Déclaration du SCP contre le racisme anti-Noirs et discrimination

La Société canadienne de psychologie repose sur des politiques et des principes antidiscrimination, fondés sur le respect de la dignité des personnes. Ces politiques et ces principes sont incorporés dans un Code de déontologie qui oriente la recherche en psychologie, ainsi que la pratique et l’enseignement de la psychologie au Canada.

L’année 2020 met au défi les Canadiens et les citoyens du monde entier de faire preuve de courage afin de surmonter le stress qui affecte notre santé et notre bien-être et de le faire avec bienveillance, respect et compassion. Le racisme anti-Noirs met en péril notre succès en tant qu’individus, familles, collectivités, milieux de travail et sociétés. Notre succès dépend de notre volonté et de notre capacité à nous occuper de nous-mêmes, à prendre soin les uns des autres et à travailler ensemble. Il n’y a pas de place pour le racisme, les préjugés ou la discrimination systémique dans une société juste.

Une société juste, c’est une société qui permet à tous ses membres de contribuer, de prospérer et de changer les choses, face à la bonne fortune comme face à l’adversité. La SCP invite les gens à être solidaires, à s’élever contre le racisme et la discrimination anti-Noirs de toutes sortes, et à lutter farouchement pour y mettre fin.

June 10, 2020 – CPA Press Release
CPA Statement Against Racism Toward Black People. Read the article.


CPA webinar ‘COVID and the Canadian Winter’ now available on YouTube

The CPA webinar ‘COVID and the Canadian Winter‘ recorded on Thursday is now up on our YouTube channel. Featuring presenters Dr. Ben C.H. Kuo, Dr. Heather Hadjistavropoulos, Dr. Janine Hubbard, and Dr. Yael Goldberg speaking on racism, teletherapy, children, isolation & anxiety.


https://www.youtube.com/watch?v=wYYB8zkt39k&feature=youtu.be


La COVID-19 aggrave l’accès des Canadiens aux psychologues (décembre 2020)

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La COVID-19 aggrave la difficulté d’accès des Canadiens aux psychologues

Le 2ieme décembre 2020 (Ottawa) – À la lumière des répercussions de la COVID-19 sur la santé mentale des Canadiens, la Société canadienne de psychologie (SCP) et la Société canadienne de psychologie et le Conseil des associations professionnelles de psychologie (SCP-CAPP) ont demandé à Nanos Research d’effectuer un sondage auprès de plus de 3 000 Canadiens afin de mieux comprendre comment ceux-ci prennent soin de leur santé mentale et accèdent aux soins fournis par les psychologues.

« Nous sommes très préoccupés par l’impact, présent et futur, de la pandémie mondiale sur la santé mentale des Canadiens. Lorsque la pandémie a éclaté, l’accès aux soins de santé mentale au Canada était déjà extrêmement précaire. Aujourd’hui, plus que jamais, nous devons mettre en œuvre des solutions novatrices et durables – dans les secteurs public et privé – pour améliorer l’accès en temps opportun aux soins de santé mentale offerts par les psychologues, et ce, dès que les Canadiens et les Canadiennes en ont besoin », a déclaré la Dre Karen Cohen, chef de la direction de la SCP.

« Pendant que d’autres sondages publics nous disent que la santé mentale des Canadiens est en déclin, nous devons nous assurer que les secteurs public et privé mettent en place les politiques, les programmes et les services nécessaires pour répondre à la demande imminente de soins de santé mentale », a ajouté M. Christopher Cameron, directeur-général de la CPAP. « Les psychologues sont des professionnels hautement qualifiés, qui sont à même de jouer un rôle essentiel dans l’évaluation, le traitement et la prise en charge des problèmes de santé mentale des individus. »

Même si, dans le contexte de l’actuelle pandémie, les contacts en personne sont restreints, les Canadiens ont une forte préférence à être traités en présence du psychologue. Toutefois, la SCP est encouragée par le fait que les gens sont de plus en plus réceptifs à l’utilisation de la technologie.

Le sondage révèle ce qui suit :

Accès aux soins

  • 56 % des Canadiens déclarent que la COVID-19 a eu une incidence négative (33 %) ou plutôt négative (23 %) sur leur capacité à accéder aux soins de santé mentale offerts par les psychologues.
  • La majorité des Canadiens (73 %) préfèrent recevoir des services psychologiques en personne. Les Canadiens âgés (55 ans et plus) sont plus susceptibles de dire qu’ils préféreraient recevoir des services en personne (80 %) que ceux âgés de 35 à 54 ans (70 %) et de 18 à 34 (65 %).
  • 92 % des Canadiens déclarent ne pas avoir eu recours aux services d’un psychologue depuis le début de la pandémie de COVID-19. Il convient de mentionner que les Canadiens âgés (55 ans et plus) sont moins susceptibles de déclarer avoir eu recours aux services (3 %) que ceux âgés de 35 à 54 ans ou de 18 à 34 (11 % chacun).
  • En ce qui concerne les personnes qui ont eu recours à des soins psychologiques pendant la pandémie de COVID-19, 47 % des Canadiens déclarent que ces soins ont été fournis par l’intermédiaire d’une assurance privée, tandis que 26 % d’entre eux déclarent que les soins ont été fournis par le système de santé public et 26 % déclarent avoir payé les soins de leur poche. Les personnes de 55 ans et plus sont les plus nombreuses à avoir payé les soins de leur poche (39 %); cela s’explique probablement par le fait qu’elles sont à la retraite et que peu d’entre elles disposent d’une assurance-maladie privée fournie par leur employeur.
  • En ce qui concerne les personnes qui ont eu recours à des soins psychologiques pendant la pandémie de COVID-19 (8 %), 84 % des Canadiens déclarent que ces soins ont été fournis dans un délai raisonnable (50 %) ou plutôt raisonnable (34 %).
  • 85 % des Canadiens seraient prêts (58 %) ou plutôt prêts (27 %) à recevoir une évaluation psychologique en personne, fournie par un psychologue, pour évaluer des problèmes de mémoire, les effets d’un accident vasculaire cérébral ou d’une lésion cérébrale, un TDAH ou un trouble d’apprentissage, si on leur disait que cela est nécessaire.

Soins virtuels

  • En raison des règles de distanciation physique et sociale en place, 71 % des Canadiens se disent disposés (36 %) ou plutôt disposés (35 %) à utiliser la technologie – comme la télémédecine – pour recevoir des soins de santé mentale offerts par des psychologues.
  • Chez les 29 % de Canadiens qui se disaient peu disposés à utiliser la technologie pour recevoir des soins dispensés par des psychologues, les préoccupations suivantes ont été évoquées pour expliquer leur réticence : (1) vie privée/confidentialité (8 %); (2) difficultés à établir une bonne communication (5 %); (3) sécurité/piratage (4 %); (4) préfèrent les consultations en personne (3 %); (5) soins impersonnels (2 %); (6) difficultés liées à l’utilisation de la technologie (2 %).

Compte tenu de l’époque sans précédent dans laquelle nous vivons, nous devons investir et protéger nos biens les plus précieux, c’est-à-dire les gens. Notre première richesse doit toujours être notre santé mentale. La SCP s’est engagée à travailler en collaboration avec tous les ordres de gouvernement, les employeurs et les assureurs afin que les Canadiens reçoivent des soins fondés sur des données probantes, à l’endroit de leur choix, et au moment où ils en ont besoin.

Pour consulter les résultats détaillés, ainsi que la ventilation par province et territoire, par sexe et par âge, veuillez visiter notre site Web : cpa.ca/fr/.

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À propos de la SCP

La Société canadienne de psychologie est le porte-parole national de la science, la pratique et l’enseignement de la psychologie au Canada et se voue à la promotion de la santé et du bien-être des Canadiens. La SCP est la plus importante association de psychologues du Canada et représente les psychologues en pratique publique et privée, les professeurs d’université et les chercheurs universitaires, ainsi que les étudiants. Les psychologues constituent le plus grand groupe de fournisseurs de soins de santé mentale spécialisés et réglementés, ce qui fait de notre profession une ressource indispensable pour la prestation de soins psychologiques aux Canadiens qui en ont besoin.

À propos du SCP-CAPP

La Société canadienne de psychologie et le Conseil des associations professionnelles de psychologie est composé de 13 associations nationales, provinciales et territoriales de psychologue et a quatre objectifs : faciliter l’échange de connaissances entre les associations membres; déterminer et diffuser les pratiques exemplaires auprès des associations membres; défendre les besoins des psychologues canadiens et les personnes qu’ils soutiennent; développer le potentiel et la capacité de leadership des psychologues canadiens.

À propos du sondage

Nanos Research a mené un sondage représentatif en ligne auprès de 3 070 Canadiens, tirés d’un échantillon non probabiliste sélectionné entre le 25 septembre et le 2 octobre 2020. Les résultats ont été vérifiés et pondérés statistiquement selon l’âge et le sexe à l’aide des données du dernier recensement, et l’échantillon a fait l’objet d’une stratification géographique afin d’être représentatif de la répartition géographique de la population canadienne. La recherche était commandée par la Société canadienne de psychologie et a été menée par Nanos Research.

Personne-ressource :  Monsieur Eric Bollman
Spécialiste des communications
Société canadienne de psychologie
613-853-1061
ebollman@cpa.ca


Pour voir les résultats du sondage national, cliquez ICI.

Les résultats provinciaux/territoriaux :


COVID-19 et main-d’œuvre en santé mentale et en traitement de la toxicomanie (novembre 2020)

Financé par le Réseau canadien des personnels de santé (RCPS) et la Commission de la santé mentale du Canada (CSMC), Glenn Brimacombe (directeur des politiques et des affaires publiques de la SCP et membre du comité consultatif) a fait partie d’un groupe d’experts chargé d’examiner les forces, les défis et les débouchés du projet.


Psychologues et chercheurs en psychologie impliqués (Programme PIR/CPIR) (en cours)

Lancé en 2019, le tout nouveau programme d’implication politique de la SCP, le programme PIR/CPIR, a attiré près de 20 membres. En plus de rencontrer les membres à la fois individuellement et en groupe, le personnel est en train de réviser le CPA’s Advocacy Guide et d’élaborer un plan de travail plus détaillé. Ce nouveau guide veut inciter les psychologues à s’impliquer davantage sur le plan politique et fournit les outils et les stratégies de base nécessaires pour présenter les questions (politiques) aux gouvernements. Les membres qui souhaitent participer à ce programme doivent communiquer avec Glenn Brimacombe.


Rapport du Groupe d’intervention action santé (GIAS) : « Au-delà de la COVID-19 : Recommandations du GIAS pour une nation plus saine » (novembre 2020)

Le Groupe d’intervention action santé (GIAS), dont la SCP est un membre fondateur, a publié un document de politique intitulé Au-delà de la COVID-19 : Recommandations du GIAS pour une nation plus saine qui présente des recommandations au gouvernement fédéral en ce qui a trait à la préparation aux pandémies, à la santé des aînés et à la santé mentale. La Dre Karen Cohen (chef de la direction de la SCP) et Glenn Brimacombe (directeur des politiques et des affaires publiques de la SCP) ont participé activement à la rédaction de ce rapport.

En même temps, le GIAS a publié le résumé de son enquête sur la COVID-19, qui a révélé trois préoccupations quotidiennes majeures des membres. Il s’agit de : (1) l’accès aux ressources appropriées, y compris l’espace et l’information; (2) l’exposition au virus et l’accès aux équipements de protection individuelle (EPI) et (3) la santé mentale des prestataires.


Conférence de Benefits Canada (novembre 2020)

Glenn Brimacombe (directeur des politiques et des affaires publiques de la SCP) a fait une présentation, en compagnie du Dr Sam Mikail (directeur, solutions en santé mentale, Sun Life) sur l’élimination des obstacles aux soins au moyen de régimes d’assurance collective qui favorisent l’accès en temps opportun aux soins de santé mentale.


Série « La psychologie peut vous aider » : Le trouble affectif saisonnier (dépression saisonnière)

Est-ce que vous, ou quelqu’un que vous connaissez, commencez, chaque automne, à éprouver une baisse d’énergie, à devenir irritable et à vous sentir déprimé? Continuez à lire ceci pour voir si vous devriez parler à un professionnel de ce que vous ressentez.

Qu’est-ce que le trouble affectif saisonnier?

Le trouble affectif saisonnier (TAS), ou dépression saisonnière, est un trouble de l’humeur qui va et vient en fonction des changements saisonniers, apparaissant à l’automne et disparaissant au printemps ou à l’été. Ce diagnostic ne devrait être envisagé que lorsque l’état dépressif va au-delà du « blues de l’hiver » qui lui, est causé par la diminution des activités en plein air ou des passe-temps habituels en raison de la météo. Dans certains cas, le trouble affectif saisonnier se manifeste au printemps et en été, mais les symptômes du TAS sont plutôt rares pendant les saisons chaudes.

Tous ne s’entendent pas sur les causes du TAS. Certains croient que le trouble affectif saisonnier est influencé par l’exposition à la lumière du soleil. Notre corps réagit à la quantité de soleil à laquelle nous sommes exposés par l’intermédiaire de notre rythme circadien. Le rythme circadien est l’horloge naturelle qui régule une multitude de choses, y compris l’humeur et le sommeil. L’exposition au soleil peut également avoir une incidence sur les substances chimiques présentes dans le cerveau (sérotonine) et dans le corps (mélatonine), lesquelles influencent également les émotions. D’autres experts croient que les données probantes appuyant cette théorie sont insuffisantes, et font un lien entre la modification de l’humeur et le fait de ne pouvoir faire les activités de plein air et les passe-temps qui nous plaisent. L’influence sur l’humeur qui en résulte peut malgré tout bénéficier d’un traitement donné par un psychologue.

Qui est le plus à risque de développer le TAS?

On estime que 10 % de tous les cas déclarés de dépression sont le fait du TAS. Environ 15 % des Canadiens disent avoir déjà ressenti dans leur vie des symptômes légers du TAS, tandis que de 2 % à 3 % déclareront des symptômes graves. Il est également possible que les personnes ayant des antécédents familiaux de toute forme de dépression soient à risque de développer un TAS. Les Canadiens sont particulièrement exposés à ce trouble, car l’ensoleillement diminue pendant les mois d’hiver.

Si vous avez des antécédents de dépression ou de trouble bipolaire, il se peut que vos symptômes s’aggravent de façon saisonnière.

Quels sont les symptômes du trouble affectif saisonnier?

Si vous êtes atteint du TAS, peut-être ressentirez-vous beaucoup de symptômes de dépression, particulièrement de l’irritabilité, et serez-vous plus sensible dans vos relations interpersonnelles. Les gens déclarent souvent que leur niveau d’énergie est anormalement bas, entraînant de la fatigue, ou un sentiment de lourdeur ou de léthargie. Par conséquent, vous avez peut-être l’impression que votre routine de sommeil régulière ne vous fournit pas assez de repos. L’hypersomnie accompagne fréquemment le TAS.

Vous remarquerez peut-être que votre appétit a changé, et que vous avez envie de manger des aliments riches en glucides, en amidon et en gras. Certaines personnes rapportent un gain de poids, en particulier celles qui consomment fréquemment des aliments réconfortants (p. ex., des aliments riches en calories et du prêt-à-manger). Vous pourriez perdre de l’intérêt à faire certaines activités qui vous plaisaient auparavant, ce qui peut vous amener à développer un mode de vie plus évitant ou sédentaire. Parfois, l’intimité physique vous paraît inintéressante ou trop exigeante. Vous êtes également plus enclin à vous sentir stressé, distrait, triste, coupable ou désespéré.

La psychologie peut-elle aider au traitement du trouble dépressif saisonnier?

Il existe plusieurs moyens de réduire les symptômes du TAS ou du blues de l’hiver. La psychothérapie la plus recommandée est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). La TCC aide les individus à se concentrer sur les pensées immédiates, les humeurs et les émotions, ce qui permet de décomposer les problèmes et de les rendre plus faciles à gérer. Votre psychologue pourrait également vous recommander d’apporter certains changements à votre mode de vie en hiver, comme ouvrir les stores, sortir dehors et faire de l’exercice. La TCC peut être suivie individuellement ou en groupe. Selon la recherche, la TCC peut aider à améliorer les symptômes présents tout en aidant à acquérir une façon saine de réagir lors des épisodes futurs.

D’autres formes de psychothérapie sont utilisées couramment pour traiter la dépression saisonnière, comme le counseling et les thérapies psychodynamiques. Ces thérapies vous permettent de discuter de vos préoccupations et de vos inquiétudes avec un thérapeute dans un environnement ouvert et sûr. Vous pouvez discuter avec lui de vos sentiments par rapport à vous-même et aux autres, ou des expériences passées qui pourraient avoir une incidence sur vos symptômes. L’un des objectifs consiste à déterminer les souvenirs ou les émotions qui pourraient agir sur votre état d’esprit actuel. Une fois que les causes possibles seront déterminées, vous examinerez celles-ci afin de résoudre les influences négatives qui vous affectent dans le présent.

Existe-t-il d’autres façons de traiter le trouble affectif saisonnier?

Certaines études montrent que la luminothérapie est une méthode efficace pour améliorer les symptômes. Dans le cadre de cette thérapie, l’utilisateur s’assoit devant un caisson lumineux ou une lampe spéciale environ 30 minutes par jour. La luminothérapie peut être administrée au bureau du médecin, ou encore à la maison avec votre propre matériel, selon le calendrier recommandé par un clinicien. Vous devriez consulter votre médecin avant d’entreprendre une thérapie par la lumière. La luminothérapie ne convient pas à tout le monde, car, dans certains cas, ce traitement entraîne des effets secondaires négatifs, y compris de la fatigue oculaire, de l’agitation, des maux de tête et des nausées. Les caissons lumineux et les lampes de luminothérapie ne doivent être achetés qu’après en avoir discuté avec votre professionnel traitant, car les lampes de luminothérapie ne sont pas toutes efficaces; en outre, vous pourriez vouloir passer en revue, avec votre professionnel traitant, la recherche sur l’utilisation des lampes et des caissons lumineux.

L’exposition à la lumière naturelle peut être utile. La recherche révèle que les bienfaits de l’exposition à la lumière du soleil commencent à se manifester dans l’heure suivant le réveil le matin, en particulier chez les personnes qui souffrent du TAS. Vous pouvez vous asseoir à côté d’une fenêtre, garder vos stores ouverts lorsque vous êtes à la maison, couper les branches qui bloquent la lumière sur votre propriété ou faire de fréquentes promenades à l’extérieur en vous protégeant adéquatement contre les rayons ultraviolets.

Mais surtout, l’adoption d’un mode de vie sain et équilibré améliorera les symptômes et réduira la gravité des épisodes futurs. Essayez d’intégrer l’activité physique à votre routine quotidienne. L’activité physique aidera à améliorer votre bien-être physique et mental, à atténuer le stress et à réduire le sentiment de léthargie. Mangez sainement et prenez soin de ne pas céder à vos envies de sucre, d’amidon et d’aliments gras. Maintenez des habitudes de sommeil régulières pour lutter contre la fatigue et éviter l’hypersomnie. De plus, avec l’aide de votre médecin ou de votre pharmacien, assurez-vous que votre alimentation comprend un bon niveau de vitamine D.

Maintenez des contacts réguliers avec votre famille et vos amis, à la fois en personne et par des moyens électroniques, même si d’emblée, cela vous semble difficile. Vos réseaux peuvent vous donner l’occasion de socialiser et d’améliorer votre humeur. Faites appel aux membres de votre réseau de soutien pour chercher du réconfort et de la compréhension. Cela peut aider à atténuer votre sentiment de culpabilité, votre isolement ou votre désespoir. Assurez-vous de passer une partie de votre temps libre à faire des activités que vous trouvez gratifiantes et satisfaisantes. Pratiquez la pleine conscience et l’attention à l’intérieur de la maison si vous ne pouvez pas le faire à l’extérieur (devant une fenêtre si possible). Enfin, ayez recours aux techniques de gestion du stress, comme la méditation et la respiration consciente.

Sinon, votre médecin peut décider que la médication, comme les antidépresseurs, est un traitement efficace pour vous. La pharmacothérapie sera probablement recommandée si les symptômes sont graves et ont un impact important sur le fonctionnement quotidien. Les médicaments ont des effets secondaires, que vous devriez examiner avec le professionnel qui vous les a prescrits.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

La présente fiche d’information a été rédigée pour le compte de la Société canadienne de psychologie par Sarah Amirault, Université Carleton.

Date : juillet 2018

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca

Société canadienne de psychologie
1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
Ottawa, ON K2C 3Y4

Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657

 

Série « La psychologie peut vous aider » : L’énurésie et l’encoprésie chez l’enfant

Qu’est-ce que l’énurésie et l’encoprésie?

L’énurésie est l’émission d’urine dans des endroits inappropriés (p. ex., dans le lit ou dans les vêtements). L’encoprésie est l’émission de matières fécales dans des endroits inappropriés (p. ex., dans les vêtements ou sur le sol). Pour établir que l’enfant souffre d’énurésie ou d’encoprésie :

  • L’enfant doit être assez vieux pour être propre, c’est-à-dire avoir cinq ans ou plus, dans le cas de l’énurésie, et quatre ans ou plus, dans le cas de l’encoprésie. Les enfants qui n’ont pas encore cet âge ont probablement simplement besoin de plus de temps pour apprendre la propreté. Vous trouverez ci-dessous une liste de ressources sur l’apprentissage de la propreté qui vous seront sûrement utiles pour aider ces enfants.
  • L’émission involontaire d’urine ou de matières fécales doit également se produire régulièrement, soit au moins deux fois par semaine, pour l’énurésie, et une fois par mois, pour l’encoprésie.
  • L’émission involontaire d’urine ou de matières fécales doit également se produire avec une certaine Cela signifie que le problème doit se présenter pendant au moins trois mois.

Certains enfants qui souffrent d’énurésie ont du mal à retenir leur urine seulement la nuit (pipi au lit), ce que l’on appelle « énurésie nocturne ». L’énurésie et l’encoprésie sont des problèmes distincts, mais ils se produisent parfois ensemble.

L’énurésie est assez fréquente chez les jeunes enfants, de 5 % à 10 % des enfants de cinq ans en étant atteints. L’énurésie est moins courante à mesure que l’enfant vieillit, mais environ un pour cent des jeunes de plus de 15 ans en sont affectés. Moins courante, l’encoprésie touche environ un pour cent des enfants de cinq ans.

Il est important de savoir qu’il est très peu fréquent que votre enfant mouille ou souille ses vêtements pour vous contrarier! La plupart des enfants préféreraient être capables d’utiliser les toilettes correctement.

Pourquoi mon enfant souffre-t-il d’énurésie ou d’encoprésie? Quels sont les facteurs de risque?

