new information is available.

    We recognize that this is a stressful time for all stakeholders involved in education and training. Our organizations have staff who are available to assist you as situations arise. Please contact the appropriate agency with your questions, and please understand that there might not be immediate answers to some questions. We will do our best to give you updates as we learn more facts that impact training and licensure.

    Série « La psychologie peut vous aider » : Les défis émotionnels et psychologiques auxquels sont confrontés les fournisseurs de soins de santé de première ligne pendant la pandémie de COVID-19

    Pendant que le monde entier est confronté aux défis engendrés par la pandémie de COVID-19, nous vivons tous une période de grande incertitude et de changement. Bien que certains facteurs de stress soient universels, les fournisseurs de soins de santé de première ligne font face aussi à des défis particuliers, étant exposés au risque d’être infectés ainsi qu’aux conséquences émotionnelles et psychologiques qu’ils risquent de subir pendant une période où la pression médicale est forte et constante.

    L’information qui suit vise à aider les fournisseurs de soins de santé de première ligne de toutes les disciplines professionnelles de la santé à mieux reconnaître les défis et les facteurs de stress auxquels ils pourraient faire face pendant la pandémie de COVID-19. Une sensibilisation accrue au stress et aux stratégies à utiliser pour faire face aux pressions exercées sur les soins de santé de première ligne peut aider à traverser cette période difficile. Pour s’adapter, les fournisseurs de soins de santé ne sont pas sans ressources; ils peuvent puiser dans leurs ressources et leurs forces personnelles, rechercher le soutien de leurs amis, leur famille ou leurs collègues ou consulter un psychologue ou un autre professionnel de la santé mentale.

    Voici quelques défis que rencontrent les fournisseurs de soins de santé de première ligne en ces temps de pandémie :

    Surcharge d’informations sur la COVID-19

    De nombreux fournisseurs de soins de santé de première ligne auront sûrement du mal à répondre OUI à la question : « Y a-t-il un moment, dans votre journée, où vous ne pensez pas à la COVID-19 ou ne parlez pas de la pandémie? » Étant donné que la prise en charge directe ou indirecte de la COVID-19 est, à l’heure actuelle, un aspect indispensable du travail des fournisseurs de soins de santé de première ligne, la recherche d’informations supplémentaires risque d’être contre-productive. Nous sommes aussi dans une situation où plusieurs règles destinées au grand public ne s’appliquent pas aux fournisseurs de soins de santé de première ligne (p. ex., rester à la maison). D’une certaine manière, cela peut être angoissant ou déroutant, et le fait de rechercher des informations relatives à la COVID-19 qui ne s’appliquent pas directement à soi n’est pas très utile. Se réserver du temps pour parler et discuter d’autre chose que la COVID-19 et faire des activités qui n’ont rien à voir avec la pandémie peut être bénéfique sur le plan émotionnel et sur le plan de la fatigue, et améliorer la présence et l’implication au travail.