Plusieurs raisons expliquent l’apparition de l’énurésie ou de l’encoprésie chez l’enfant. Voici quelques facteurs de risque courants :

  • Manque d’entraînement à la propreté. Même si certains enfants semblent apprendre sans aide, beaucoup d’entre eux ont besoin qu’on leur enseigne clairement comment utiliser les toilettes.
  • Début de l’entraînement à la propreté avant que l’enfant soit prêt.
  • Stress (p. ex., la naissance d’une petite sœur ou d’un petit frère, déménagement, nouveau service de garde, etc.).
  • La constipation (difficulté à aller à la selle) est l’une des principales causes de l’encoprésie et peut être liée à certaines habitudes de vie, comme une consommation excessive de malbouffe, une alimentation pauvre en fibres (p. ex., fruits, céréales complètes), une consommation insuffisante de liquides et l’absence d’activité physique régulière (p. ex., marche, vélo, course à pied, natation).
  • Anxiété ou inquiétude liée à tout ce qui concerne les selles après une expérience difficile aux toilettes (p. ex, des selles douloureuses, une maladie, avoir eu un accident en public).
  • Cas d’énurésie dans la famille (surtout dans le cas de l’énurésie nocturne).
  • Infections urinaires.
  • Distractibilité (il se peut que l’enfant ait de la difficulté à être à l’écoute des signaux de son corps qui lui disent que c’est le moment d’aller faire pipi ou caca).
  • Anxiété entourant les toilettes, les microbes, les salles de bains ou la séparation d’avec maman ou papa.

Parfois, la cause de l’énurésie ou de l’encoprésie chez l’enfant est inconnue. Tout ce que nous pouvons faire, c’est essayer d’aider l’enfant à y faire face et la traiter le mieux possible.

Pourquoi l’énurésie et l’encoprésie sont-elles un problème?

Les enfants atteints d’énurésie ou d’encoprésie sont susceptibles de développer une faible estime de soi, de se sentir anxieux ou tristes et d’avoir des problèmes de comportement. Certains enfants qui souffrent d’énurésie ou d’encoprésie se sentent seuls et gênés, et se font parfois taquiner par les autres enfants. Dans certains cas, les enfants atteints d’énurésie ou d’encoprésie ont des problèmes d’apprentissage et des difficultés scolaires, et ont tendance à manquer l’école plus souvent que leurs camarades.

L’énurésie et l’encoprésie peuvent aussi avoir des répercussions négatives sur la famille. Pour les parents, il peut être stressant d’avoir un enfant qui souffre d’énurésie ou d’encoprésie. Souvent, les parents s’inquiètent du fait que leur enfant puisse faire rire de lui à l’école et de ce que les autres familles puissent penser d’eux. Les parents d’enfants qui souffrent d’énurésie ou d’encoprésie se sentent parfois jugés, seuls, anxieux et impuissants. Il arrive également que les parents ressentent de la frustration envers leur enfant et les autres personnes qui s’occupent de lui, ce qui peut nuire à leurs relations.

Que peuvent faire les psychologues pour aider les enfants qui souffrent d’énurésie et d’encoprésie?

La consultation d’un psychologue aide souvent les enfants qui souffrent d’énurésie et d’encoprésie. Chez de nombreux enfants, les problèmes d’énurésie et d’encoprésie se règlent avec le temps, même sans traitement. Chez ces enfants, le traitement aidera simplement à accélérer la guérison.

Le psychologue peut :

  • Aider l’enfant à prendre conscience des signaux qu’utilise son corps pour lui dire que c’est le temps d’aller aux toilettes.
  • Expliquer aux familles ce que sont l’énurésie et l’encoprésie afin de les amener à voir les accidents comme le problème au lieu de reporter la faute sur l’enfant.
  • Fournir un traitement comportemental afin d’encourager l’enfant à utiliser les toilettes.
  • Aider les parents à enseigner à leur enfant l’importance des saines habitudes alimentaires, d’une consommation adéquate de liquides et de l’activité physique, qui sont importantes pour le contrôle de l’intestin et de la vessie.
  • Apporter du soutien en cas d’anxiété et de comportements difficiles liés aux visites médicales et aux traitements (p. ex., refus de se soumettre à des lavements ou de prendre des laxatifs ou des émollients fécaux pour traiter la constipation).

Il existe plusieurs traitements pour guérir l’énurésie et l’encoprésie. Dans certains cas, les traitements médicaux aideront l’enfant et seront parfois nécessaires (p. ex., utilisation de laxatifs ou lavements). Les traitements comportementaux pour guérir l’énurésie et l’encoprésie procurent des résultats durables. Voici des exemples de méthodes de traitement courantes :

  • La thérapie par conditionnement, qui fait appel à une alarme « pipi au lit » pour traiter l’énurésie nocturne. Cette méthode conditionne l’enfant à se réveiller la nuit pour aller aux toilettes suivant un horaire établi et utilise une alarme qui réveille l’enfant si un accident se produit. Il est également important de féliciter l’enfant lorsqu’il se réveille dans un lit sec!
  • Le programme comportemental d’apprentissage de la propreté pour traiter l’encoprésie. Cette approche combine l’utilisation d’un horaire pour aller aux toilettes et des récompenses (pour encourager l’enfant à aller régulièrement aux toilettes), la modification appropriée du mode de vie (p. ex., habitudes alimentaires, consommation de liquides et exercice physique), un enseignement sur les parties du corps impliquées dans l’expulsion des matières fécales, la démonstration à l’enfant de la bonne façon d’aller à la selle et le recours à la médication.

Voici une liste des choses que peuvent faire les parents et les personnes qui s’occupent de l’enfant pour régler le problème. Un psychologue aidera à renforcer les apprentissages :

  • Réduire le sentiment de honte: un enfant qui fait pipi et caca dans des endroits inappropriés, comme dans ses pantalons, ressent souvent de la honte et de l’embarras. Parfois, les parents amplifient accidentellement ces sentiments en montrant leur frustration, leur colère ou leur déception envers l’enfant lorsqu’un accident se produit. Chez l’enfant, cette honte et cet embarras peuvent rendre encore plus difficile l’utilisation des toilettes. Le fait de parler de la situation en dépersonnalisant les difficultés qu’éprouve l’enfant (p. ex., « Ces petits cacas nous causent des problèmes, n’est-ce pas? ») permet de retirer le blâme des épaules de l’enfant.
  • Encourager et montrer de saines habitudes de vie: la consommation d’aliments sains et riches en fibres, la consommation fréquente de liquides et l’activité physique régulière jouent un rôle essentiel dans le traitement de l’énurésie ou de l’encoprésie chez l’enfant. Il est important d’expliquer à l’enfant comment l’activité physique et ce que nous mangeons et buvons sont liés au contrôle de la vessie et des intestins. Considérant que les enfants apprennent constamment en observant les autres, nous pouvons contribuer à régler le problème en donnant l’exemple d’une alimentation saine et en prenant plaisir à faire régulièrement de l’exercice.
  • Aider l’enfant à déterminer quand il a besoin d’aller aux toilettes: nous savons que notre corps nous donne des indices lorsque nous avons besoin de faire pipi ou caca. Il arrive que les enfants atteints d’énurésie ou d’encoprésie ne les remarquent pas. Nous pouvons aider en faisant remarquer ces signes à l’enfant de façon claire, et sans porter de jugement. Par exemple, en disant : « Tu te croises les jambes. Cela signifie peut-être que tu dois aller faire pipi. Allons-y! »
  • Réduire la peur et l’anxiété : il est important de comprendre si certaines peurs ou inquiétudes empêchent l’enfant d’aller aux toilettes. Nous pouvons aider les enfants à trouver des solutions pour réduire ces peurs. Par exemple, en installant un siège de toilette confortable et un tabouret sur lequel l’enfant peut poser ses pieds pour surmonter sa peur de tomber dans la cuvette. Certains enfants auront peut-être besoin d’un soutien supplémentaire pour affronter progressivement leur peur, par petites étapes faciles à gérer, afin de réduire progressivement ces peurs au fil du temps. Par exemple, si votre enfant a peur de s’asseoir sur la toilette, on peut commencer par le faire se tenir debout à côté de la toilette, puis, une fois qu’il se sent à l’aise, on peut lui demander de s’asseoir sur la toilette pendant 10 secondes tout habillé, puis progressivement, de s’asseoir sur la toilette sans pantalon ni sous-vêtements lorsqu’il a besoin de faire pipi ou caca.

Devrions-nous consulter d’autres professionnels?

Les médecins et les infirmières praticiennes peuvent aider à éliminer les autres causes de l’énurésie ou de l’encoprésie chez votre enfant. Ils peuvent également offrir une prise en charge médicale de la constipation et de la douleur lors de la défécation.

Les diététistes peuvent être utiles en donnant des exemples d’aliments sains riches en fibres pour aider votre enfant à aller régulièrement à la selle.

Les physiothérapeutes peuvent aider votre enfant à renforcer les muscles qu’il faut contracter pour se retenir. Ils peuvent également apprendre à l’enfant à faire pipi et caca sur commande (apprendre à ouvrir et à fermer ses sphincters volontairement) et aider celui-ci à comprendre quand il doit aller aux toilettes.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour plus d’informations, consultez les ressources suivantes :

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour déterminer si les interventions psychologiques peuvent vous venir en aide. Les associations de psychologie provinciales et territoriales ainsi que certaines associations municipales offrent souvent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, rendez-vous à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par les Drs Jennifer Theule1, Kristene Cheung1, Brenna Henrikson2, Michelle Ward1 et Kylee Clayton1.

1 Université du Manitoba

2 Soins communs, Manitoba

 

Dernière révision : juillet 2025

Votre opinion compte! Si vous avez des questions ou des commentaires au sujet des rubriques La psychologie peut vous aider, veuillez communiquer avec nous à l’adresse suivante : factsheets@cpa.ca.

Spotlight: CPA Campus Representative Kaytlin Constantin

Kaytlin Constantin photo
photo credit Bianca Sabatini Photography

One of these days, and hopefully sooner rather than later, Kaytlin Constantin is going to kick someone in the ribs. She was scheduled to compete at a kickboxing tournament in May, but it got postponed. And postponed again. And postponed once more. She’s looking forward to the day it actually takes place, but is hoping she will not be competing in the 55-and-older division by the time it does. Rib-kicking is much worse for you when you are 55 and older. In the meantime, kickboxing helps with confidence, and with determination. Kaytlin says,

“A trainer I once had told me ‘What doesn’t challenge you doesn’t change you.’ So when I’m going through a tough time I tell myself this, that maybe it’s an opportunity for growth. To me it means, some goals can be hard, but that it also means you’re growing toward something or achieving something.”

Despite the ups and downs of 2020, Kaytlin is still growing toward something. She is, like the rest of us, kicking it at home. She is a CPA Campus Rep at the University of Guelph, which means she’s involved in all aspects of the campus rep program. She describes it as being the middle person for all the other reps. That means organizing and helping the other student reps to fulfil their duties, being a liaison between students and the university, and also between students and the CPA.

The Campus Rep job is primarily about making connections and helping navigate processes. Students who want to become CPA Student Reps, who want to present at the CPA Convention, or who are looking to submit articles to Mindpad, the newsletter publication written, edited, and published by the CPA Section for students.

Kaytlin did her undergrad degree at Lakehead, where she was a CPA Undergrad Rep. That means she’s been repping the CPA for about five years now, and seems to have no intention of stopping here.

“When I was an undergrad rep, I led a workshop for other students to help them create posters for the CPA convention. It was the first experience I had in more of a leadership role. Learning what the CPA convention is all about, and becoming familiar with the guidelines and expectations, was a big step in my journey to take on more leadership roles and duties.”

Perhaps Kaytlin’s lengthy involvement with CPA helped paved the way for her success. As a fourth year PhD Candidate in clinical child psychology, Kaytlin holds a Vanier Canada Graduate Scholarship, one of the most prestigious awards available for Canadian graduate students. With this funding, she has been working on her dissertation, supervised by Dr. Meghan McMurtry in the Pediatric Pain, Health and Communication (PPHC) lab, which focuses on better understanding the way parents respond when their child is in acute pain, like during a needle procedure. Related to this, she and a team of clinicians and researchers have been working on a virtual intervention for parents and children, to help kids manage their fear of needles. Which, it turns out, is an even more timely research project than anyone could have imagined nine months ago.

TAKE FIVE WITH KAYTLIN CONSTANTIN

What is the psychological concept that blew you away when you first heard it?
The idea of self-compassion, recently, has been huge for me. The notion of responding to your own pain and suffering with the same warmth and kindness that you would to a friend. What’s amazing is how strong an effect that can have on someone’s overall well-being. I used to think being critical of myself made me a better student, researcher, clinician. But I’ve come to realize through my work in this program, and through my research, that self-compassion is an empowering and beneficial psychological skill to practice.

Favourite book
I have a favourite type of book. I like memoirs and autobiographies. I like learning about peoples’ life experiences, and I think that when someone has had a very different life experience from your own, to learn about that person’s life and to develop more perspective. Recently I’ve read Educated by Tara Westover, and Born A Crime by Trevor Noah.

Favourite word
Right now, I think I’d have to say ‘certainly’. I’ve always struggled with my confidence, and appearing confident in my work. And I feel like sometimes adding the word ‘certainly’ can help me feel more confident.

If you could spend a day in someone else’s shoes who would it be and why?
I’m going to say AOC (Alexandria Ocasio-Cortez). I think she’s just phenomenal, and her advocacy around racial, economic, social justice, environmental issues is so inspiring. I would love to be able to pick her brain one day, or just shadow her for a day to see what her days are like and what her strategies and approaches are for the work she does.

If you could become an expert at something outside psychology, what would it be?
Probably something related to politics or policy works. I feel really passionate about making psychological services more accessible. Often in my day-to-day work, I feel that a systems-level change is needed, and we can’t separate health, including mental health, from socio-economic and demographic factors. And so, I think that it’s important for those of us in a position where we have a voice to be able to advocate and work toward making services more accessible and inclusive.

Kaytlin always knew she wanted to work with children, and is well on her way to doing so. Growing up in the small Northern Ontario mining town of Marathon, she never thought the path to working with children would have been psychology – her only exposure and knowledge of the discipline was through movies and television. Like the therapist who shows up in some episodes of Law & Order: SVU. But a particularly inspirational high school English teacher began to speak about the human condition, and the human mind, in the context of Shakespeare and other classic works. That teacher told Kaytlin about all the various paths psychology could provide, and she determined she was going to learn about the mind, and why people do what they do. Now here she is, just a few years later, preparing a five-week therapeutic intervention to help kids manage their fears.

Growing up in such a remote community, Kaytlin has been keenly aware of some of the impediments to receiving psychological services. She knows first-hand how geographic location can be one of the biggest barriers to receiving needed care and attention. With the intervention she’s planning, she sees the benefit of tele-psychology, especially for people in more remote locations. She also sees the more rapid embrace of technology, accelerated by the pandemic, that has allowed some of those barriers to be lessened.

Ah yes, the pandemic. It’s sort of impossible to talk to anyone now without discussing it in some way. It’s keeping us cooped up inside, preventing us from meeting at large conventions, and canceling kickboxing tournaments indefinitely. Kaytlin is taking it all in stride, and says she has been lucky enough to be able to work from home, continue with her dissertation and clinical activities, and carry on with her duties as a CPA Campus Rep, like organizing workshops – it’s just that now, they’re over Zoom. She’s especially interested in getting other students involved, whether they be collaborating with another psychology student association or signing up to be a CPA Undergrad Rep.

“It’s a great opportunity for networking, as well as a chance to develop some more leadership skills. Getting connected with other psychology student associations, becoming informed about what kind of psychology initiatives they’re involved in, and helping support and promote a community in psychology has been a wonderful experience.”

And the kickboxing? It seems like one of those sports that would be difficult to do while maintaining physical distancing. To keep up with training, does Kaytlin have anyone in her bubble who could be a willing (or unwilling) sparring partner?

“I have had to get creative…I think maybe some friends from my gym would be willing to mask up and hold pads to train, we’ll have to see! Life does go on!”

Life does, indeed, go on. Kaytlin will get her PhD. More people will connect to psychologists through remote internet platforms. Children will overcome their fear of needles. And some day, hopefully sooner rather than later, Kaytlin will earn points in competition for kicking someone right in the ribs.

Série « La psychologie peut vous aider » : L’anxiété sociale 

Qu’est-ce que l’anxiété sociale?

Il n’est pas rare de se sentir anxieux, de temps à autre, dans certaines situations sociales. Nous sommes nombreux à nous sentir anxieux pendant une entrevue de sélection, lors d’un premier rendez-vous ou lorsque nous prononçons un discours. Nous voulons tous faire bonne impression et être aimés. Cependant, certaines personnes se sentent très nerveuses et mal à l’aise dans les situations sociales. Les personnes qui souffrent d’anxiété sociale appréhendent vraiment de faire quelque chose d’embarrassant et ont peur que les gens aient une mauvaise opinion d’elles. Elles ont tendance à être très gênées et à se sentir constamment observées. Tandis que certaines personnes qui souffrent d’anxiété sociale craignent plusieurs situations sociales différentes (p. ex., faire connaissance avec de nouvelles personnes, aller à une fête, amorcer une conversation, être au centre de l’attention, commander au restaurant, etc.), d’autres ne deviennent anxieuses que dans des situations bien précises (p. ex., prendre la parole en public). Lorsqu’elles sont confrontées aux situations sociales qu’elles redoutent, les personnes qui souffrent d’anxiété sociale ont tendance à expérimenter ce qui suit :

  • Pensées : pensées négatives sur elles-mêmes (p. ex., « Je vais dire quelque chose de stupide », « J’ai l’air anxieux », « Je n’ai rien d’intéressant à dire ») et sur la façon dont les autres vont réagir à cela (p. ex. « Les gens ne m’aiment pas », « Mes camarades de classe vont penser que je suis une personne ennuyante », « Mes collègues vont me trouver bizarre »)
  • Émotions : anxiété, peur, nervosité, gêne, honte
  • Réactions physiques : transpiration, rougissement, tremblements, secousses, palpitations, maux d’estomac, nausées, vertiges, étourdissements, sensations d’étouffement, bouche sèche
  • Comportements : évitement des situations sociales (p. ex., ne pas aller à la fête, ne pas se présenter à une réunion ou en classe, refuser les invitations à sortir de la part de ses amis) et comportements de sécurité, parmi lesquels figurent tous les actes posés dans le but de se sentir plus en sécurité et moins anxieux dans une situation sociale (p. ex., parler très peu, éviter tout contact visuel, répéter ce que vous allez dire avant de parler, ne pas exprimer son opinion, prendre de l’alcool ou de la drogue).

Quand l’anxiété sociale devient-elle un problème?

L’anxiété sociale devient un problème ou est considérée comme un trouble lorsqu’elle est intense, se produit souvent, cause de la détresse chez la personne qui la vit et affecte les différents aspects de sa vie, notamment :

  • Travail et école (p. ex., s’absenter du travail ou manquer l’école, difficulté à participer à des réunions ou à des cours, faible rendement au travail ou à l’école, éviter certains programmes d’études ou emplois/carrières et difficulté à parler au patron ou aux collègues de travail, ou aux professeurs et aux autres étudiants)
  • Relations et amitiés (p. ex., difficulté à se faire des amis et à les garder, difficulté à fréquenter des filles ou des garçons, difficulté à s’affirmer et à s’ouvrir aux gens)
  • Activités de loisirs et passe-temps (p. ex., éviter d’essayer de nouvelles activités ou de faire certaines choses, comme aller s’entraîner au gym, se joindre à un club de course ou suivre un cours de dessin)
  • Activités quotidiennes (p. ex., difficulté à s’acquitter de ses activités quotidiennes, comme faire l’épicerie, commander un plat au restaurant, faire des appels téléphoniques, demander de l’aide et utiliser les transports en commun)
Si l’anxiété sociale affecte votre vie, demandez de l’aide. Il existe des traitements efficaces pour la surmonter.

Qui a des problèmes d’anxiété sociale?

N’importe qui peut avoir des problèmes d’anxiété sociale. Parfois, la personne souffre à l’intérieur sans que cela soit visible de l’extérieur. Lorsque l’anxiété sociale cause de la détresse et nuit au fonctionnement dans la vie de tous les jours, nous appelons cela un « trouble d’anxiété sociale ». Il s’agit de l’un des troubles anxieux les plus courants, de 8 % à 12  % des gens ayant déjà reçu un diagnostic d’anxiété sociale à un moment donné de leur vie.

D’après la recherche, la génétique et l’environnement peuvent jouer un rôle dans le développement de problèmes d’anxiété sociale. L’anxiété sociale a tendance à courir dans la famille, ce qui signifie que si un membre de votre famille a un problème d’anxiété, vous serez peut-être plus susceptible d’en développer un. Divers événements ou expériences de la vie, comme le fait d’être victime de moqueries ou d’intimidation, peuvent jouer un rôle. Dans certains cas, les problèmes d’anxiété sociale se développent lentement au fil du temps; ils commencent souvent à l’école primaire ou au début de l’adolescence, ou après un événement particulièrement stressant ou embarrassant.

Quels sont les traitements qui peuvent aider les gens qui souffrent d’anxiété sociale?

Les interventions pharmacologiques (médicaments) peuvent aider les personnes atteintes d’un trouble d’anxiété sociale. Parlez à votre médecin de famille (généraliste) ou à un psychiatre pour connaître les options possibles.

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est le traitement non pharmacologique de référence pour le trouble d’anxiété sociale. La recherche scientifique montre que la TCC aide les gens qui souffrent d’anxiété sociale. La TCC implique l’apprentissage de nouvelles façons de penser (cognition) et d’agir (comportement), qui peuvent contribuer à réduire l’anxiété. Un traitement cognitivo-comportemental typique consiste en 12 à 20 séances d’une heure.

Les personnes qui souffrent d’anxiété sociale ont tendance à surestimer le danger que présentent les situations sociales et à sous-estimer leur capacité à y faire face. Les personnes qui suivent une TCC apprennent des techniques cognitives (p. ex., identifier les pensées et les croyances inutiles, et les confronter) qui les aident à calmer leur anxiété et à s’engager davantage dans des situations sociales.

Les personnes atteintes d’anxiété sociale ont aussi tendance à éviter les situations sociales ou les personnes qui leur font ressentir de l’anxiété. L’évitement fonctionne bien à court terme (p. ex., en n’allant pas à la fête, la personne voit son anxiété diminuer temporairement) mais cela entraîne d’autres problèmes à long terme (p. ex., s’empêcher de se faire de nouveaux amis, vous dire que la situation que vous évitez est dangereuse et que vous êtes incapable d’y faire face). Un thérapeute cognitivo-comportemental vous aidera à affronter progressivement vos craintes excessives. Le processus d’« exposition » permet de réduire l’anxiété en enseignant aux gens (par l’expérience) que les situations sont plus sûres qu’ils le pensent, et qu’ils peuvent se débrouiller.

La thérapie basée sur la pleine conscience et la thérapie interpersonnelle peuvent également aider les gens qui souffrent d’anxiété sociale; toutefois, elles semblent moins efficaces que la TCC traditionnelle. La thérapie basée sur la pleine conscience enseigne comment prêter attention à ses pensées, ses émotions, ses sensations et son environnement dans le moment présent, sans jugement. La thérapie interpersonnelle consiste à examiner les problèmes liés aux relations avec les autres afin d’aider à comprendre et à améliorer les relations interpersonnelles.

Heureusement, la psychothérapie se révèle efficace chez la plupart des personnes atteintes d’un trouble d’anxiété sociale, ce qui signifie que la plupart des gens vont mieux grâce au traitement. Cependant, il faut parfois plusieurs semaines et plusieurs mois, voire davantage, pour remarquer des changements. En ce qui concerne les médicaments, cela peut prendre quelques essais et erreurs pour trouver le bon médicament. N’abandonnez pas, les changements ne surviennent pas du jour au lendemain.

Que peuvent faire les psychologues pour aider les personnes qui souffrent d’anxiété sociale?

  • Les psychologues donne de l’information aux gens sur ce qu’est l’anxiété sociale et sur son traitement.
  • Les psychologues effectuent des évaluations qui aident à préciser le diagnostic et à élaborer un plan de traitement.
  • Les psychologues offrent un traitement efficace, comme la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).
  • Les psychologues font de la recherche pour mieux comprendre l’anxiété sociale et améliorer les traitements.
  • Les psychologues peuvent aussi défendre les intérêts des personnes qui souffrent d’anxiété sociale. En ce moment, les Canadiens n’ont pas tous accès gratuitement et facilement à des traitements psychologiques fondés sur des données probantes pour le traitement du trouble d’anxiété sociale.
La psychologie peut aider les personnes qui souffrent d’anxiété sociale!

Pour plus d’informations :

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

Vous trouverez des renseignements supplémentaires et des ressources d’autosoins gratuites qui vous seront utiles pour surmonter vos problèmes d’anxiété sociale à :

La présente fiche d’information a été rédigée pour la Société canadienne de psychologie, en collaboration avec AnxietyBC, par les Dres Melanie Badali et Kristin Buhr, psychologues agréés, à la North Shore Stress and Anxiety Clinic.

Date : samedi 29 juin 2018

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca

Société canadienne de psychologie
1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
Ottawa, ON K2C 3Y4

Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657

Spotlight: CPA Student Mentor Emily Cruikshank and Mentee Lucy Muir

Emily Cruikshank photo

Emily and Lucy

In 1958 a woman named Sue immigrated to Canada from Hong Kong. She faced a language barrier, culture shock, and a brand-new community into which she was entering. It must have been quite difficult, but also quite fascinating, to experience everything that was new and different about our country. Emily Cruikshank thinks about Sue, her grandmother, a lot. What frightened her? What amused her? What did she find overwhelming, and what did she take to right away? And how did she manage to make connections with other people despite all the obstacles?

Emily thinks about Sue because her experience has been very different. Emily makes connections quite easily, sometimes in ways that come as a surprise.
Lucy Muir photo
When students sign up for the CPA’s Student Mentorship program, they fill out a questionnaire that, much like a dating site, pairs them with a mentor or mentee that shares common traits. Are they looking to follow a similar career path? Is their reason for choosing psychology aligned with that of the other person? What are they looking to get out of their school, their courses, and their affiliation with the CPA?

Every now and then, the partnership that is formed goes well beyond the commonalities identified by that questionnaire. Such is the case with Lucy Muir, an undergrad psychology student at Ryerson, and her mentor Emily Cruikshank, a PhD student at the University of Alberta.

Emily is really into popular music – the way pop songs affect people, the way they influence culture, and the music of history that shapes the music of today. Before going to Ryerson for psychology, Lucy spent six years working across Canada in the radio industry.

TAKE FIVE WITH EMILY CRUIKSHANK AND LUCY MUIR

What is the psychological concept (bystander apathy, confirmation bias, that sort of thing) that blew you away when you first heard it?
Emily: So many! Psychology is such a rich and interesting field. But one that really shook me has to do with situational attribution or the idea that the role you are given can impact your behaviour so much. When I first learned about the Stanford Prison Experiment and the Milgram Shock Experiment I could not believe that people could do such awful things based on suggestions. But once I understood the motivation behind these actions I realized that none of us are that far off from “shocking” an innocent person!
Lucy: The rubber hand illusion! That’s and experiment where the participant has one hand out on the table, and their other hand is hidden behind an object. Then the researcher puts a rubber hand where that hidden hand would ordinarily be, beside the real hand. Then the researcher strokes your hidden hand and the rubber hand at the same time. Eventually, the participant feels the sensation IN the rubber hand. They feel as if that rubber hand is part of their body!

Do you have a sport? What is it and do you watch, play, follow it?
Emily: I am slowly getting better at long-distance running, and I love following some of the big long-distance runners in Canada and all over the world. But my all-time favourite sport is Rhythmic Gymnastics. I was on a provincial-level team when I was a young girl and I fell in love with the strength and beauty of the sport. I think it is such an amazing combination of athleticism, dance and art. My mom and I always watch the world championships and the Olympics together.
Lucy: Both of us are long distance runners. When I’d go for a long run, weird stuff was happening in my brain, and that’s one of the things that got me into psychology – I thought, ‘I want to know more about what is going on!’

If you could spend a day in someone else’s shoes who would it be and why
Lucy: As I’m answering all these questions, I’m thinking maybe I want to be a Broadway star! I’m always thinking about Broadway. So I’d love to spend a day in the mind and shoes of any of the cast members of Hamilton!
Emily: Oh my gosh, right!? I totally agree. Anyone from Hamilton. But I still think I would choose my grandma when she first came to Canada. I have always been so amazed at her strength in coming to Canada from Hong Kong and wondered what it must have been like for her.

If you could become an expert at something outside psychology, what would it be?
Emily: I would love to be an expert in popular music. It’s an area I love, I took one class in my undergraduate degree on the topic, and I think it is so cool that you could become an academic on something that impacts and changes our culture so heavily and at such a quick pace!
Lucy: There’s so much! But I would probably say physics, like quantum physics or something. I was really into math in high school and I didn’t go anywhere with it, but I’ve always found it fascinating.

Favourite word
Emily: Empower
Lucy: Burrito

Lucy is a passionate long-distance runner, and gets out to run every day as she finds it helps her mental health, especially during this pandemic where she is stuck inside so much of the time. Emily is also a distance runner, and has done 10k races and half marathons.

And, of course, they share a passion for psychology. When Lucy describes being blown away by the rubber hand illusion, Emily chimes in right away – that WAS amazing, wasn’t it? She expands on the concept, describing how that particular phenomenon has led to some interesting therapies for people with amputated limbs.

Theirs is a symbiotic mentor-mentee relationship. They meet about once a month, and Lucy tells Emily all about what she’s doing, and where she might need help. Recently, she needed some clarification on the very broad concept of ‘consciousness’.

“I just talked to Emily about it. I wasn’t quite getting what consciousness actually was, and we basically talked it out. Emily wasn’t giving me a quick nice definition for what it is – because that might not even exist – but we just talked it out. And now I get it a lot better. We also talk about just general school things, like doing classes over Zoom, and that’s pretty great.”

It’s pretty great for Emily as well. When the opportunity came up to become a mentor, she realized she wished she had had one herself as a young undergrad. So she signed up, was paired with Lucy, and they entered the program together. But that was only the beginning for Emily, who became quite inspired with the process – enough to extend her mentorship far beyond just the CPA program.

“I got really excited about [being a mentor] because I’m a big advocate of mentoring, especially for people who are looking to move forward in their studies in psychology. When I got into grad school, I wanted to participate in bridging the gap between people in undergraduate work who were interested but maybe didn’t know what options were out there. I’m really happy that the CPA is doing this kind of program because I think it’s so helpful. My program at the University of Alberta has their own internal mentoring program, so I’m also mentoring a student in the first year of their Masters program. I even do some work at my undergrad alma mater [MacEwan University] where I go into one of the 400-level classes each semester and do a Q&A about graduate school with them.”

Imagine how Sue’s life would have been different had she had a mentor when she arrived in Canada. Someone to show her who the Chinese-speaking community was, where to find the groceries she wanted, how to navigate finding employment, housing, and education for her family. Even without a mentor Sue managed to overcome all the hurdles she faced, with a strength that impresses Emily to this day.

Sue passed down some of that strength to Emily, who now shares some of it with Lucy. Lucy brings a strength of her own to Ryerson, to her studies, and to this partnership with Emily. Together, they are better off than they would be alone – and the fact that they enjoy speaking with one another is a nice bonus.

Perhaps one day they can meet in person, maybe at a race weekend half-marathon event somewhere in Canada. In the meantime, Emily will complete her PhD and go into the clinical work toward which she’s been working. Lucy will make her way through psychology studies, her future and a variety of career paths wide open to her. She says her initial attraction to the discipline came from sport psychology. Emily jumps in.

“My husband was telling me how these e-sport teams even have their own sport psychologists now, who work with them on their training for video game competitions. They do it in Korea and China, and I just thought wow – that’s a whole other level of sports psychology!”

So how about that for a career path, Lucy? Sports psychologist for a Korean team of Super Smash Brothers experts?

“Yep, done. Decision made. This is now what I’m working toward, officially.”

Série « La psychologie peut vous aider » : L’anxiété liée à l’état de santé

Qu’est-ce que l’anxiété liée à l’état de santé?

Au cours d’une vie, la plupart des personnes ont déjà éprouvé des inquiétudes au sujet de leur santé ou de la santé d’un proche. En fait, nous faisons souvent face à des situations où il est tout à fait normal d’éprouver de l’anxiété face à un état de santé. Par exemple, vous pourriez attendre les résultats d’une biopsie ou vous pourriez tout juste venir d’apprendre qu’un bon ami est atteint d’une maladie grave. Il est naturel de se sentir anxieux et chaviré dans ces situations. Dans un même ordre d’idées, la plupart d’entre nous avons de temps en temps des interrogations au sujet de la mort. Il est normal de vivre une forme d’anxiété face à la maladie et à la mort.

Les inquiétudes face à la santé et à la mort deviennent un problème si elles gênent la façon de vivre et de profiter de la vie. L’anxiété liée à l’état de santé suppose la crainte d’être atteint d’une maladie grave comme le cancer, une maladie coronarienne ou la sclérose en plaques. Elle s’accompagne souvent de très grandes inquiétudes, d’une attention exagérée accordée aux symptômes corporels, d’une recherche constante de signes et de symptômes liés à ses préoccupations, une hantise de la mort et des tentatives fréquentes d’obtenir la réassurance de membres de la famille, d’amis ou de professionnels de la santé. Il arrive que les personnes souffrant d’anxiété liée à l’état de santé évitent de consulter leur médecin parce qu’elles ont peur qu’il diagnostique une maladie grave ou qu’elles ont des doléances par rapport aux soins de santé reçus par le passé.

Les inquiétudes au sujet de la santé peuvent être déclenchées par des expériences souvent vécues au quotidien (une arythmie cardiaque passagère, un mal de tête), une expérience effrayante comme découvrir une masse sur un sein ou devoir composer avec la maladie ou le décès d’un être cher. L’anxiété peut également être déclenchée par des anecdotes au sujet d’issues de santé qui circulent dans la collectivité ou les médias. Légères et passagères, les inquiétudes peuvent aussi prendre une tournure plus grave et chronique et fluctuées au gré des jours. Certaines personnes peuvent s’inquiéter d’une maladie ou d’un symptôme particulier, tandis que pour d’autres s’inquiètent de plusieurs symptômes et maladies à la fois. L’anxiété liée à l’état de santé peut appraître seule ou elle peut s’accompagner d’autres problèmes comme d’un trouble panique, d’un trouble obsessif-compulsif ou d’une dépression.

Les personnes dont l’état a été diagnostiqué peuvent également éprouver de hauts niveaux d’anxiété en réaction à leur problème de santé. Dans certaines circonstances, le niveau d’anxiété liée à l’état de santé peut être excessif et peut nuire au fonctionnement normal et à la jouissance de la vie.

Le terme «hypochondrie» est un terme médical qui est parfois mal compris et qui comporte des connotations négatives. Cependant, lorsqu’il est utilisé adéquatement, le terme «hypochondrie» est simplement une autre façon de désigner l’expérience d’avoir des inquiétudes et des frayeurs intenses qui persistent au sujet d’une maladie, malgré la réassurance du médecin.

Quelle est la prévalence de l’anxiété liée à l’état de santé?

Des estimations suggèrent que de 3 à 10 % de la population générale souffrent d’une anxiété importante liée à l’état de santé. Jusqu’à 30 % de la population éprouvent des peurs intermittentes ou plus légères relativement à leur état de santé. Il s’agit d’un problème relativement commun qui peut s’ingérer profondément dans une vie. Il peut être coûteux pour le système de soins de santé lorsqu’il provoque un achalandage élevé des services de soins médicaux.

Quelles sont les principales causes de l’anxiété liée à l’état de santé?

Divers facteurs peuvent favoriser la création et le déclenchement des problèmes d’anxiété liée à l’état de santé, entre autres les suivants :

Génétique : Certaines personnes sont nées avec un tempérament qui les amène à être plus enclines à éprouver plus d’anxiété que la plupart des personnes. De plus, la plupart des formes d’anxiété se manifestent dans les familles jusqu’à un certain point.

Antécédents familiaux et expériences au cours de l’enfance : Les individus qui ont du faire face à une vie de famille éprouvante au cours de leur enfance (comme les conflits familiaux, le stress familial élevé ou l’abus) subiront plus vraisemblablement des problèmes d’anxiété et de dépression. Les personnes qui ont des problèmes d’anxiété en général peuvent être plus enclines à éprouver des inquiétudes et des craintes au sujet de leur santé et de la maladie.

Apprentissage social : Nous pouvons apprendre de nombreuses choses de nos parents, de nos frères et soeurs ou d’autres figures importantes dans nos vies. Ces leçons peuvent parfois être positives, mais il arrive aussi d’hériter de certains aspects négatifs des personnes qui nous entourent. Les enfants modélisent souvent le comportement de leur parents ou de leurs frères et soeurs. Par exemple, si un parent anxieux évite une gamme de situations, les enfants qui les copient seront plus enclins à se comporter de façon semblable (p. ex. ils éviteront les situations).

Les parents ou d’autres figures importantes peuvent aussi transmettre leurs peurs par la communication verbale. Par exemple, les personnes en proie à la peur ou à l’anxiété peuvent se préoccuper beaucoup trop des dangers possibles et souvent communiquent ces craintes à leur enfants en leur disant des choses comme : «Si tu as mal à l’estomac tu devrais rester au lit jusqu’à ce que tu te sentes mieux» ou «As-tu entendu parler de Suzanne? – elle se portait bien, puis du jour au lendemain elle a été diagnostiquée d’un cancer du cerveau et elle est morte».

Dans ce cas, en percevant la santé comme un état fragile et la maladie comme souffrante et mortelle, l’enfant peut en venir à se replier sur ses préoccupations de santé, éviter certaines situations ou s’inquiéter de manière excessive de la maladie et de la mort.

Expérience de maladie et de mort : L’anxiété liée à l’état de santé peut aussi être liée à une source de stress autour de la maladie et de la mort au cours de l’enfance ou de l’âge adulte.

Quels sont les traitements psychologiques utilisés pour traiter l’anxiété liée à l’état de santé?

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est le moyen principal le plus efficace pour traiter ce problème. Le traitement suppose qu’il faut :

  • comprendre l’anxiété et l’évolution du problème;
  • diminuer certains comportements déterminés comme la vérification des symptômes et le besoin d’être réassuré sur la santé;
  • apprendre les façons de lutter contre les inquiétudes excessives face à la santé et à la maladie;
  • surmonter l’évitement de situations liées à la maladie et à la mort;
  • apprendre à gérer les inquiétudes face à la maladie de façon réaliste et directe, ce qui peut réduire la peur associée à ces pensées;
  • composer avec la peur de la mort en insistant sur l’importance d’accepter la réalité de la mort et de vivre sa vie le plus pleinement possible;
  • des stratégies de gestion de l’anxiété en général comme les techniqeus de relaxation et l’augmentation de l’exercice.

Quelle est l’efficacité des méthodes psychologiques pour traiter l’anxiété liée à l’état de santé?

La recherche révèle que le traitement cognitivo-comportemental aide à calmer la crainte d’être atteint d’une maladie grave. Les études révèlent que les individus recevant de six à vingt séances de traitement manifestent habituellement une diminution de la peur de la maladie et une réduction de la dépression qui l’accompagne. Les traitements individuels et en groupe sont aussi efficaces.

Pour obtenir plus d’information :

Pour le grand public :

Pour le professionnel :

  • Treating Health Anxiety and Fear of Death: A Practitioner’s Guide. P. Furer, J.R. Walker, & M.B. Stein (2007). New York: Springer.
  • Treating Health Anxiety: A Cognitive-Behavioral Approach. S. Taylor & G.J.G. Asmundson (2004). New York: Guilford Press.
  • Treatment of Health Anxiety and Hypochondriasis: A Biopsychosocial Approach. J. Abramowitz & A. Braddock (2008). Ashland, OH: Hogrefe & Huber.

Vous pouvez consulter un psychologue autorisé pour déterminer si les interventions psychologiques peuvent vous venir en aide. Les associations de psychologie provinciales et territoriales ainsi que certaines associations municipales offrent souvent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales en psychologie, visitez https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

 

Ce feuillet d’information a été préparé pour la Société canadienne de psychologie par Patricia Furer, Ph.D., C.Psych., Département de psychologie de santé clinique, Université du Manitoba.

Révision : juin 2020

Votre opinion est importante! Veuillez communiquer avec nous pour toute question ou tout commentaire sur les feuillets d’information de la série « La psychologie peut vous aider » : factsheets@cpa.ca.

Société canadienne de psychologie
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Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657

Spotlight: Alejandra Botia, Chair-Elect of the Student Section of the CPA, and the Student Representative on the CPA Board of Directors

Alejandra Botia

“To know how to persevere
when the way grows long
and does not end
To find in the roots the answer to
this undeciphered story”

– Fonseca, ‘Vida sagrada’

Alright, these are not the actual lyrics to the Fonseca song ‘Vida sagrada’, they’re a weak English translation to the Spanish lyrics. Fonseca is a Colombian singer, and ‘Vida sagrada’ is a song about war, conflict, income inequality, and environmentalism. And, despite such heavy subject matter, it will make you want to get up and dance, just as Alejandra Botia said it would. If there’s one thing Alejandra knows (besides psychology) it’s salsa dancing.

Alejandra has only recently begun to reconnect with her Colombian roots (like salsa dancing, and Fonseca). She and her family moved to Canada when she was 12 years old, and she began quickly to detach from her country’s culture. She stopped listening to Spanish music, she started focusing entirely on the English language, and becoming integrated into Canadian culture. She became a competitive swimmer, and started the journey of lifelong learning that led her to psychology.

Alejandra is currently pursuing her PhD in Counselling Psychology at UBC. She is the Chair-Elect of the Student Section of the CPA, and she is the Student Representative on the CPA Board of Directors and will be for the duration of her term as Chair-Elect, Chair, and then Past Chair of the section. As is the custom. The way of a student in psychology is long, and does not necessarily have an end to it – but Alejandra says the experiences along the way are invaluable.

“The main reason that I wanted to become chair-elect, and be on the board, is that throughout my experiences as a student I’ve become really passionate about student engagement and professional development. It’s all about the opportunities that come up along the way that make our educational experience that much more rewarding than if you’re just going through courses and doing what you have to do.”

TAKE FIVE WITH ALEJANDRA BOTIA

What is the psychological concept that blew you away when you first heard it?
The concept of bystander apathy blew my mind in a way. It was a simple way to understand something that always seemed complex in my mind. It always seemed odd that people could see others in need of help, and yet their actions were not helpful. I was trying to understand what happened in those situations, where people just kind of froze. A better understanding of this allows me to act differently in a situation where someone needs help.
I was at a restaurant at my sister’s birthday dinner, and there was a car that crashed straight into the store across the street. Thankfully it was late at night and it was closed, so no one was inside. I remember the sound was so loud, everybody came out of the restaurant and they were standing, assessing what had happened and I think assessing whether someone needed help. But I noticed that it wasn’t everyone who got closer to see if that person needed help, and not everybody was picking up their phones to call 911. It was only a few people who were doing that, while everyone else was kind of standing still. That was a situation where I thought about bystander apathy, and how it affects our ability to help someone who might be in need.

Favourite book?
One of my favourites I’ve read recently is Untamed, by Glennon Doyle. It just speaks to so many issues that I feel passionate about. It touches on body image and eating disorders, and also on the idea of gender – becoming a woman. How much of that process in the world we think is natural, but really a lot of it is learned.

Favourite quote?
“Breathe, let go, and remind yourself that this very moment is the only one you know you have for sure” – Oprah Winfrey
I think COVID has some influence over why that’s my favourite quote right now, and also going through this PhD process where there are so many moving parts that demand my attention. I need to remember that if I don’t find ways to stay present and mindful, that time just goes by. And it goes by quite quickly.

If you could spend a day in someone else’s shoes who would it be and why?
I’ve been following Alexandria Ocasio Cortez for a while now. I would love to be in her brain for a day. I find her so confident, and eloquent, and strong. I think what I admire the most about her is how she doesn’t allow what others think of her to stop her from taking a stand on what she believes.

If you could become an expert at something outside psychology, what would it be?
I’d have to say the ocean. When I was little I wanted to be a marine biologist. I think that’s because when I was five, I thought that meant you would just get to play with dolphins all the time. But I’m still fascinated by it now, and I think if I could be an expert in ocean matters, that would be amazing.

Alejandra chose psychology because she wanted to learn how to help people by facilitating their work toward accomplishing their goals and experience higher levels of wellbeing. Over many years of study, she has become passionate about the intersection of psychology and areas of social justice. She’s extremely interested in how psychology can influence change at the societal level. Being a CPA board member has helped in this pursuit, not only as an inspiration but as an affirmation of those passions.

“One of the ways being part of these initiatives, and being on the board, has really helped me is that I can take that passion and learn how to transform it in a practical way. I’m learning how to take action, how to communicate with the rest of my team, brainstorming ideas so we can best benefit the Student Section. But also it’s teaching me to speak up, and learning that it’s okay to speak up. Bringing forward new initiatives and new ideas where there are people who will hear you, and who will support you. That’s what has made this a really wonderful experience already.”

Alejandra is not simply content with making the most of the opportunities afforded her as the Chair-Elect of the Student Section or the Student Representative on the CPA Board. She is also keenly invested in breaking new ground. For example, she and her cohort recently created the Counseling Psychology Student Association. She is proud of what her team, including Katie McCloskey , Syler Hayes, Sarah Woolgar, and Christopher Cook has accomplished in a short time. As Chair-Elect, she coordinates the mentorship program and contributes to newsletters, the adjudication of student grants, and to the annual conference by helping with the organization of the student section events.

Along with some teammates, she will soon be leading a workshop on equity, diversity, and inclusion. Alejandra’s main job, of course, is to work in collaboration with the Executive Team, continuously reflecting on how they can better serve our student community. All this while pursuing her other passions in the field of psychology – women’s leadership, vocational growth, and factors related to resilience in eating disorders. So what inspired her to take on even more on top of all this, to become as involved as she has in the future of Canadian psychology?

“I think one thing that drew me to it is that I’m becoming more and more involved in understanding matters relating to the intersection of psychology and social justice. So learning how to come prepared, how to be ready to speak about it, and stand by it without fear of what might happen, was a major part of what I hoped to gain by getting involved. And I have!”

Some time ago, Alejandra gave up competitive swimming and started to focus on salsa dancing. Despite the pandemic, she’s able to keep up with her lessons – she met her partner salsa dancing, and so the two of them can get some dancing in at home, in those fleeting downtimes where there is no school, and there are no executive duties, to which she must attend.