    • Plusieurs fournisseurs de soins de santé de première ligne reçoivent beaucoup de questions et de demandes de renseignements sur la COVID-19 de la part d’amis et de membres de leur famille. Par exemple, il se peut que les proches se demandent ce qu’ils doivent faire pour se protéger ou ce qu’il se passe dans les milieux médicaux, et les fournisseurs de soins de santé de première ligne peuvent se sentir obligés de répondre et d’en parler. En ce moment, le public a accès facilement à de l’information crédible. Dans ce contexte, les fournisseurs de soins de santé de première ligne pourraient envisager de demander à leurs proches de parler d’autre chose que de la COVID-19 et expliquer pourquoi cela les aiderait. Les amis et la famille pourraient en profiter pour apporter leur soutien de cette manière et ne sont probablement pas conscients des effets que peut avoir sur les fournisseurs de soins de santé le fait de se concentrer uniquement sur la COVID-19.
    • Les fournisseurs de soins de santé dont les cercles sociaux sont composés principalement d’autres professionnels de la santé pourraient trouver utile de réserver du temps (p. ex., 15 minutes) au début des rencontres virtuelles pour parler d’autre chose que de la COVID-19. Cela donnerait également aux participants la possibilité de ne pas participer aux discussions ultérieures relatives à la pandémie si c’est ce qu’ils souhaitent.
    • En gardant à l’esprit la sursaturation d’informations sur la COVID-19, le début de la journée est le moment idéal pour apporter des changements à sa routine. Au lieu de se réveiller et de vérifier son téléphone au saut du lit, il peut s’avérer utile de prendre la décision consciente de sortir du lit, d’aller à la salle de bains, de se brosser les dents, voire de prendre une douche avant de prendre la décision consciente de vérifier ses messages. Bien qu’il s’agisse d’un moment où tout semble urgent, les choses peuvent attendre qu’on ne soit brossé les dents.
    • Lorsque c’est possible, il pourrait être judicieux de prévoir du temps dans la journée pour lire les actualités/courriels/réseaux sociaux, si nécessaire, au lieu de le faire tout au long de la journée. Les médias sociaux servent souvent à prendre une courte pause pendant la journée, mais dans le contexte actuel, le contenu qui y circule n’aidera probablement pas à se changer les idées. Il pourrait s’avérer utile de trouver d’autres activités à faire soit pendant de courtes pauses au travail ou pendant de plus longues périodes à la maison, comme écouter de la musique, bouger ou lire un livre.
    • Il est fort probable que, du fait de leur travail sur la ligne de front, les travailleurs de la santé voient passer dans leurs fils d’actualités et leurs boîtes de courriels une quantité excessive d’informations et de contenu liés à la COVID-19. Cela peut donner une vision déformée de ce qui se passe dans les milieux non médicaux, dont une grande partie est admirable. Par exemple, des personnes qui sont en isolement chez elles ou qui respectent les consignes de distanciation physique trouvent des façons originales de se rencontrer en ligne (p. ex., en mangeant ensemble à distance via Zoom ou Facetime, etc.), l’habitude de téléphoner à ses amis et aux membres de sa famille refait surface, s’ajoutant aux messages textes, les salles de sport et les studios de danse proposent des cours en ligne gratuits, des artistes donnent des cours en ligne gratuits, des musées et des galeries d’art proposent des visites virtuelles gratuites et, dans tout le pays, des gens sortent avec des casseroles à 19 h 30 chaque soir pour manifester leur soutien aux fournisseurs de soins de santé. Le fait de reconnaître que le monde existe au-delà des murs des hôpitaux, même pendant la pandémie, peut être réconfortant pour les fournisseurs de soins de santé de première ligne, tout comme le fait de savoir qu’à l’extérieur de ces murs, les gens sont très reconnaissants des sacrifices que font les fournisseurs de soins de santé de première ligne pour la sécurité de tous.
    • Bien que de nombreuses activités en ligne soient actuellement offertes, les fournisseurs de soins de santé de première ligne n’ont pas nécessairement le temps d’explorer ces activités. Par exemple, beaucoup d’activités en ligne, interactives, amusantes et gratuites pour les enfants de tous âges sont offertes en ligne. Les amis ou les membres de la famille peuvent aider en trouvant de l’information sur ces activités et en la partageant, ce qui allégera la tâche des fournisseurs de soins de santé de première ligne qui ont des enfants.

    Peur et incertitude au sujet de sa propre sécurité et celle des autres

    On le comprend aisément, de nombreux fournisseurs de soins de santé de première ligne éprouvent de la peur et de l’anxiété quant au risque d’être infectés et à la possibilité de contaminer des personnes de leur entourage. Garder ces craintes pour soi et essayer de tenir bon peut être efficace un certain temps, mais ce ne sont pas des stratégies durables, en particulier en cette période de stress prolongé et constant, exigeante physiquement et émotionnellement, sans que l’on sache exactement quand tout cela va finir. Déterminer lesquelles de ces craintes vous affectent est la première étape à franchir pour établir les stratégies qui vous aideront à les surmonter. Dans certaines circonstances, vous aurez besoin de soutien, qu’il s’agisse de soutien individuel ou professionnel, ou de l’aide d’un fournisseur de soins de santé, comme votre médecin de famille, un psychologue ou un autre professionnel de la santé mentale.