Re-connecting with her Colombian roots has been transformational for Alejandra. As Fonseca sings, she is finding in her roots the answer to an undeciphered story. It’s a story she’s currently writing, in a project she has tentatively called ‘Letters to Stella’. Stella was Alejandra’s grandmother, with whom she was very close. Stella would sometimes visit from Colombia, and Alejandra would sometimes go there to visit Stella. Sometimes, when she’s feeling down or overwhelmed, she thinks about Stella and what she would say to her in those moments. So she had this book idea where she’d be writing letters to Stella.

“She was always cheering me on and just so curious about my life.”

Were Stella alive today, there is no doubt she would be fascinated, and proud, of Alejandra’s life. She is pursuing her dream, she is re-connecting with Colombia, she’s dancing away in her apartment, confined by COVID with her partner. But of course, this is just the beginning of Alejandra’s life, and her journey. As Fonseca says;

“The way grows long, and does not end.”

Except that Fonseca, like Alejandra, says it in Spanish.

Alejandra Botia salsa dance team.

Rapport de la Société royale du Canada sur la COVID-19, la santé mentale et le rôle du gouvernement fédéral (octobre 2020)

Le rapport intitulé Atténuer les perturbations engendrées par la pandémie de la COVID-19 : comment soutenir la santé mentale de la population canadienne] élaboré par un groupe de travail de la Société royale du Canada a été publié en octobre 2020 et comporte 21 recommandations, axées principalement sur le rôle du gouvernement fédéral relativement au soutien et aux investissements en santé mentale. Plusieurs des recommandations de l’ACMMSM issues de son Plan d’action en santé mentale sont incorporées au document. M. Glenn Brimacombe (directeur des politiques et des affaires publiques de la SCP), en plus de certains membres de la SCP, faisait partie du groupe de travail.


Spotlight: Chris Schiafone, CPA Campus Rep at the University of Guelph-Humber.

Chris Schiafone examining corpus callosum from underside of a brain model.

“Chris is awesome. He’s an awesome person to work with, and he’s taught me a lot. And even just in terms of accessibility I’ve learned so much. He’s implemented a lot of things at Guelph-Humber that other people just didn’t think of because they didn’t have an accessibility problem. I’ve been really thankful to work with Chris.”
– Angelisa Hatfield

Chris Schiafone is totally blind, but he wasn’t always. He had a little bit of vision when he was younger, and says he’s fortunate to be able to remember what things look like. It means that if you were to describe the spokes on a wheel or the shape of a pear, that he can visualize that pattern or shape. For people who are congenitally blind (since birth), however, these are more difficult concepts, and they will require a different kind of description of something. It makes things more difficult, in different ways, for a myriad of visually impaired people. And Chris advocates for all of them. Everything he has been doing in his four years of psychology has centred around trying to make the field of psychology more accessible for students with vision loss. All this with the hope that one day, there is a correction to the under-representation of visually impaired STEM students.

Chris is the CPA Campus Rep at the University of Guelph-Humber. He was formerly the Student Rep, a role now filled by his protégé Angelisa. Student Rep is just one of several roles Chris plays on the Guelph-Humber campus. He is also a committee member at Humber College for the Accessibility for Ontarians with Disabilities Act. He was a presenter in Halifax at the 2019 CPA Convention where he and his brother were facilitators of a forum called “Understanding the Needs of Disabled Students”. And in September he presented, with his research team, a CPA-hosted workshop called “Making Science Accessible: A Co-Design of Non-visual Representations for Visually Impaired Students”.

All of this is, of course, challenging. But it was the challenge that drew Chris to psychology in the first place. He had just completed a diploma in social service work at Seneca College, and was looking for something that would test him in a myriad of ways. While he knew psychology would be difficult, he says he had no idea what he’d be walking into on his first day.

“Scientific content can be very challenging for somebody who is visually impaired. There’s an average of about 11 images for every 1,000 words in a scientific textbook, like a psychology textbook. It’s very difficult for someone who’s blind to scale through that kind of material.”

While his passion for confronting and overcoming challenges was what drew Chris to Guelph-Humber and psychology, it was his Social Service work background at Seneca that he credits for imbuing him with the spirit of advocacy.

Chris’ very first advocacy project outside of psychology at university began almost the moment he got to Guelph-Humber. When Chris first started there, four years ago, there was no Braille in the building at all. So in his first semester, he spent the whole summer working with the CNIB orientation and mobility instructor trying to learn the building and the campus. Chris is a guide dog user, and what that means is that he has to learn the building himself, and then try to teach the dog. And once he got his schedule for school, he had to train the dog to know where his lectures would take place.

Even once all those things were done, it was still very difficult. Every hallway had dozens of doors. Some lecture halls have two doors. Chris was still not completely sure he was walking into the correct classroom, despite the hours upon hours of orientation and dog training. So he advocated. Through the first semester. Into part of the second semester. Have Braille signs put up in the university building. He wrote up a document explaining it all, things like Braille signs are best suited to be on the side of the door near the handle so a person with vision loss can read the sign and find the handle at the same time.

TAKE FIVE WITH CHRIS SCHIAFONE

What is the psychological concept that blew you away when you first heard it?
The bystander effect, for sure. I’d say that because we talk about humans helping humans, and about people doing things in society, organizations that are reaching out to help for every cause under the sun. But then there’s this whole concept of the bystander effect, and it’s like “well, I’m not going to help, because somebody else will”. And it’s like, why would you wait for somebody else to do that if you can? I’ve witnessed this personally, and that’s why it’s one of the most fascinating things. After I learned about it in school, I started to be more mindful when I was doing things, to see where  this actually occurs. And unfortunately, it probably occurs more often than we’d like it to.

Do you have a sport that you like to watch or play, and what is it?
Not an avid follower, but I do follow hockey a little bit. I find it to be one of the best sports being commentated. There’s a lot of talking, and I find it much easier to follow. I watched football before I lost my vision, but now I find following football too challenging.

If you were to write a book about yourself, what would you name it and why
Possibly…a journey through experience. I’d call it that because I don’t want to write it as ‘look at me I’m totally blind’, but rather as a journey of someone who starts as a low-vision person, and ends up totally blind. What that journey looks like in terms of education, in terms of finding work, and finally in studying neuroscience. Finding out that I had a big interest in neuroscience, and what that meant – what I had to do – to make that happen. And the supports as well – you can’t always do everything yourself. And we need help more often than we think we do.

Top three websites or apps you could not live without and why
I use a few apps that are made for the visually impaired. One I just started using again is called BlindSquare. It’s a GPS navigation app for people who are visually impaired. We can punch in addresses and it’s almost like using a Garmin or a TomTom or another regular GPS device. Google Maps actually works quite well too, so I do use both, depending on which one gives me better data! Also, I’ve always used Zoom, but since the pandemic started I’ve had to get to know Slack and Microsoft Teams, sometimes at rapid speeds which included accessibility testing to make sure I am able to use them with Screen Readers.

Favourite quote
No. I kind of have my own, that I live by. I actually closed my presentation at CPA last year with this one. “Know your goals and the pathway to get there. Don’t let any barriers stand in your way. Persistence and a positive attitude will get you where you need to go.”

At the time, Chris believes he was the only blind student at Guelph-Humber. He says his younger brother had studied there previously, but he just managed and didn’t worry about Braille. But for Chris, it comes down to different ways of learning things. Something that he takes into the rest of his schooling as well.

“If you do not have any vision, you start to lose out on some of the content that your peers have. That can even come down to learning styles, like if you’re somebody who learns better by seeing a diagram, or a 3-dimensional model. The 3D model is fine, but the images are not there for somebody like us unless they’re made into something tactile like a raised-line graphic. That’s not something that traditionally just happens in the classroom, unless the professor has prior knowledge around accessible content creation and is really, really on the ball with inclusivity.”

Now that Guelph-Humber has Braille throughout the building, Chris is confident and content in the knowledge that the next blind student who attends will have an easier time navigating the campus as a result, and that was reason enough to make sure it got done.

When we spoke for this interview, Chris expressed his love for music, and especially the work of Van Halen. He chose David Lee Roth over Sammy Hagar as his favourite lead singer, but that was a marginal call – it was the music he loved most. Sadly, Eddie Van Halen passed away from lung cancer shortly after we spoke. Just another thing to make 2020 a little bit more difficult.

Another difficulty is that COVID has forced Chris to do his 2020 schooling online, he’s a little apprehensive. Mostly about how the online content will be structured by his professors. Chris is not the kind of person who tackles an issue when it arises. Rather, he’s the kind of person who anticipates the issue ahead of time, and works out a way to ensure that the issue never comes up. Before starting any course, he reviews the entire syllabus and identifies the potential stumbling blocks along the way. He then meets with his professor to outline those potential challenges in order to have a plan in place. This may not be possible in the current school year, which presents a whole new set of tests for both Chris and his professors. He says he has a couple of particularly engaged profs; Deena and Amanda were extremely instrumental in ensuring access to their courses, even if it meant one-to-one time explaining challenges related to content specific to their Quantification and Neuroscience courses.

“I’m a big fan of neuroscience, which is where my recent Thesis research and CPA Workshop came from and a lot of my research stems from neuroscience. And in that class the professor, Dr. Mandy Wintink, did some things that were very simple, but very helpful. For example, the professor was giving a lecture on the neuron, and I was sitting there trying to visualize what it could possibly look like. How is it structured, where are the dendrites, all these different components of a neuron. Unless it’s explained in very specific terms, it’s challenging to picture what a neuron might look like if you’ve never seen it or felt it. So Dr. Winktink went out and bought candy. And she put us in groups where we made a neuron graphic on a piece of paper using candy. 3D models can be very expensive, sometimes into the thousands of dollars. So it’s not the expectation that we’d have a 3D model of a neuron just sitting there. But she found a way to include me 100% in the class through a simple activity that is likely MUCH more cost-effective.”

If there’s one thing to know about Chris it’s that not only overcoming challenges but also anticipating those challenges, is his thing. It’s what he does regularly, and what he does best. We can be certain that he will continue his schooling, his advocacy work, and his exemplary work as a CPA Student Rep through 2020 and beyond.

Postscript: RIP, Eddie Van Halen.

Série « La psychologie peut vous aider » : Le trouble de stress post-traumatique

La plupart d’entre nous avons vécu au moins un événement traumatisant dans notre vie. Les répercussions des événements traumatisants peuvent se faire sentir longtemps et affecter notre sentiment d’identité, notre système de croyances et notre fonctionnement global, que ce soit sur le plan personnel, social ou professionnel. Nous pourrions avoir des souvenirs douloureux constants de l’événement bouleversant ou traumatisant, faire des cauchemars, être constamment à l’affût du moindre signe de menace ou de danger, craindre qu’une catastrophe ou un malheur soient sur le point de se produire, avoir l’impression d’être engourdis émotionnellement, nous sentir isolés, avoir peu de tolérance au stress ou nous sentir mal à l’aise en public, être en colère, nous sentir irritables, anxieux, honteux ou coupables, ou être excessivement nerveux.

Le traumatisme a un impact individuel. Chaque personne peut vivre et ressentir différemment les symptômes du traumatisme. Chez certaines personnes, le trouble de stress post-traumatique (TSPT) est associé à une dysrégulation émotionnelle, comme des flash-back, des souvenirs pénibles du traumatisme, une nervosité et une vigilance extrêmes tandis que chez d’autres, il est lié à un engourdissement émotionnel et à une tendance à s’isoler.

La majorité des personnes exposées à un événement potentiellement traumatisant éprouvent des symptômes post-traumatiques peu après l’événement. Avec le temps, en particulier au cours du premier mois ou à peu près, les symptômes ont tendance à diminuer progressivement. Dans certains cas, toutefois, les symptômes s’intensifient au fil du temps, engendrent une plus grande détresse émotionnelle et psychologique et perturbent le fonctionnement global. Dans ce dernier cas, les symptômes peuvent évoquer un trouble de stress post-traumatique.

Il y a, en outre, des facteurs de risque qui peuvent accroître la vulnérabilité au TSPT (p. ex., mauvais traitements et difficultés durant l’enfance; stress élevé), des facteurs de risque pendant l’état de stress post-traumatique (p. ex., accumulation d’incidents traumatisants, manque de soutien social) et des facteurs de risque après l’état de stress post-traumatique (p. ex., difficultés financières ou relationnelles, blessures physiques); de plus, les facteurs de risque peuvent augmenter la gravité et la durée des réactions de stress post-traumatique et avoir des répercussions sur le fonctionnement et le rétablissement. Par ailleurs, les facteurs de risque qui contribuent au développement du TSPT ne sont pas les mêmes que ceux qui en influencent la durée et la persistance.

Si vos symptômes ne s’améliorent pas avec le temps et s’exacerbent au fil du temps, en particulier plus d’un mois, que la détresse qu’ils causent augmente, ou si vous vous apercevez que vous avez de plus en plus de difficulté à exercer vos activités ou vos responsabilités quotidiennes et/ou que les symptômes se répercutent sur votre fonctionnement global, vous pourriez alors souffrir de TSPT. Dans un tel cas, un professionnel de la santé mentale, comme un psychologue clinicien qualifié, pourrait vous aider.

Quels sont les symptômes du TSPT?

La cinquième édition du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-5) (American Psychiatric Association, 2013)[1] définit le TSPT et ses quatre catégories de symptômes, à savoir les souvenirs intrusifs du traumatisme, l’évitement des stimuli liés au traumatisme, une altération de l’humeur ou de la conscience et une altération de l’état de vigilance et de la réactivité.

Symptômes de TSPT[2] chez les adultes, les adolescents et les enfants de plus de six ans; les symptômes doivent durer plus d’un mois :

  1. Exposition à la mort, à des blessures graves ou à de la violence sexuelle, réelle ou potentielle dans un (ou plusieurs) des cas suivants :
    1. Avoir vécu directement l’événement ou les événements traumatisants.
    2. Avoir été témoin de l’événement subi par d’autres personnes.
    3. Apprendre qu’un être cher, comme un proche ou un membre de la famille, a subi l’événement ou les événements traumatisants, et dans ce cas, le ou les événements doivent avoir été violents ou accidentels.
    4. Être exposé de façon répétée ou extrême aux détails sordides d’un événement ou d’événements traumatisants. Par exemple, les policiers qui mènent des enquêtes sur les mauvais traitements infligés à des enfants. Dans cette catégorie, la personne doit être exposée dans le cadre de ses activités professionnelles.
  2. Symptômes d’intrusion :
    1. Souvenirs ou images récurrents, pénibles et intrusifs de(s) événements traumatisant(s).
    2. Rêves pénibles ou cauchemars liés à l’événement traumatisant.
    3. Flash-back, impression de revivre l’événement ou d’agir ou de se sentir comme si l’événement se produisait de nouveau. Remarque : les enfants pourraient reproduire l’événement dans leurs jeux.
    4. Détresse psychologique après avoir été exposé à un déclencheur évoquant l’événement traumatisant ou à tout autre signe qui pourrait ressembler à l’événement.
    5. Réactions physiologiques après avoir été exposé à des stimuli liés au traumatisme. Par exemple, palpitations cardiaques, transpiration ou douleur à la poitrine.
  3. Évitement persistant :
    1. Éviter les souvenirs, les pensées ou les sentiments pénibles liés au traumatisme.
    2. Éviter les rappels du traumatisme. Par exemple, le lieu, sortir seul, les conversations, les personnes ou les objets, certaines émissions de télévision et/ou activités liés à l’événement. Les comportements de sécurité ne sont pas rares, par exemple, être toujours accompagné lorsqu’on sort de la maison; ou, lorsque l’on s’assoit en public, s’assurer d’être dos au mur.
  4. Modification négative de la cognition et de l’humeur :
    1. Incapacité de se souvenir d’éléments essentiels de(s) événement(s) traumatisant(s).
    2. Croyances négatives exagérées sur soi, sur les autres ou sur le monde. Par exemple, « Je suis un échec », « Je suis faible », « Je ne peux faire confiance à personne », « Le monde entier est dangereux, peu importe où vous allez ou ce que vous faites ».
    3. Pensées déformées sur la cause ou les conséquences de l’événement traumatisant. Dans ce cas, la personne en vient à se blâmer et/ou à blâmer les autres. Par exemple, « C’est de ma faute si cela s’est produit », « J’aurais dû faire ceci ou cela ».
    4. Émotions négatives persistantes, par exemple, ressentir constamment de l’anxiété, de la culpabilité ou de la honte.
    5. Diminution de l’intérêt à l’égard des activités ou des passe-temps auxquels on s’adonnait auparavant.
    6. Sensation d’engourdissement émotionnel, ou d’éloignement ou de détachement des autres. Par exemple, vous savez que vous aimez votre famille, mais vous vous sentez distant ou engourdi émotionnellement et avez de la difficulté à ressentir l’amour de vos proches.
    7. Incapacité à éprouver des émotions positives, comme le sentiment de bonheur ou d’amour.
  5. Modification marquée de la vigilance et de la réactivité :
    1. Comportement irritable et accès de colère, qui peuvent se manifester verbalement ou physiquement.
    2. Comportement autodestructeur ou imprudent. Par exemple, une consommation excessive d’alcool pour réduire sa détresse pourrait être considérée comme un comportement autodestructeur.
    3. Par exemple, se sentir constamment à l’affût de signes de menace ou de danger.
    4. Réaction de sursaut exagérée. Par exemple, être excessivement nerveux face à n’importe quel son ou bruit.
    5. Difficultés de concentration, d’attention ou de mémoire.
    6. Troubles du sommeil. Par exemple, difficulté à s’endormir ou à rester endormi; se réveiller très tôt le matin.

L’American Psychological Association (APA)2 a élaboré des lignes directrices qui fournissent des recommandations sur les traitements psychologiques et pharmacologiques du trouble de stress post-traumatique (TSPT) à l’intention des adultes. Ces lignes directrices sont fondées sur les recommandations du rapport de l’Institute of Medecine, intitulé Clinical Practice Guidelines We Can Trust (IOM, 2011).

Parmi les nombreuses recommandations qui figurent au rapport, les interventions suivantes sont fortement préconisées : thérapie cognitivo-comportementale (TCC), thérapie de traitement cognitif (TTC), thérapie cognitive (TC) et thérapie d’exposition prolongée (TEP). Parmi les traitements pharmacologiques, on recommande la fluoxétine, la paroxétine, la sertraline et la venlafaxine. Il existe des différences importantes entre les individus; en outre, la présence concomitance de troubles de santé mentale et la coexistence de problèmes de santé mentale et physique sont souvent observées. La dépression, les troubles anxieux, les troubles liés à la consommation de substances psychoactives, les troubles de la personnalité ou la psychose sont des troubles concomitants courants. Ainsi, une évaluation et une conceptualisation de cas complètes ainsi qu’une approche de prise en charge holistique de la personne peuvent contribuer à optimiser les options de traitement offertes à chaque personne. Il est recommandé de consulter systématiquement son professionnel de la santé mentale et un médecin pour obtenir un traitement pharmacologique qui pourrait être utile en association avec un traitement psychologique fondé sur des données probantes.

Les autosoins, par exemple, une alimentation saine et équilibrée, une bonne hygiène de sommeil, faire de l’exercice, chercher du soutien de qualité, la gestion des pensées et des émotions, l’établissement d’objectifs gradués significatifs et réalistes, la résolution active de problèmes et le maintien de l’espoir, sont des stratégies proactives qui aident à la santé, à la qualité de vie et au bien-être.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Autres ressources sur le TSPT et son traitement :

Où puis-je obtenir plus d’informations sur la psychologie et les psychologues?

Associations provinciales de psychologues : https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

Fondation de psychologie du Canada : http://www.psychologyfoundation.org

American Psychological Association (APA): http://www.apa.org/helpcenter

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Katy Kamkar, Ph.D., C. Psych, psychologue clinicienne et présidente, Section du stress traumatique de la Société canadienne de psychologie.

Date : août 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

Société canadienne de psychologie
1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
Ottawa, ON K2C 3Y4

Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657


[1] American Psychiatric Association (2013). Diagnostic and statistical manual of mental disorders. (5e éd.). Auteur : Washington, DC.[2] Clinical Practice Guideline for the Treatment of Posttraumatic Stress Disorder (PTSD) in Adults. American Psychological Association. Guideline Development Panel for the Treatment of PTSD in Adults. Politique de l’APA adoptée le 24 février 2017 https://www.apa.org/ptsd-guideline


Spotlight: Mentorship Program creator Zarina Giannone

Zarina in the House of Commons

“A pessimist sees the difficulty in every opportunity. An optimist sees the opportunity in every difficulty.”
– unknown

Zarina Giannone lives by the principle of creating, grasping, and making the most of every opportunity she can. When I spoke with her, we attributed this quote to Winston Churchill – almost everyone does. On further investigation, however, there is no evidence that Churchill ever said this. The earliest known utterance of a similar sentiment was by the Mayor of Carlisle, Bertram Carr, in 1919, as he addressed the Fifty-First Annual Cooperative Congress in the middle of a global pandemic.

The provenance of the quote is, of course, immaterial. It is quite likely that this was a saying that circulated England for many years before being transcribed from Bertram’s speech. I just happen to be the person who has the time to look up such things as the provenance of quotes. Zarina Giannone is not that person – she is too busy seizing real opportunities.

One of those opportunities was her election to the CPA Board of Directors as the Student Representative. Zarina had been a student rep, and from there took on role after role until finally making this step in the first year of her Master’s. She says of her three year term on the CPA Board,

“Seriously, it goes down in the books as the most important part of my training to date. Even counting my seven years of graduate school, the experience [of sitting on the Board] was the most valuable to me. Because of the people I met and learned from, but also just to see the system, how it works across the country. After my term ended on the board, I was elected to the BC Psychological Association Board, where I’ve just now come to the end of my three-year term. I’m now a senior student, and with the experience I had with the CPA Board, I have a lot more to contribute.”

There are many important parts of Zarina’s training, not all of them academic. For many years, she was an elite-level soccer player, going to UBC on an athletic scholarship and playing for the Thunderbirds for the duration of that scholarship. In fact, she focused so much on soccer at that time that she neglected her studies a little bit – it was her boyfriend at the time (now fiancé – more on that later) who encouraged her to dive more heavily into her studies, and her love for the field of psychology took off from there.

Zarina’s experiences as a high-performance athlete come in to play all the time for her now, as she works with sports teams as a mental performance consultant. In her job at the Vancouver Psychology Centre, she provides two different services, broadly speaking. One is performance related – how do you achieve peak performance, how do you get around barriers like choking or performance anxiety. The other is on the clinical side, where she deals with clinical psychological issues in sports. These might be anxiety-related, depressive symptoms, trauma-related challenges, disordered eating, and that kind of thing.

All these things – soccer, scholarships, the CPA Student Rep Program, the Student Section, the Boards, the job at Vancouver Psychology Centre, are opportunities Zarina has seized when they presented themselves. But she is also, by nature, a creator of opportunity as well. In 2015, she was learning about the systems-level approach to education and psychology from her position on the CPA Board of Directors, and also representing students on the section level as the Chair of the Student Executive.

TAKE FIVE WITH ZARINA GIANNONE

What is the psychological concept (bystander apathy, confirmation bias, that sort of thing) that blew you away when you first heard it?
There are so many… psychology is so rich with little tidbits that are mind-boggling, and I’m always impressed with something new. One specific thing might be attribution error. It’s peoples’ tendency to underemphasize situational factors when explaining other peoples’ behaviour, and to over-emphasize personality-based factors or dispositional factors to explain behaviour. The more I work with clients, the more I see that error happening. People attribute the behaviour of other people to being a bad person, or a mean person, versus something that was happening for or to that person in their own context.

Do you have a sport that you like to watch or play, and what is it?
I got into soccer very early, before I was 5. I played with an older age group, went into the provincial program and then into the youth National program. I got recruited to UBC on scholarship in Grade 12, and played out my scholarship at UBC. I also got a chance to play one season at Cardiff University in the UK. After I came back, I took up boxing and suffered a back strain, and so that changed things a lot – I play just for fun at this point, I like the co-ed leagues where I can push the guys around. Soccer still holds a huge place in my heart, and I love watching international tournaments whenever they happen. Go Italia!

You can listen to only one musical artist/group for the rest of your life. Who is it?
This one’s a bit embarrassing… one of my favourites is Sean Paul. He was really big when I was back in high school. I don’t care where I am, when I hear a Sean Paul song it puts me in a good mood and takes me back. If I could have anyone perform at my wedding, it would be Sean Paul.

If you could spend a day in someone else’s shoes who would it be and why
One of my role models, and a person that’s so interesting to me, is Michael Jordan. I’ve always been a huge fan, and I think he is a textbook case study of drive and competitiveness, and obviously his track record of being the best player of all time. I’d love to spend a day in his brain to see how he does it. And I think if we could take a little of that and spread it throughout sports, then sports might change a lot.

If you could become an expert at something outside psychology, what would it be?
I attribute this to my experiences being on the boards I’ve served on. I think it’s in politics. We want so badly to effect change within our field of psychology and we do – at the individual, group, and sometimes organizational level. But to be able to have that kind of impact on a systems level, on a larger scale, I would love to be able to effect change in that way. To really represent and advocate and be involved in changes that I see as important.

She noted issues and challenges that she had experienced as a student – having to be really resourceful throughout the various steps of her training, and not having enough information available and accessible to her. Out of this need, the Student Mentorship Program was born. Zarina realized that connecting students with one another across the country could alleviate some of these stresses for students just starting out, by pairing them with older students who had gone through the same process and could direct them in constructive ways.

Mentors are graduate-level students, while mentees are undergrads or early graduate level students. Most psychology students, by virtue of the fact that they are taking similar courses in similar subjects and following similar career paths, have a lot in common. They share a career passion and a course load, for example. But Zarina thought there could be more to the mentor-mentee relationship than simply subject matter.

When students signed up to be on either side of this partnership, they would fill out forms. What area are you hoping to go into? What are some of your interests? What would you like to get out of the mentoring relationship? Once those questions had been answered, Zarina and her colleagues from the Student Section Executive would match mentors and mentees based on shared goals, interests, and other commonalities. Kind of like a matchmaking service, in a non-romantic sense. And one that proved to be a little bit COVID-proof, since students were connecting virtually with mentors from universities all across Canada for the program.

Not all things, however, are COVID-proof, and not all things are non-romantic. Though Zarina says she hasn’t had too many problems with school, or work, since the pandemic began, one big thing remains undone. Remember that boyfriend, now fiancé, who encouraged her to get more into psychology? She was scheduled to marry him in Mexico, in November.

Even the most prepared among us, those accustomed to turning every difficulty into an opportunity, are sometimes confronted by a disappointment beyond our control. It is in this case that Zarina sees that one opportunity that exists in all circumstances – the opportunity to learn something.

“We’re going to postpone it, and hopefully have it in November of next year. Or…whenever it’s possible. We’ll figure it out, we’ll work through it, we’ll learn. I think it’s such a privilege that our whole lives we can be learning. I’m always reminded of the things I don’t know. On his death bed Michelangelo was in the middle of painting a fresco, and he told someone near him ‘ancora imparo’. ‘I’m still learning’. That’s kind of my attitude too.”

Zarina is far from the end of her days, as she is just starting her career in psychology, has just finished her PhD, and is about to start life as a married person. That leaves a lot of life, and a lot of learning, to do. And Zarina is on her way to experiencing it all.

Postscript: Michelangelo really did say ‘ancora imparo’ on his death bed, that quote checks out.

Série « La psychologie peut vous aider » : Changement climatique et anxiété

L’anxiété liée au changement climatique

Le changement climatique est « la modification à long terme des conditions météorologiques moyennes qui définissent les climats locaux, régionaux et mondiaux de la Terre[1]. » [traduction] En raison des effets incertains et de la gravité du changement climatique, les gens recherchent de l’aide psychologique pour faire face aux sentiments négatifs que provoquent chez eux les événements climatiques et l’incertitude quant à l’avenir de la planète. Parmi ces sentiments négatifs figurent un sentiment d’impuissance et de désespoir par rapport à l’état actuel et futur de l’environnement naturel, à sa propre qualité de vie sous l’effet des événements climatiques, ainsi qu’à la santé et au bien-être de l’être humain en général.

Qu’est-ce qui contribue à l’anxiété liée au changement climatique?

L’anxiété relative à l’état du climat terrestre peut être ressentie avant, pendant et après un événement climatique[2] :

Avant l’événement climatique

Les avis d’alerte sur des événements climatiques imminents, comme les ouragans, les tempêtes et les feux de forêt, peuvent causer une inquiétude grave pour la sécurité personnelle, la sécurité de ses proches et/ou la sécurité de sa maison et de ses autres biens. Le fait de craindre des problèmes environnementaux imminents et graves peut également engendrer de l’inquiétude; en psychologie de l’environnement, ce type d’anxiété est appelée « habitual ecological worrying »[3] (propension à s’inquiéter au sujet de l’environnement). Les personnes qui sont confrontées à ce type d’inquiétude sont susceptibles de mieux s’en sortir en adoptant des attitudes et des actions pro-environnementales. Mais lorsqu’elle est associée à des sentiments de perte, d’impuissance, de frustration et d’incapacité à améliorer la situation, cette forme d’inquiétude n’est pas très constructive. Dans la documentation en psychologie de l’environnement, c’est ce qu’on appelle l’éco-anxiété[4].

Pendant l’événement climatique

La santé mentale peut être affectée de façon significative pendant un événement climatique soudain. Il arrive que les victimes de ce type d’événements perdent rapidement et de manière inattendue leur propriété et leurs biens. Certains perdront aussi des membres de leur famille et des amis à cause de catastrophes causées par le changement climatique. La santé mentale peut également être affectée par des événements climatiques qui se manifestent progressivement au fil du temps. Par exemple, les personnes qui vivent dans des régions du monde où le changement climatique a des répercussions considérables sur les paysages et les moyens de subsistance ont tendance à faire état d’une profonde tristesse, ou solastalgie, par rapport aux changements environnementaux.

Après l’événement climatique

Lorsqu’ils entraînent des pertes (amis, membres de la famille, collectivités, maisons, biens ou emploi) ou causent de l’incertitude financière, les événements climatiques peuvent avoir un impact considérable et durer longtemps. La dépression, le trouble de stress post-traumatique (TSPT), le deuil, le désespoir, l’agressivité, les difficultés interpersonnelles, la toxicomanie et même le suicide figurent parmi ces conséquences. Dans certains cas, les individus développeront des idées délirantes en lien avec les changements climatiques[5], caractérisées par la conviction que ses actions, quelle que soit leur importance, auront un effet négatif profond sur les personnes qui subissent les conséquences des événements climatiques.

Qui sont les plus vulnérables?

Gifford et Gifford (2016) citent des études indiquant que l’anxiété liée au changement climatique a tendance à affecter fortement les enfants, les personnes âgées, les personnes ayant des problèmes de santé mentale préexistants et les personnes ayant peu de ressources financières. Par exemple :

  • L’enfant qui souffre d’anxiété liée au changement climatique éprouvera des symptômes tels qu’une humeur dépressive, de l’anxiété, des cauchemars, des flash-back, du retrait social et de la difficulté à être séparé de ses parents/tuteurs. Il a été démontré que ces symptômes sont plus graves chez les enfants que chez les adultes et peuvent perdurer plus tard dans la vie.
  • Les personnes âgées pourraient être physiquement plus vulnérables aux changements climatiques qui les touchent et sont parfois moins capables d’utiliser des mécanismes efficaces d’adaptation, comme des comportements pro-environnementaux, dans des moments de détresse.
  • Les personnes ayant moins de ressources financières peuvent être plus vulnérables aux événements climatiques en raison de leurs conditions de vie, de leurs conditions d’emploi ou de leur situation professionnelle, du manque d’accès aux ressources, aux biens et aux services et de leur incapacité à adopter des comportements écoresponsables proactifs.
  • Les personnes qui vivent dans des pays où il y a peu de ressources pour protéger les populations contre les conséquences des événements climatiques risquent d’être plus lourdement affectées par le changement climatique.

Comment les psychologues peuvent-ils aider les personnes qui éprouvent de l’anxiété liée au changement climatique?

Les psychologues possèdent les connaissances et l’expertise nécessaires pour aider les gens à faire face aux effets négatifs du changement climatique sur la santé mentale, ainsi que pour encourager des comportements efficaces et positifs[6].

Interventions et services psychologiques

Bien que certaines personnes fassent face à leurs inquiétudes au sujet du changement climatique en se livrant à une forme ou une autre d’activisme écologique (par exemple, en évitant l’utilisation de plastiques à usage unique, en recyclant, en diminuant sa consommation d’eau, etc.), d’autres pourraient faire face à leur anxiété en se retirant ou en s’inquiétant excessivement. Les thérapies psychologiques peuvent aider les personnes qui éprouvent de l’anxiété au sujet du climat à maîtriser leurs inquiétudes, à diminuer leur anxiété et à améliorer leur qualité de vie globale. Les thérapies qui se révèlent efficaces sont :

  • Le recadrage cognitif pour corriger les schémas de pensée qui causent de l’inquiétude et amplifient celle-ci;
  • Formation en résolution de problèmes pour apprendre à mieux résoudre les problèmes quotidiens;
  • La thérapie d’exposition pour aider à affronter et à maîtriser sa peur, plutôt que de l’éviter et d’être contrôlé par elle;
  • La technique de Jacobson pour diminuer certains des symptômes physiques de l’anxiété[7].

Pour les enfants, les jeunes et les jeunes adultes qui ont vécu un événement climatique ou qui éprouvent de l’anxiété par rapport au climat, des psychologues travaillant dans les écoles, les collèges et les universités sont en mesure d’apporter leur soutien dans le cadre scolaire et universitaire.

Psychologie scientifique

La recherche en psychologie peut apporter des réponses aux questions actuelles et émergentes liées au climat. Que l’accent soit mis sur la modification de comportements destructeurs, comme la réduction de l’utilisation des véhicules automobiles, ou sur l’adoption de pratiques bénéfiques, comme l’utilisation du transport en commun, la recherche en psychologie est essentielle pour comprendre comment les gens appréhendent les questions environnementales et économiques[8].

Représentation et défense des intérêts

Les individus, les organisations et tous les ordres de gouvernement ont un rôle essentiel à jouer dans la compréhension et le traitement des rapports entre changement climatique, santé, économie et comportements individuels. Pour être efficaces, les mesures de lutte contre le changement climatique doivent promouvoir la modification des comportements individuels et collectifs. Les psychologues de l’environnement peuvent aider les organisations et le gouvernement à élaborer des programmes de sensibilisation et des politiques publiques qui permettront de surmonter les écarts entre ce que les gens comprennent des changements climatiques et ce qu’ils font au quotidien en matière d’environnement[9]. Pour aider les personnes qui éprouvent de l’anxiété et d’autres problèmes de santé mentale, il est important de financer les services de santé mentale dans l’ensemble de la société.

Mobilisation des connaissances

Pour accroître la sensibilisation aux changements climatiques, responsabiliser davantage les Canadiens et les encourager à modifier leurs comportements, il est important de comprendre comment les gens traitent l’information et prennent des décisions. Des informations précises et cohérentes sur les changements climatiques devraient être mises à la disposition des individus par des organisations fiables et bien informées, et ce, de manière stimulante. Les messages doivent être motivants et axés sur les résultats positifs des stratégies de prévention, plutôt que décourageants ou effrayants.

Pour plus d’informations :

Pour plus d’informations sur les recoupements entre la psychologie et le changement climatique, consultez les références suivantes :

  • Gifford, R. (2011). The dragons of inaction: Psychological barriers that limit climate change mitigation and adaptation. American Psychologist, volume 66, 290-302.
  • Steg, L. et Vlek, C. (2008). Encouraging pro-environmental behaviour: An integrative review and research agenda. Journal of Environmental Psychology, 29, 309-317.

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour savoir si une intervention psychologique pourrait vous aider. Pour connaître les noms et les adresses des associations de psychologues provinciales et territoriales, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

La présente fiche d’information a été rédigée pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Lindsay J. McCunn, de l’Université Vancouver Island, M. Alexander Bjornson, de l’Université Vancouver Island, et le Dr Robert Gifford, de l’Université de Victoria.

Date : 1er décembre 2020

Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous à factsheets@cpa.ca.

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[1] https://climate.nasa.gov/resources/global-warming-vs-climate-change/

[2] Gifford, E., & Gifford, R. (2016). The largely unacknowledged impact of climate change on mental health. Bulletin of the Atomic Scientists, 72, 292-297.

[3] Verplanken, B., & D. Roy. (2013). ““My worries are rational, climate change is not”: Habitual ecological worrying is an adaptive response.” PLoS ONE, 8 (9), e74708.

[4] Rabinowitz, P. M., & A. Poljak. (2003). “Host-environment medicine: A primary care model for the age of genomics.” Journal of General Internal Medicine, 18 (3), 222–227.

[5] National Wildlife Federation. (2011). The psychological effects of global warming on the United States and why the U.S. mental health care system is not adequately prepared. National Forum and Research Report, February 2012. https://www.nwf.org/pdf/Reports/ Psych_Effects_Climate_Change_Full_3_23.pdf.

[6] https://www.theguardian.com/environment/2020/oct/08/anxiety-climate-crisis-trauma-paralysing-effect-psychologists

[7] https://cpa.ca/docs/File/Publications/FactSheets/PsychologyWorksFactSheet_GeneralizedAnxietyDisorder.pdf

[8] https://cpa.ca/docs/File/Government%20Relations/Canadian%20Psychological%20Association’s%202020%20Pre-Budget%20Submission.pdf

[9] https://cpa.ca/docs/File/Government%20Relations/Canadian%20Psychological%20Association’s%202020%20Pre-Budget%20Submission.pdf

Konrad Czechowski

Konrad Czechowski
Konrad Czechowski was the recipient of the Jean Pettifor and Dick Pettifor award in 2019 for his work to include transgender and non-binary people in scientific studies.

Série « La psychologie peut vous aider » : La dépression chez les personnes âgées

Quels sont les symptômes de la dépression chez les personnes âgées?

La fiche d’information de la Société canadienne de psychologie sur la dépression dresse la liste des symptômes de la dépression. Ces symptômes sont aussi ceux qui permettent d’identifier la dépression chez les personnes âgées. Les symptômes les plus courants chez les personnes âgées dépressives sont la perte d’énergie, une réduction de l’intérêt et du plaisir dans les activités habituelles, des plaintes de douleur et de malaises physiques, et des plaintes de problèmes de mémoire.

Qui est touché?

La dépression ne doit pas être envisagée comme le destin inévitable de l’avancée en âge. Cela dit, un certain nombre de personnes âgées ressentent de la dépression. D’un côté, le taux de dépression majeure est relativement bas, touchant entre 3 et 5 % des personnes âgées de plus de 65 ans vivant de manière autonome dans la communauté. D’un autre côté, la prévalence des symptômes dépressifs est significativement plus élevée, environ 15 % des personnes âgées dans la communauté rapportant des niveaux importants de symptômes dépressifs.

Certains sous-groupes de personnes âgées présentent un risque plus élevé de dépression, en particulier les personnes souffrant de maladie chronique, celles qui résident dans des établissements de soins de longue durée et celles qui procurent des soins à un membre de la famille, par exemple une personne atteinte de démence.

Quels sont les autres problèmes associés à la dépression?

La dépression accroît de deux à trois fois le risque de décès des personnes âgées. Par ailleurs, la dépression est le facteur le plus important associé au risque de suicide à l’âge adulte avancé.

La dépression aggrave les incapacités fonctionnelles produites par la maladie physique. Elle complique le traitement de cette maladie et la réadaptation, et contribue à un déclin plus important de la condition physique et du fonctionnement cognitif.

Pourquoi la dépression des personnes âgées est-elle souvent négligée et mal traitée?

La dépression peut être difficile à cerner chez les personnes âgées pour plusieurs raisons. Les personnes âgées sont peu enclines à parler de leurs symptômes psychologiques ou de leurs difficultés, et elles tendent à communiquer leur détresse psychologique en faisant part surtout de leurs symptômes physiques. Plusieurs symptômes de dépression (par exemple, problèmes de sommeil, fatigue et perte d’énergie) sont communs à l’âge adulte avancé, et comme tels, ils tendent à être attribués au vieillissement normal. Aussi, le mythe qu’il est normal pour les personnes âgés de ressentir de la dépression à un certain degré conduit à négliger les cas de réelle dépression clinique.

Quelles sont les causes de la dépression à l’âge adulte avancé?

Un historique de dépression plus tôt dans la vie adulte constitue un facteur de risque de dépression à l’âge adulte avancé. Des problèmes de maladie chronique et la perte du conjoint, particulièrement pour les hommes, peuvent être associés à la dépression. La dépression majeure peut être une des séquelles d’un accident vasculaire cérébral.

Des facteurs comme la perte de contrôle et d’indépendance à la suite d’une maladie et/ou d’une incapacité, ainsi que la solitude et la perte de soutien social peuvent conduire à la dépression à l’âge adulte avancé.

Quelles sont les approches psychologiques les plus utiles pour traiter la dépression des personnes âgées?

Plusieurs traitements psychologiques proposés pour les adultes d’âge adulte jeune et moyen s’avèrent tout aussi efficaces pour les personnes d’âge adulte avancé. En particulier, la thérapie cognitivo-comportementale, la thérapie interpersonnelle, la thérapie de résolution de problèmes et la thérapie par les réminiscences sont des traitements dont l’efficacité est appuyée par la recherche empirique.

La thérapie cognitivo-comportementale aide les personnes dépressives à prendre conscience de l’influence de leurs pensées sur leur humeur et leur comportement, et à corriger les pensées négatives pour soulager la dépression.

La thérapie interpersonnelle aide la personne dépressive à surmonter les stresseurs et défis actuels dans les relations interpersonnelles, en particulier dans le contexte des conflits, du deuil et du veuvage, des changements de rôles et du soutien social.

La thérapie de résolution de problèmes aide la personne déprimée à développer des habiletés de résolution de problèmes efficaces pour composer avec les difficultés actuelles, comme gérer sa condition physique ou s’adapter à la vie en résidence pour personnes âgées.

La thérapie par les réminiscences aide la personne à réévaluer les souvenirs personnels en vue de redécouvrir un sentiment de valeur personnelle et de cohérence et de signification de sa vie.

Ces traitements psychologiques constituent des alternatives sécuritaires et efficaces aux médicaments, une combinaison de pharmacothérapie et de traitement psychologique étant favorisée pour les cas complexes.

Les traitements psychologiques s’avèrent particulièrement utiles pour les personnes qui ne peuvent pas ou qui ne veulent pas prendre de médicaments antidépresseurs.

Pour obtenir plus d’information :

De plus amples renseignements sur la dépression chez les personnes âgées, incluant une description détaillée des traitements psychologiques et d’autres ressources de soutien, peuvent être obtenus dans le document intitulé « Lignes directrices nationales de la CCSMPA sur la santé mentale des personnes âgées : Évaluation et prise en charge de la dépression », Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées (2006).

Vous pouvez consulter un psychologue agréé pour déterminer si les interventions psychologiques peuvent vous venir en aide. Les associations de psychologie provinciales et territoriales ainsi que certaines associations municipales offrent souvent des services d’aiguillage. Pour obtenir le nom et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, rendez-vous à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par le Dr Philippe Cappeliez, professeur émérite, École de psychologie, Université d’Ottawa.

Dernière révision : mars 2020

Votre opinion compte! Si vous avez des questions ou des commentaires au sujet des rubriques La psychologie peut vous aider, veuillez communiquer avec nous à l’adresse suivante : factsheets@cpa.ca.

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Audio Update: Dr. Keith Dobson: Carleton University Psychology Mental Health Day

Dr. Keith DobsonOctober 8 is the Carleton University Department of Psychology’s Psychology Mental Health Day. The keynote speaker this year is former CPA President Dr. Keith Dobson. We spoke with Dr. Dobson on the CPA Podcast, so his upcoming appearance (and his upcoming conference call with the World Health Organization) wouldn’t seem so daunting by comparison.


Spotlight: CPA Undergraduate Student Rep Angelisa Hatfield

Angelisa Hatfield Vancouver gardenAngelisa Hatfield has been sitting still for an entire hour. She’s on a Zoom call, and stuck outside on her boyfriend’s porch – the result of having a hole in her own room repaired while she temporarily resides five minutes away. I get the sense that sitting in one place for something like a Zoom call is atypical for Angelisa, who is always on the move.

We’re talking about psychology, and the CPA student rep program. Angelisa is just starting her second year as the undergrad student rep at the University of Guelph-Humber in Toronto. Guelph-Humber does only undergrad programs, so that makes Angelisa one of only two student reps on the campus (the other, Chris Schiafone, is the campus rep).

“It’s a small school, so you get to connect with students a lot more. I’m so involved on campus that everything is kind of intertwined for me now. I did research with the assistant program head in facial recognition, and then working at the front desk at school under the main office’s supervision, working in student services – everything connects so quickly that it kind of blurs the lines between my roles.

For example, I’m now doing CPA events with Career Services, because my career coordinator is so good at planning events, and she has so many ideas, that we thought ‘why not just collaborate – no reason to be doing this separately when we could be doing it together’. So now we’ll do something like a big psychology dinner, bringing the CPA’s connections in with the school’s connections. We’re talking about bringing Addiction Rehab Toronto (more on them later) in for coffee time chats.

Guelph-Humber is one of those communities where there’s a lot of community connection and involvement, and I’ve found myself being the networking tool, especially remotely!”

Before she started her university career in psychology, she considered other fields – she thought about nursing, social work, radiology, cardiology…the list goes on. Basically, she knew she wanted to be in what she calls the ‘helping fields’ – somewhere where she could impact the lives of other people. Psychology seemed like a field where you could learn a LOT of different things, and the inclusion of a co-op program at Guelph-Humber meant she could get hands-on experience helping people. That sealed the deal.

Even now, in the summer months away from school and in the middle of a pandemic, Angelisa is helping people every day. She is a volunteer at Addiction Rehab Toronto (A.R.T.) a private rehab centre in Toronto, and she shows up randomly even when she doesn’t have a volunteer shift. ART is a lot like Angelisa herself, in that it has a wide variety of interests and specialties. It offers a nutrition program, group therapy, CBT and DBT, mindfulness activities, psychotherapists and addiction counselors…the list goes on.