    • De nombreux fournisseurs de soins de santé de première ligne ont été confrontés à la crainte de ne pas disposer d’équipement de protection individuelle suffisant ou adéquat et ont dû prendre des décisions qui ne semblaient pas prudentes, mais qui étaient adaptées à la situation. Dans certains secteurs, les individus savent qu’ils contracteront la maladie; ils ne savent tout simplement pas quand.
    • Les fournisseurs de soins de santé qui doivent se placer en isolement ou qui étaient déjà en congé au moment de l’éclosion risquent d’éprouver un sentiment de malaise ou de culpabilité car ils peuvent avoir l’impression de faillir à leur tâche à un moment où le public a grandement besoin d’eux. L’autodivulgation des symptômes et l’isolement, lorsqu’ils sont prescrits, constituent une mesure très importante. Étant donné que la situation risque de durer encore un certain temps, il y aura des périodes où les professionnels de la santé seront incapables de travailler. Utiliser ce temps de répit pour se reposer et « refaire le plein » peut être bénéfique pendant et après, en améliorant la préparation et la résilience au moment de retourner au travail. Cependant, pour certaines personnes, il sera difficile de profiter de cette période pour se concentrer sur leur guérison, prendre soin d’elles ou faire des activités amusantes au lieu de ruminer sur le fait de ne pas travailler et de se surcharger d’information sur la COVID-19.
    • Certains fournisseurs de soins de santé de première ligne sont confrontés à des décisions difficiles pour protéger leur famille et décident, dans certains cas, de se séparer d’elle. Dans une telle situation, il serait judicieux de réfléchir à des moyens créatifs de rester en contact avec ses proches sans s’imposer des exigences déraisonnables. Par exemple, se connecter à Zoom ou à Facetime brièvement pendant que les enfants mangent, jouent ou se préparent à aller se coucher sans être obligés de discuter de choses importantes peut aider à maintenir un certain lien malgré cette séparation forcée. En dehors du travail, lire une histoire de manière virtuelle ou demander à son enfant de raconter sa journée peut également contribuer à maintenir le contact.
    • Bien qu’il devienne naturel pour les fournisseurs de soins de santé de première ligne de prendre soin des autres ou d’avoir de la compassion, il est parfois difficile d’être compatissant envers soi-même. Souvent, les individus qui sont très empathiques trouvent difficile d’être bienveillants envers eux-mêmes; au lieu de cela, ils se livrent à une autocritique sévère en présence d’un défi. En l’absence de bienveillance envers soi-même, la probabilité d’épuisement professionnel augmente. Pendant cette période où il faut se mettre au service des autres, les fournisseurs de soins de santé devraient trouver des moyens de faire preuve de chaleur et de prendre soin d’eux-mêmes. Face à l’autocritique et au défi, demandez-vous ce que vous diriez à une personne qui se trouverait dans la même situation que vous, un collègue ou un ami. Quel ton de voix utiliseriez-vous? Quels mots utiliseriez-vous pour les soutenir avec compassion?

    Difficulté à rester présent et à répondre à ses besoins

    Apprendre à rester présent et concentré devant le stress et la lourde charge de travail est important pour les fournisseurs de soins de santé de première ligne, et c’est peut-être encore plus important pendant une période de stress intense et constante sans date de fin connue.