TAKE FIVE with Angelisa Hatfield

What is the psychological concept that blew you away when you first heard it?
For me, it’s the self-fulfilling prophecy. It was a huge realization that our thoughts have more power than we thought they did. And also how when we impose our thoughts on other people sometimes it can influence them too. I’ve thought a lot about how self-fulfilling prophecy interacts with racism. For example if a teacher has an idea about a certain student of a certain race, and thinks they’re going to behave a certain way, then they treat them that way, and that student begins behaving that way. It becomes this cycle that fulfills itself. But you can also use it on the positive side and if you think positively you can bring about positive things in your life and that of others.

Top three websites or apps you could not live without and why
Definitely news apps. I need news. Not knowing what’s going on makes me scared. Also Twitter, that’s the social media I’m on all the time. It’s a place where people can dump their ideas and feelings and people can relate to each other. And it’s funny sometimes to watch people argue while you sit with popcorn. And the last one is Google – I use it all the time, any time I don’t know something we’re Googling it. And it’s something where if you spent two minutes on Google you can spare a lot of time arguing with someone, or saying something ignorant.

Favourite book
It sounds really cliché, but it’s Perks of Being a Wallflower by Stephen Chbosky. It’s a good book and I could really relate to it at the time. It kind of introduced me to mental health in my pre-teen years. And another is It’s Kind of a Funny Story by Ned Vizzini. Both of these were books that were about mental health that were adapted into movies that I didn’t hate. And they were books that needed to become coming-of-age movies.

If you could spend a day in someone else’s shoes who would it be and why?
I’ve always wanted to be an eagle, or a hummingbird. Just having the ability to fly, and go wherever you want whenever you want and make a home wherever it is you land. I also feel like birds have a sense of community – you hear one bird chirp, and then three others come, and they’re never alone. For me it was always birds. My next tattoo is a bird. The hummingbird reminds me of myself, always zooming around from one thing to another, always with others and arguing and moving. And the eagle reminds me of my heritage. I’m from the Azores, an island off Portugal, and there’s an eagle in our flag.

If you could become an expert at something outside psychology, what would it be?
Everything, ideally. But if I had to pick just one thing, it would probably be architecture. Or home design. Or environmentalism, animals, biology, and how the ecosystem works.

“Addiction is a [field] where you don’t have to choose a specialty. You can learn a little bit of everything. There are people who have all sorts of mental health problems, and all sorts of backgrounds. I was struggling with ‘what do I focus on – just schizophrenia, just PTSD, just eating disorders’ but at an addiction centre you deal with everything because everyone has something. It’s a very diverse place, so it’s a great way to get a lot of perspectives and world views from a wide variety of people.”

Angelisa collects diverse perspectives and world views, and has about as open a mind as anyone I’ve ever met. She recognizes in herself the desire to learn everything she can about every subject she can, and she will move on quickly after learning something to whatever is next. She can’t listen to the same artist twice in a row on her phone’s playlist, and will skip and move on. She identifies with hummingbirds, who aren’t content with sampling just one flower, but who flit from one to the other so they can take in the absolute most that the field has to offer. The only thing consistent in this constant movement is that the learning she does is geared toward just one thing – helping others.

She says that one thing learning psychology has meant for her is that she can no longer get annoyed with other people. Even if they’re behaving in a way that’s injurious to her, or doing something she knows to be wrong, she understands at a base level why they’re behaving that way, and for that reason interpersonal anger is not an option.

In fact, she has a tattoo of a bee – because, she says, ‘even though life stings, bees are necessary’. With that logic, you can’t even be mad at a bee that stings you!

Even COVID is not making Angelisa angry, it’s something that gives her an opportunity to maintain her connections and forge new ones remotely as she plans for the upcoming school year. Where she will continue to volunteer with ART, work in student services, be involved in every aspect of campus life, and get on with being a CPA undergrad student rep. Much like everything else she does, Angelisa thinks of her nomination to be a student rep as a sort of happenstance.

“I got really close with my program head and with Chris (Schiafone, the Campus Rep), and they said I’d be a good fit. [Being an undergrad CPA rep] was something that I just fell into randomly, but I’m glad that I did. It opened up a lot of doors and it let me use my background and skills the way I wanted to. Chris has given me a lot of freedom with it, and let me take it where I want it to go. So it’s been nice.”

For this, her last year at Guelph-Humber, Angelisa will serve as CPA undergraduate rep and complete her bachelor’s degree. After that it’s on to more learning and more schooling. And then? Maybe she’ll continue working in the addiction field, where the variety of the job is appealing. Maybe as a researcher, or a clinician, or something else entirely. Maybe all of it at once.

Along the way she will find time, every now and then, to sit in one place and do one thing for an hour. Even if it’s to get a hummingbird tattoo that matches the bee.

Série « La psychologie peut vous aider » : Interventions psychologiques pour la prise en charge de la douleur aiguë chez les enfants

Qu’est-ce que la douleur aiguë?

On entend généralement par douleur aiguë une douleur vive variant de légère à intense. Elle apparaît soudainement et est très brève, signalant en général à l’organisme que quelque chose ne va pas. La douleur aiguë est importante parce qu’elle fait partie du système d’alerte intégré de l’organisme. L’expérience de la douleur varie selon les individus, ce qui signifie que le même événement douloureux peut être ressenti très différemment chez les enfants.

Tel un casse-tête, la douleur est constituée de différents éléments, à savoir un élément biologique (p. ex., une blessure antérieure peut rendre la personne plus sensible à la douleur), un élément psychologique (p. ex., les souvenirs d’expériences douloureuses passées peuvent avoir des répercussions sur les expériences douloureuses futures) et un élément lié à l’expérience sociale (p. ex., les personnes qui se trouvent dans la même pièce que vous peuvent influencer l’intensité de la douleur que vous ressentez et celle que vous exprimez réellement). Même chez la même personne, les effets de chaque élément peuvent changer d’une situation à l’autre ou à mesure que la personne acquiert de la maturité. Ainsi, la même personne peut vivre différemment le même événement douloureux à différents moments!

Les causes courantes de douleur aiguë chez les enfants sont, entre autres, les bosses et les ecchymoses (p. ex., après une chute à vélo), les interventions médicales de routine (p. ex., recevoir une piqûre chez le médecin) et les douleurs post-chirurgicales (p. ex., la douleur consécutive à l’ablation des amygdales qui dure souvent plusieurs jours). La description de la douleur ressentie doit être respectée et prise en compte, quel que soit l’âge de la personne qui la vit. Parfois, les enfants sont incapables de nous dire qu’ils souffrent parce qu’ils sont trop jeunes ou qu’ils ont un handicap intellectuel ou un trouble du développement. Cependant, en règle générale, on peut tenir pour acquis que tout ce qui cause de la douleur chez les adultes en causera aussi chez les enfants. Il existe des moyens bien établis qui permettent d’évaluer et de comprendre la douleur chez les bébés, les enfants et les adolescents.  

L’évaluation de la douleur aiguë chez les enfants

Les scientifiques et les cliniciens savent que la douleur est difficile à évaluer, même chez les adultes; c’est pourquoi beaucoup de recherches ont été faites pour tenter de comprendre comment mesurer la douleur chez les enfants. Chez les bébés, les tout-petits et les enfants d’âge préscolaire, l’observation du langage corporel est souvent la meilleure façon de le faire. Par exemple, l’échelle FLACC (pour Face, Legs, Activity, Cry, Consolability) conseille aux personnes qui s’occupent des enfants de faire attention aux grimaces de douleur, au battement des jambes, à la cambrure du corps et au tortillement du bébé/enfant, et s’il pleure, la facilité avec laquelle il est consolé. Si l’enfant est hospitalisé, il est possible d’utiliser des mesures physiologiques comme la fréquence cardiaque ou la quantité d’oxygène circulant dans le sang. Plus le rythme cardiaque est élevé ou plus la saturation en oxygène dans le sang est faible, plus l’enfant est stressé et plus nous supposons qu’il souffre. Certains outils d’évaluation de la douleur utilisés à l’hôpital, comme le PIPP-R (Premature Infant Pain Profile-Revised), intègrent à la fois des comportements et des mesures physiologiques. Étant donné que, vers l’âge de six ou sept ans, les enfants sont capables d’exprimer leur douleur de manière plus fiable, les parents et les professionnels de la santé devraient essayer de les interroger sur leur douleur. Par exemple, l’échelle des visages (Faces Pain Scale – Revised[1] [voir ci-dessous] est un excellent moyen de demander aux jeunes enfants d’âge préscolaire à quel point ils ont mal. Avec les enfants plus âgés et les adolescents, qui sont susceptibles de bien comprendre le fonctionnement des échelles de notation, vous pouvez simplement utiliser une échelle de notation numérique sans accompagnement. Par exemple, vous pourriez demander à un enfant plus âgé ou à un adolescent : « Sur une échelle de 0 à 10, où 0 signifie aucune douleur et 10 signifie la pire douleur que tu puisses imaginer, comment évalues-tu la douleur que tu ressens en ce moment? »

Pourquoi ne faut-il pas négliger la douleur aiguë chez les enfants?

La douleur aiguë survient fréquemment chez les enfants en bonne santé et chez ceux atteints d’une maladie chronique. Bien que la douleur soit une réaction d’adaptation, si elle n’est pas prise en charge, elle peut avoir des effets néfastes sur le corps, l’esprit et le bien-être social de l’enfant. Par l’expérience, les enfants apprennent le concept de la douleur, et leurs expériences antérieures de la douleur influenceront la façon dont ils vivront la douleur à l’avenir. Sans une évaluation et un traitement appropriés, la douleur aiguë peut modifier la façon dont l’enfant réagit à la douleur. Si la douleur n’est pas correctement prise en charge, l’enfant peut développer une peur des aiguilles et tenter d’éviter les visites chez le médecin. Parfois, la douleur aiguë peut même conduire à une douleur à long terme (c.-à-d. une douleur qui dure plus de trois mois). Par exemple, la recherche indique que l’anesthésie et l’administration d’analgésiques pendant une chirurgie sont importantes, car elles peuvent empêcher l’enfant de développer de la douleur chronique.

Stratégies psychologiques pour la prise en charge de la douleur aiguë chez les bébés, les enfants et les adolescents

Que vous soyez le parent d’un bébé, d’un enfant ou d’un adolescent (ou la personne qui s’en occupe), les recherches montrent que vous influencez considérablement la façon dont votre enfant se prépare et s’adapte à la douleur aiguë. Le soutien qu’attend de vous votre enfant prend différentes formes, selon son âge.

Prise en charge de la douleur chez les bébés et les tout-petits

Comme les bébés (moins de deux ans) n’ont pas encore acquis les habiletés nécessaires pour comprendre pourquoi ils souffrent ou ce qu’ils peuvent faire pour se sentir mieux, ils dépendent plus que jamais de vous ou des personnes qui s’occupent d’eux pour les aider à comprendre ce qu’ils vivent et à y faire face. Les parents peuvent aider à réduire la douleur aiguë chez les bébés et les tout-petits. Il existe une approche simple en quatre étapes que peuvent utiliser les parents avec leur bébé et qui ne nécessite aucune préparation. Les étapes de cette approche sont les suivantes :

  1. Évaluez votre degré d’anxiété. Votre bébé cherche des indices de votre part pour comprendre ce qui se passe. Lorsque vous êtes calme, votre bébé est également plus susceptible d’être calme. Votre rythme cardiaque, lorsque vous tenez votre enfant dans vos bras, aura une influence sur lui; si votre rythme cardiaque est lent, il vous sera plus facile de calmer votre enfant.
  2. Respirez par le ventre si vous êtes stressé. Inspirez lentement et profondément par le nez et en emplissant votre ventre. En ralentissant votre respiration, vous ralentissez votre rythme cardiaque, ce qui peut contribuer à ralentir la respiration et la fréquence cardiaque de votre bébé.
  3. Serrez calmement votre bébé dans vos bras et faites-lui un câlin. Cela est extrêmement réconfortant pour votre bébé, en particulier lorsque vous le faites avant, pendant et après l’expérience douloureuse. Selon l’âge et l’activité de votre bébé, il peut s’agir d’un contact de peau à peau (tenir votre bébé, vêtu seulement d’une couche, contre votre poitrine nue, allaiter votre enfant) ou bien le serrer contre vous pendant qu’il est assis sur vos genoux ou est debout entre vos jambes ou pendant que vous le tenez dans vos bras.
  4. Distrayez votre bébé au bon moment. Distraire votre bébé avec un jouet, un livre, des bulles ou une chanson, ou en lui parlant de quelque chose qui n’a pas de lien avec la douleur peut l’aider à se calmer, mais vous devriez attendre de 30 à 45 secondes pour que ses pleurs ralentissent et que ses yeux s’ouvrent avant de commencer à le distraire. Les bébés vous montrent de différentes manières qu’ils ne sont pas encore prêts à ce qu’on les distraie (en se montrant encore plus contrarié, en repoussant le jouet ou en éloignant le regard pendant qu’on essaie de faire une diversion). Si cela se produit, revenez au câlin.

Prise en charge de la douleur chez les jeunes enfants (de 3 à 10 ans)

Entre l’âge de 3 et 10 ans, les enfants apprennent progressivement ce qu’ils peuvent faire pour traverser une expérience douloureuse, mais ils continuent de dépendre beaucoup de leurs parents ou des personnes qui s’occupent d’eux pour gérer la situation. Pendant cette grande période de la vie, le parent apprendra à l’enfant à faire face à la douleur en utilisant une combinaison de stratégies dirigées par l’enfant et par le parent, plus l’enfant est jeune, et plus le rôle du parent étant prédominant.

Bien que certaines stratégies qui sont efficaces à n’importe quel âge entre trois ans environ et l’adolescence (dont il sera question plus loin), les enfants de cette tranche d’âge présentent des caractéristiques psychologiques qui leur sont propres. Il arrive que les enfants qui en sont à ce stade de leur développement appréhendent avec inquiétude l’intervention douloureuse à venir. Pour aider à préparer leur enfant à une expérience douloureuse, les parents peuvent faire certaines démarches supplémentaires avant l’intervention prévue :

  • Décidez quand et comment partager avec votre enfant de l’information au sujet de l’intervention douloureuse à venir. Les enfants plus jeunes peuvent être informés le jour même de l’intervention. Les enfants plus âgés et les adolescents doivent être informés au moins la veille, afin qu’ils puissent établir des stratégies d’adaptation à l’avance et avoir l’occasion d’apprendre et de mettre en pratique les différentes étapes de l’intervention.
  • Répondez honnêtement aux questions de votre enfant. Par exemple, si votre enfant vous demande si l’aiguille lui fera mal, vous pouvez dire « Cela peut faire un peu mal ou moyennement mal, mais cela ne durera pas longtemps ».
  • Pensez à offrir à votre enfant la possibilité de choisir la manière dont il souhaite surmonter la douleur, par exemple, demandez-lui comment il aimerait être distrait pendant l’intervention, s’il veut tenir votre main et ce qu’il aimerait faire après l’intervention. En général, il n’est pas utile d’offrir des choix à un jeune enfant et cela pourrait l’affliger davantage. S’il s’agit d’enfants plus âgés, offrir des choix à l’avance (comme avant de partir de la maison) aidera l’enfant à comprendre ce qui l’attend et à se sentir plus en contrôle de la situation. On pourra également le motiver à passer au travers l’événement désagréable qui l’attend en le récompensant immédiatement après l’intervention douloureuse (p. ex., en lui offrant une sucette) ou dans un avenir proche (p. ex., arrêter manger une crème glacée sur le chemin de retour). Dans la section ci-dessous, vous trouverez des stratégies adaptées aux enfants pendant toute leur enfance.

Prise en charge de la douleur chez les enfants plus âgés et les adolescents (10 ans et plus)

Au fur et à mesure que les enfants traversent la préadolescence et l’adolescence, ils deviennent souvent de plus en plus autonomes lorsqu’il s’agit de gérer leur douleur. Bien que les stratégies préparatoires décrites ci-dessus puissent aider à réduire le stress éprouvé par votre enfant avant une intervention, elles devraient toujours être utilisées en combinaison avec des stratégies de gestion de la douleur pendant et/ou après l’intervention.

Les stratégies suivantes aideront à réduire la douleur chez les enfants et les adolescents pendant et après une expérience douloureuse :

  • Les stratégies à utiliser pour distraire votre enfant varieront selon son âge, ses capacités et ses intérêts; par exemple, faire des bulles ou faire tourner un moulin à vent, jouer avec un jouet ou à un jeu vidéo, regarder un film, écouter de la musique ou utiliser la technologie de la réalité virtuelle. En général, plus l’enfant participe activement à l’activité qui vise à le distraire, plus la distraction sera efficace.
  • Imagerie mentale dirigée. Grâce à l’imagerie mentale dirigée, vous pouvez aider votre enfant à utiliser son imagination et ses sens pour se visualiser dans un endroit différent, plus apaisant. Des scénarios d’imagerie mentale dirigée pour les enfants de tous âges sont disponibles en ligne.
  • Respiration profonde. Les exercices de respiration qui font appel à la respiration diaphragmatique (ou respiration profonde) peuvent être utilisés avec les enfants pour les aider à se calmer pendant et après une expérience douloureuse. On peut demander à l’enfant de respirer par le nez en emplissant son ventre (en gardant une main sur son ventre pour vérifier qu’il se gonfle à chaque respiration) et d’expirer par la bouche.
  • Citations motivantes. Apprendre aux enfants à se servir de citations motivantes peut aider ceux-ci à penser de manière plus positive et à être moins affectés par l’événement douloureux. Demander à l’enfant de dire à voix haute ou de réciter dans sa tête des phrases comme « Je peux passer au travers » ou « Je sais que la douleur va disparaître » peut l’aider à se sentir mieux. Le fait de leur rappeler, après l’expérience douloureuse, combien ils ont été parfaits, combien la douleur a été brève ou combien la récompense en valait la peine les aidera également à se construire de meilleurs souvenirs par rapport à la douleur.

Comportements parentaux à éviter

Parfois, malgré de bonnes intentions, les parents adoptent exagérément des comportements qui sont associés à une plus grande détresse relativement à la douleur. Les parents et les personnes qui s’occupent des enfants doivent essayer d’être attentifs à ces comportements et en limiter l’usage :

  • Rassurer votre enfant en disant, par exemple, « Tout va bien » ou « Tu n’as rien à craindre » lorsque votre enfant est visiblement en détresse ou avant qu’il ne le devienne. Cela peut le perturber et augmenter sa détresse, ou cela peut faire croire à l’enfant que quelque chose d’effrayant est sur le point de se produire, car les parents ne rassurent habituellement pas leur enfant quand tout va bien.
  • Critiquer la réaction de votre enfant face à la douleur. Si le parent dit des choses comme « Ton frère n’a pas pleuré après avoir reçu sa piqûre » ou « Les grandes filles ne pleurent pas », l’enfant risque d’apprendre qu’il est inacceptable d’exprimer la douleur lorsqu’il la ressent, ce qui augmente la détresse et la douleur futures.
  • S’excuser pour la douleur ressentie par votre enfant. S’excuser pour la douleur subie par votre enfant quand vous n’êtes pas la personne qui l’a causée peut le désorienter. Cela peut également lui donner l’impression que sa douleur a causé de la détresse chez vous, ce qui peut augmenter sa propre détresse.

Où puis-je obtenir plus d’information?

Pour en savoir plus sur l’évaluation et le traitement de la douleur aiguë, rendez-vous sur le portail d’AboutKidsHealth, une ressource éducative sur la santé, destinée aux enfants et aux adolescents, et aux personnes qui s’en occupent, approuvée par l’Hospital for Sick Children (https://www.aboutkidshealth.ca/pain). En plus de décrire les stratégies psychologiques que nous avons mentionnées dans la présente fiche, cette ressource fournit des fiches d’information adaptées aux parents et aux patients, qui décrivent des approches physiques (comme l’utilisation d’odeurs et de sons ou de massages) et pharmacologiques (comme l’acétaminophène, de l’eau sucrée ou de la crème anesthésiante) à utiliser, et qui renforcent souvent les stratégies psychologiques.

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, vous pouvez consulter un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les sites Web des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par Miranda Di Lorenzo, Shaylea Badovinac et la Dre Rebecca Pillai Riddell, de l’Université York.

Date : 24 novembre 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

Société canadienne de psychologie
1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
Ottawa, ON K2C 3Y4

Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657


[1] Échelle des visages – révisé. © 2001, Association internationale pour l’étude de la douleur.


Spotlight: Ece Aydin, CPA Undergrad Representative for the UBC-Okanagan campus

Ece Aydin.
Ece Aydin has lived in the same place now for three whole years. This is unusual for her, as she has previously moved around all over the world for her entire life. Ece came straight out of high school into psychology at UBC Okanagan – but high school was in Dubai. Born in Turkey, Ece moved to Europe when she was five. There was a time where her family moved back to Turkey, and since then she has gone to an international high school in countries all over the world. Her three years at UBCO are maybe the first time in a long time she has spent three years in just once place.

Ece decided she wanted to study psychology when she was fifteen. She was fascinated by human behaviour – how our thoughts influence our behaviour, and vice versa. She was comfortable with hearing problems and anxieties from her friends, and she was good at helping them out. Now, a few years later, Ece is a third-year psychology student at UBC Okanagan, and this year became an Undergrad Representative for the CPA. A straight line academically, if not geographically.

“The things I’m learning blow my mind every single day.”

After Ece finishes her undergrad, she hopes to go to grad school – and stay in the same area. She hopes to be able to do her grad school in Vancouver, and after that a PhD in counselling psychology. Her passion is child and developmental psychology, with an eye toward adolescent psychology and addiction one day.

“I really believe in early interventions. As a child we can be molded into any type of person. Especially with disorders as children, like ADHD or autism, I feel like diagnosis in early years is really important for children to be able to navigate their lives in the future.”

When it comes to addiction, Ece really feels that early intervention is key, but also that the stigma society places on those who suffer can be overcome. That people who have substance use difficulties can be accepted, and integrated into society, in a more accepting way than they currently are. The destigmatization of addiction is something that comes up often in our conversation.

TAKE FIVE WITH ECE AYDIN

What is the psychological concept that blew you away when you first heard it?
I think it was something I learned in one of my psych classes in grade 11. It was the first time I heard about the fundamental attribution error. Which basically means that when we make a mistake, we tend to blame external factors, like our environment. But when someone else makes the same mistake as we did, we tend to blame it on their personal flaws. I never knew that I was actually doing this, until it was defined and had a name associated with it.

You can listen to only one musical artist/group for the rest of your life. Who is it?
It’s probably Amy Winehouse, as depressing as that may sound. But it’s very peaceful for me, and it has a lot of sentimental meaning for me as her album was one of the first birthday presents I remember receiving.

Top three websites or apps you could not live without and why
My messaging app, because I have to keep in contact with people, especially right now. There are people I haven’t seen in many months with whom I like to be in constant contact. Also the CNN international news, because I kind of get anxious when I don’t know what’s going on around the world. And for the third one…I guess Pinterest. I like the whole ‘organizing’ aspect of it.

If you could spend a day in someone else’s shoes who would it be and why?
That’s a very hard question. I remember when I was a kid seeing Doctors Without Borders on TV, and I think I would really like to see what that’s like. To see how it is that they’re so selfless that they go into situations that we couldn’t even imagine.

If you could become an expert at something outside psychology, what would it be?
Definitely art. It’s something I do in my personal time, and I would want to be an amazing artist, or an art critic. I want to be able to see a piece of art and define right away what it is, what the story behind it is, and what emotion they’re trying to convey.

“Whoever you are, and whatever addiction you might be going through, that doesn’t define you as a person. That’s just something you went through. And I hope to get out there and help others understand exactly what addiction is.”

As she began her second year at UBCO, Ece was looking for ways to become more involved. Student life had to be more than just attending and passing classes, right? She found the CPA website, and saw that they had Student Members and Student Affiliates. She found the Student Representative on the campus, and discovered that they were looking for an Undergraduate Rep. It was, as Ece describes, the lucky break she had not even been aware she was seeking.

“It’s really nice to be part of a psychology network where there are so many researchers and students like me. I find that I learn so many interesting things all at once when I get newsletters from the CPA.”

Of course, with COVID, the life of a CPA Undergrad Rep is not exactly like it has been for previous students in the same position.

“I haven’t been able to do anything yet this semester…I wanted to host workshops, and events, and things like that to introduce myself to other psych students – explain to them what the CPA is and the benefits of membership. But as you know, the pandemic has changed a lot of plans. We’re going to send out social media posts so anyone who is on our campus can join, and get to know us. But of course everything is going to be virtual.”

This also means that not only has Ece been living in the same place for three years, she has now been confined to the same place for eight months. Maybe this is a welcome rest, although being an undergrad psychology student, coupled with being a CPA Student Rep, does not make for the most restful of lives. What it does mean, however, is that Ece has been able to focus on her environment, and her studies, for as much time as it takes to know what she wants, and where she wants to go.

“I am going to help people in my life. This is what it’s all for, in the end.”

Lettre au premier ministre sur les fermetures à venir en raison de la pandémie et leurs répercussions possibles sur les professions de la santé (septembre 2020)

L’Extended Healthcare Professionals Coalition (EHPC) a envoyé une lettre au premier ministre Trudeau lui demandant que les prestataires de soins de santé appartenant à une profession réglementée soient classés comme essentiels et autorisés à fournir des soins aux Canadiens si de futures fermetures sont nécessaires.


Spotlight: CPA Graduate Student Affairs Officer Melissa Mueller

“You’ll never be more than a 70s student.”
Some Grade 12 math teacher in Calgary, one time

Melissa Mueller boxingMelissa Mueller is a fighter. Figuratively speaking, that is, in that she’s determined and focused. In Grade 10, a friend mentioned in passing that she was able to talk to Melissa about her problems without fear of everyone else finding out. She decided at that moment, in Grade TEN, she would become a psychologist. Two years later, her Grade 12 math teacher told her she’d never get better marks than 70s. She determined then and there that her goal would be to obtain a PhD. She’s currently a few steps away from obtaining a PhD in psychology.

Melissa is also a fighter – literally. She is a boxer, and trains at a local gym in Calgary (Rumble) when she’s not at school. “It’s a way to blow off some steam”, she says – and as busy as Melissa is, it’s important to make time for self-care and relieve the pressures of school, practicums, COVID, and everything else.

As it has for almost all of us, COVID has created some stress for Melissa. As she returns to the University of Calgary in the fall, all her classes are now online. But as a TA, she does have to go to the campus to teach a lab. As a school and applied child psychology student, any practicum that she does will likely be in a school setting as schools re-open with a lot of uncertainty. And as the CPA Graduate Student Affairs Officer, the process of recruitment, retention, and communication with Graduate Student Representatives across Canada has changed a good deal as well.

TAKE FIVE with Melissa Mueller

What is the psychological concept that blew you away when you first heard it?
Something I found out while learning about CBT – which is the way we can separate thought from emotion… that you can change the way you think about things which can change the way you feel about them which can in turn change your behaviour.

You can listen to only one musical artist/group for the rest of your life. Who is it?
Noah Schnacky, a country singer I discovered on TikTok. He’s quite young, so he’ll be building a catalogue for many years and I can hear all the new stuff that way!

Favourite book
Anything by Nicholas Sparks. I think my current favourite is Safe Haven.

Favourite word
“Gregarious”. I had to learn it while studying for the GRE, and I think it sounds amazing.

If you could become an expert at something outside psychology, what would it be?
Interior design. Right now I go to Pinterest for all my ideas, but it would be pretty cool to be able to create spaces with the knowledge and intention to facilitate a certain atmosphere or “feel.”

She always struggled with math in high school. Trying to keep numbers in her head while doing a calculation was not her strong suit, and she would get confused and mess up even relatively easy equations. What turned things around for her was a pretty simple accommodation. At some point in math class, as you start to do more advanced things like algebra, calculus, and trigonometry – they let you have a calculator. Now Melissa no longer had to keep all those numbers in her head, and she could focus on the important stuff – the actual math problems.

It was struggles (and solutions) like these in school that led Melissa down her current path. She is in the School and Child Psychology program, because she knows that all children learn things a little differently. She can empathize with them and wants nothing more than to help them overcome similar struggles to those she herself had when she was younger.

Melissa’s last practicum was at a school for kids with severe disabilities. There were many specialists who worked there, in a holistic environment that took into account the idea than few disabilities exist in a vacuum, and there is often correlation between difficulties. For this reason, the school employed psychologists, speech pathologists, occupational therapists, physiotherapists among others.

This is one of two dream scenarios for Melissa post-graduation. She wants to work in a school with an interdisciplinary team – and also run a private practice where she has more direct personal control over direction, treatment, and outcomes. It seems very likely she will end up doing both, and few people are likely to dissuade her. Or maybe somebody will tell her she can’t do both – which will all but guarantee that she will.

Spotlight: CPA Undergraduate Student Affairs Officer Nicole Boles

“If you could walk in someone else’s shoes for just one day, who would it be?”

“It would have to be a famous and brilliant mathematician like Nicolas Copernicus, because my brain seems to shut down whenever I’m given a task involving any sort of math. So I feel like being able to switch brains with a mathematician and seeing what happens in their head would be quite interesting.”

It’s not random that Nicole Boles chose Nicolas Copernicus, of all the famous mathematicians. Copernicus was the mathematician and astronomer who, in the Renaissance era, proposed a model of the universe that had the sun at the centre of it, rather than the Earth. He had, one can assume, a very interesting head in which a psychologist could spend a day. He was also Polish.

Nicole Boles dancingNicole is very much connected to her Polish heritage. She still speaks Polish, although she says it’s getting a little rusty and she needs to keep it up so as not to lose it. She has deep connections with the Polish community in Calgary, and at the University of Calgary where she studies. And she’s actually been to Poland, traveling there with friends as part of a Polish folk dancing group. She was part of that group until her third year of university, when she found her specific passion, and quit to focus on her studies.

Now a fifth-year student at the University of Calgary, Nicole is going to apply to graduate schools throughout the year, with an eye toward studying speech and language pathology. She is also working as a literacy instructor by following a one on one literacy program aiming at strengthening children’s oral and written language skills. This was the passion she discovered in third year, and she is heading in a straight line toward the ultimate goal – working with children to help them with speech, language, and communication.

Nicole is also the Undergraduate Student Affairs Officer for the Canadian Psychological Association. That means she manages the student representative program. Recruiting members and prospective applicants, ensuring constant communication with those members, applicants, and current representatives. Nicole also collects and distributes reports from each campus.

TAKE FIVE with Nicole Boles

What is the psychological concept that blew you away when you first heard it?
A recent one is the Whorfian hypothesis. This is, basically, the idea that language influences thought in a certain way. People who speak different languages will construe reality in different ways. For example, Russian speakers divide light and dark blues. That is, they have a term for light blue and another term for dark blue. And research has shown that they can distinguish between these two colours at a faster rate than English speakers. The difference is not that English speakers are unable to distinguish between light blue and dark blue, but that Russian speakers are unable to avoid making that distinction.

You can listen to only one musical artist/group for the rest of your life. Who is it?
I grew up listening to Fleetwood Mac, and that would have to be it. And the catalogue would be a lot wider if I can throw in the spinoffs – Steve Nicks solo, the Buckingham-McVie stuff. I actually attended Fleetwood Mac’s final concert, which was very special.

Top three websites or apps you could not live without and why
My camera app. Also Apple Notes, because I always need to write down everything and I need it to be in once place or else I’ll inevitably forget or lose it. And…does the phone app itself count as an app on a phone? Like making phone calls? I need that one too.

Favourite book
My favourite book, hands down, is Kids These Days. It’s a game-changing book by a clinical psychologist named Dr. Jody Carrington. She offers strategies to educators, teachers, bus drivers, etcetera to re-connect with “kids these days”. I work with children, so I could really empathize with certain aspects of this book, and I would highly recommend it to anyone who works with kids or has worked with kids in the past.

Favourite quote
“If you want something done right, ask a busy person.” I feel like there’s nothing truer than that.

“I wasn’t really aware that CPA even existed until [that] third year as a university student. At that point I was now involved in research, and I had found my specialization, and I got a job related to it. At that time I became a little more involved with the psychology association on my campus, and they brought up CPA. It was super-cool to see that there’s this higher-level association working to promote psychology. I knew I was going to want to be more involved.”

Fortunately, the COVID-19 pandemic has not affected her duties as the Undergrad Officer very much – a lot of the job is sending and receiving emails from all over Canada, and very little of the job in the past has been done in person. It’s the school year itself that might be a little more tumultuous, as Nicole will be taking her fifth year entirely online. She realizes that she’ll have to adapt her learning style a little bit, to become more of a self-directed learner than she has been up to this point.

That includes the more difficult assignments and research projects – the ones involving math. Though she may struggle with math, Nicole is driven and ambitious and has a goal in mind. I get the sense that could she actually live for a day in the head of Copernicus, she would emerge a competent, if not a brilliant, mathematician herself.

For the time being though, Nicole is going to struggle through math, adjust to full-time online learning, and complete her fifth year at the University of Calgary. She’s also going to spend the next two years as the Undergraduate Student Affairs Officer at the CPA, helping undergrads navigate this brand new world in which they find themselves.

“I really like working for an organization that allows you to work closely with professionals in the field, and I really want to reach out to undergrads, so I’m looking forward to that. I know that for me personally it was a bit of a struggle transitioning from high school to university, and I’m sure that’s a hurdle that many students face. So I feel pretty proud to be part of CPA, because they strive to make students feel more at ease, more confident, and more supported.”

Nicole is certainly at ease when we speak, and she is confident in her abilities and in her chosen career path. It’s a straight line toward the future, helping children with speech and language difficulties. And it’s also a straight line from the past, a past which Nicole is intentionally bringing along with her. One day, she will be helping with communication in both English and French. And who knows? Perhaps in Polish as well.

Psychological Strategies for Wearing Masks – APNL Press Release

August 18, 2020 – APNL Press Release:

Psychological Strategies for Wearing Masks

The NL government recently announced the mandatory wearing of masks in all public spaces for individuals over the age of 5.  While some individuals have been routinely wearing masks for many months, either as part of their work, or while running errands, for many this will be a new, and somewhat uncomfortable situation.  Fortunately, Psychologists can help!  Becoming accustomed to wearing a mask is just like making any other kind of behavioural change.

 

Click here for the Press Release (PDF)


Processus de consultation prébudgétaire de 2021 (août 2020)

La SCP a présenté son propre mémoire au Comité permanent des finances de la Chambre des communes dans le cadre du processus de consultation prébudgétaire de 2021. De plus, en tant que membre de plusieurs partenariats stratégiques, la SCP a joué un rôle clé dans la rédaction d’autres mémoires qui ont été présentés par l’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM), le Consortium canadien pour la recherche (CCR), le Groupe d’intervention action santé (GIAS) et l’Extended Healthcare Professionals Coalition (EHPC). Comme en témoigne la convergence de leurs messages, les organisations nationales disent d’une même voix au gouvernement fédéral et comment celui-ci devrait investir dans la recherche en psychologie et la pratique de la psychologie pour appuyer la santé mentale des Canadiens.


Making the Transition to Online Teaching and Learning: A Guide for Instructors

In response to requests from psychology educators, The CPA’s Education Directorate has developed a brief guide to taking university instruction in psychology online. The guide has a brief overview of the processes involved in student learning, as well as helpful tips to increase student engagement, and provides a framework for course planning and development along with templates for course and lesson planning. It contains extensive links to other sources of practical help in making the transition from in-person to online environments. The guide is intended to be a living document, and will be updated as new links and information become available.

Making the Transition to Online Teaching and Learning: A Guide for Instructors


Publication du Plan d’action en santé mentale (juillet 2020)

En août 2020, l’Alliance canadienne pour la maladie mentale et la santé mentale (ACMMSM) a publié son Plan d’action en santé mentale (Un meilleur accès aux services de soins en santé mentale et un système plus performant au Canada), qui renferme six recommandations que devrait mettre en œuvre le gouvernement fédéral pour améliorer l’accès en temps opportun aux services et au soutien en santé mentale au Canada. Il s’agit là d’un exemple important, qui montre que la communauté nationale de la santé mentale parle d’une seule et même voix.


Audio Update: Dr. Anusha Kassan: How to help people dealing with racial trauma

Dr. Anusha Kassan is an Associate Professor at UBC. She helped launch an innovative program to increase diversity in the counselling psychology program when she was at the University of Calgary, and is carrying it over to her new location. We discuss the lack of diversity in mental health professionals, and what psychologists can do to be prepared to help people dealing with racial trauma.


Premiers soins psychologiques pour les travailleurs de la santé de première ligne durant la COVID-19 : Un guide simple pour le bien-être

Préparé par
Dre Mélanie Joanisse, C.Psych.
Psychologue clinicienne et de la santé

Premiers soins psychologiques pour les travailleurs de la santé de première ligne durant la COVID-19 : Un guide simple pour le bien-être (PDF)

Avertissement : les outils fournis dans ce manuel ne visent pas à remplacer des services psychologiques fournis par un professionnel qualifié. Si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé mentale.


Série « La psychologie peut vous aider » : La schizophrénie

Qu’est-ce que la schizophrénie?

La schizophrénie est un trouble grave qui est lié à un éventail de problèmes de comportement et de pensée. Malgré certains mythes courants, la schizophrénie ne désigne pas des « personnalités multiples », mais plutôt une perte de contact avec la réalité. Les symptômes de la schizophrénie sont différents d’une personne à l’autre, et les symptômes, du moins dans leur forme la plus légère, ont tendance à durer longtemps et un traitement à long terme est généralement nécessaire. Cependant, pour de nombreuses personnes, il y a un espoir d’amélioration et de retour à une vie normale. Grâce à une combinaison de médicaments, de thérapie psychologique et de soutien social/familial, les personnes atteintes de schizophrénie peuvent bien fonctionner dans leur collectivité.

Quels sont les problèmes rencontrés par les personnes atteintes de schizophrénie?

  • Des difficultés à percevoir la réalité, comme des hallucinations (par exemple, voir ou entendre des choses qui ne sont pas réelles), des idées délirantes (par exemple, croire qu’une organisation complote pour vous faire du mal; penser que des messages spéciaux sont contenus dans les publicités) et des comportements bizarres (par exemple, tenir des propos étranges). C’est le genre de symptômes auxquels les gens associent souvent les « épisodes psychotiques » manifestées par les personnes atteintes de schizophrénie. Ces symptômes sont également parfois appelés symptômes « positifs » en référence à la présence d’expériences sensorielles inhabituelles qui dépassent l’expérience humaine typique.
  • Des difficultés sur le plan du comportement et des émotions, comme la réduction de l’expérience, l’émoussement des émotions, l’évitement d’autres personnes, la perte de motivation et la diminution du discours. Ces symptômes sont parfois appelés symptômes « négatifs » en référence à la réduction des expériences sociales et émotionnelles habituelles, ou à leur absence.
  • Des difficultés liées aux processus de pensée (appelés capacités cognitives), comme l’attention, la mémoire, la vitesse de traitement de l’information, la planification et la résolution de problèmes. Cela signifie que plusieurs activités quotidiennes, comme faire l’épicerie, apprendre de nouvelles compétences au travail ou suivre une conversation, peuvent être très difficiles à accomplir pour les personnes atteintes de schizophrénie.
  • Des difficultés sur le plan du fonctionnement social, comme de la difficulté à tisser et à entretenir des relations, ou à réussir à l’école ou au travail.

La schizophrénie n’est pas le seul trouble associé à la psychose. Par exemple, certaines personnes peuvent présenter des symptômes à la fois de trouble de l’humeur (comme la dépression ou le trouble bipolaire) et de schizophrénie, tandis que d’autres peuvent tout simplement manifester des symptômes psychotiques (p. ex., avoir des hallucinations). Les personnes souffrant de psychose risquent de développer une forme plus grave de leur trouble de santé mentale et devraient être encouragées à se faire traiter.

Quelle est la prévalence de la schizophrénie?

  • Environ 1 % de la population mondiale répond aux critères de diagnostic de la schizophrénie.
  • Les hommes sont plus susceptibles de recevoir un diagnostic de schizophrénie – le rapport hommes/femmes est de 1,4 pour 1.
  • Les symptômes apparaissent souvent à la fin de l’adolescence ou au début de l’âge adulte, et peuvent se manifester pendant de nombreuses années avant que le diagnostic de schizophrénie ne soit établi; en moyenne, chez les hommes, la maladie est diagnostiquée à un plus jeune âge – 22 ans pour les hommes et 27 ans pour les femmes.

Quels sont les facteurs de risque de schizophrénie?

La schizophrénie est causée par plusieurs facteurs, qui agissent souvent en combinaison :

  • L’hérédité– Le fait d’avoir un parent, une sœur ou un frère atteint de schizophrénie constitue un facteur de risque de développer la maladie. Cependant, cela ne signifie pas que l’on sera forcément atteint de schizophrénie; cela augmente simplement la probabilité d’en être atteint comparativement aux personnes dont aucun membre de la famille n’a reçu ce diagnostic.
  • L’environnement – De nombreux facteurs non liés aux antécédents familiaux peuvent affecter le développement du cerveau et le risque de schizophrénie. Par exemple, une mère souffrant d’une maladie grave ou ayant connu une longue période de malnutrition lorsqu’elle était enceinte, un faible poids à la naissance, une privation d’oxygène à la naissance et une maladie grave durant la petite enfance. En outre, il est possible que certaines expériences vécues dans l’environnement de la personne augmentent la probabilité que celle-ci développe des symptômes psychotiques (surtout si elles sont déjà plus à risque en raison de facteurs héréditaires ou de problèmes de développement). Les mauvais traitements subis durant l’enfance, le fait d’avoir vécu en zone de guerre et la pauvreté en sont des exemples.

Quels sont les traitements psychologiques offerts pour aider à traiter la schizophrénie?

Pendant longtemps, la schizophrénie était traitée dans de grands hôpitaux, où les patients étaient complètement retirés de la société. Depuis les années 1950, grâce à de nouveaux médicaments, beaucoup de personnes atteintes de schizophrénie peuvent vivre dans la collectivité et n’ont pas besoin d’être hospitalisées pendant de longues périodes. Bien que les médicaments antipsychotiques puissent être efficaces pour contrer les symptômes « positifs » (c.-à-d. hallucinations et délire), ils ont bien souvent peu d’effets sur les symptômes « négatifs » (c.-à-d. les expériences émotionnelles et la motivation) et les difficultés cognitives. De plus, beaucoup de gens ont du mal à suivre leur traitement en raison de ses multiples effets secondaires néfastes. Ils risquent donc de recommencer à éprouver des symptômes s’ils cessent de prendre leurs médicaments.

La recherche indique que le plan de traitement le plus efficace consiste en une combinaison de médicaments antipsychotiques et de thérapies psychologiques qui aident les gens à modifier leurs comportements dans la vie réelle. Grâce à la mise au point de traitements plus efficaces, les personnes atteintes de schizophrénie sont plus que jamais capables de fonctionner dans la société, même si certaines continuent de présenter des symptômes.

  • Thérapie cognitivo-comportementale (TCC) – Un type de thérapie collaborative et active, qui se concentre sur les pensées et les croyances fondamentales de la personne, et sur les comportements qui sont liés à ces pensées. Avec la TCCp (une forme de TCC pour la psychose), la personne apprend à remettre en question et à réévaluer la source et la signification de ses hallucinations et de ses idées délirantes.
  • Rééducation cognitive – Vise à apprendre à la personne à améliorer ses capacités cognitives, comme l’attention, la mémoire, le raisonnement et le traitement de l’information. De nouvelles stratégies de résolution de problèmes sont apprises, et on s’efforce d’aider la personne à s’impliquer davantage dans des tâches stimulantes et exigeantes sur le plan cognitif dans le quotidien. Les thérapeutes jouent un rôle important dans le développement de nouvelles compétences et stratégies, tout en s’attaquant aux croyances fondamentales négatives sur les capacités cognitives.
  • Soutien familial– Fournit de l’information, du soutien et de nouvelles compétences relationnelles aux personnes touchées par la schizophrénie et aux membres de leur famille, de sorte que toute la famille puisse apprendre à mieux gérer ce trouble.
  • Formation en aptitudes sociales– Se concentre sur l’enseignement de stratégies adaptatives à utiliser dans le cadre des relations interpersonnelles et permet de mettre en pratique ces stratégies dans un groupe et dans la vie quotidienne.

Remarque importante au sujet de la stigmatisation

La schizophrénie est souvent mal comprise par le public. Ce trouble mental retient souvent l’attention des médias, mais, comme c’est le cas de nombreux reportages liés à la maladie mentale, bon nombre de faits sont retirés de leur contexte afin de divertir ou de créer un effet de choc. Par exemple, les articles et les reportages populaires sur des personnes atteintes de schizophrénie présentés dans les médias donnent souvent l’impression que ces personnes sont dangereuses ou violentes. En fait, les personnes atteintes de schizophrénie ne sont généralement pas dangereuses et présentent habituellement un risque plus élevé de se faire du mal (en raison du suicide) que de faire du mal aux autres. De plus, les personnes atteintes d’un trouble psychotique sont plus susceptibles d’être victimes de crimes violents que d’être elles-mêmes violentes.

Où puis-je obtenir plus d’information?

  • Surviving Schizophrenia: A Manual for Families, Patients, and Providers– par Torrey
  • The Family Intervention Guide to Mental Illness: Recognizing Symptoms and Getting Treatment– par Mueser et Morey
  • Société canadienne de schizophrénie : schizophrenia.ca
  • Association canadienne pour la santé mentale : cmha.ca

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/publicfr/Unpsychologue/societesprovinciales/.

Le présent feuillet d’information a été rédigé pour la Société canadienne de psychologie par les Drs Katherine Holshausen, St. Joseph’s Healthcare Hamilton et département de psychiatrie et de neuroscience du comportement, Université McMaster, et Christopher R. Bowie, programme Heads Up! (programme d’intervention précoce en psychose) – Kingston, et département de psychologie, Université Queen’s. 