    • L’anxiété peut nuire à la capacité d’être présent car elle pousse à ruminer sur le passé ou à s’inquiéter de l’avenir. Pour rester présent et répondre à ses besoins dès qu’ils se présentent, prendre quelques secondes à différents moments de son quart de travail pour faire des étirements, prendre une gorgée d’eau de manière attentive, prendre quelques respirations lentes ou nommer ses émotions peut vraiment aider. Certains fournisseurs de soins de santé se livrent régulièrement à ces brefs moments de présence attentive (p. ex., avant de passer au prochain patient, avant ou après rédigé leurs notes médicales, avant d’entrer dans le lieu de travail) pour améliorer leur travail et leur efficacité cliniques.
    • Dans le contexte de la pandémie, il est possible que les individus aient tendance à se préparer excessivement (voir la surcharge d’informations sur la COVID-19), ce qui est contre-productif, voire improductif. Tenter de lire suffisamment et de se documenter suffisamment jusqu’à ce qu’on se sente « prêt » peut poser problème dans la situation actuelle, où beaucoup de choses sont impossibles à prédire. Il pourrait être utile de se demander : est-ce que je lis cela pour diminuer mon anxiété ou parce que je dois le faire pour bien effectuer mon travail et que cela aura un impact direct sur mon travail demain ou après-demain? Les fournisseurs de soins de santé savent comment faire face aux imprévus et il peut être rassurant pour eux de se rappeler qu’ils le feront à nouveau pendant la pandémie.
    • Il se peut que les fournisseurs de soins de santé de première ligne voient s’aggraver leurs problèmes de santé préexistants ou développent de nouveaux problèmes de santé pendant cette période de stress intense et exigeante sur le plan physique; la réalisation du travail difficile qui leur est demandé peut, par conséquent, devenir plus ardue. De nombreux types de soins de santé physique et de soutien psychosocial sont désormais dispensés à distance, en ligne ou par téléphone; ils peuvent être fournis selon un horaire flexible et hors des périodes de pointe. À titre de fournisseur de soins de santé de première ligne, vous pourriez envisager de recourir à ces soins en consultant un physiothérapeute en ligne, par exemple, pour faire face à tout ce que vos tâches actuelles imposent à votre corps ou encore, communiquer avec un psychologue ou un autre professionnel de la santé mentale pour obtenir de l’aide et pour résoudre les problèmes auxquels vous êtes confrontés. Il peut être avantageux de vérifier, ou de demander à votre conjoint de vérifier les prestations d’assurance-maladie complémentaire qui vous sont offertes par l’intermédiaire de votre employeur ou par un assureur privé. De plus, de nombreuses initiatives ont été mises en place partout au pays pour offrir des services aux fournisseurs de soins de santé de première ligne. C’est aussi le moment de veiller à renouveler vos ordonnances et de continuer à prendre soin de vous, dans la mesure du possible.
    • En plus de faire face à la peur et à l’anxiété liées à la multiplication des besoins de la population dans le contexte de la COVID-19, les fournisseurs de soins de santé de première ligne doivent s’adapter à des procédures et des façons de faire nouvelles, ce qui peut engendrer du stress. Par exemple, l’utilisation d’un équipement de protection individuelle nouveau et la nécessité de maintenir la distance physique dans certaines circonstances peuvent modifier la façon dont les membres de l’équipe communiquent entre eux ou ajouter à l’inconfort physique; le fait de travailler avec de nouvelles équipes et dans de nouveaux environnements en raison du redéploiement peut rendre des procédures, même familières, moins familières, plus lourdes et plus inconfortables; le fait de travailler avec des collègues qui sont également confrontés à beaucoup de stress et à une lourde charge de travail peut avoir un impact sur le ton émotionnel des interactions au travail. Il peut s’avérer utile d’être conscient de l’impact cumulatif des facteurs de stress, même ceux de moindre importance; cela peut inciter les individus à utiliser des stratégies utiles pour y faire face (p. ex., utiliser des moyens pour être présent, manger le matin plutôt que de partir le ventre vide, s’étirer régulièrement pour soulager la tension musculaire plutôt qu’attendre que la douleur ou l’inconfort augmentent).
    • Pendant la pandémie, les activités habituelles et les lieux de socialisation, qui ajoutent du sens et du plaisir et améliorent la santé, ne sont plus accessibles, du moins physiquement. Le fait de ne pouvoir assister aux services religieux auxquels on est habitué, de ne pouvoir assister à son cours de conditionnement physique préféré, de ne pouvoir courir avec son groupe de course ou de ne pouvoir se réunir avec ses amis autour d’un brunch peut compliquer la recherche d’un équilibre face aux fortes exigences du travail. Il est temps de se rappeler que, pour l’instant, cela n’est pas possible et qu’il vaut mieux se concentrer sur ce qui l’est. Trouver des façons créatives d’interagir avec ses proches de manière virtuelle et profiter des nombreuses activités amusantes, accessibles en ligne gratuitement peut grandement aider. Si l’on se sent trop épuisé pour étudier ces options, les amis ou les membres de la famille qui ne sont pas des professionnels de la santé peuvent le faire.
    • Les fournisseurs de soins de santé de première ligne devraient s’interroger sur leur consommation actuelle d’alcool ou de drogue, en particulier si elle sert à soulager le stress ou engourdir l’inconfort ou la douleur émotionnelle, à aider à dormir, ou si elle est plus fréquente. Certaines personnes pourraient avoir déjà eu des problèmes de toxicomanie dans le passé, et l’augmentation du stress et du temps passé seul en dehors du travail occasionnée par la pandémie risque de faire réapparaître ces stratégies d’adaptation problématiques.
    • En plus d’envisager des stratégies ou de recourir à des ressources pour régler ses problèmes de sommeil, il peut s’avérer utile d’envisager des moyens de restreindre son propre sommeil même si l’on n’éprouve aucune difficulté à s’endormir ou à rester endormi. Par exemple, certains fournisseurs de soins de santé de première ligne se couchent plus tard pour faire des lectures sur la COVID-19 en consultant les médias sociaux ou pour regarder les nouvelles. Une fois de plus, si l’on consulte son téléphone après s’être réveillé durant la nuit, on risque de ne pouvoir se rendormir. Il est également important de prendre conscience des autres facteurs, outre le sommeil, qui contribuent à la fatigue, comme l’alimentation et l’activité physique.
    • Même pour les fournisseurs de soins de santé de première ligne, il demeure important de soutenir leurs proches en cette période de stress. Parfois, les fournisseurs de soins de santé veulent protéger leurs proches de leurs inquiétudes ou de leur stress. Les fournisseurs de soins de santé auraient intérêt à réfléchir à la façon et au moment de demander le soutien de leurs proches et à communiquer à ceux-ci ce qui ne leur est pas utile à l’heure actuelle. Le fait d’être un fournisseur de soins de santé ne rend pas invulnérable à l’inquiétude et au stress liés à la COVID-19 et les amis et les membres de la famille qui ne sont pas médecins le comprendront.

    Que peuvent faire les psychologues?

    En ce qui concerne l’impact potentiel du stress que subissent les travailleurs en raison de la pandémie de COVID-19, les psychologues sont formés pour évaluer et aider les personnes à faire face, par exemple, à l’anxiété, à la peur, à la détresse, aux traumatismes et au deuil. L’apprentissage de compétences permettant de tolérer et de faire face à l’incertitude, la correction d’habitudes malsaines anciennes ou nouvelles, le traitement des troubles du sommeil, la recherche de soutien pour faire face à des relations tendues et la recherche de moyens de maintenir la résilience dans des situations difficiles ne sont que quelques exemples de ce que l’on peut choisir d’aborder avec un psychologue dans le cadre d’une relation thérapeutique de soutien et confidentielle.

    Où puis-je obtenir plus d’information?

    Pour obtenir des renseignements importants et à jour sur la COVID-19, visitez le site Web de l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC) à l’adresse https://www.canada.ca/fr/sante-publique/services/maladies/2019-nouveau-coronavirus.html.

    La SCP met régulièrement à jour sa page de ressources sur la COVID-19 en lien avec la psychologie : https://cpa.ca/fr/corona-virus/.

    Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

    La présente fiche d’information a été préparée pour la SCP par Anita Gupta, Ph. D., C.Psych., psychologue clinicienne en santé et réadaptation dont les clients sont des médecins qui travaillent en première ligne à Toronto, en Ontario.

    Date : 29 mars 2020

    Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

    Société canadienne de psychologie
    1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
    Ottawa, ON K2C 3Y4

    Tél. : 613-237-2144
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    Dr. Meghan NorrisMeghan Norris: The Canadian Handbook for Careers in Psychological Science
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    In the growing field of Aviation Psychology, PhD psychologists are increasingly being hired to help keep air travel safe. One of them is Dr. Marais Bester, a Manager of Assessments and Psychology at Qatar Airways.