Révision : mai 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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Série « La psychologie peut vous aider » : Le suicide

Ce que tous les Canadiens doivent savoir sur le suicide

Quelques faits. Bien que les décès par suicide soient relativement rares, les pensées suicidaires sont, pour leur part, plus courantes. Il est beaucoup plus fréquent de penser au suicide et de se livrer à l’automutilation et à des comportements suicidaires. Lorsqu’ils se sentent accablés ou souffrent psychologiquement, les gens peuvent envisager le suicide à des degrés divers. Parfois, il s’agira de pensées suicidaires passives, comme souhaiter de ne pas se réveiller le matin ou espérer qu’un événement fatal se produise. Parfois, les idées suicidaires sont plus actives, et la personne pense à la façon dont elle mettra fin à ses jours. La présence de pensées suicidaires ne laisse pas nécessairement présager un passage à l’acte, mais, que les idées suicidaires soient passives ou actives, il faut les prendre au sérieux, car elles sont le signe que quelque chose ne va pas, à ce moment-là, dans la vie de cette personne. Au Canada, environ 4 000 personnes se suicident chaque année[i]. Ce chiffre ne représente probablement pas la réalité, car la mort par suicide est parfois classifiée à tort[ii] comme une blessure accidentelle ou le résultat d’une maladie chronique. De plus, ce chiffre ne comprend pas les décès des personnes en phase terminale qui obtiennent l’aide médicale à mourir (AMM).

Le risque de décès par suicide varie selon l’âge (augmente avec l’âge), le sexe (homme) et le groupe culturel. Les trois quarts des suicides sont commis par des hommes. La majorité des hommes et des femmes qui se suicident sont d’âge moyen. Au Canada, les taux de suicide les plus élevés se retrouvent chez les hommes d’âge moyen et d’âge mûr. Le suicide est la deuxième cause principale de décès chez les personnes de 15 à 34 ans[iii]. Selon les statistiques, les tentatives de suicide non fatales seraient plus nombreuses que les décès par suicide dans une proportion de 10 à 20:1[iv].

Chez qui le risque de suicide est-il le plus élevé? Plusieurs facteurs peuvent mener au suicide. Généralement, les personnes qui pensent au suicide ou meurent par suicide sont en proie à une grande souffrance psychologique[v], qui peut se traduire par du désespoir, de l’impuissance, de la solitude, de la tristesse, de la colère, de la culpabilité ou de la honte, ou une absence de sens[vi]. Les comportements passés ont tendance à prédire les comportements futurs; l’un des plus grands facteurs de risque de décès par suicide est le fait d’avoir tenté, dans le passé, de mettre fin à ses jours. Les études montrent que le suicide a tendance à être plus fréquent chez les personnes qui souffrent d’un ou de plusieurs troubles de santé mentale, principalement les troubles de l’humeur (comme le trouble dépressif majeur ou le trouble bipolaire), les troubles psychotiques (comme la schizophrénie), les problèmes de consommation d’alcool ou de drogue et les troubles de la personnalité[vii]. Le risque de suicide semble plus élevé chez les malades chroniques dont la maladie restreint le fonctionnement quotidien[viii], mais, généralement, le suicide se produit lorsqu’un trouble de l’humeur ou un autre trouble de santé mentale s’ajoute à la maladie chronique. On estime qu’environ 90 pour cent des personnes qui se suicident ont un trouble mental, mais la plupart des gens qui souffrent d’un trouble de santé mentale ne meurent pas par suicide[ix]. En outre, bien que la dépression et le risque de suicide aillent souvent de pair, les personnes qui se suicident ne sont pas toutes dépressives, et les personnes dépressives ne pensent pas toutes au suicide. Néanmoins, lorsqu’une personne est dépressive, il est important de chercher à savoir si elle a des pensées suicidaires. Pour en savoir plus sur troubles mentaux, rendez-vous à la page https://cpa.ca/fr/lapsychologiepeutvousaider/.

Quels sont les signes à surveiller si vous craignez qu’une personne pense au suicide? Certains signes peuvent indiquer qu’une personne est suicidaire : parler de suicide et de la mort, s’intéresser aux façons de se suicider ou rassembler des objets pour se faire du mal ou se suicider, se préparer à la mort en rédigeant un testament ou en donnant des objets personnels ayant une grande valeur, avoir déjà fait une tentative de suicide et avoir vécu récemment ou redouter de vivre une perte personnelle importante. Les autres indices qui laissent croire qu’une personne pense au suicide ressemblent aux signes de dépression. Il s’agit, notamment de : modification de l’appétit et des habitudes de sommeil, isolement, changements émotionnels extrêmes, émoussement de l’expression des émotions ou perte d’intérêt pour les activités habituelles, en particulier celles qui procuraient auparavant du plaisir, et apparence et hygiène personnelle négligées. On peut également remarquer une augmentation de la consommation d’alcool ou de drogue, ainsi que des comportements étranges ou dangereux. Comme il est mentionné ci-dessus, bien que la dépression soit un facteur qui augmente le risque de suicide, la majorité des personnes qui souffrent de dépression ne se suicident pas. Parfois, les gens sont les plus à risque de se suicider quand leur dépression s’atténue et qu’ils semblent aller mieux. Le risque de suicide peut être extrêmement élevé lorsque la personne sort d’un épisode dépressif, surtout si son énergie revient, mais que ses idées suicidaires restent fortes. Certaines personnes réussissent à faire croire qu’elles vont bien même si ce n’est pas le cas; il peut s’avérer essentiel de les soutenir et d’examiner avec elles leurs pensées et leurs sentiments face à la vie.

Comment parler du suicide? Le fait de demander à une personne si elle pense au suicide ne fera pas d’elle une personne suicidaire. Il est préférable d’aller droit au but et de dire que vous avez remarqué des changements chez elle ou des signes montrant qu’elle souffre ou qu’elle a besoin d’aide, que vous êtes inquiet ou préoccupé par son état, et que vous voulez l’aider. Si elle avoue être triste ou désespérée, demandez-lui directement si elle a pensé à se faire du mal ou à se tuer. Écoutez, ne jugez pas, et n’essayez pas de résoudre ses problèmes. Il se peut que vous ne compreniez pas comment ou pourquoi cette personne se sent ainsi, mais vous devez accepter le fait qu’elle souffre et qu’elle a besoin d’aide. N’essayez pas de la convaincre que sa façon de voir le monde ou que les gestes qu’elle envisage de poser sont mauvais ou irrationnels. Si quelqu’un songe au suicide et vous le confie, ne promettez jamais de ne pas divulguer cette information. Une personne qui a des pensées suicidaires est une personne qui a besoin d’aide, et vous aurez peut-être besoin d’en parler à d’autres personnes pour lui trouver de l’aide[x].

Comment obtenir de l’aide si je pense au suicide ou si l’un de mes proches a des pensées suicidaires? Il existe du soutien et des services efficaces pour aider les gens à faire face à leur détresse psychologique et à se remettre d’un trouble de santé mentale. Il est très important d’aider une personne en détresse à trouver de l’aide, car, dans les faits, moins de la moitié des personnes qui ont des problèmes psychologiques reçoivent l’aide dont elles ont besoin. Parfois, la stigmatisation associée aux troubles mentaux décourage les gens à demander et à recevoir de l’aide. Les services de santé mentale ne sont pas toujours financés par le régime public d’assurance-maladie; il peut donc être difficile pour les gens d’obtenir l’aide dont ils ont besoin. Gardez à l’esprit que, lorsque vous aidez un être cher, votre rôle n’est pas de résoudre ses problèmes, de le guérir ou de faire disparaître sa douleur. Aider ne signifie pas que vous êtes personnellement responsable de la sécurité de la personne suicidaire ou que vous avez la responsabilité de faire cesser ses idées suicidaires ou de l’empêcher de passer à l’acte. Cela signifie écouter, montrer de l’empathie, soutenir et aider la personne à obtenir l’aide psychologique dont elle a besoin, au moment et à l’endroit où elle en a besoin. Cela signifie parfois défendre ses intérêts. Il peut être intimidant, particulièrement pour une personne en détresse, de naviguer à travers un système de santé complexe. Dans certains cas, il sera très important de l’aider à faire des appels et à prendre des rendez-vous, et d’agir comme son représentant, pour obtenir l’aide dont elle a besoin au moment opportun.

Que faire si la situation est urgente? Les idées suicidaires représentent parfois une urgence médicale, qui doit être traitée de la même façon que toute autre situation de crise. Ne tenez pas pour acquis qu’une personne qui pense au suicide ou qui en parle n’est pas sérieuse, qu’elle dramatise ou que ses idées suicidaires disparaîtront d’elles-mêmes, tout simplement – c’est rarement le cas. Il n’y a pas de place pour l’« attente prudente ». Si vous, ou une personne de votre entourage pensez au suicide, que vos idées suicidaires ne vous quittent pas, que vous avez envie de passer à l’acte, que vous planifiez comment le faire ou avez accès à des moyens pour mettre fin à vos jours, il vous faut de l’aide immédiatement! Appelez le 911, rendez-vous à l’urgence de l’hôpital le plus près ou dans une clinique de soins d’urgence, ou appelez une ligne d’écoute téléphonique ou un centre de crise. Vous pouvez joindre les Services de crises du Canada au 1-833-456-4566. L’Association canadienne pour la prévention du suicide tient un répertoire des lignes d’écoute téléphonique de partout au Canada https://suicideprevention.ca/Need-Help.

Où puis-je obtenir de l’aide psychologique? Si la situation n’est pas urgente, mais que vous ou la personne pour laquelle vous êtes inquiet êtes en détresse, il existe de l’aide. La recherche montre que les traitements psychologiques donnent des résultats chez les personnes qui souffrent d’un trouble de santé mentale et peuvent réduire ou faire disparaître les pensées suicidaires, ou empêcher un comportement suicidaire. Les associations de psychologues des provinces et des territoires offrent des services d’aiguillage, qui vous permettent de trouver un psychologue dans votre région https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/. Pour savoir à quoi vous attendre lorsque vous consultez un psychologue, rendez-vous à l’adresse suivante : https://cpa.ca/fr/public/.

Il existe d’autres possibilités pour obtenir de l’aide; vous pouvez, notamment, parler de vos préoccupations à votre médecin de famille, à une équipe de soins de santé primaire ou à un centre de santé communautaire. Certains fournisseurs de soins de santé primaire, comme les médecins de famille, peuvent être en mesure de vous offrir de l’aide directement ou de vous référer à un fournisseur de soins de santé ou à un programme qui se spécialise en santé mentale. Si la personne en crise est un étudiant, l’école ou l’université qu’il fréquente a peut-être parmi son personnel des intervenants en santé mentale. L’Association canadienne pour la santé mentale peut également être une source d’information et de soutien utile. Lorsque vous décidez d’aller chercher de l’aide psychologique, il est toujours sage de rechercher les services d’un fournisseur de soins de santé mentale membre d’une profession réglementée (comme un psychologue ou un psychiatre) pour vous assurer que le problème de santé mentale dont vous souffrez est bien évalué et correctement diagnostiqué. Les problèmes de santé mentale, les troubles mentaux, ainsi que leur traitement, ne sont pas tous les mêmes. Les fournisseurs de soins de santé n’ont pas tous l’expertise nécessaire pour évaluer et traiter un trouble mental. Pour vous assurer de recevoir les bons soins, il est essentiel que l’évaluation et le diagnostic soient précis.

Ressources supplémentaires

RESSOURCES CANADIENNES :

Commission de la santé mentale du Canada https://www.mentalhealthcommission.ca/Francais/what-we-do/prevention-du-suicide

Services aux autochtones Canada
https://www.sac-isc.gc.ca/fra/1576089278958/1576089333975

Anciens Combattants Canada
https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

Société pour les troubles de l’humeur du Canada (STHC) http://www.troubleshumeur.ca/index.php/

Association canadienne pour la prévention du suicide (ACPS) http://www.mentalhealthcommission.ca/Francais/issues/suicide-prevention :
Vidéo : Let’s Talk about Suicide – http://vimeo.com/98177990

Coalition canadienne pour la santé mentale des personnes âgées (CCSMPA) http://www.ccsmh.ca/en/projects/suicideAssessment.cfm
http://www.ccsmh.ca/en/booklet/index.cfm

Association canadienne pour la santé mentale (ACSM)
http://www.cmha.ca/fr/sante-mentale/comprendre-la-maladie-mentale/le-suicide/
The Canadian Mental Health Association (CMHA)

The Centre for Suicide Prevention
http://suicideinfo.ca/

RESSOURCES AMÉRICAINES :

Suicide Prevention Resource Center
http://www.sprc.org/

The American Association of Suicidology (AAS)
http://www.suicidology.org/home

The American Foundation for Suicide Prevention (AFSP)
http://afsp.org

American Psychological Association (APA)
http://www.apa.org/topics/suicide/index.aspx

U.S. Substance Abuse and Mental Health Services Administration (SAMHSA)
http://www.samhsa.gov/prevention/suicide.aspx

RESSOURCES INTERNATIONALES

Association internationale pour la prévention du suicide (IAPS)
http://www.iasp.info/

Organisation mondiale de la santé (OMS) http://www.who.int/mental_health/prevention/suicide/suicideprevent/fr/

Où puis-je obtenir plus d’information?

Associations provinciales de psychologues : https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

Fondation de psychologie du Canada : http://www.psychologyfoundation.org

American Psychological Association (APA): http://www.apa.org/helpcenter

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales, et certaines associations municipales offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse https://cpa.ca/fr/public/unpsychologue/societesprovinciales/

Le présent feuillet d’information a été rédigé pour la Société canadienne de psychologie par la Dre Karen R. Cohen (Société canadienne de psychologie) et le Dr Marnin Heisel (Université Western).

Mars 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca

Société canadienne de psychologie
1101 promenade Prince of Wales, bureau #230
Ottawa, ON K2C 3Y4

Tél. : 613-237-2144
Numéro sans frais (au Canada) :  1-888-472-0657


[i] http://www.statcan.gc.ca/tables-tableaux/sum-som/l01/cst01/hlth66a-fra.htm

[ii] http://www.med.uottawa.ca/sim/data/Suicide_e.htm, http://www.apa.org/monitor/2012/12/suicide.aspx

[iii] http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/lcd-pcd97/table1-fra.php

[v] Shneidman, E. S. (1993). Suicide as psychache (commentary). The Journal of Nervous and Mental Disease, 181(3), 145-147.

[vi] http://suicideprevention.ca/understanding/why-do-people-suicide/

[vii] Bertolote JM, Fleischmann A, De Leo D et Wasserman D. (2004) Psychiatric diagnoses and suicide: revisiting the evidence. Crisis, 25(4), 147-155.

[viii] Kaplan, M.S., McFarland, B. H., Huguet, M.S. et Newsom, J.T. (2007). Physical Illness, Functional Limitations, and Suicide Risk: A Population-Based Study. American Journal of Orthopsychiatry, 77(1), 56-60.

[ix] http://depts.washington.edu/mhreport/facts_suicide.php

[x] Pour en savoir plus sur la prévention du suicide et pour apprendre comment parler du suicide, rendez-vous sur le site Web suivant : https://www.helpguide.org/home-pages/suicide-prevention.htm.

Série « La psychologie peut vous aider » : Le perfectionnisme

Qu’est-ce que le perfectionnisme?

Le perfectionnisme est un style de personnalité multidimensionnel associé à un grand nombre de difficultés sur le plan psychologique et interpersonnel et sur le plan de la réussite scolaire ou professionnelle.

Il ne s’agit pas d’un trouble, mais plutôt d’un facteur de vulnérabilité qui engendre des problèmes chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte. Les gens confondent souvent le perfectionnisme avec la poursuite du succès ou le caractère consciencieux.

Le perfectionnisme se distingue de ces attitudes. C’est un modèle de comportement inadéquat, qui peut entraîner un grand nombre de problèmes. La poursuite du succès ou l’attitude consciencieuse impliquent des attentes appropriées et tangibles (souvent des objectifs très difficiles, mais réalisables) et produisent un sentiment de satisfaction et une récompense.

Le perfectionnisme, en revanche, est associé à des attentes et des objectifs inappropriés et non tangibles (c.-à-d. la perfection) et une insatisfaction constante, peu importe le résultat.

Le perfectionnisme est une source chronique de stress, qui donne à la personne le sentiment d’être une ratée même lorsque les autres voient le contraire. Les perfectionnistes exigent d’eux-mêmes d’être parfaits. Les exigences élevées et constantes qu’ils s’imposent sont une source de stress et de pression et contribuent au développement de mécanismes d’adaptation inappropriés.

Les dimensions du perfectionnisme

Le perfectionnisme comporte trois composantes principales : les traits de personnalité, les comportements interpersonnels et les pensées perfectionnistes relatives aux erreurs, aux attentes, aux échecs et à l’autocritique.

Les traits de personnalité de la personne perfectionniste sont des caractéristiques durables de la personnalité qui traduisent le besoin d’être parfait :

  • Le perfectionnisme orienté vers soi est un type de perfectionnisme où la personne exige d’elle-même la perfection.
  • Le perfectionnisme vers autrui est un type de perfectionnisme où la personne exige des autres (p. ex., conjoint, enfants et autres personnes en général) qu’ils soient parfaits.
  • Le perfectionnisme socialement prescrit est un type de perfectionnisme où la personne a l’impression que les autres (p. ex., parents, patron et autres personnes en général) exigent qu’elle soit parfaite.

Les comportements perfectionnistes sont des comportements qui visent à se montrer parfait ou à paraître parfait aux yeux des autres :

  • Présentation de soi comme une personne parfaite : le perfectionniste affiche sa propre perfection devant autrui.
  • Dissimulation de l’imperfection : le perfectionniste évite ou dissimule tout comportement qui pourrait être jugé par d’autres comme étant imparfait.
  • Non-divulgation de l’imperfection : le perfectionniste évite de révéler verbalement les situations où il a été imparfait.

Enfin, les personnes perfectionnistes entretiennent souvent des pensées négatives centrées sur le besoin d’être ou de paraître parfaites, accompagnées d’une autocritique sévère; elles craignent l’erreur et se font constamment des reproches.

Problèmes associés au perfectionnisme

Les traits de personnalité, les comportements et les pensées perfectionnistes ont plusieurs conséquences négatives pour les personnes perfectionnistes, qu’il s’agisse d’enfants, d’adolescents et d’adultes. Voici quelques problèmes associés au perfectionnisme :

Problèmes psychologiques/psychiatriques

  • Anorexie mentale, anxiété, troubles de l’alimentation et hyperphagie boulimique, dépression, idées suicidaires et tentatives de suicide.

Problèmes relationnels

  • Manque de compassion envers autrui et tendance à se sentir responsable de satisfaire les besoins des autres au détriment des siens, faible satisfaction conjugale, insatisfaction sexuelle et colère excessive envers autrui, isolement social, relations intimes difficiles, solitude et détresse sociale (c.-à-d. être pessimiste quant aux relations futures).

Problèmes de santé physique

  • Augmentation prolongée des réactions de stress, problèmes de sommeil, maux de tête chroniques, effets cardio-vasculaires et décès précoce.

Problèmes en lien avec la pression de la réussite

  • Dépendance au travail, épuisement professionnel, peur de l’échec, procrastination et handicap intentionnel (c.-à-d. la personne consacre son temps à trouver des excuses pour expliquer son échec plutôt que de se mettre en condition pour réussir).

Problèmes nuisant au traitement

  • Attitudes négatives à l’égard de la demande d’aide auprès de professionnels, difficultés à révéler des renseignements personnels qui ont un impact négatif sur le traitement, incapacité à s’investir dans le traitement.

Comment la psychologie peut-elle aider?

Parce que le perfectionnisme est un style de personnalité enraciné, la psychothérapie est très utile; elle a souvent tendance à être assez intensive et à être une démarche à long terme (souvent plus d’un an).

Des recherches récentes montrent que la thérapie individuelle et la thérapie de groupe sont toutes les deux efficaces pour traiter le perfectionnisme et ses complications. Il existe des preuves prometteuses indiquant que la thérapie de groupe dynamique-relationnelle, la thérapie de groupe psychodynamique/interpersonnelle et la thérapie de groupe cognitivo-comportementale et individuelle sont efficaces pour réduire le perfectionnisme et ses difficultés connexes.

Plusieurs études canadiennes en cours se concentrent sur l’amélioration des approches thérapeutiques actuelles et l’évaluation de l’efficacité des traitements utilisés chez les enfants, les adolescents et les adultes.

Où puis-je obtenir plus d’information sur le perfectionnisme?

Pour plus d’informations, consultez le site suivant :

  • Foire aux questions du Perfectionism and Psychopathology Lab, https://hewittlab.psych.ubc.ca/faq-2/
  • Hewitt, P. L., Flett, G. L. et Mikail, S. F. (2017). Perfectionism: A relational approach to conceptualization, assessment, and treatment. New York : Guilford.
  • Greenspon, T. (2002) Freeing our families from perfectionism. Minneapolis : Free Spirit.
  • Egan, Sarah J., Tracey D. Wade, Roz Shafran et Martin M. Antony. Cognitive-behavioral treatment of perfectionism. Guilford Publications, 2016.

Pour savoir si une intervention psychologique peut vous aider, consultez un psychologue agréé. Les associations provinciales et territoriales de psychologues, et certaines associations municipales de psychologues offrent des services d’aiguillage. Pour connaître les noms et les coordonnées des associations provinciales et territoriales de psychologues, veuillez vous rendre à l’adresse http://www.cpa.ca/publicfr/Unpsychologue/societesprovinciales/.

La présente fiche d’information a été préparée pour la Société canadienne de psychologie par le Dr Paul L. Hewitt, Mme Sabrina Ge de l’Université de la Colombie-Britannique et le Dr Gordon L. Flett de l’Université York.

Révision : mars 2020

Votre opinion est importante! Si vous avez des questions ou des commentaires sur les fiches d’information de la série « La psychologie peut vous aider », veuillez communiquer avec nous : factsheets@cpa.ca.

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Audio Update: Racism in the workplace with Dr. Helen Ofosu

Dr. Helen Ofosu is a Work and Business Psychologist who runs I/O Advisory Services, a HR Consulting, Career and Executive Coaching firm. She has spent a lot of time solving problems in the workplace and joins us to discuss the dual crises of COVID-19 and anti-Black racism.  The blog articles referred to can be found on https://ioadvisory.com/


Audio Update: Dr. Heather Prime on Risk and Resilience in Family Well-Being during COVID-19

Dr. Heather Prime and two colleagues collaborated on a paper called “Risk and Resilience in Family Well-Being during the COVID-19 Pandemic”. They turned to previous crises (natural disasters, economic crashes, etc) to better understand where families are at and may be headed during COVID-19. You can find their paper here: psycnet.apa.org/fulltext/2020-34995-001.html

Rencontre avec la ministre de la Santé (mai 2020)

À titre de membre du Groupe d’intervention action santé (GIAS), la SCP a eu l’occasion de rencontrer la ministre fédérale de la Santé, l’honorable Patty Hajdu, pour discuter du rôle du gouvernement dans le contexte de la COVID-19. La ministre a mentionné que le gouvernement discute en ce moment des investissements supplémentaires à réaliser pour soutenir la santé mentale des Canadiens.